L'économie est désormais au coeur du débat politique, au point que les deux domaines se confondent presque. « Comment financez-vous cette mesure ? » ; « Laisserez-vous filer la dette ? » ; « Cette proposition est-elle crédible dans le cadre européen ? » : telles sont quelques-unes des questions qui résonnent sur les plateaux de télévision, à la radio, dans la presse ou sur les réseaux. Mais, avec ses chiffres, ses statistiques et ses théories parfois abstraites, l'économie intimide. De sorte que certains n'osent se prononcer sur ces sujets - et renoncent par là même à se forger une opinion sur des pans entiers de la vie publique.
Quoi de mieux pour y remédier qu'un dictionnaire ? Entrée par entrée, notion par notion, le lecteur pourra progressivement s'y réapproprier les termes d'un débat trop souvent confisqué.
A contre-courant de la pensée dominante, l'auteur y livre ses analyses. Libre à chacun d'y adhérer ou pas. L'essentiel est de relancer la réflexion, voire la controverse, et de permettre à toutes et tous d'y prendre part.
De « Déficit public » à « Planification écologique » en passant par « Homme déconstruit » ou « Argent magique », avec la gravité qui s'impose mais non sans une pointe d'ironie, ce livre offre un tour d'horizon de nombreuses problématiques cruciales pour notre présent et notre avenir.
Un dictionnaire en forme d'acte citoyen.
Membre des Economistes atterrés, docteur en économie de l'Université Panthéon-Sorbonne, Thomas Porcher est professeur à la Paris School of Business. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont les bestsellers Traité d'économie hérétique et Les délaissés (Fayard) et de publications dans des revues académiques internationales.
La répartition des richesses est l'une des questions les plus débattues aujourd'hui. Pour les uns, les inégalités n'en finiraient pas de se creuser dans un monde toujours plus injuste. Pour les autres, on assisterait à une réduction naturelle des écarts et toute intervention risquerait de perturber cette tendance harmonieuse. Mais que sait-on vraiment de l'évolution des inégalités sur le long terme ? En réalité, les analyses économiques supposées nous éclairer se fondent plus souvent sur des spéculations théoriques que sur des faits établis.
Fruit de quinze ans de recherches, cette étude, la plus ambitieuse jamais entreprise sur cette question, s'appuie sur des données historiques et comparatives bien plus vastes que tous les travaux antérieurs. Parcourant trois siècles et plus de vingt pays, elle renouvelle entièrement notre compréhension de la dynamique du capitalisme en situant sa contradiction fondamentale dans le rapport entre la croissance économique et le rendement du capital.
Si la diffusion des connaissances apparaît comme la force principale d'égalisation des conditions sur le long terme, à l'heure actuelle, le décrochage des plus hautes rémunérations et, plus encore, la concentration extrême des patrimoines menacent les valeurs de méritocratie et de justice sociale des sociétés démocratiques.
En tirant de l'expérience des siècles passés des leçons pour l'avenir, cet ouvrage montre que des moyens existent pour inverser cette tendance.
Directeur d'études à l'EHESS et professeur à l'École d'économie de Paris, Thomas Piketty est l'auteur de nombreux travaux historiques et théoriques qui lui ont valu, en 2013, le prix Yrjö Jahnsson décerné par la European Economic Association.
« Révolutionnaire, magistral, alarmant, alarmiste, déraisonnable... Inratable. » The Financial Times Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes... jusqu'à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place - à des fins strictement lucratives. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zuboff analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au profit non pas d'un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d'une nouvelle industrie opaque, avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie. Remarquable outil pour appréhender cette situation « sans précédent », L'Âge du capitalisme de surveillance est aussi un appel à la résistance. « L'essai le plus important publié sur les civilisations numériques et sur les risques qu'elles font courir à nos sociétés. » France Inter
Le célèbre économiste Nouriel Roubini soutient que nous nous dirigeons vers la pire catastrophe économique depuis la Seconde Guerre mondiale, à moins que nous nanticipions et nagissions pour nous défendre contre dix menaces à court et moyen terme.
Cet ouvrage explore ces dix « mégamenaces ». Roubini révèle comment elles se chevauchent et se renforcent mutuellement. Il y a un lien entre laccumulation des dettes et le piège de lendettement, largent facile et les crises financières, lintelligence artificielle et lautomatisation sur le lieu de travail, linflation et la stagflation, linégalité des revenus et le populisme, les pandémies et le changement climatique
Après avoir examiné chaque menace dans son propre chapitre, Roubini envisage les perspectives collectives pour y faire face.
Il faut dorénavant mettre au rencart tous nos a priori et bâtir un monde différent.
EMPAREZ-VOUS DE L'ÉCONOMIE !
8 grandes thématiques pour explorer l'économieProduire - Travailler - Echanger - Financer et se financer - L'Etat -
La mondialisation - La nature
Plus de 30 questions pour s'interroger
sur l'avenir et agirLa croissane, pour le meilleur ou pour le pire ? Les robots viennent-ils à l'assaut de l'emploi ? La concurrence : enfer ou paradis ? Inflation, déflation ? La finance nuit-elle à l'économie ? Un Etat peut-il faire faillite ? La mondialisation est-elle irréversible ? L'économie réchauffe-t-elle le climat ? ...
8 focus pour découvrir
le petit monde des économistesPeut-on se fier aux économistes ? L'économie rend-elle heureuse ? La nature : la grande oubliée ? ...
Les grands auteursDe grands classiques (Aristote, Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo, Karl Marx, Joseph Schumpeter, John Maynard Keynes, Milton Friedman...), ainsi que des contemporains (Esther Duflo, Daniel Kahneman, Joseph Stiglitz, Thomas Piketty, Partha Dasgupta...).
Renaud Chartoire et Rémi Jeannin enseignent les sciences économiques et sociales en classes préparatoires aux grandes écoles.
Comprenez enfin les rouages de l'économie et de la finance et leur impact concret sur notre quotidien et le destin du monde...
D'où vient l'argent que me prête la banque ? Qu'appelle-t-on la dette ? Qu'est-ce qu'une obligation ? Pourquoi les États veulent-ils absolument « sauver » les banques ? Quel est le rôle des économistes au sein de la société ? Quelle relation entretiennent-ils avec les politiques ? Et pourquoi est-il crucial que nous, citoyens, comprenions les principes de l'économie
et de la finance ?
Avec pédagogie et humour, en s'appuyant sur des infographies éclairantes, Gilles Mitteau nous explique tout d'un système omniprésent dans nos vies. Une lecture nécessaire pour mieux appréhender les enjeux actuels - emprise de la finance, crise écologique, dépendance énergétique - afin d'interroger les règles que le capitalisme a érigées en lois immuables et qu'il est urgent de remettre en cause aujourd'hui.
Après avoir été trader à Wall Street, Gilles Mitteau est devenu vulgarisateur afin de combattre les préjugés sur l'économie et la finance. Soucieux de former le grand public à ces deux disciplines réputées ardues et impopulaires, il crée en 2015 une chaîne YouTube baptisée Heu?reka, qui connaît un véritable succès et compte plus de 200 000 abonnés.
État des lieux de la société de consommation, cet ouvrage analyse et dénonce les innombrables pratiques d'intrusion des marques au coeur de nos vies quotidiennes et expose les formes de résistance qui se mobilisent aujourd'hui pour combattre leur emprise prédatrice.
Près d'un milliard de personnes vivent avec moins de un dollar par jour. Les politiques destinées à lutter contre la pauvreté semblent souvent incapables d'améliorer leurs conditions de vie. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories qui sous-tendent ces programmes plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?
C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. Plutôt que de s'interroger sur la cause ultime de la pauvreté, ils se sont intéressés aux choix qu'opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation afin de tester expérimentalement l'efficacité des méthodes préconisées pour améliorer leur sort. Faut-il subventionner les denrées de base ou privilégier les transferts sociaux ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des " pièges de pauvreté " ?
À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, tous deux professeurs d'économie au MIT, ont cofondé et codirigent J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, dont les bureaux sont à Boston, au Cap, à Santiago du Chili, à Chennai (Madras) et à Paris. Esther Duflo fut la première titulaire de la chaire " Savoirs contre pauvreté " au Collège de France.
Introduction à l'économie
Cet ouvrage " classique " (prescrit depuis plus de 25 ans, du lycée à la faculté), propose une initiation à la microéconomie (comportements individuels et fonctionnement des marchés) et à la macroéconomie (problèmes au niveau de l'économie nationale : crises, chômage, inflation...). Cette 4e édition a été largement réécrite et développée, en particulier pour présenter les grands courants de pensée et évoquer les débats suscités par certaines questions. Elle vise ainsi à mieux répondre à la nécessité d'un enseignement pluraliste de l'économie.
Jacques Généreux
Pendant près de 20 ans titulaire des cours d'initiation à l'économie à Sciences Po, il enseigne désormais l'histoire de la pensée économique. Ses manuels et ouvrages d'initiation sont des best-sellers. Par ailleurs, il travaille à la déconstruction des idéologies et des contresens qui sous-tendent parfois le discours économique et politique (Les Vraies lois de l'économie, 2005, La Déconnomie, 2016 ) et à la refondation de ce discours sur des bases anthropologiques solides (La Dissociété, 2006, L'Autre société, 2009, La Grande Régression, 2010, tous réédités en " Points Économie ").
Penser l'après-Covid est vital. Deux scénarios sont envisageables. Le premier est celui d'une aggravation de la crise sanitaire, économique et sociale, faute de réponses adaptées. Le scénario alternatif est celui de la maîtrise, même imparfaite, de la pandémie et d'une refondation de l'économie mondiale sur des bases plus saines et durables.
Pour définir où se fixera le curseur entre ces deux scénarios, tout dépendra des politiques économiques et sanitaires mises en oeuvre - de l'entreprise à l'économie mondiale en passant par un nouveau paradigme du travail et de l'emploi. Première solution : le repli sur soi, le protectionnisme et la guerre des monnaies, terreau de tous les populismes. Seconde solution : la prise de conscience que la coopération et la solidarité sont les seuls piliers d'une sortie de crise par le haut.
La politique à mettre en oeuvre ne peut pas être réformiste. Il faut des ruptures. Ce livre court et incisif en propose huit (revenu universel de base, transition énergétique, décentralisation, syndicalisme...). Il dessine ainsi le « chemin de crête » étroit qu'il est possible de suivre pour sortir de cette crise historique de manière équitable et pérenne.
Chef économiste de Natixis, Patrick Artus est professeur associé à l'École d'Économie de Paris. Olivier Pastré est professeur d'économie à l'université Paris-VIII et président d'IMB Bank (Tunis). Ils sont tous deux membres du Cercle des économistes et ont publié ensemble Sorties de crise (Perrin, 2009).
L'économie sidère. Pour le citoyen ou la citoyenne, elle est réputée si dangereuse qu'on n'ose l'affronter. Seuls des experts auto-désignés prétendent pouvoir le faire. Ils tiennent le public à distance en créant une infranchissable barrière de sécurité derrière un jargon compris d'eux seuls.
C'est pourquoi trop souvent l'économie ne se discute pas, elle s'impose à nous. C'est ce que veulent nous faire croire la plupart des " voix " dans les médias et chez les responsables politiques. Mettant en lumière les concepts fondamentaux de l'économie : le travail, l'emploi, le salaire, le capital, le profi t, le marché, Les Lois du capital prouve que l'on peut parfaitement débattre de ce sujet qui gouverne nos existences quotidiennes.
Serait-il temps de tout changer ? Le système néolibéral qui régit notre société arriverait-il à son terme ? Serions-nous à un moment critique où, comme l'écrivait Gramsci : " le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître " ?
Gérard Mordillat est écrivain et cinéaste, co-auteur, entre
autres, de la célèbre série Corpus Christi et de l'ouvrage Jésus
contre Jésus.
Bertrand Rothé est agrégé d'économie et enseigne à l'université
de Cergy-Pontoise. Il collabore régulièrement à Marianne
et est l'auteur de nombreux ouvrages.
Ensemble ils ont co-écrit Il n'y a pas d'alternative (Seuil, 2011)
mais, avant toute chose, l'un comme l'autre sont d'abord des
lecteurs.
Le capitalisme est bloqué. Il n'apporte pas de réponses aux problèmes qui, depuis plusieurs décennies, constituent pourtant les défis vitaux de notre temps : les maladies, les inégalités, la crise environnementale.
Pour les résoudre, nous devons voir grand et restructurer fondamentalement le capitalisme de l'intérieur, l'orienter par un esprit d'innovation axé sur des missions, concrètes, impulsées par la puissance publique. L'État ne peut se contenter d'être un simple correcteur des marchés, mais doit au contraire les créer, gouverner les rapports entre les sphères publique et privée, et défendre le sens de l'intérêt général.
Mission Économie, dont les idées ont fait des émules dans le monde entier, propose une méthode pour sortir de l'impasse actuelle, en déterminant la nature même du capitalisme que nous voulons, inclusif, durable et gouverné par le bien public.
« Une des économistes les plus influentes du monde », Wired
« Quand il s'agit de l'artillerie nécessaire pour gagner une guerre d'idées, difficile de faire mieux que Mariana Mazzucato », The Guardian
« Je crois que [sa vision] peut nous aider à nous tourner vers l'avenir », Pape François
«?Nous savons tous que notre monde s'est beaucoup endetté depuis des décennies et que sa "financiarisation" a atteint des proportions jamais atteintes auparavant, du moins en temps de paix. Mais quelle est la gravité de ce phénomène?? Quelles sont ses conséquences sur la solidité de notre système financier, sur le fonctionnement de notre économie et sur l'avenir même de notre société?? Il faut surtout comprendre comment notre monde a changé subrepticement de modèle?: il a glissé, depuis deux décennies, vers un paradigme étrange, celui où l'essentiel de l'activité économique se traduit désormais par la hausse des valorisations d'actifs financiers au détriment de la croissance, des revenus salariaux et de l'investissement productif. Il est temps de mettre fin au règne de l'illusion et de remettre en valeur les ressorts économiques fondamentaux sans lesquels il ne peut y avoir de vraie croissance.?» J. de L. «?Personne aujourd'hui n'a l'expérience et l'acuité de Jacques de Larosière en matière de finance mondiale. Le cri d'alarme, pressant et convaincant, contenu dans cet ouvrage mérite et même exige l'attention de la communauté financière mondiale.?» Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis et président émérite de Harvard? «?Une lecture indispensable pour ceux qui veulent comprendre les "illusions économiques".?» Kevin Warsh, professeur à Stanford et ancien membre de la Federal Reserve (2006-2018) «?Ce livre crucial est une critique sévère des contes de fées qui ont guidé l'action des banques centrales au cours des dernières décennies.?» Vito Tanzi, président honoraire de l'Institut international de finances publiques Jacques de Larosière a fait toute sa carrière au sommet des institutions financières?: il a d'abord dirigé le Fonds monétaire international (1978-1987), avant de devenir gouverneur de la Banque de France (1987-1993), puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (1993-1998). Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est notamment l'auteur de 40 ans d'égarements économiques.
Après le succès de Dette : 5000 ans d'histoire - vendu à près de 20 000 exemplaires - David Graeber revient avec un texte passionnant sur l'invasion de la bureaucratie dans notre quotidien.
Le travail organise nos existences, influe sur notre santé, trame nos échanges quotidiens et fait l'objet de politiques. S'il ne laisse personne indifférent, c'est que ce mot polysémique charrie de multiples enjeux et valeurs.
Or les idées reçues sur le travail en France sont légion : il se limiterait à l'emploi, il coûterait trop cher, son Code serait trop complexe, les jeunes ne l'aimeraient plus, les robots remplaceraient les humains, on peinerait à recruter, le salariat serait d'un autre temps, tandis qu'on pourrait trouver le bonheur dans les start-up...
37 chercheur·es - sociologues, économistes, historiens, psychologues, ergonomes, linguiste et médecin - auscultent de près ces idées reçues concernant l'emploi, l'activité et son organisation pour démêler le vrai du faux et nous permettre de penser le travail autrement.
Ont contribué à cet ouvrage : Sarah Abdelnour, Amélie Adam, Laure Bereni, Sophie Bernard, Antonio A. Casilli, Hadrien Clouet, Collectif Rosa Bonheur, Nicolas Da Silva, Mireille Eberhard, Corinne Gaudart, Isabelle Gernet, Baptiste Giraud, Aurélie Gonnet, Golçe Gulkan, Fabienne Hanique, Florence
Ihaddadene, Lionel Jacquot, François Jarrige, Nicolas Jounin, Josef Kavka, Franck Lebas, Dominique Lhuilier, Fabienne Muller, Luca Paltrinieri, Émilien Ruiz, Maud Simonet, Annie Thébaud-Mony, Jens Thoemmes, Serge Volkoff,
Laurent Willemez et Michaël Zemmour.
Depuis 2015, Jean-Marc Daniel publie une chronique mensuelle dans le quotidien économique Les Échos. Il y juxtapose ses opinions personnelles, souvent provocantes et sa réaction aux événements immédiats. Revenir sur ces chroniques permet de comprendre le passé, d'améliorer le présent et d'anticiper le futur.Entre 2015 et 2022, l'actualité économique a été riche en rebondissements. Elle fut dominée par la rupture politique de l'élection présidentielle américaine de 2016 et celle de l'élection française de 2017, par le Brexit, par le choc imprévisible de la crise de la Covid-19, et par la guerre en Ukraine.Pour lui, c'est le travail et son organisation dans un tissu d'entreprises en concurrence qui sont déterminants, et non l'État. C'est là que son opinion sur l'économie mondiale s'oppose à celle de Thomas Piketty, autre économiste de renom, dont le livre Vivement le socialisme ! regroupe ses contributions au journal Le Monde. Vivement le libéralisme ! en est la réponse.Parfois iconoclaste, souvent percutant et toujours passionnant, Jean-Marc Daniel, économiste réputé, décrypte et décortique ces événements, les actualise en s'appuyant sur la théorie économique, et une érudition d'une grande profondeur historique.
L'obsolescence programmée, c'est un processus stupéfiant qui, pour développer notre addiction à la consommation et donc nous rendre captif du système économique, fut conçu puis mis en application au milieu du xixe siècle aux États-Unis. Des trois formes d'obsolescence programmée, le recours aux techniques pour rendre un produit suranné, à la publicité pour nous convaincre d'acquérir de nouveaux biens dont nous n'avons nul besoin, le plus symptomatique et le plus pervers est le fait d'introduire dans les produits une pièce défectueuse pour en limiter la durée de vie. Ampoules (pourtant conçues par un ingénieur au xixe siècle pour avoir une vie illimitée) automobiles, appareils ménagers, ordinateurs... la plupart des biens que nous consommons sont sciemment affectés d'une durée limitée afin que nous soyons contraints de les renouveler ! C'est ce processus infernal que raconte Serge Latouche dans une société aujourd'hui en pleine "crise de croissance" et de gaspillage, dépassée par les déchets et les dégâts environnementaux qu'elle engendre. Serge Latouche est professeur émérite d'économie.
L'économie peut-elle être sociale et solidaire ? Oui, si elle produit non pas l'enrichissement individuel, mais des biens et des services utiles à tous. Rassemblant les structures qui cherchent à concilier performance, gouvernance démocratique et utilité collective, l'économie sociale et solidaire (ESS) représente en France un secteur important et en fort développement : 10 % du PIB, 12 % des emplois. Du commerce équitable à l'épargne solidaire, en passant par le champ de la protection de l'environnement, de la lutte contre l'exclusion, de la santé ou de l'égalité des chances, l'ESS pourrait bien nous aider à relever les grands défis de notre temps.
Préface et direction scientifique de Gaël Giraud
L'Imposture économique est la traduction du livre « coup de poing » de l'économiste australien Steve Keen paru sous le titre Debunking Economics.
Figure de proue du New Economic Thinking (« une nouvelle manière de penser l'économie »), Steve Keen développe dans son ouvrage une critique systématique de la pensée économique néoclassique dominante. Loin de se contenter d'en dénoncer l'irréalisme ou les biais idéologiques, il dévoile de l'intérieur les graves incohérences des fondements logiques de l'économie orthodoxe, montrant que celle-ci ne parvient à se perpétuer que parce que les étudiants en économie sont maintenus dans l'ignorance des lacunes de leur discipline.
Cet ouvrage, « fondateur » pour l'économiste Gaël Giraud (qui a assuré la direction scientifique de la traduction et en signe la préface), démonte une à une les grandes pièces de l'édifice dogmatique : aucune des théories qui composent le « dur » de l'économie universitaire depuis la fin du XIXe siècle ne résiste à l'analyse, depuis la microéconomie du consommateur jusqu'à la théorie néokeynésienne de la déflation, en passant par l'efficience des marchés financiers et la théorie du capital. Et, sur les ruines de l'orthodoxie défaite, Steve Keen jette les bases solides d'une « autre économie », suggérant d'autres manières, beaucoup plus cohérentes et scientifiques, de penser l'économie.
Le livre a suscité de nombreux débats lors de sa publication en anglais : il répond aux questions que chacun se pose sur la pertinence des arguments économiques exposés depuis la crise des subprimes, et invite à engager une réforme profonde de l'enseignement et de la recherche en économie dans le monde.
Steve Keen est australien. Professeur d'économie et de finance, spécialiste de la modélisation macroéconomique monétaire, il est directeur du département Économie, Histoire et Politique de l'université de Kingston à Londres. Son rôle de premier plan et son travail de pionnier lui ont valu le Revere Award for Economics de la Real-World Economics Review et d'être reconnu par ses pairs comme l'économiste « qui a, le premier et le plus clairement, prévu et donné l'alerte sur l'effondrement de la finance mondiale. Son travail est le plus à même d'empêcher à l'avenir une autre crise financière mondiale ».
Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, directeur de la chaire « Énergie et Prospérité », est membre du Centre d'économie de la Sorbonne et du Laboratoire d'excellence REFI (Régulation financière). Il est l'auteur de Illusion financière (Éditions de l'Atelier, 3e éd., 2014).
La théorie de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter au début du XXe siècle, est considérée par de nombreux économistes comme la plus subtile et intelligente explication de l'évolution et des mues permanentes du capitalisme. Selon cette théorie, les innovations dans les économies capitalistes fragilisent la position des entreprises bien établies en même temps qu'elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Un éclairage très précieux sur le chaotique capitalisme globalisé.
Economy for the common good (ECG) est un modèle économique alternatif qui s'appuie sur un système démocratique dont les citoyens sont les acteurs centraux. Dépassant la dichotomie capitalisme/communisme, il repose sur 4 piliers : la justice sociale, la participation démocratique, la dignité humaine et la durabilité. Soutenu par de nombreux économistes et entreprises à travers l'Europe, ce modèle a également inspiré l'Union européenne puisque le Comité économique et social européen a déjà adopté plusieurs de ses propositions. Christian Felber, l'un des initiateurs de ce modèle, explique dans cet ouvrage comment une nouvelle voie est possible en conservant une large place à l'économie de marché mais en réorientant celle-ci vers les biens communs, les biens publics, mais aussi l'économie du don et les ménages. Un texte fondateur.
La finance a pris une place démesurée dans nos économies, et ses dérapages pèsent lourdement sur le bien-être des populations. Mais il n'est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l'instabilité financière, afin d'apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D'où l'intérêt de revenir sur les grandes crises du passé.
Ce livre enlevé fait le récit des plus exemplaires d'entre elles : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ; la première bulle boursière dans la France du Régent ; la crise financière de 1907, qui a conduit à créer la banque centrale des États-Unis. Puis il revient de manière originale sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a imposé avec habileté les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité.
Se dessine ainsi une " économie politique des bulles ", dans laquelle s'inscrivent parfaitement le dérapage des subprimes et la crise des dettes publiques en Europe. On comprend mieux alors les mécanismes à l'oeuvre, mais aussi le rôle joué par les inégalités, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques.
Dans l'arène où sévissent les populistes, la question économique est au coeur de la dénonciation des élites et de «?leur?» politique?: dictée par les intérêts bien compris des banques et des marchés, elle serait favorable à une globalisation tous azimuts, européenne avant d'être française, indifférente aux effets de la désindustrialisation, de la pauvreté, des inégalités. Or l'argumentaire économique des populistes n'est jamais analysé comme tel, jamais confronté non plus aux expériences politiques que ces derniers ont pu soutenir. C'est pourquoi ce livre fait le pari, avec dix-sept économistes, tous reconnus dans leur domaine, d'analyser et de déconstruire toute une palette de thématiques chères aux populistes, du protectionnisme aux migrations. Ainsi se trouvent démontés des «?faits?», des «?données?», voire des «?analyses?», qui relèvent en réalité du storytelling, de la mauvaise foi, d'éléments chiffrés piochés çà et là en fonction de leur capacité à conforter des a priori et des ambitions politiques. Avec les contributions de?: Hippolyte d'Albis, Yann Algan, Patrick Artus, Françoise Benhamou,Jean-Paul Betbeze, Christian de Boissieu, André Cartapanis, Pierre Dockès, Patrice Geoffron, Pierre Jacquet, Jean-Hervé Lorenzi, Catherine Lubochinsky, Valérie Mignon, Christian Saint-Étienne, Akiko Suwa-Eisenmann, Philippe Trainar, Alain Trannoy. Tous sont membres du Cercle des économistes.
En 2016 Jean Tirole, prix Nobel d'économie, publie "Économie du bien commun" (Puf). Un ouvrage porté aux nues par la critique libérale bien que les théories développées ne relèvent plus de la défense d'une conception dépassée et hors-sol du rôle régulateur de L'État que d'un apport à l'étude des Communs, inexistante dans son ouvrage. L'économiste Benjamin Coriat, spécialiste reconnu des Communs, revient ici sur ce hold-up conceptuel en démontant ces idées reçues et en proposant des pistes pour la mise en place de politiques économiques des Biens Communs efficientes.