Covid, inflation, pénuries : comment reconstruire l'économie sur de nouvelles bases Un monde post-néolibéral est-il possible ?
À l'heure où les enjeux environnementaux, sociaux et géopolitiques ont rarement été aussi importants, il est temps de réfléchir collectivement à la manière de construire une société vraiment durable.
La crise de 2008 a profondément bouleversé les politiques économiques et monétaires. Devenues des acteurs majeurs de la régulation économique, les banques centrales sont intervenues massivement sur les marchés financiers et en soutien à la dépense publique.
La résurgence de l'inflation est-elle la conséquence d'une fuite en avant et d'une perte de contrôle ? Est-elle, au contraire, liée à des conceptions de la monnaie et des politiques monétaires devenues obsolètes ? Ce qui est certain, c'est qu'un profond changement de pratiques est en train d'émerger. Les désordres croissants de l'économie mondiale et les impératifs environnementaux imposent de repenser le rôle économique de l'État.
Ce livre prolonge l'analyse de Populisme et néolibéralisme, vise à approfondir la nature du néolibéralisme et décrit les difficultés dans lesquelles la pensée économique se trouve pour répondre aux défis contemporains. Il propose de modifier les rapports entre État et marché, entre planification et auto-régulation, en s'appuyant sur les leçons des expériences passées.
On parle peu de l'influence exercée par la bière sur le monde et de la myriade de façons dont elle a façonné son cours. Bièronomics couvre l'histoire mondiale à travers le prisme de la bière, dessinant le paysage dans lequel s'inscrivent marques célèbres, tendances et goûts des consommateurs.
L'ouvrage se penche sur les événements charnières qui ont fait évoluer le secteur brassicole.
Son ingrédient majeur, le houblon, fut utilisé par la Ligue hanséatique pour asseoir sa domination des exportations à Hambourg et à Brême au XVIe siècle. À la fin du XIXe siècle, la fermentation basse donna le jour à la lager industrielle. Au fil du XXe siècle, les innovations techniques en matière d'embouteillage, de réfrigération et de publicité télévisée ouvrirent la voie à la consolidation et à l'accaparement du marché par des macrobrasseries telles qu'Anheuser-Busch aux États-Unis et Artois en Belgique.
Nous sommes à présent entrés dans l'âge de l'intégration mondiale - la multinationale AB InBev empoche à elle seule 46 % des profits brassicoles mondiaux -, mais une contrerévolution est en marche, fomentée par de petites brasseries artisanales indépendantes, tant aux États-Unis et en Belgique qu'ailleurs de par le monde.
Bièronomics dévoile ces tendances, révélant pourquoi vous trouvez telles marques et sortes de bière dans les rayons de votre supermarché ou au bar du coin.
"Hautement recommandé, ce livre ne vous laissera pas sur votre soif..." - Paul Howard, winealchemy.co.uk
"Ce livre impressionant, exhaustif et accessible est un tour de force et un incontournable pour quiconque s'intéresse à l'histoire, à l'économie et, évidemment, à la bière. À votre santé !" - Bart Minten, Institut international de recherche sur les politiques alimentaires
Un ouvrage pour tous ceux qui voudraient prendre position sur le futur de l'Europe.
Depuis sa création, les nombreuses crises qu'affronte l'Union européenne la forcent à se réinventer pour répondre aux défis et aux exigences de notre société. Comment ces évolutions ont-elles été rendues possibles ? Comment est-on arrivés jusqu'ici ?
Se basant sur sa riche expérience, Rudy Aernoudt, actuellement senior economist à la Commission européenne, nous propose une analyse profonde et inédite du fonctionnement de l'Europe et des défis qui se présentent à elle. Avec un ton direct et sans tabous, il identifie les "12 travaux d'Hercule" nécessaires pour réformer l'Union européenne de manière pragmatique, du marché intérieur aux problématiques climatiques en passant par la réindustrialisation.
Une réflexion inédite et profonde provenant tout droit des coulisses de l'Europe.
« Je conseille la lecture de ce livre tant au politicien en manque d'idées qu'au citoyen qui veut comprendre son futur. Le fossé entre les citoyens et l'Union est si profond que, sans le pragmatisme et les douze travaux de l'auteur, ce fossé pourrait ne jamais être comblé. » Henri Malosse, ancien président du Comité économique et social européen
À PROPOS DE L'AUTEUR
Le Pr. Rudy Aernoudt est senior economist à la Commission européenne, après avoir été conseiller spécial du Conseil Européen et directeur de cabinet du Comité économique et social. Il a été directeur de cabinet à différents niveaux de pouvoir en Belgique, et est professeur d'économie à l'Université de Gand et à l'Université de Nancy. Auteur de plusieurs best-sellers, Rudy Aernoudt a remporté plusieurs distinctions.
24 fiches pour réviser l'essentiel de l'Histoire monétaire, bancaire et financière:les définitions à connaître, les erreurs à éviter, les points essentiels à retenir ;des exercices corrigés pour vérifier ses connaissances ;des repères bibliographiques pour aller plus loin ;1 index.
Connu d'un large public pour ses écrits sur l'instruction publique, on ignore souvent que Condorcet peut être également rangé dans la catégorie des économistes. Oui, il existe un Condorcet économiste. Oui, ce Condorcet-là mérite de figurer en bonne place dans la longue histoire de l'École française d'économie politique libérale, ne serait-ce qu'en raison du soutien actif et indéfectible qu'il a apporté à la politique de liberté et de réforme de son ami Turgot. À une époque où l'économie française vivait encore sous la forte influence de Colbert, autrement dit sous l'autorité d'un dirigisme d'État, Condorcet a plaidé pour la liberté du commerce des blés, pour l'ouverture des frontières, pour la libre circulation des hommes et des marchandises, pour un aménagement du territoire propice à la circulation des richesses, pour l'abolition d'une police des grains qui enfermait les paysans dans un carcan d'interdictions. Pour Condorcet, l'économie, stimulée par les innovations, devait être un instrument valorisant les droits et la justice. Et cela dans une perspective de bien public. De façon claire et didactique, l'auteur invite le lecteur à la (re)découverte de l'économie libérale de Condorcet.
Le Conseil et le Bureau du commerce constituent l'instance principale de l'administration royale du commerce au XVIIIe siècle. Bien que le roi n'assiste jamais aux séances hebdomadaires, cette institution, créée en 1700 et dissoute en 1791, a contribué à modeler l'économie française de l'époque. Installée au sommet d'une pyramide institutionnelle, elle est étroitement associée à l'élaboration et à l'application du droit économique, exerçant un véritable pouvoir par procuration en matière d'édiction de la norme. La très influente présence, en son sein, de députés du commerce la crédibilise aux yeux des forces vives de l'économie. Par ailleurs, une intégration institutionnelle forte tend à la solidariser, de façon presque organique avec les chambres de commerce, les corporations et les manufactures. Contrairement à une vision quelque peu réductrice d'une économie « dirigiste », le Conseil/Bureau du commerce, durant la première moitié du siècle, opère une économie d'une nature profondément conventionnelle. Concrètement, cette institution est le point de rencontre de toutes les entités intéressées au commerce et le rapport de force s'avère ambigu entre le pouvoir et les opérateurs privés. Durant la seconde moitié du siècle, le Bureau du commerce change radicalement de politique, voire de doctrine, pour mettre en oeuvre un libéralisme économique « premier ». Le langage employé et l'intériorisation de concepts économiques et idéologiques nouveaux montrent le degré de pénétration de ce libéralisme.
Ce dictionnaire rassemble, en quarante-cinq notices réparties en trois volumes, les biographies très documentées des ministres des Finances, de la Révolution française jusqu'à la fin du Second Empire. Illustrées pour la plupart d'un portrait, enrichies par le dépouillement d'archives jusqu'alors inexploitées, telles que les archives notariales, elles détaillent les précisions recueillies sur la famille de chaque ministre, sur son éducation, sur sa fortune familiale et enfin sur sa carrière et son rôle dans la gestion des finances. Toute l'histoire financière de la France à cette époque est évoquée à travers les parcours de ces ministres. Dans ce second volume qui couvre la période allant de la Restauration (1814) à la fin de la monarchie de Juillet (1848), l'auteur souligne notamment l'importance de l'action déployée par les cinq figures ministérielles éminentes que furent Louis, Corvetto, Villèle, Humann et Lacave-Laplagne. Ils fixèrent pour l'essentiel les grands traits de l'organisation financière de la France contemporaine : réunion des Finances et du Trésor dans un seul ministère, mise au point de la procédure parlementaire du vote du budget annuel et du contrôle de l'exécution des exercices passés, développement du principe de la spécialité budgétaire, régularisation du mouvement général des fonds en relation avec la Banque de France et l'utilisation de bons du Trésor, réglementation de la comptabilité publique... Seule survivance archaïque : le recours à l'emprunt en perpétuel, ce qui posa le problème de la diversification du taux des emprunts, de la conversion des rentes et de l'amortissement de la dette. Le budget annuel, de 900 millions en 1816, s'éleva à près d'un milliard et demi en 1848, la politique des grands travaux, en particulier la construction des chemins de fer, ayant creusé un déficit croissant à partir de 1840, ce qui compromit la solidité du régime.
Un « impôt sur les imbéciles », une « friponnerie », un « jeu cruel », un « fléau inventé par le despotisme »... Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au xviiie siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l'oisiveté, et captaient sans vergogne l'épargne de leurs sujets ? Faire croire que l'on gagne, tandis que l'on perd toujours, n'était-ce pas le propre d'un État corrompu ? Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d'ingénierie financière, le fruit d'une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s'appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois, l'État s'expose à ne pas perdre la confiance du public. Les « calculateurs », - des plus savants, comme d'Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova -, proposent des méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la croissance du xviiie siècle permet le développement de l'épargne populaire. Voici donc que le hasard, combiné à l'abondance, génère un revenu public, un fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent.
Gérer l'argent du roi... Voilà la mission prestigieuse et délicate que se charge d'accomplir le Bureau des finances de Lyon dans sa généralité, l'une des plus importantes du royaume, sinon par sa taille du moins par la densité de sa population. Impositions, domaine royal et voirie forment les activités de ce collège de magistrats à la fois moqué, redouté, envié, plusieurs fois supprimé mais toujours rétabli. Les notions de maîtrise des finances publiques, de contrôle budgétaire et comptable s'affinent lentement. Ces opérations, expressions parmi les plus sensibles du pouvoir parce qu'en prise directe non seulement avec les populations mais encore avec l'Histoire, donnent corps à un droit administratif qui tend à se différencier de plus en plus du droit privé. Elles reflètent l'affirmation d'un pouvoir royal en pleine expansion. Elles éclairent aussi le développement d'une province qui cherche à asseoir sa spécificité et à faire reconnaître son identité. Au travers d'archives exceptionnellement bien conservées, Karine Deharbe retrace le destin de cette institution de 1577 à 1790. Elle offre ici un nouvel éclairage de l'histoire financière, politique et administrative d'une région qui faillit devenir capitale de la France.
La Poste s'est imposée au fil des ans dans le domaine financier français et, de par son statut, son réseau et sa clientèle, elle y tient une place particulière. Il faut remonter au milieu du XIXeme siècle pour comprendre les raisons qui poussent l'Etat français à créer une Caisse d'épargne publique. De la création en 1817 du mandat poste à la création des comptes chèques postaux en 1918, c'est au cours de cette période que se forme le "coeur historique" des services financiers de la Poste actuelle.