Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d'un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l'équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais. Il s'en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. À leur tête, la reine Maryam. Rythmé par les réflexions d'Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l'ordre établi et celle d'une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance... Un regard neuf et historiquement juste sur le monde de la piraterie. Contrairement à ce que laisse penser l'imaginaire populaire, les pirates étaient aux antipodes de la figure de la brute sanguinaire. Les décisions faisaient notamment l'objet de débats et étaient soumises au vote. Au-delà de cette formidable aventure humaine comportant de mémorables scènes de batailles et de multiples péripéties, apparaît en filigrane une réflexion intelligente qui trouve un écho avec les conflits sociétaux de notre époque.
Après les récents événements survenus à Londres, Jay et Kita sont, plus que jamais, considérées comme des terroristes par la bourgeoisie bien-pensante. Toutefois, grâce aux "Angry Mothers", un groupuscule de mères activitistes fondé par les deux jeunes femmes, leur lutte s'est répandue comme une trainée de poudre. Si bien que la marque SHI n'a jamais été aussi visible dans tout Londres, servant aussi bien les droits des femmes que ceux des enfants. Sur la tombe de Jay, Apolline commence à prendre conscience de la vie que sa mère biologique menait jusqu'alors. Une vie de luttes et de combats, au service d'une cause. Mais Apolline a-t-elle les épaules assez solides pour porter le poids de son héritage ? Est-elle prête à prendre le relais de cette génitrice défunte dont elle ne connait rien, sinon les rumeurs populaires et les avis de recherche contre rançon ? Zidrou nous emmène, entre le Japon et l'Angleterre, dans un deuxième cycle explosif de SHI magnifié, comme à l'accoutumée, par la maestria graphique de Homs.
Rattrapées par la police et l'horrible Kurb, Jay et Kita sont prises au piège. Elles parviennent à s'enfuir in extremis grâce à l'aide de Senseï, mais le prix à payer est terrible. Leurs têtes mises à prix, elles s'allient au Dead Ends, le gang de gamins des rues de Husband et Sainte Marie-des-Caniveaux. Ensemble, ils veulent se venger de cet Empire britannique qui les écrase sans vergogne. Et rien de mieux pour parvenir à leurs fins que de profiter des décisions de la Reine Victoria. N'appréciant nullement que les provinces d'Amérique du Nord revendiquent leur indépendance, la Reine a ordonné la construction d'une flotte navale pour aller déclarer la guerre à l'Amérique et récupérer ce qui lui appartient. Un attentat se prépare pour le jour de l'inauguration... Il arrive que le démon verse des larmes, mais ne vous méprenez pas, il s'en nourrira pour devenir plus fort et déversera sa haine...
Marseille, 1900. Clément est un ouvrier apprécié de tous. Un homme juste et droit, père de famille, mais dont la vie semble receler d'étranges secrets. Sa mort sera aussi brutale que mystérieuse. Gennevilliers, 1909. Les trois enfants de Clément ont grandi. Livrés à eux-mêmes, privés de leur mère qui croupit en prison, ils n'ont que la faim et la violence comme horizon. Un jour, une femme âgée prend contact avec eux. Elle se dit comtesse et prétend avoir connu leur père. Elle est à la fois étrange et rassurante, excentrique et attachante. Elle s'appelle Aristophania Bolt. Pour les arracher à leur vie de misère, elle les emmène loin de leur grisaille quotidienne et des morsures de l'hiver. Direction le Sud, son soleil et ses calanques, ses rivières et ses paysages sauvages. Direction l'Azur - c'est ainsi qu'elle nomme ce qui ressemble, pour les trois orphelins émerveillés, au Paradis sur terre. Mais il faut se méfier des apparences. Toute médaille a son revers, et l'Azur n'échappe pas à cette règle. Derrière la beauté et la lumière, de sourdes menaces étendent leur ombre. Elles ont pour nom Barboza, le chasseur de rats, ou encore le Roi banni et sa sinistre cour de laquais. Tous attendent leur heure, tapis dans les recoins des quartiers sombres de Marseille. Aristophania, la dernière fée d'Azur, convoquera toutes les ressources de sa magie afin de protéger les enfants et de les révéler à leur Destin... Avec Aristophania, Xavier Dorison et Joël Parnotte inaugurent une saga de French fantasy en quatre tomes, qui navigue entre fantastique flamboyant et réalisme social, entre merveilleux et romantisme noir. Bienvenue en Azur, mais attention à ses dangers...
Janvier 1852. Les photos prises dans la maison close ont été récupérées et leurs nouveaux possesseurs n'hésitent pas à s'en servir pour faire chanter les principaux concernés, leur extorquant ainsi d'importantes sommes d'argent qui serviront à de « nobles » desseins. Quant à Jennifer, elle a été déclarée morte, brûlée dans l'incendie qu'elle aurait elle-même provoqué. Mais il n'en est rien. Personne ne peut arrêter la vengeance une fois qu'elle est en marche. Plus de place pour la pitié en ce monde. Jay et Kita l'ont bien compris et se salir les mains ne les dérange plus. Ne restent derrière elles que les cadavres de ceux qui ont eu le malheur de se mettre en travers de leur chemin et l'idéogramme « Shi », symbole de leur haine envers la société. La légende raconte que lorsque les quatre démons seront enfin réunis, le règne du roi démon adviendra. Et ce temps approche. Surtout, ne dites point de mal du démon, de peur qu'il ne vienne vous tourmenter...
La révolte de Gédéon, le Roi banni, est en marche. La haine qui l'anime, et dans laquelle il puise la force de son Azur noir, est plus puissante que jamais. C'est justement cette haine, cette colère des opprimés, qui sera l'ingrédient principal de la grande révolution qu'il prédit à la Montagne rouge. En effet, Gédéon, gonflé de rancoeur, est bien décidé à faire basculer l'histoire et à gagner la lutte perdue lors de la Commune de Paris... à cause de la Cour d'Azur et d'Aristophania. Sans compter que Gédéon a des comptes personnels à résoudre avec la vieille comtesse, qu'il juge en partie responsable de la mort de leur fils, et qu'il essaie de faire souffrir par tous les moyens. Dans ces conditions, le chemin vers la paix paraît plus inatteignable que jamais... Pour empêcher les desseins du Roi banni de se réaliser, Calixte, accompagnée de son frère Victor, poursuit sa quête de la Source Aurore. Mais le temps presse : la Commune de Marseille est sur le point d'éclater et les laquais de Gédéon sont à leurs trousses. Leur grand frère Basile, quant à lui, a rejoint les rangs du Roi banni. Manipulé par Gédéon et son Azur noir, il demeure persuadé d'avoir été trahi par Aristophania. Il en est sûr désormais : ce n'est que grâce aux forces obscures de l'Azur qu'il pourra améliorer durablement le destin de sa famille... Mais ses nouveaux alliés sont-ils aussi sincères et protecteurs qu'ils n'y paraissent ?
Aidé par ses sbires et ses puissants calamyrhs, le Roi banni Gédéon est plus fort que jamais. Pour gagner sa guerre secrète contre le royaume d'Azur, il s'en prend à tous ceux qui en maîtrisent la magie, et veut en finir avec la première d'entre eux : la Reine. Pour la retrouver, Gédéon est prêt à tout. Il ne reste qu'un espoir ; celui dont rêve Aristophania : trouver la Source Aurore avec l'aide des enfants. Mais le temps presse et désormais tous les laquais du Roi-Banni sont à leurs trousses, bien décidés à ne jamais les laisser arriver en vie à la source légendaire...
Basile, Victor et Calixte ont enfin retrouvé leur mère, Adèle Francoeur, mais dans un état très inquiétant. Le Roi banni l'a privée de son Azur et l'a recouverte de Calamyrhs, catalyseur puissant empêchant l'énergie de regagner son corps. L'état d'Adèle n'est cependant pas l'unique préoccupation d'Aristophania : la puissance des Calamyrhs inquiète le royaume d'Azur. Avec une telle arme en sa possession, le Roi banni pourrait aisément gagner la guerre qui se profile. La destruction de ce pouvoir devient donc essentielle et seule la Source Aurore pourrait contrecarrer ses plans et sauver la mère des enfants. Aristophania en est convaincue : l'un d'eux pourrait trouver cette source. Mais la Reine d'Azur ne lui laisse que sept jours pour réaliser un tel miracle...
Sur le front allemand, au printemps 1945 : la guerre ne laisse que mort et destruction dans son sillage. Pour échapper à l'horreur du présent, Al, soldat américain, seul rescapé de son unité, se plonge dans les souvenirs de sa vie new-yorkaise. Fils d'immigrés allemands, né aux États Unis, il n'a pas dix ans quand, en une nuit, sous l'oeil satisfait de ces Américains anti-étrangers, il perd ses parents et son foyer dans un terrible incendie. Tournant le dos à ses origines, Al n'a pas d'autre choix que de vivre dans la rue ; il devient Bootblack, un « cireur de chaussures ». Avec son ami Shiny, ils parviennent tant bien que mal à survivre en se serrant les coudes. Six ans plus tard, en 1935, ils font la rencontre de Buster et de l'ambitieux Diddle Joe. Et puis, il y a Maggie, cette fille dont Al est amoureux et dont il souhaite ardemment gagner l'estime. Et ce, même si elle lui fait bien comprendre qu'ils ne vivent pas dans le même monde. New York n'offre aucun avenir pour les miséreux, Al l'a bien compris. Il est donc bien décidé à gagner plus d'argent, quels qu'en soient les moyens. Mais il n'imagine pas, alors, que la guerre qui menace lui donnera bientôt rendez-vous avec son passé...
Allemagne, 1945. Les troupes américaines traquent les derniers soldats ennemis. Dans leurs rangs, un homme n'a pas fait le deuil de son passé. Ancien cireur de chaussures sur les trottoirs de New York, un Bootblack, il est né sous le nom d'Altenberg, mais il préfère qu'on l'appelle Al Chrysler. Pour oublier l'horreur de la guerre, Al se refugie dans ses souvenirs, à l'époque où il n'était qu'un gamin des rues de Manhattan. Avant de s'engager, il a passé dix années en prison. Aujourd'hui, il a 25 ans. La femme de sa vie, Maggie, n'est plus qu'un reflet dans sa mémoire. Tous ses copains sont morts. Tous, sauf un, « Diddle Joe », qu'il revoit sur le front. Leurs retrouvailles seront brutales : Al découvre que « Diddle Joe » les a trahis... L'auteur de Giant signe le second volet d'un diptyque émouvant, qui procède par flashbacks et qui offre une plongée fascinante dans un New York mythique et onirique. Comme le dit Maggie, « Nos rêves nous appartiennent, et personne ne pourra jamais nous les enlever... »
Madrid, 1848. Don Vega, héritier d'une riche famille californienne, reçoit une lettre lui annonçant le décès de ses parents. L'auteur du courrier, le père Delgado, l'incite à rentrer « dans les plus brefs délais ». À son retour, Don Vega découvre que le domaine familial est désormais géré par un ancien général, Gomez. Celui-ci s'appuie sur Borrow, une brute sadique et sans scrupules, pour mettre la Californie en coupe réglée en rachetant des terrains à bas prix afin de les revendre plus cher. Des peons ont le courage de se révolter. Le visage couvert d'une cagoule, ils se réclament d'« el Zorro », un mythe populaire local. Le peuple les voit comme des héros. Don Vega décide de suivre leur exemple : il revêt un costume noir et est bien décidé à faire payer les spoliations commises envers sa famille. La légende de Zorro est en marche... Le personnage de Zorro renaît de ses cendres dans cette relecture enthousiasmante d'un classique de la culture populaire, né en 1919 dans un roman de Johnston McCulley avant d'être immortalisé par le cinéma et la série télévisée de Walt Disney.
Bataille de Vénosa. Après la Sicile, c'est le sud de l'Italie qui doit faire face au déferlement normand. Les troupes, guidées par Guillaume de Hauteville et grossies par l'arrivée de nouveaux mercenaires normands attirés par leurs exploits, écrasent sans aucune pitié l'armée byzantine, menée par le capétan Dokéianos. Face à une telle puissance, le Basileus Michel IV doit prendre des mesures radicales et fait sortir Maniakès de ses geôles pour le placer à la tête de son armée. Empli de haine, celui-ci compte bien se venger. Si la démonstration de force des Normands ne lui plait guère, les échecs byzantins sont, au contraire, vus d'un très bon oeil par l'Église. Ayant la confiance de Guillaume, Étienne est chargé de manipuler ce dernier afin que son armée ne devienne pas une nouvelle menace pour la foi chrétienne. Quant à Tancrède, il repart au combat au côté d'Harald, qui ne voit plus en son ancien ami qu'un faible. Normands et Byzantins sont sur le point de s'affronter à nouveau, car manigances et tromperies sont légion...
Pour Tancrède, c'est l'heure de tous les dangers. Capturé par Hugues, le voilà entre les mains de Guillaume de Hauteville, le chef des troupes normandes. Celui-ci voit en lui un redoutable soldat dont il aimerait se faire un allié. Afin d'inciter Tancrède à réveiller son âme guerrière, depuis longtemps en sommeil, Guillaume l'oppose en combat singulier à plusieurs prisonniers, auxquels il promet la liberté en cas de victoire. « Tu t'apprêtes à faire sortir le diable », lui glisse Étienne, le représentant du pape. Aucun homme ne saura vaincre Tancrède. Même Hugues périra au fil de son épée... Vivant, Tancrède reste une menace pour l'Église. Pourtant, Étienne décide de lui offrir sa liberté : seul Tancrède est en mesure de l'aider à retrouver sa soeur. Ce quatrième tome marque la fin du cycle italien. Il confirme les qualités d'une saga qui explore un cadre - la Méditerranée du XIe siècle - peu traité par la bande dessinée et qui allie la rigueur de ses sources historiques à un dessin évoquant autant la poésie de Moebius que la puissance de Jack Kirby.
Plusieurs mois se sont écoulés depuis la prise glorieuse de la ville de Taormine. Maniakès a donné l'ordre aux troupes d'Harald d'attendre son armée à Catane. Mais l'inaction rend les soldats nerveux et la confiance qu'ils avaient placée en Tancrède s'effrite doucement. À présent, ce n'est plus un homme rusé et belliqueux qu'ils ont en face d'eux mais un homme mélancolique et docile qui s'en tient aux ordres. Pourtant, Maniakès voit en lui un adversaire de taille et compte donc bien se jouer de lui pour récupérer son or. Et pour cela, tous les moyens sont bons car, après tout, les alliés d'aujourd'hui sont les ennemis de demain... À nouveau, la colère jaillira !
Hiver 1936. L'Espagne est en pleine guerre : les Républicains s'opposent aux Nationalistes de Franco. Désireux de soutenir le gouvernement espagnol, Staline fournit plusieurs chasseurs de type « Mosca » aux Répubilicains. Roman Kapulov est l'un des aviateurs envoyés par la Russie et remporte victoire sur victoire, ce qui lui vaut le surnom d' « El rey de las Moscas ». Intervenant alors que des religieuses se font brutaliser par des soldats espagnols, Roman rencontre la belle Lulia Montago, jeune milicienne que sa réputation précède. Il ne faut qu'un seul regard pour que Roman et Lulia tombent éperdument amoureux. Mais cette Espagne n'est certes pas propice à l'amour : entre trahisons et complots, intérêts stratégiques soviétiques et nazis, on ne sait plus très bien sur qui on peut réellement compter... Les sentiments de Roman et de Lulia seront-ils assez forts pour pouvoir survivre à l'horreur de la guerre ?
Dans la ville de Saïs, en Égypte, la jeune Neith, fille de Pharaon, est remarquée par son père lors de sa danse pour un rituel sacré. Et contre toute attente, c'est elle qu'il choisit pour effectuer la danse de la purification. L'une de ses soeurs la met aussitôt en garde : il vaut mieux qu'elle échoue dans sa prestation si elle ne veut pas finir dans la couche de leur père... Incapable de se ridiculiser devant tant de monde, Neith n'a plus d'autre choix que de s'échapper avec Sennedjem, son demi-frère, qui compte quitter discrètement le Palais. Mais leur fuite s'avère de courte durée. Capturés par des marchands d'esclaves, ils sont amenés auprès de leur ennemi, Nabù-kudduri-usur, roi de Babylone. Le rang social de Neith et Sennedjem est rapidement percé à jour et le roi y voit là une occasion en or. Tout laisse à penser qu'il a trouvé son roi de paille, ce substitut royal destiné à tromper les dieux durant la période prédite comme néfaste... avant d'être sacrifié pour conjurer le mauvais sort !
Accompagnée de son demi-frère, Sennedjem, la princesse Neith a fui l'Égypte pour ne pas finir dans le lit de Pharaon, son père. Capturés par des marchands d'esclaves, les deux jeunes gens sont alors vendus à Nabù-kudduri-usur, le roi de Babylone. Sennedjem est promis à un funeste destin : il est choisi pour incarner le « Roi de Paille ». Son rôle consistera à attirer sur lui la malédiction divine afin de la détourner du souverain de Babylone. Neith, devenue la suivante de la concubine Shamhat, aimée du prince héritier Amel, va tenter l'impossible pour lui venir en aide... et parvient à le faire évader. De son côté, Nabu-kudduri-usur prépare le mariage politique de son fils avec une princesse mède et décide de faire disparaître l'encombrante concubine, dont la descendance représente un danger pour les mèdes. Ivre de rage, Amel prend alors les armes contre son père et ses alliés, entraînant Sennedjem dans une guérilla sans fin. Mais Amel devrait se méfier : si Sennedjem chemine trop longtemps à ses côtés, il pourrait bien devenir sa malédiction, et non plus celle de son père... Avec ce deuxième volet du Roi de Paille, Isabelle Dethan signe un véritable drame shakespearien au temps des pyramides. Elle nous plonge au coeur de l'Égypte et de la Mésopotamie, à travers un récit gorgé de lumière et de couleurs qui entremêle la grande aventure et la fresque historique.
Le fils et les disciples de Nostradamus se sont scindés en deux groupes. D'un côté, Angélique et Angulus enquêtent dans l'atelier du peintre Caron sur la disparition de Gabrielle, une jeune noble. Entrant en transe grâce à ses potions, Angélique parvient à retrouver la trace de la jeune fille. Celle-ci avait été attirée par un groupe de femmes tentant de la rallier à leur cause : s'émanciper de la loi et des hommes. De l'autre côté, Arthus et César font face aux femmes de Cucuron qui, dirigées et contrôlées par la sorcière Mélusine, ont bien l'intention de venger leurs filles violées et assassinées par des hommes du village. L'émancipation de la femme est en marche. Ayant ouvert les yeux sur leurs conditions, les femmes se rassemblent et s'unissent dans un but commun : reprendre le pouvoir qui leur a été enlevé depuis la nuit des temps ! Que l'homme craigne la femme ; l'armée invisible est là ! Et Arthus semble personnellement impliqué dans cette affaire...
Sous la plume du dessinateur Milton, Dottie est devenue Poison Ivy, la pin-up qui fait rêver tous les G.I. du Pacifique. La guerre finie, elle retrouve une vie normale aux côtés de son mari Gary Powers. Mais ça ne dure pas : Gary, qu'elle croyait pilote d'avion météo, est un agent de la CIA. Et le jour où son U2 est abattu au-dessus de l'URSS, il désobéit aux consignes de suicide et tombe vivant aux mains du KGB. Dottie n'en a pas fini avec son passé : le milliardaire Howard Hughes, amoureux fou de Poison Ivy, a décidé de porter ses aventures à l'écran avec Dottie dans le rôle principal. Et la voilà obligée de se plier à ses fantasmes. D'autant plus qu'il a un sérieux atout dans sa manche : en échange de sa " gentillesse ", il peut faire quelque chose pour son mari, dont le procès a lieu à Moscou. En effet, par " humanité socialiste ", Gary est condamné à dix ans de détention - un verdict d'une clémence exceptionnelle. D'où son inquiétude : qu'a fait Dottie pour obtenir ça ? Et que va-t-elle faire encore pour obtenir la libération qu'elle lui a promis ? Pendant ce temps, le colonel Rudolf Abel, citoyen américain irréprochable, cherche à faire la peau d'un certain Hayhanen qui connaît sa véritable fonction : chef de tous les réseaux d'espionnage communistes au USA. Mais au retour de Moscou, l'avion de Dottie s'écrase. On compte une centaine de victimes, et elle reste introuvable. Ce qui agace énormément Howard Hughes... Voilà Dottie plongée en pleine guerre froide, dans des aventures inspirées d'une affaire d'espionnage qui défraya la chronique en 1960. Le tout servi par un dessin solide et un sens romanesque très sûr, fonctionnant à deux niveaux de fiction, puisque Milton continue de dessiner les aventures parallèles de Steve Canyon - ce qui lui vaut les pires ennuis avec un tas de gens.
Subtil mélange de glamour et d'humour, Pin Up nous entraîne dans la société américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Les autorités militaires ont besoin de remonter le moral de leurs troupes et font appel à un dessinateur de BD (un certain Milton Caniff...) qui imaginera la plantureuse Poison Ivy. Ces comics fantaisistes et nationalistes ont un effet inespéré sur le moral des GI's...
Sous la plume du dessinateur Milton, Dottie était devenue Poison Ivy, la pin-up de papier qui faisait rêver tous les G.I. du Pacifique. Maintenant, nous sommes à l'aube des sixties, et Dottie s'efforce de se conduire en femme au foyer. Mais le sort s'acharne contre elle : son mari, Gary Powers, qu'elle croyait pilote d'avion météo, s'avère être un agent de la CIA. Et le jour où son U2 est abattu au-dessus de l'URSS, il désobéit aux consignes de suicide et tombe vivant aux mains des communistes. Epouse d'un "traître", harcelée par ses voisins, Dottie s'enfuit avec Rusty, le fils de Gary. Mais voilà que son passé ressurgit : le milliardaire Howard Hughes, fou amoureux de Poison Ivy, veut porter ses aventures à l'écran. Il fait enlever Dottie et lui propose le rôle, agrémenté d'un cachet royal et d'une villa à Hollywood. En échange de quoi il pense pouvoir faire ce qu'il veut de sa petite personne. Seulement voilà : du président Eisenhower au patron du FBI, tout le monde fait dans son froc quand Howard Hughes lève le petit doigt, sauf Dottie... Après une première trilogie pleine de glamour, revoilà Dottie plongée dans la guerre froide, dans des aventures inspirées d'une affaire d'espionnage qui défraya la chronique en 1960, avec la participation exceptionnelle de ce personnage fascinant qu'est Howard Hughes. Le tout servi par un dessin solide et un sens très sûr du romanesque, dans le plus pur style des comédies américaines "années 50" - sans oublier un joli clin d'oeil à Psychose d'Hitchcock.