Avant, on n'avait pas peur des forêts sombres et des vieilles croyances, des cris de bêtes qui déchirent la nuit et des ombres incertaines qui rôdaient dans les champs. On se moquait bien des trolls cachés sous les ponts, des déesses vengeresses, des géants de nuages ou des diables des crevasses...
Alors on brûlait les arbres millénaires pour se chauffer au printemps et on empoisonnait la terre pour la forcer à vomir ses fruits. Et puis un jour, la Brume a tout emporté.
Oh, pas la petite brumouille du matin ou la semi-brume des lendemains de pluie, non ! La brouillasse, la vraie. La purée de boue, la bouillie de charbon, noire et épaisse comme de l'encre en suspension. Celle qui engloutit tout pour recracher des monstres qui vous dévorent à leur tour. Celle dont personne ne revient... sauf la petite Tempérance, une ogresse attachante. Sauvée de justesse par Grisette la Semeuse, une sorcière aussi puissante que bourrue, la petite fille est élevée dans la tranquillité d'une sororité de vieilles femmes qui vivent dans les montagnes.
Mais dix-huit ans plus tard, la Brume terrifiante finit par frapper durement la communauté, forçant un petit groupe de sorcières à quitter le village pour tenter de percer les mystères du fléau.
Il est temps de sortir les grigris et de se rappeler des vieilles incantations et des leçons de kung-fu pour se lancer dans une grande aventure qui changera le destin de la jeune Tempérance à jamais.
Un conte écologique moderne, drôle et sombre à la fois, empreint de métaphores servant de belles réflexions et jouant, non sans humour, avec les stéréotypes du monde foisonnant de la sorcellerie.
Février 1930. Dans un atelier d'artiste de Montparnasse, une jeune femme est retrouvée morte. Surdose de morphine. Elle s'appelait Marie Baron. Quelques jours plus tard, le cargo mixte Polarlys quitte le port de Hambourg pour l'extrême nord de la Norvège. Voyage de routine, destiné à approvisionner les ports qui jalonnent la côte. Quel rapport entre ces deux événements, distants de plusieurs milliers de kilomètres ? A priori, aucun. Mais pour le capitaine Petersen, cette traversée ne sera pas comme les autres. Car il a de bonnes raisons de penser que le responsable de la mort de Marie se cache à bord de son navire. Et quand un conseiller de police est assassiné dans sa cabine, l'ambiance se tend encore plus. Parmi les passagers du Polarlys, sur une mer battue par les vents et dans une atmosphère poisseuse où les faux-semblants règnent en maître, les coupables potentiels ne manquent pas... Christian Cailleaux et José-Louis Bocquet s'emparent de l'un des premiers « romans durs » de Georges Simenon, cette facette littéraire où, sous le signe du roman noir, le créateur de Maigret met en scène sa propre comédie humaine.
Les années 1990, quelque part en Russie. L'URSS a cessé de vivre. Son utopie appartient au passé, tout juste bonne à figurer dans les livres d'histoire. Dans un décor qui fait la part belle à l'immensité des espaces russes autant qu'aux vestiges de l'architecture soviétique, deux maraudeurs se livrent à une activité pour le moins douteuse : mettre la main sur toutes sortes de babioles susceptibles d'intéresser de riches investisseurs. L'un, Dimitri Lavrine, est un trafiquant sans scrupules. Selon lui, tout s'achète et tout se vend. L'autre, Slava Segalov, est un artiste qui a renoncé à ses rêves de gloire et tente de se faire une place dans ce monde nouveau qui s'ouvre à eux. Il suit Dimitri à contrecoeur, déchiré entre son éthique et la dette qu'il a contractée envers ce dernier. Au moment où commence cette histoire, ils sont occupés à récupérer, dans un bâtiment à l'abandon, tout ce qui peut se monnayer. Mais rien ne va se passer comme prévu... À travers la destinée tragi-comique de deux pieds nickelés emportés dans la tourmente de l'Histoire, Slava est une saga en trois tomes qui brosse le portrait d'un pays déboussolé, qui amorce une transition incertaine, et annonciateur de la Russie d'aujourd'hui.
Jeune pianiste surdouée, Mélody est victime d'un grave accident de voiture.
Alors qu'elle flotte entre la vie et la mort aux yeux des médecins et de ses parents, elle reprend conscience dans un univers inconnu, peuplé de créatures multicolores aux formes étranges.
Dans ce décor mystérieux et vaguement menaçant, elle fait la connaissance d'une certaine Shanala, qui lui promet de la sauver. À une condition : Mélody devra accomplir diverses missions. Afin de les mener à bien, elle pourra se transformer, durant quelques heures, en une adulte.
La première de ces missions consistera à retrouver le responsable de son accident. Alors qu'elle suit un homme suspect, celui-ci la conduit à l'hôpital, au chevet d'une femme qui n'est autre que Shanala et qui se trouve dans le coma depuis plusieurs années...
Bienvenue dans l'Entre-Monde, territoire des esprits en errance ! Ce premier tome de Melody nous entraîne de l'autre côté de la frontière qui sépare le monde des morts de celui des vivants, tout au long d'un récit aux accents oniriques. Entre fantastique et enquête policière, Melody est aussi une réflexion sur le passage, toujours délicat, de l'enfance à l'âge adulte.
Prison de Boniato, au nord de Santiago de Cuba. Dans une cellule, un homme cherche à sauver sa peau. Il implore le directeur d'envoyer un mail à un certain Boris Denisov, un Russe qui pourrait le sortir de cet enfer. De son côté, à Washington, Jason Mac Lane est devenu conseiller spécial à la sécurité. Depuis que la Fondation Mayflower, un mouvement d'extrême-droite qui a placé le président Allerton au pouvoir, a reprogrammé sa mémoire, il a tout oublié de son passé. Désormais dévoué à Mayflower, il ignore que ses lunettes, munies d'une caméra, révèlent tous ses faits et gestes à Janet, son épouse, membre éminent de l'organisation. Jason s'apprête justement à s'envoler pour Cuba afin de récupérer le prisonnier. Car le mail a été intercepté : le dénommé Tadine, un hacker de premier ordre, pourrait contribuer à la réélection d'Allerton. Le problème, c'est que Boris Denisov s'intéresse lui aussi à Tades. Et que le président Allerton, qui se méfie des ambitions de Janet, ne verrait pas d'un mauvais oeil la disparition de Jason. Premier volet d'un diptyque dans lequel Jason Mac Lane, alias XIII, semble être définitivement passé du mauvais côté de la Force... malgré lui.
Josselin et Jehan sont deux chevaliers errants. De tournoi en tournoi, qu'il pleuve ou qu'il vente, ils tentent de gagner leur vie en triomphant de leur adversaire du jour. Paulin, l'écuyer de Jehan, les accompagne. Malin et débrouillard, il se révèle d'une aide précieuse. Ils sont en quête de fortune et de gloire, comme tant d'autres. Cependant, il y a tout de même un détail qui les distingue : sous le haubert, Jehan se révèle être une jeune femme... Josselin, lui, rêve de défaire le Chevalier Noirci, un combattant anonyme qui ne retire jamais son heaume, fait bande à part et ne connaît pas la défaite. À l'occasion d'un tournoi organisé par le comte de Joigny, il espère triompher enfin de lui. Hélas, vaincu et blessé par cet adversaire redoutable, il doit laisser sa place à Jehan. Sera-t-elle de taille à remporter la victoire ? Après Ira Dei et La République du Crâne, Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat, associés à Yoann Guillo, nous plongent au coeur de l'univers des tournois et de la chevalerie, revisités avec allégresse et empathie pour les personnages. Entre shônen et récit d'aventure, une vision enlevée et jubilatoire du monde médiéval.
C'est l'histoire d'un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D'un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand coeur qui impose le respect. De l'autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux. Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. Tout en égrainant les excuses qui ont empêché qu'elle ne prenne forme, on remonte le temps de cette romance et de ses méandres... jusqu'à sa source. Avec Malgré tout, Jordi Lafebre (Les Beaux Étés, La Mondaine, Lydie) nous offre, avec toute la poésie et la tendresse qui le caractérisent, son premier album en tant qu'auteur complet. Un puzzle amoureux complexe, qu'il recompose savamment au travers de scènes distinctes... et pourtant indissociables les unes des autres.
Jonas Crow a reçu une lettre signée « R. Prairie ». « R », comme Rose... Persuadé que celle avec laquelle il a vécu tant d'aventures souhaite le revoir et partage ses sentiments, il se présente à son domicile d'Eaden, une petite ville du Texas. Malheureusement, ce n'est pas elle qui est l'auteure de la missive mais un rival, lui aussi amoureux de Rose, et avec lequel Jonas aura fort à faire. Il s'engage néanmoins à s'occuper de deux enterrements : un prêtre mort mystérieusement et un enfant à naître que sa mère, pourtant très pieuse, ne souhaite pas garder. Si le premier ne devrait pas poser de problème, le second risque d'être plus compliqué. En effet, la célèbre « Sister Oz », représentante fanatique de la Ligue pour la suppression du vice, est arrivée en ville. Soufflant sur les braises de la colère et de la rancoeur née de la défaite face aux « Yankees », elle soulève la population afin d'empêcher l'avortement... Dans ce septième volet de la saga d'Undertaker, le croque-mort le plus célèbre de la bande dessinée est confronté à un extrémisme religieux d'un autre temps... Mais qui n'a jamais semblé aussi actuel.
Bienvenue dans la Résidence Autonomie ! Quoique le mot « autonomie » est un tantinet exagéré. En réalité, cet établissement pour personnes âgées est l'ultime étape avant l'entrée en Ehpad. Envoyé par Pôle Emploi, Marc apprend les fondamentaux du métier. Se chausser d'une paire de baskets, parler fort en entrant dans la chambre des résidents (il a parfois l'impression qu'ils se livrent à un concours de surdité) et ne pas oublier de mettre le frein sur un déambulateur (pour éviter les chutes, c'est mieux). Ensuite, il lui reste le plus difficile : gérer les relations avec les pensionnaires, entre ceux qui mettent la télé à fond, celui qui l'insulte et celui qui le drague gentiment, sans parler des embouteillages de déambulateurs devant l'entrée de la cantine (évidemment, ils ne sont pas équipés de marche arrière). Entre rire jaune et humour noir, Éric Salch, l'auteur des Look Book, lève le voile sur le quotidien des pensionnaires de ce type de résidence, dans une tragi-comédie qui nous tend le miroir sans complaisance de la situation des vieux... pardon, des « seniors » dans notre société.
Une diligence se fait sauvagement attaquer par les Apaches de Salvaje. Ceux-ci se montrent sans pitié et tuent les hommes blancs qui ont osé s'aventurer sur leurs terres. Pourtant, parmi les agresseurs, se trouve un Indien blanc... Autrefois appelé Caleb, le jeune homme a été kidnappé et torturé par les amérindiens qui en ont fait l'un de leurs meilleurs guerriers. Ce fut leur façon de punir sa mère, Joséphine Barclay, propriétaire de l'entreprise du même nom, pour avoir voulu faire passer le chemin de fer sur les terres apaches. Apprenant que l'Indien blanc aurait été tué au cours de l'assaut de la diligence, Madame Barclay désire au moins récupérer le corps de son fils et charge le Shérif Sid Beauchamp de trouver la personne qui accomplira cette mission. Et dès qu'il est question de cadavre, c'est évidemment Jonas Crow qu'on appelle !
Londres, 1858. Alors que Jay attend son jugement en prison et se morfond dans ses remords après les tragiques événements de Trafalgar Square, et que Kita et Senseï tentent, comme leurs démons, de se remettre tant bien que mal de leurs blessures, un nouveau malheur s'abat sur l'Angleterre et la capitale de l'Empire victorien.
Une énorme vague de chaleur assèche la Tamise, empuante Londres et menace de relancer une épidémie de choléra. Ce qui n'empêche pas les fondatrices des « Angry Mothers » de fomenter de nouveaux attentats - dont l'enlèvement du fils de la Reine Victoria elle-même ! -, de se battre pour la fin du travail des enfants et de rechercher la fille de Jay, alors que le signe SHI continue, quant à lui, de se répandre sur les murs de la ville pour défendre femmes et enfants. Il ne manque plus que l'incarnation du quatrième démon pour se venger définitivement de l'Empire, car comme le dit la comptine : « 4 est son nombre, son nombre malin »...
Suite du deuxième cycle de « Shi », la fantastique aventure mêlant Histoire et démons dans l'Angleterre victorienne du 19e siècle ! Zidrou plonge cette fois ses héroïnes assoiffées de vengeance et de justice sociale au coeur d'un événement historique qui résonne particulièrement aujourd'hui : « The Big Stink », ou la Grande Puanteur, une catastrophe climatique qui provoqua une véritable révolution sanitaire en Angleterre. Une ambiance crépusculaire où la puissance d'évocation du dessin de Homs fait à nouveau des merveilles.
L'audacieuse et secrète Stéphanie St. Clair, dite Queenie, règne sur Harlem grâce à la loterie clandestine dont elle est la tête pensante. Une loterie qui offre l'espoir d'une vie meilleure à la communauté de ce quartier pauvre, mis au ban de la société.
Femme et noire, Queenie fait grincer des dents la police mais aussi Dutch Schultz « le hollandais ». Ce mafieux blanc met tout en oeuvre pour s'emparer du business florissant de la reine de Harlem. Il n'hésite pas à abattre les sbires de sa rivale et sème la terreur.
Mais il en faut plus pour la déstabiliser. La « Frenchy » élabore sa contre-attaque en suivant son instinct, comme elle l'a toujours fait depuis qu'elle a brisé les chaînes de son asservissement, là-bas, dans les champs de canne à sucre antillais. Sa tribune hebdomadaire dans le Amsterdam News, dans laquelle elle dénonce les exactions des autorités, commence à agacer. Ou à faire peur ? Car comme la femme d'affaires le dit elle-même : « ... voyez-vous, le plus grand atout d'une femme, est d'être qui elle est, parce que personne ne pense qu'elle en aura assez dans la culotte pour arriver à ses fins. Cela la rend imprévisible, incontrôlable... et dans le fond, vous effraie. »
Il semblerait que le passé de Stéphanie St. Clair soit encore plus sombre qu'on ne l'imaginait...
Harlem, 1931. Au coeur de la Grande Dépression, l'inventivité est mère de sureté pour joindre les deux bouts. Stéphanie St. Clair, dite Queenie, l'avait déjà bien compris en débarquant à New York il y a maintenant presque vingt ans. L'inventivité quand on est une femme et que l'on est noire, c'est bien plus qu'une nécessité. C'est une question de survie. En quelques années, cette jeune servante antillaise immigrée s'est affranchie du poids de la servitude ancestrale. Mieux encore, elle a créé son propre rêve américain : la loterie clandestine d'Harlem. Une ascension qui fait grincer des dents, tant du côté des autorités locales que de la mafia blanche. Dutch Schultz, dit le Hollandais, un mafieux sans scrupule, compte bien faire main basse sur le royaume de la « Frenchy ». Mais c'est sans compter la détermination et l'impétuosité de Queenie, dont le lourd passé continue de guider les pas... Après Giant et Bootblack, Mikaël nous emmène dans le Harlem de la prohibition pour un nouveau diptyque new-yorkais en clair-obscur, à la rencontre d'une femme aussi forte qu'énigmatique.
Quel point commun y a-t-il entre un garçon borgne, une jeune prostituée, un déserteur, un esclave en fuite, une nonne défroquée et un Indien renégat ? En apparence, aucun. Rien ne les rapproche. C'est le hasard - et la chance - qui les ont amenés à se rencontrer, car rien ne les rapproche. Rien, sauf peut-être la quête de l'or, promesse d'une vie meilleure et d'un avenir digne de ce nom dans l'Ouest américain, violent et sauvage, des années 1850. Kid, le jeune garçon éborgné durant une agression qui a décimé sa famille, leur a promis « une montagne d'or » s'ils l'accompagnent dans les Black Hills, où il doit récupérer un document de la plus haute importance. Avec ce premier tome d'une série en quatre volumes qui bouscule les codes habituels du western, Philippe Pelaez renouvelle notre regard sur l'Ouest ! Il place au premier plan des personnages d'habitude invisibles ou cantonnés à des clichés, comme les noirs, les femmes et les guerriers indiens, dans une fresque haletante et magnifiée par le graphisme expressif de Javier Casado.
Philadelphie, années 1950. Une chambre d'hôtel, la nuit. Assis dans un fauteuil, un homme attend, un revolver à la main. Il s'appelle Slick et guète l'arrivée de Caprice, la femme qui l'a trahi. En ouvrant la porte, Caprice comprend aussitôt : il est venu pour se venger. Quelques mois plus tôt, Slick a loupé un casse. Il doit de l'argent à son commanditaire, Rex, un boss de la mafia irlandaise. Ce dernier compte bien épouser Caprice, danseuse dans sa boite de nuit, après avoir éliminé Slick du paysage. Mais il s'est passé quelque chose entre Caprice et Slick. Il y a longtemps déjà, bien avant toute cette histoire. Ils étaient tombés amoureux. Et maintenant, ils jouent avec le feu... Inspiré par les films noirs américains des années 1950, Enrico Marini signe avec Noir burlesque un polar sombre à souhait, peuplé de femmes fatales et baigné de sensualité, où le crime et la violence se nourrissent de la jalousie et des trahisons.
Pour Slick, les choses ne s'arrangent pas. Jusqu'à présent, il avait affaire aux truands irlandais. Mais cette fois, il change de dimension : le voilà confronté à la mafia italienne. Rex, pour qui il n'avait travaillé qu'une seule fois, lui demande cette fois, sous la menace, de voler une oeuvre d'art. Et pas n'importe laquelle : outre sa très grande valeur, elle appartient à la mafia. Dans un monde idéal, Slick prendrait le large avec Caprice, la femme de sa vie. Mais nous ne sommes pas dans un monde idéal. Caprice se retrouve coincée elle aussi : Rex la retient avec un secret qui pourrait ruiner sa carrière à tout jamais. Et les ennuis de Slick ne s'arrêtent pas là : il doit faire équipe avec une bande de véritables détraqués. Notamment Crazy Horse, l'un des tueurs incontrôlable de Rex qui semble être parti sur le sentier de la guerre. Ce qui est certain, c'est que du sang et de larmes vont couler... Entre femmes fatales, fusillades sanglantes et règlements de comptes, Enrico Marini poursuit son hommage au film noir américain des années 1950.
1956, quelque part au-dessus de la forêt amazonienne. Un petit avion de reconnaissance survole l'épaisse végétation et semble avoir trouvé ce qu'il était venu chercher quand, soudainement, le voilà abattu... À son bord, deux inspecteurs américains prenaient des clichés d'une importance capitale.
Trois mois plus tard, après des recherches infructueuses, les États-Unis dépêchent sur place un commando plutôt étonnant pour enquêter sur cette étrange disparition. Le capitaine Wallace Webster, qui préfère « casser du bolchévique » à l'art subtil de la stratégie militaire, et Betty Jones, agente de liaison du département de la défense, se voient obligés de collaborer. Tandis qu'il crapahute au coeur de cette jungle hostile, le duo découvre la carcasse de l'avion et les cadavres des agents de reconnaissance. Et à deux pas de là... une base secrète abandonnée qui a visiblement servi au lancement d'engins spatiaux avant d'être la cible d'une attaque ennemie.
Soudain, un robot géant et absolument futuriste, frappé d'une immense croix gammée, prend Webster et Jones en chasse. Il ne fait aucun doute : les nazis n'ont pas encore dit leur dernier mot et sont partis... à la conquête de l'espace !
Un solide gaillard aux allures de baroudeur se retrouve sans nom, sans passé, sans souvenir, dans un lieu inconnu. Son seul début d'indice pour découvrir son identité est un chiffre, XIII, qu'il porte en tatouage. Sa position est d'autant plus inconfortable qu'une bande de tueurs est à ses trousses. De plus, il découvre que de hautes personnalités civiles et militaires s'intéressent à lui. Ce récit d'espionnage a pour cadre un pays moderne non précisé, mais qui ressemble fort aux Etats-Unis. La longue traque se poursuit d'un album à l'autre et Jean Van Hamme distille peu à peu les informations sur le passé du héros, qui semble lié à l'histoire récente de son pays. Le scénario, qui mêle aventure et fiction à l'histoire de ces vingt dernières années, est mis en image par William Vance. Son trait réaliste et précis apporte une crédibilité totale et campe un héros sympathique, attachant et énigmatique à la fois. Après un bref passage dans l'hebdomadaire SPIROU en 1984-85, les aventures de XIII paraissent directement en albums chez Dargaud à un rythme régulier d'un album par an. Cette série s'impose déjà en quelques années comme un best-seller et se positionne comme un classique.
Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d'un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l'équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais. Il s'en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. À leur tête, la reine Maryam. Rythmé par les réflexions d'Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l'ordre établi et celle d'une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance... Un regard neuf et historiquement juste sur le monde de la piraterie. Contrairement à ce que laisse penser l'imaginaire populaire, les pirates étaient aux antipodes de la figure de la brute sanguinaire. Les décisions faisaient notamment l'objet de débats et étaient soumises au vote. Au-delà de cette formidable aventure humaine comportant de mémorables scènes de batailles et de multiples péripéties, apparaît en filigrane une réflexion intelligente qui trouve un écho avec les conflits sociétaux de notre époque.
Janvier 1852. Les photos prises dans la maison close ont été récupérées et leurs nouveaux possesseurs n'hésitent pas à s'en servir pour faire chanter les principaux concernés, leur extorquant ainsi d'importantes sommes d'argent qui serviront à de « nobles » desseins. Quant à Jennifer, elle a été déclarée morte, brûlée dans l'incendie qu'elle aurait elle-même provoqué. Mais il n'en est rien. Personne ne peut arrêter la vengeance une fois qu'elle est en marche. Plus de place pour la pitié en ce monde. Jay et Kita l'ont bien compris et se salir les mains ne les dérange plus. Ne restent derrière elles que les cadavres de ceux qui ont eu le malheur de se mettre en travers de leur chemin et l'idéogramme « Shi », symbole de leur haine envers la société. La légende raconte que lorsque les quatre démons seront enfin réunis, le règne du roi démon adviendra. Et ce temps approche. Surtout, ne dites point de mal du démon, de peur qu'il ne vienne vous tourmenter...
Après sa défaite contre les Sorcières commandées par Sanctus, et les Aguries menées par son demi-frère Vivien, Elgar brûle de retrouver sa place légitime ! Il décide d'évincer le nouveau champion de la reine Jamaniel, sa mère, en la personne de Tête Noire, le démon qu'elle a ramené à la vie pour s'assurer la victoire. Mais Tête Noire a d'autres desseins, dont celui de régler ses comptes avec son passé. Oriane, quant à elle, compte bien retrouver son père en suivant la piste des cadavres qui jonchent son ténébreux chemin... Avec ce troisième tome du cycle des Sorcières, Jean Dufaux abat les nouvelles cartes de son fabuleux jeu épique, mêlant tragédies, trahisons, luttes de pouvoir et combats de l'amour contre le mal. Au service de cette Grande Fresque, entre Shakespeare, Tolkien et George R. R. Martin, les enluminures de Béatrice Tillier, aujourd'hui une des seules autrices réalistes, atteignent des sommets de précision et de souffle épique ! Une stèle de plus vient s'ajouter à cet édifice fantastique qu'est « La Complainte des landes perdues » !
Rattrapées par la police et l'horrible Kurb, Jay et Kita sont prises au piège. Elles parviennent à s'enfuir in extremis grâce à l'aide de Senseï, mais le prix à payer est terrible. Leurs têtes mises à prix, elles s'allient au Dead Ends, le gang de gamins des rues de Husband et Sainte Marie-des-Caniveaux. Ensemble, ils veulent se venger de cet Empire britannique qui les écrase sans vergogne. Et rien de mieux pour parvenir à leurs fins que de profiter des décisions de la Reine Victoria. N'appréciant nullement que les provinces d'Amérique du Nord revendiquent leur indépendance, la Reine a ordonné la construction d'une flotte navale pour aller déclarer la guerre à l'Amérique et récupérer ce qui lui appartient. Un attentat se prépare pour le jour de l'inauguration... Il arrive que le démon verse des larmes, mais ne vous méprenez pas, il s'en nourrira pour devenir plus fort et déversera sa haine...
Après les récents événements survenus à Londres, Jay et Kita sont, plus que jamais, considérées comme des terroristes par la bourgeoisie bien-pensante. Toutefois, grâce aux "Angry Mothers", un groupuscule de mères activitistes fondé par les deux jeunes femmes, leur lutte s'est répandue comme une trainée de poudre. Si bien que la marque SHI n'a jamais été aussi visible dans tout Londres, servant aussi bien les droits des femmes que ceux des enfants. Sur la tombe de Jay, Apolline commence à prendre conscience de la vie que sa mère biologique menait jusqu'alors. Une vie de luttes et de combats, au service d'une cause. Mais Apolline a-t-elle les épaules assez solides pour porter le poids de son héritage ? Est-elle prête à prendre le relais de cette génitrice défunte dont elle ne connait rien, sinon les rumeurs populaires et les avis de recherche contre rançon ? Zidrou nous emmène, entre le Japon et l'Angleterre, dans un deuxième cycle explosif de SHI magnifié, comme à l'accoutumée, par la maestria graphique de Homs.
Jason Mac Lane, alias XIII, a infiltré la Fondation Mayflower, une organisation ultra-conservatrice qui prépare un complot afin de s'emparer de la présidence des États-Unis. Perché au sommet de Washington Monument, il s'apprête à exécuter l'ordre de la Fondation dans l'espoir de sauver ses amis : tirer sur le Pape en visite officielle ! À 2132 mètres de distance, sa balle touche le Saint-Père au bras. Parmi les officiels, c'est la panique. Réfugiés à l'intérieur du Capitole, le Président et les membres du gouvernement voient le toit du bâtiment s'effondrer sur eux. Quelques minutes plus tard, trois terroristes islamistes tirent dans la foule depuis une camionnette-bélier. Puis des mini-drones, de la taille d'un insecte, lâchent un gaz mortel sur les décombres du Capitole. Le président du Sénat, membre du complot, accède alors à la tête du pays. La Fondation Mayflower a atteint son objectif. Il ne lui reste plus qu'à « reprogrammer » XIII en lui implantant une mémoire neuve, afin qu'il devienne entièrement dévoué à sa cause...