Comment les entreprises fixent-elles le volume de leur production ? Quels sont les déterminants des choix des consommateurs ? À quel niveau le prix d'un bien se fixe-t-il sur un marché ? Pourquoi des monopoles se constituent-ils dans certains secteurs ? Comment réagit une entreprise face à une action offensive de la part d'un de ses concurrents ?
Alliant théorie et pratique, ce manuel met l'accent sur l'acquisition des méthodes et des compétences indispensables à tout étudiant pour réussir sa licence.
Il propose :
o des situations concrètes pour introduire les concepts ;
o un cours visuel et illustré par de nombreux exemples pour assimiler les connaissances fondamentales ;
o des éclairages sur les grands auteurs et les controverses actuelles de la discipline ;
o des interviews pour comprendre comment les outils d'analyse économique se traduisent dans les stratégies des entreprises ;
o de nombreux approfondissements dans le livre et sur www.dunod.com ;
o des exercices progressifs et variés (QCM, exercices, problèmes, sujets d'examen) pour s'évaluer et s'entraîner.
Les corrigés détaillés des exercices et des approfondissements sont disponibles sur www.dunod.com.
Le modèle de la Banque Culturelle est parvenu à créer une interdépendance entre deux objectifs apparemment contradictoires : celui du développement local, a priori tourné vers le progrès et l'avenir, et celui de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, tourné vers la mémoire et le passé. La Banque Culturelle est composée de trois structures : un musée collectant les biens culturels, une banque de micro-crédit allouant des prêts en échange du dépôt de ce bien et un centre de formation entraînant les bénéficiaires de ces prêts au développement d'activités génératrices de revenus.
Au pays de l'épargne et des banques, l'endettement privé a longtemps été considéré comme un problème mineur. Pour la première fois, des chercheurs et des intervenants sociaux proposent un état des lieux de l'endettement problématique et du surendettement en Suisse. Les contributions réunies dans ce livre bilingue (français/allemand) contribuent toutefois à enrichir la réflexion au-delà des frontières. Forte d'une tradition libérale où les vertus civiques comme la responsabilité financière personnelle et l'esprit d'économie sont valorisées et encouragées, la Suisse constitue en effet un terreau propice pour rendre compte des dimensions structurelles de l'endettement et du surendettement. Cet ouvrage met en lumière les mécanismes juridiques, administratifs, économiques et sociaux qui favorisent ces processus d'endettement.
Il existe des marchés où ce qui est vendu est usagé, vieux - cassé, parfois. Longtemps repoussés aux marges de la cité, ces « drôles de marchés » étaient réservés aux miséreux ou aux passionnés. Ce temps-là est révolu ! Depuis le début des années 2000, la France s'est prise d'une passion démesurée pour l'ancien et la seconde main. Cet ouvrage propose de découvrir le fonctionnement des stars du e-commerce spécialisées dans l'occasion : eBay, Leboncoin, Vinted et tant d'autres. Mais il vous plongera aussi dans les coulisses des puces, vous initiera aux secrets des vide-greniers et des braderies, et vous accompagnera chez « ma tante » et Emmaüs. Qu'est-ce qui a changé chez les consommateurs qui se jettent avidement sur ces achats économiques, éthiques et ludiques ? Comment est gérée la logistique de particuliers à particuliers ? Pourquoi vaut-il mieux réparer que recycler ? Et l'engouement des enseignes traditionnelles (Carrefour, Décathlon, Ikea) pour les produits d'occasion est-il sincère ?
Au Burkina Faso, la problématique de la gestion des déchets se pose avec acuité et dans le domaine, la gestion des boues de vidange reste une question relativement peu couverte. Ce livre aborde de manière critique les politiques et les programmes actuels et met au jour de nouvelles données pour des politiques plus publiques d'assainissement plus effi caces. L'ouvrage fait aussi une analyse instructive sur la pratique des 3R et ses implications pour la promotion de l'économie verte et circulaire, et plus largement pour le développement durable. Cette étude pour mieux comprendre les enjeux primordiaux et les alternatives en matière de gestion des déchets liquides et de boues de vidange au Burkina Faso espère participer à l'assainissement du cadre de vie dans les villes/villages burkinabè, à la valorisation des déchets avec la création de nouveaux emplois, notamment les emplois verts.
L'immobilier d'entreprise désigne un métier : celui des professionnels détenant des biens immobiliers afin de les louer et en tirer un revenu. Ce secteur de l'économie offre également aux particuliers de nombreuses opportunités : acquisition de parts ou actions de SCPI, OPCI ou SIIC ou encore de trackers ; investissement direct dans des projets immobiliers dans le cadre du financement participatif. Côté métier, cet ouvrage s'attache au fonctionnement interne de l'immobilier d'entreprise : financement, stratégies, mesures de la performance. Côté investissement, il décrit les principaux produits de placement. Il aborde aussi des thèmes récurrents : l'immobilier protège-t-il de l'inflation ? Comment se forme une bulle immobilière ?
Il n'est pas de travail bien fait sans le savoir qui lui incombe
Les institutions de microfinance sont dirigées par des organes dont les membres sont élus en Assemblée Générale. La nouvelle réglementation a sans doute renforcé d'une certaine manière leurs pouvoirs. Cependant, le problème majeur que nous constatons pour l'exercice de leur mission est le manque de formation et le déficit d'information.
C'est pour pallier à ce manque que nous voulons mettre à leur disposition ce petit guide, qui contient les informations de bases sur la gouvernance, le fonctionnement et les prérogatives des organes d'administration et de gestion à savoir le Conseil d'Administration et le Comité de Crédit.
Ce guide n'a donc pas la prétention d'être complet, mais nous voulons à travers lui apporter notre modeste contribution en notre qualité d'ancien membre de ces organes. L'étendue du sujet fait que son étude ne peut être épuisée dans le cadre d'un simple guide qui se veut un document de chevet que les membres d'organes pourront consulter à chaque moment pour se rafraîchir la mémoire.
Un ouvrage instructif à destination des institutions financières dans un but de partage de l'expérience déjà acquise par les anciens
EXTRAIT
La microfinance est une offre de services financiers destinée aux populations les plus démunies, habituellement exclues du système bancaire traditionnel par manque de garanties (pas de revenus, pas de patrimoine).
La microfinance a une longue histoire. Des systèmes de tontines existent depuis plusieurs siècles en Afrique et en Asie. En Irlande, Swift mit en place au XVIIIe siècle un système de prêts sans collatéral à des artisans. Des coopératives de crédit et d'épargne se sont aussi développées dès les années 1850 en Prusse avec le bourgmestre Friedrich Raiffeisen. Mais la microfinance s'est développée sous son aspect moderne dans les années 1970 seulement, au Bangladesh notamment avec Muhammad Yunus, mais aussi en Inde, au Brésil, au Kenya, au Ghana, au Togo...
A PROPOS DE L'AUTEUR
Né il y a 40 ans dans un petit village du Sénégal, Léopold Ndiaye est juriste de formation. Il est titulaire d'un baccalauréat littéraire en 1990, d'une licence en Sécurité et Sciences Criminelles, option Sûreté et Sécurité Aéroportuaire de l'Académie Internationale des Hautes Etudes de la Sécurité (A.I.H.E.S) de Dakar après un passage à la Faculté de droit de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Léopold Ndiaye a une grande expérience dans le mouvement associatif mais également dans la microfinance. Après avoir travaillé pendant 15 ans pour une ONG s'occupant d'enfants déshérités, il rejoindra l'Union des Institutions Mutualistes Communautaires d'Epargne et de Crédit (U - IMCEC), qui est un grand réseau de microfinance au Sénégal. Depuis mai 2011, il y assume les responsabilités d'Assistant aux Ressources Humaines. Cependant, il a auparavant dirigé cette institution comme Président du Conseil d'Administration et comme membre du Comité de Crédit.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Moins connus que les crises financières qui attirent les feux de l'actualité, les problèmes posés par les dérèglements du commerce mondial n'en sont pas moins dommageables. Derrière la rhétorique des négociations internationales et l'apparence, souvent trompeuse, des statistiques du commerce extérieur, une réalité s'impose : 50 % des transactions mondiales échappent aujourd'hui au libre échange. C'est sur ce constat brutal, que débute le livre courageux et documenté de François David. Il recense ainsi la liste impressionnante des produits qui se négocient en dehors des règles du marché et des zones, où les transactions s'effectuent hors marché. Mais son propos n'est pas, seulement, de décrire les différents aspects de cette évolution. Il émet également un diagnostic, convaincant par sa simplicité. Si les efforts, menés sans relâche par les organismes internationaux (G.A.T.T., C.N.U.C.E.D., O.N.U., etc.), ont presque toujours échoué, c'est parce qu'ils ont laissé de côté trois grands absents : la monnaie, l'énergie et les services. Or, c'est à travers eux que s'introduisent, le plus souvent, les formes les plus subtiles et les plus efficaces du protectionnisme contemporain. Il n'est, pour s'en assurer, que d'observer les pratiques monétaires de certains pays, et la plupart des politiques énergétiques actuelles. Faut-il encore, dans ces conditions, tenter d'instaurer, si ce n'est de restaurer, le libre échange de plus en plus mythique et inaccessible ? Telle n'est pas la solution préconisée par l'auteur qui pense, au contraire, de manière réaliste, qu'en période de tensions internationales, c'est le commerce qui dépend des investissements productifs, et non l'inverse. C'est pourquoi, les remèdes aux désajustements mondiaux doivent être recherchés au niveau de l'organisation productive des différents secteurs.
La conjonction de la mévente, du sous-emploi de l'appareil productif et de la hausse des prix, paraît une contradiction, du moins sur la base de notre expérience passée. L'étude du comportement des entreprises face à la fiscalité et aux divers modes de financement montre que nous sommes passés d'une économie de fonds propres à une économie d'endettement. La création monétaire qui est reconnue indispensable pour accompagner l'accroissement de valeur du produit intérieur brut, se fait par le biais de prêts aux entreprises, qui génèrent une inflation par les coûts, alors que l'explication par l'accroissement du volume de la monnaie se révèle très incertaine. Mais des règles comptables surannées légitiment l'imposition de bénéfices imaginaires par défaut de la réévaluation des actifs. Il en résulte à la fois un appauvrissement des entreprises et une insuffisance de la demande solvable nécessaire pour répondre aux capacités de production. La solution pourrait être une transformation de nos règles de financement de l'économie : l'attribution à l'État sous forme de dotation non remboursable, de la création monétaire reconnue nécessaire permettrait de réduire les impôts et les charges sociales, d'équilibrer le budget de l'État et d'augmenter très sensiblement les salaires.
Depuis plusieurs années, un groupe d'universitaires, dans le cadre de l'équipe de recherche « Conjoncture et analyse des déséquilibres », s'est attaché à l'étude des fondements microéconomiques des déséquilibres macroéconomiques.
Le présent ouvrage rend compte de premiers résultats de cette démarche collective, il regroupe des contributions de :
- Danièle Blondel et Jeanne-Marie Parly, de l'Université de Paris IX ;
- Antoine d'Autume et Olivier Favereau, de l'Université de Paris X ;
- Michel Oouchain, de l'Université de Paris XIII ;
- Pierre-Yves Henin, de l'Université de Paris I.
Au-delà d'une analyse au vitriol de cinq ans d'exercice désastreux du pouvoir par un président qu'il ne nomme jamais, Philippe de Saint Robert fait justice de ce mythe enfoncé dans la tête des Français, à grand renfort de propagande : la crise. Il s'agit en fait d'une gigantesque « arnaque » par compagnies pétrolières et Amérique interposées, aidées par leurs commensaux atlantiques en Europe, et, en France, par ceux qui s'obstinent à se faire les suppôts de manoeuvres conduisant le pays à sa ruine. Philippe de Saint Robert, avec un bonheur de plume exceptionnel, une documentation de première main et des sources inédites, dynamite en 150 pages les discours officiels prêchant la résignation devant la déesse Crise, qui masquent en réalité l'incompétence, le cynisme de nos gouvernants, leur souci de chloroformer l'opinion. Écrit par un homme qui ne se résout pas à la vassalisation de la France, « Dieu, que la crise est jolie ! » démonte, point par point, la formidable machination pétrolière, économique, politique dont nous subissons tous les conséquences.
L'Histoire de nos Nations, déjà riche en crises économiques, découvre la « 2e grande crise du XXe siècle ». Depuis en effet le tournant des années soixante-dix, nos pays occidentaux vivent une crise profonde qu'il convient d'analyser comme perte d'opportunités d'investissements privés rentables, suite de l'essoufflement des potentialités de croissance de l'après-guerre (technologie, démographie, reconstruction, etc.). D'où les difficultés que l'on a à « sortir » de la crise. Bien sûr, il faut d'abord et surtout s'efforcer de hâter le renouveau des dynamismes longs... liés au régime de croissance... de demain. Mais cette action paraît coûteuse, longue... et décourageante face à l'urgence et à la gravité de nos problèmes présents et pressants. Aussi bien, grande est parfois la tentation ces dernières années de prôner quelque réforme de structure permettant en apparence de guérir notre système sans le remettre en cause : ainsi en va-t-il en particulier des « réformes monétaires » consistant à « démonétiser » la monnaie... tout en conservant à plein le système capitaliste auquel cette monnaie est intimement associée. À vrai dire, face au caractère puéril et utopique de ces réformes, face à une crise d'apparence insoluble, la guerre paraît résoudre trop de questions... pour n'être pas tentante. Ouvrage inquiet à la mesure des inquiétudes de notre temps et d'une Histoire qui semble hésiter à nous annoncer « l'après crise » et à nous ouvrir tout grand les portes du XXIe siècle.
Le développement des moyens de communication et la disparition des frontières nationales contribuent depuis une décennie à la mondialisation des marchés. Face à cette intégration des échanges, les entreprises deviennent de plus en plus internationales. Si ce mouvement d'internationalisation est très perceptible dans les grandes entreprises qui l'ont adopté comme un des modes de croissance, peu de PME semblent avoir totalement pris la mesure du phénomène. Or les mutations environnementales auxquelles sont aujourd'hui soumises les PME exigent de leurs dirigeants :
- qu'ils soient capables de poser un diagnostic pertinent sur leur organisation.
- qu'ils formulent une stratégie industrielle internationale prenant en compte les actifs stratégiques de leur organisation.
Au-delà des approches théoriques qu'il développe, cet ouvrage, à partir de nombreux exemples et cas d'entreprises présentés, est un outil indispensable pour tous ceux (chercheurs, étudiants, décideurs économiques et politiques) qui s'intéressent à la place de la PME dans la nouvelle configuration des échanges.
Pour faire face à l'inefficacité du modèle étatique de développement des années 1960-1970, les initiatives privées et l'entreprenariat ont été encouragés comme un moyen de sortir les économies africaines au sud du Sahara de leur marasme chronique. Dans le cas de la République démocratique du Congo, ce changement d'orientation économique a entrainé l'émergence de micro et petites entreprises qui, compte tenu de leur manque de structuration, de leur évolution en marge du cadre légal, de leurs insuffisances intrinsèques à pourvoir des emplois durables et de leur faible impact socio-économique ont montré leur limite quant à leur capacité de fournir un gage de développement durable. Avec une approche méthodologique basée sur la micro-économie, la statistique et l'économétrie, ce livre scrute l'environnement économique, mais aussi légal et financier dans lequel évoluent les PME congolaises. Ce livre tente aussi de répondre aux questions liées aux facteurs de croissance, aux conditions et mécanismes qui doivent constituer le soubassement du développement des PME dans le contexte de la RDC. Un développement qui facilitera la transition vers l'ère de l'entreprise capitaliste moderne.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'entreprise est le lieu principal où s'élabore le nouveau rapport salarial. Elle n'est pas le seul. La famille, l'école, la cité y contribuent aussi et leurs transformations influent sur celles de l'entreprise. A travers de multiples expériences, les unes sans lendemain, les autres beaucoup plus prometteuses, de nouvelles façons de produire et de vivre se dessinent. Les conditions d'une nouvelle phase d'accumulation du capital et de progrès économique se mettent progressivement en place. Elles seules feront reculer le chômage et assureront le retour au plein emploi des femmes et des hommes, laissant loin derrière le rêve malthusien de la croissance zéro.
On a sous-estimé la crise en croyant qu'elle n'était qu'une récession, ou une stagflation, ou la conséquence de contraintes extérieures et de difficultés venues d'ailleurs... D'où l'embarras des gouvernements, mais aussi de leurs oppositions, qui se heurtent en commun à l'une ou l'autre des deux contradictions majeures : la lutte contre l'inflation accroît le chômage et réciproquement ; la relance par la consommation n'est que provisoire, car très vite, les prix flambent et la croissance s'éteint. Aujourd'hui, la crise s'impose dans toute sa gravité, révélant trois dérèglements essentiels : la pression exercée par l'approvisionnement extérieur, le blocage de l'investissement, l'accentuation du sous-emploi. Il s'agit donc d'une crise organique située au niveau de la combinaison des trois facteurs : ressources naturelles, capital, travail, sur laquelle s'organisent la production et la répartition. L'origine de la crise est dans la croissance productiviste des années cinquante et soixante qui, pour élever la productivité, a substitué aveuglément l'équipement à la main-d'oeuvre, entraînant ainsi, la réduction de l'emploi, aggravant les charges du capital sous prétexte de réduire les charges salariales, préparant par l'accumulation la sous-rentabilité de l'investissement et finalement son blocage et celui de la croissance. Peut-on concevoir et mettre en oeuvre une politique cohérente et non contradictoire, permettant de sortir de la crise en surmontant simultanément : le chômage, l'inflation et la régression ?
Depuis près de vingt ans, la crise dure. Du fait de son ampleur et de ses enjeux, elle ne peut être comprise sans être replacée dans une perspective historique. C'est donc une fresque économique de longue période, reposant sur des données détaillées, que les trois auteurs nous proposent. Un rapprochement avec la crise des années 1930 et avec les modes de croissance antérieurs permet de bien dégager les ruptures et les mutations qui interviennent au cours d'une grande crise. Durant les années 1930, deux alternatives, le fordisme et le fascisme, se sont affrontées ; la première n'a pu s'affirmer et s'épanouir qu'au terme de multiples errements. Depuis la fin des années 1970 la convergence vers des formes de gestion plus libérales est nettement apparue : le monétarisme, le discours anti-étatiste, la déréglementation et la libéralisation financière, ont illustré cette tendance. Mais la vague libérale n'a pas été en mesure d'engendrer un nouveau mode de croissance cohérent au niveau national et, encore moins, au niveau mondial. La relance de la construction européenne par l'Acte unique, c'est-à-dire par le marché, et la perspective d'Union Monétaire, s'inscrivent dans cette logique.
On savait le néolibéralisme à bout de souffle. Le krach boursier d'octobre 1987 est venu marquer sa déroute. Les notions, combien ressassées, de « désengagement de l'État » et de « déréglementation », sont sérieusement mises en question. Nous entrons dans l'ère de l'après-libéralisme. À l'épreuve de cette nouvelle crise, où en sont les grands acteurs sociaux, patronat et classe ouvrière ? Comment se transforme l'intervention de l'État ? Quelles sont les conséquences de la restructuration de l'outil de production ? Comment se modifient les formes de prise de conscience et la combativité de la classe ouvrière ? Construit autour de ces questions, l'après-libéralisme, de Nicolas Benies, met en lumière l'escroquerie que représente la théorie libérale, une théorie qui non seulement n'explique rien mais cherche surtout à justifier les attaques contre les travailleurs, qu'ils soient salariés ou chômeurs.
Polytechnicien, ingénieur au corps des mines, Bernard Esambert a complété sa formation par des études de droit et d'économie. Haut fonctionnaire dans un premier temps, il s'est principalement préoccupé de problèmes énergétiques et, singulièrement, pétroliers. Après un séjour de deux ans à l'Hôtel Matignon, au Cabinet de deux Premiers ministres successifs, Georges Pompidou puis Maurice Couve de Murville, il rejoint le Chef de l'État à l'Élysée après l'élection présidentielle de 1969. Pendant quatre ans, il sera le conseiller de Georges Pompidou pour les affaires industrielles, l'équipement et l'aménagement du territoire, à l'époque du lancement de la politique industrielle qui devait permettre l'entrée de l'industrie française dans la compétition internationale. Puis, il refera volontairement ses classes au Crédit Lyonnais, dont il deviendra directeur, avant de quitter cet établissement pour entrer à la Compagnie financière du groupe Edmond de Rothschild, dont il a pris maintenant la présidence. [...] Dans le choc des nations, dont chacune cherche à développer ou à préserver l'emploi sur son territoire, le Japon pratique une guerre de mouvement particulièrement agressive à base de Pearl Harbor périodiques ; l'Ours russe sort, prudemment, de sa tanière qu'il entrouvre aux technologies occidentales, tandis que le Gulliver américain commence à résister aux Lilliputiens qui ont tiré parti de sa puissance économique. Parmi ces derniers, les États d'Europe réussissent, tant bien que mal, dans la tempête, à préserver niveau de vie et emploi, sans arriver réellement à s'unir, comme tout le leur commande : l'intérêt, aussi bien que le sentiment. Quant à la France, il lui faut traverser la crise, en naviguant au mieux, et reprendre, en permanence, sa course derrière une Allemagne redevenue puissante et enviée, afin d'entrer, sans complexe, dans l'espace européen. Bref, l'humanité a réussi à canaliser ses pulsions sur une nouvelle forme de combat, encore avivée par le coup de semonce de la crise pétrolière, pacifique, mais rude et brutal. Qu'on en juge...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Depuis juin 1982 une politique de rigueur est progressivement mise en place : devant une situation économique fort dégradée, le gouvernement est obligé de faire des choix, à nos yeux essentiels : faut-il, ou ne faut-il pas, amputer les retraites, soumettre les allocations familiales et les indemnités de chômage à des conditions de ressources, contrôler de près les chômeurs (et les faux chômeurs) ? L'opinion est toute désorientée devant cette nouvelle politique, elle s'étonne des hésitations, des contradictions, des tâtonnements, des reculades, elle a peine à croire à la sincérité des revirements, elle s'inquiète des pièges que recèle le « double langage ». Ce livre, dans ces 11 leçons, propose une lecture de ce qui se passe sous nos yeux, apporte des éléments de réflexion à ceux qui hésitent à se prononcer, et fait prendre conscience de la gravité des choix auxquels le gouvernement est confronté dans cette période tourmentée.