Le gouvernement camerounais, dans le cadre de la politique d'import-substitution mise en place au début des années 60, intervenait directement ou indirectement dans les secteurs productifs. Le secteur de la pêche, en déclin depuis la fin des 70, a bénéficié dès cette période du concours de l'État par le biais de la subvention de son principal intrant (gas-oil) de production industrielle et de la prise en charge par deux organismes gouvernementaux de la promotion du sous-secteur artisanal. Pour protéger l'industrie de la pêche locale naissante, une charge douanière évaluée à près de 60 % de la valeur CAF est imposée sur les substituts importés. En vue d'encourager la consommation des produits de ce secteur, un système d'homologation et de contrôle des prix avait été institué
Depuis 1989, le Bénin s'est engagé dans un processus d'ajustement de son économie. Au nombre des réformes initiées par les dirigeants, celles relatives aux mesures d'incitation à l'économie occupent une place de choix. Dans ce cadre, on peut citer les mesures de déréglementation du marché du travail, de libéralisation du commerce et des prix, l'adoption d'un nouveau code d'investissement et la réforme fiscale et douanière. La présente étude ne va pas embrasser toutes les mesures d'incitation mais va plutôt s'intéresser à la réforme tarifaire et à l'introduction de l'unicité du taux de la taxe indirecte suite à l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La réforme tarifaire amorcée en 1991 s'est déroulée en deux phases. La première étape a consisté en la simplification de la structure tarifaire par une réduction du nombre de taxes qui est passé de seize (16) à six (6), regroupées en quatre (4) catégories; à savoir les droits de porte (droits de douane et droit fiscal); le prélèvement communautaire de solidarité (PCS); la taxe sur la valeur ajoutée; les autres taxes. La deuxième étape vise à poursuivre la simplification et à rechercher la rationalité de la structure tarifaire. Ainsi, au niveau de la fiscalité de porte, le système de la mercuriale et les taxes spécifiques seront supprimés pour ne laisser subsister qu'un seul droit protecteur : le droit fiscal. Le nombre de taux de ce dernier qui est actuellement de douze (12) serait ramené à quatre (04) avec institution d'un taux majoré qui s'appliquerait aux produits à protéger. De même, les droits et taxes de sorties (DTS) sur les produits locaux exportés, ont été suspendus.
La première question posée était de savoir si les entreprises les plus protégées ont les meilleures performances financières. La réponse ne peut qu'être nuancée au vue des résultats obtenus. En effet, même si dans le cas des textiles, on peut s'autoriser une réponse affirmative, il n'en va pas de même pour les autres activités. On trouve des activités fortement déprotégées qui présentent de bons résultats financiers (CIDT) tout comme des activités protégées avec des résultats financiers positifs. En fait, la structure de protection et d'incitation est liée à l'orientation des ventes. Le marché intérieur est fortement protégé alors que le marché extérieur est déprotégé. Dès lors, les activités tournées vers le marché intérieur bénéficient d'une protection favorable. A l'observation des résultats, on serait tenté de dire que la structure de la protection est plutôt favorable aux activités en aval des filières car, excepté PALMINDUSTRIE et PHCI, les entreprises en amont sont déprotégées alors que celles en aval sont protégées. En fait, il s'avère que les entreprises en amont sont principalement exportatrices alors que les autres produisent essentiellement pour le marché intérieur, il y a donc visiblement un biais favorable au marché local.
De 1960 à 1980, la stratégie industrielle du Cameroun a traversé deux étapes dont la première (1960-71) a été caractérisée par : un accent mis sur l'urgence et la nécessité d'attirer les capitaux et les compétences étranger; une industrialisation basée principalement sur la substitution des productions domestiques aux importations; l'adoption des mesures incitatives reposant sur la protection tarifaire et non tarifaire du marché local; une volonté marquée de promouvoir l'emploi. Cette période correspond à une économie fortement agricole dans un pays où le marché national est étroit, les potentialités en matières premières prouvées, mais celles en capitaux et en savoir-faire sont assez modestes (ministère du Plan, 1986, Cinquième plan de développement économique, social et culturel, 1981-86).
Le processus d'intégration en UDEAC piétine parce que les pays membres sont insatisfaits du partage de ses gains présumés. Les présomptions de gains et de perte sont respectivement liées à l'exportation et à l'importation. Le Cameroun est gagnant et la RCA perdante selon cette perception des choses. C'est ce qui amena les États à la recherche d'une industrialisation et d'un commerce équilibré, à se répartir les industries sans succès. Notre objectif était de révéler les gains partout et d'éviter cet écueil d'un partage a priori ou a posteriori. Si le Cameroun, présumé gagnant, n'arrive pas à soutenir l'intégration, il faut s'assurer que ses gains sont réels. La question devient la même pour chaque pays : quelles sont les industries porteuses? Chaque pays en dispose en principe. Cependant, une gestion économique incohérente peut les voiler
Le présent rapport est le résultat de la première phase du Programme de recherche sur les politiques industrielles et les incitations sectorielles dans un contexte d'ajustement structurel au Burkina Faso. Cette étape a pour principaux objectifs : -de faire l'inventaire des mesures de protection et d'incitation au Burkina Faso; -d'évaluer les indicateurs de protection, d'incitation et d'avantage comparatif sur un échantillon de cinq (5) entreprises industrielles et de donner l'occasion aux chercheurs de maîtriser l'approche méthodologique et le logiciel de calcul. La seconde phase de ce programme étendra l'application de l'approche des incitations à l'ensemble du secteur industriel du Burkina Faso.
La conception Dunlopienne des systèmes de relations professionnelles pose au moins deux types de problème. La restriction des acteurs au gouvernement, aux employeurs, et aux syndicats semblent à priori plus correspondre à la réalité des pays industrialisés qu'à celle des pays pauvres (africains en l'occurrence). En effet, dans les premiers, le niveau relativement élevé d'organisation de la société civile, l'importance numérique de la classe ouvrière, et l'institutionnalisation des relations professionnelles qui fait des syndicats les principaux interlocuteurs des employeurs et du gouvernement, permettent une identification restrictive des acteurs et de leur rôle. Par contre, les spécialistes en « relations professionnelles africaines » ont souvent parlé de mouvements ouvriers africains par opposition au mouvement syndical, dans la mesure où l'action des travailleurs organisés bénéficie fréquemment de la solidarité des communautés et des composantes d'un secteur informel très développé. Le deuxième type de problème concerne le contexte. Dans tout système de relations professionnelles, les trois éléments du contexte s'influencent réciproquement avec plus ou moins d'intensité. La difficulté consiste à déterminer à partir de quel moment il est possible de conclure qu'un élément du contexte a plus d'impact que les autres sur les procédures d'établissement des règles et lois. Il semble logique de dire que pour chaque période, l'élément le plus influent du contexte est celui auquel les acteurs se réfèrent pour maintenir ou changer les procédures d'établissement des règles et lois qui organisent les relations professionnelles.
Le niveau et la qualité des infrastructures publiques de l'Afrique sub-saharienne demeurent très faibles en comparaison des pays qui se situent à des stades similaires de développement. Du fait d'une maintenance inadéquate, du financement insuffisant de nouvelles infrastructures et de la croissance de la population, la situation de l'infrastructure en Afrique sub-saharienne devrait encore se dégrader dans un futur proche. Les statistiques décrivant le niveau et la qualité de l'infrastructure publique en Afrique sont rares et ne sont pas toujours fiables. Les dépenses des gouvernements ont en outre été très variables d'année en année. Le Nigeria a par exemple dépensé entre 5,4 % et 6,7 % de son PIB pour financer les infrastructures dans les années fastes de 1976-77. En 1982, le taux n'était plus que de 2,3 %.
Le Bénin, comme tous les autres pays de la sous-région, a accédé à l'indépendance avec un secteur manufacturier moderne à l'état embryonnaire. Quelques entreprises de transformations primaires constituaient l'héritage du secteur industriel. Très tôt, les autorités gouvernementales ont initié des projets visant à diversifier les activités du secteur et à renforcer le tissu industriel. C'est ainsi qu'apparurent les premières industries alimentaires et de boissons et les usines d'égrenage de coton. L'Etat jouait un rôle de premier plan; toutes les entreprises étaient des entreprises où la participation de l'Etat allait souvent jusqu'à 51 %
L'industrialisation de l'Afrique est un échec, car les grandes entreprises publiques et privées, auxquelles les gouvernements ont accordé la priorité depuis les indépendances, se sont révélées incapables d'assurer une croissance régulière de la production industrielle et, surtout, d'absorber les flux importants d'arrivées sur le marché du travail, alors que, dans le même temps, elles représentaient des investissements très lourds au regard des ressources des différents pays. Dans ce contexte, les vertus supposées des petites et micro-entreprises - elles sont plus intensives en travail et utilisent le capital de façon plus efficiente - semblent les désigner comme une alternative idéale. Dès lors que ces vertus seraient avérées, il s'agirait de consacrer à la promotion de ces petits établissements, les ressources affectées jusqu'à lors aux grandes entreprises, afin de permettre une reprise de la croissance industrielle et la résorption du chômage.
Pour renforcer le tissu industriel et diversifier les activités de ce secteur, les autorités nigériennes ont ressenti la nécessité d'une politique de promotion et d'incitation, dont les objectifs généraux et les principaux instruments sont consignés dans les plans et programmes nationaux de développement, qui traduit les caractéristiques macroéconomiques influençant l'industrialisation du pays (dotations naturelles, enclavement, proximité du Nigéria...). Elle est, dans une large mesure, interventionniste (jusqu'à l'application récente des programmes d'ajustement structurel) et utilise essentiellement des instruments traditionnels de protection et d'incitation.
Le continent africain est riche en ressources minières et énergétiques, mais ces ressources ont été surexploitées dans l'intérêt de l'accumulation étrangère. Pourtant, pour faire marcher leur système de production et payer les importations de consommation, la plupart des pays africains dépendent dans une large mesure des revenus qu'ils tirent des ressources minières et du pétrole. Pourquoi les redevances obtenues à partir des ressources minières et énergétiques n'ont-elles pas pu libérer ces pays de la dépendance extérieure? Cet ouvrage présente neuf études de cas concernant des pays dont l'économie se fonde pour l'essentiel sur les ressources minières. A partir d'approches critiques et analytiques, des chercheurs africains soulignent l'importance de la capacité de production de biens de consommation ainsi que les priorités de tout processus de développement qui se veut orienté vers une plus grande intégration industrielle et une plus grande autonomie technologique. Par la quantité d'information qu'il contient, cet ouvrage apporte ainsi une importante contribution au débat sur le développement et l'industrialisation en Afrique; un débat dont l'absence entraîne une stagnation des politiques de développement et les confine dans un vide théorique.
The nineteenth century in Africa was a time of revolution and tumultuous change in virtually all spheres. Violent dry spells, the staggered abolition of the slave trade, mass migrations and an influx of new settlers characterized the century. Regional trade links grew stronger and stretched further. The century also saw the beginnings of the ruthless and bloody quest for foreign domination. This book is a brilliant synthesis of Africa's economic history of the nineteenth century. Five parts focus on the environment and demography, agricultural production, mining and manufacturing, domestic and regional trade, and international trade and imperialism. While taking account of the many and contradictory interpretations of the period, the book reveals the complexity and diversity of African economies. Along the way it explodes countless myths and stereotypes that have built up around them. The exhaustive reference section itself is an essential research tool. Along with volume two, which analyses the twentieth century, these books must form the bedrock of any study or research into the continent's social and economic past.