Cet extraordinaire document qui retrace, d'une plume souvent féroce, le sauvetage du Crédit Lyonnais est l'histoire d'une double trahison de l'État.
D'abord la trahison inspirée par un système où irresponsabilités et incompétences ne sont jamais sanctionnées, un système incapable de contrôler le pouvoir qu'il a lui-même installé, un système où on a laissé pendant cinq ans une banque de taille mondiale dériver jusqu'aux frontières de la faillite.
Des prêts hasardeux aux investissements des requins d'Hollywood, l'entreprise a connu les plus folles dérives sous le règne d'inspecteurs des Finances protégés par le sérail.
Mais ce que raconte l'auteur, c'est aussi la trahison d'une caste, celle de Bercy. On y découvre une nomenklatura pénétrée de certitudes et persuadée d'incarner l'intérêt général... Une fois que le scandale a éclaté, un petit groupe de dirigeants politiques et de hauts fonctionnaires va s'efforcer de faire disparaître, malgré le redressement accompli, les traces de ce qui restera le plus grand désastre financier des trente dernières années et qui constitue une tâche sur leur réputation.
Ce témoignage explosif décrit, à travers de nombreux portraits et anecdotes, dix ans de lutte acharnée menée pour sauver une grande maison que tout le monde, des ministres français aux commissaires européens en passant par les banques de la place, condamnait.
Un cadavre de femme sur une décharge publique. Encore une victime des réseaux de maniaques sexuels qui se constituent grâce aux messageries roses du Minitel. La police, abasourdie, se demande comment stopper la prolifération de sexualités interdites (pédophilie, zoophilie, etc.) dont les adeptes peuvent enfin se reconnaître et se rencontrer sans trop de risques grâce au caractère éphémère des annonces passées sur leurs écrans domestiques. S'agit-il, comme veulent le laisser croire les pères du plus spectaculaire des produits de France-Télécom, d'une déviation imprévisible de l'outil ? L'enquête, rigoureuse mais pittoresque, menée par Denis Perier, prouve qu'il n'en est rien. Au prix d'une étroite et active complicité, hauts fonctionnaires et patrons de presse ont organisé un vide juridique permettant que les ébats érotiques tarifés rentabilisent ce nouvel instrument de communication, en échappant aux sanctions pénales et pour le plus grand bonheur des marchands de sexe.
L'auteur dresse un bilan, pour un public de non spécialistes, des recherches en haute technologie, tant dans le domaine informatique que dans les grands projets spatiaux.