Au loin, au large de l'île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme l'Enfer des enfers. Germain en est l'un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l'eau vient griffer le crépi de l'escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d'un bateau fracassé, Moïzez grandit à l'écart des autres sur l'île de Sein. Merlin, natif de l'île, est son compagnon d'aventure, Ys la magnifique, son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l'Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges. Plus tard il participera à la folle entreprise de la construction d'Ar-Men, quatorze ans durant, de 1867 à 1881.
Fébrilement, Germain note tout sur un carnet. Après le travail quotidien, une fois répété les gestes précis et nécessaires à l'entretien du phare et de son feu, Germain raconte encore et encore. Blottie au fond de la salle de veille, une silhouette est tout ouïe...
Il y a des tandems qui sonnent comme une évidence : quand Benjamin Flao a proposé à Fred Bernard de rentrer dans son univers onirique de paradis pour pilotes, Fred Bernard lui a écrit une histoire d'ange gardien et de rédemption. Au final un récit hors normes qui file à 100 à l'heure !
2014. Province de Khost dans le sud-est de l'Afghanistan.
Adil (12 ans) et Shafi (14 ans) essaient de mener une enfance normale malgré les attentats suicides qui ensanglantent régulièrement leur quotidien. La vie d'Adil bascule le jour où son père meurt. Kunzar, son oncle, un fondamentaliste religieux, l'envoie dans une école coranique. Là-bas, Adil apprend le maniement des armes et se prépare à mourir en martyr.
Le jour de l'attentat, le détonateur de sa ceinture d'explosifs ne fonctionne pas. Il est dès lors condamné à quitter le pays pour échapper à la mort. Il doit partir avec son cousin Shafi retrouver le frère de ce dernier installé en Angleterre...
Pour sa famille, ils auront une chance d'avoir une nouvelle vie, loin de cette folie. Commence alors pour les deux jeunes enfants, un périple de 9 603 kilomètres...
La Bourdon est un remorqueur d'assistance et de sauvetage en haute mer surpuissant. La Bourdon, dont l'équipage est composé de marins de la marine marchande, a été affrétée par l'État français pour assurer la sécurité du rail d'Ouessant. C'est le dernier espoir des navires en perdition au large de la pointe bretonne. Il existe d'autres unités de remorquage, à Boulogne-sur-Mer, à Toulon, mais pour tout le monde le sauvetage en mer, c'est la Bourdon, le fameux Saint-Bernard des mers ! Cette réputation, on la doit sans doute aussi à la personnalité charismatique de son commandant, Jean-Charles Bulros, qui a à son actif le sauvetage de centaines de cargos en perdition. Jonathan, jeune lieutenant venu de Marseille, arrive à Brest pour prendre son poste sur la Bourdon. Il fait la connaissance de l'équipage, depuis le commandant jusqu'au bosco, un personnage haut en couleurs lui aussi. Enfin, c'est l'heure de quitter le mouillage, paraîtrait que le commandant soit sur un gros coup, dit-on dans les coursives, un navire gazier de 15 000 tonnes à la dérive. Dès lors, les négociations entre le capitaine du cargo et le commandant Bulros peuvent commencer...
Japon, 1912. Setsuko Tsuda a 8 ans quand elle quitte son village pour une grande ville côtière, dernier espoir d'une vie meilleure. Elle chemine derrière son père, un samouraï déchu qui oublie sa ruine dans les vapeurs d'alcool, avec sa soeur et sa mère, servante éternelle du patriarche.
Les premiers temps sont prometteurs. Mais son père est fauché par un tramway. Il perd sa jambe, et tout espoir de trouver un travail. La fillette est alors vendue à une maison réputée de geisha et fera l'apprentissage des arts. Il lui faudra savoir chanter, danser, marcher avec autant d'élégance que de talent afin d'éviter de devenir servante à son tour, ou prostituée. L'enfant a un don pour le shamisen. À savoir jouer de cette guitare à trois cordes, elle peut diriger sa vie. À devenir geisha, elle pourra assurer la survie de sa famille et s'assurer un avenir. Mais rien ne sera facile pour l'enfant au visage disgracieux et à l'allure sauvage. Elle deviendra Kitsune, la renarde...
Au début du XXe siècle. Entre les deux Amériques. Dans une grande ville des États-Unis, Marcello, un jeune syndicaliste, très engagé dans la lutte sociale, est renvoyé de l'acierie où il est ouvrier. Malgré lui, il se retrouve embarqué pour l'Eldorado, un territoire d'Amérique centrale où un canal est en construction...
Japon, 1912. Setsuko Tsuda a 8 ans quand elle quitte son village pour une grande ville côtière, dernier espoir d'une vie meilleure. Elle chemine derrière son père, un samouraï déchu qui oublie sa ruine dans les vapeurs d'alcool, avec sa soeur et sa mère, servante éternelle du patriarche.
Les premiers temps sont prometteurs. Mais son père est fauché par un tramway. Il perd sa jambe, et tout espoir de trouver un travail. La fillette est alors vendue à une maison réputée de geisha et fera l'apprentissage des arts. Il lui faudra savoir chanter, danser, marcher avec autant d'élégance que de talent afin d'éviter de devenir servante à son tour, ou prostituée. L'enfant a un don pour le shamisen. À savoir jouer de cette guitare à trois cordes, elle peut diriger sa vie. À devenir geisha, elle pourra assurer la survie de sa famille et s'assurer un avenir. Mais rien ne sera facile pour l'enfant au visage disgracieux et à l'allure sauvage. Elle deviendra Kitsune, la renarde...
Quand la vie d'une fillette de six ans et demi est bouleversée par la guerre... En pleine guerre civile espagnole, Lola va devoir apprendre à se débrouiller seule lorsqu'elle voudra rejoindre ses parents. Denis Lapière et Ricard Efa signent un récit poignant en choisissant de raconter les ravages de la guerre du point de vue d'une enfant.
Luc Leroi est plus vivant que jamais! Double de papier de Jean-C. Denis à bien des égards, il ne peut donc disparaître tout à fait : on l'a retrouvé l'an dernier avec un nouveau récit, Plutôt plus tard, et le premier volume d'une intégrale revisitée. Ce deuxième volume comprend toujours quelques histoires courtes, mais surtout les deux premiers longs récits des (més)aventures de Luc Leroi.
En créant Luc Leroi en 1980, il y a trente-six ans donc, Jean-C. Denis donnait vie, du même coup, à son double de papier, s'affirmant ainsi comme un des précurseurs de la bande dessinée à base autobiographique. Après Plutôt plus tard, 2016 est une nouvelle année « Luc Leroi » : voici le premier volume de la réédition de l'intégrale, qui en comptera trois. Le premier volume comprend les histoires courtes de Luc Leroi déménage un peu, Luc Leroi contre les forces du mal et Luc Leroi remonte la pente.
Il était une fois...
Par un beau matin, un renard et un ours arrivent dans une contrée inconnue qui semble accueillante. Las, dès la première nuit, le renard, parti à la recherche de poulaillers, est pris au piège. Il est conduit au château du seigneur de la région : le terrifiant comte de Barback, le fameux ogre de légende.
Pourtant, l'ogre lui propose un marché : il ne le mangera pas s'il lui trouve une femme. Car l'ogre s'ennuie et veut se marier. Très vite. Le lendemain même... Il demande au renard de lui décrire la femme idéale... à cette description, l'ogre en tombe instantanément amoureux.
C'est décidé, ils partiront dès l'aube à la recherche de sa future épouse... Un long voyage commence alors.
Un ogre à mi-chemin entre les contes de Perrault et Gargamel ! Dumontheuil joue avec délice avec les codes du genre pour notre plus grand plaisir !
Eté 1984. Un petit groupe de plongeurs débarque dans un minuscule archipel au large de l'île de Sumatra en Indonésie, les îles Banyak. Léo, sa femme Isabelle et leur ami Bernard sont des documentaristes venus au bout du monde au service d'une cause, l'écologie : ils veulent démontrer par le film qu'ils préparent comment l'homme en détruisant son environnement se détruit lui-même. Le projet tourne à la tragédie quand Isabelle, enceinte, est dévorée par un crocodile géant sous les yeux de Léo. Avec le concours des habitants de l'île, Léo et Bernard partent en chasse du reptile... S'ils échouent à le tuer, ils le blessent à l'oeil.
Léo ressent un curieux lien avec l'animal. Secondé par Bernard et Sap, un jeune Indonésien, il plonge dans le repaire sous-marin du crocodile. Il échoue une fois de plus à le tuer. Mais, mystérieusement, le monstrueux animal le laisse emporter le cadavre de sa femme.
Trente ans plus tard, Léo retrouve les îles Banyak, dans un territoire encore traumatisé par le tsunami. Tel le capitaine Achab pourchassant jusqu'à la folie Moby Dick, Léo dit en finir avec celui que les autochtones appellent désormais N'a-qu'un-oeil. Mais sa soif de vengeance n'a-t-elle pour objet que le seul crocodile ?
Violette est hôtesse de l'air. Elle prépare le concours pour devenir profiler. Depuis les attentats du 11 septembre, les aéroports recrutent ces professionnels pour repérer les comportements dits à risque. Violette s'est tout de suite lancée dans l'aventure. Dans l'avion, à l'approche de l'aéroport de Lyon, elle remarque un homme qui semble perdu. L'homme ne se souvient de rien. Ni pourquoi il a pris l'avion, ni de la date du jour, et pas même de sa propre identité. Violette décide de venir en aide à celui qui, selon son passeport, s'appelle Étienne Rambert et vit à Lyon. Dès lors, traînant Étienne comme un boulet, Violette va mener l'enquête tambour battant et percer, peu à peu, le secret de la véritable personnalité d'Étienne. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne sera pas au bout de ses surprises. La moindre étant celle qui conduira Étienne, toujours flanqué de Violette, à Quito, en Amérique du Sud... précisément là d'où il venait deux jours plus tôt !
Paris, au XVIIe siècle. Jean Daubignan est un tout jeune homme, solitaire et rêveur. Pour échapper à l'emprise maternelle et à celle de son précepteur, bigots terrifiants à ses yeux, Jean se refugie dans le dessin. Un soir, son père l'entraîne dans l'humidité suffocante d'une cave où il lui fait découvrir le peuple des endormis, animaux morts et de toutes sortes qu'il tente sans relâche de rendre vivants en les empaillant. D'où viennent ces animaux ? D'un commanditaire, Monsieur de Dunan, marquis et courtisan zélé, voulant s'attirer les faveurs d'un roi friand de chasse et de ménagerie. Mais les expériences taxidermistes du père de Jean sont un échec cuisant. Il meurt bientôt. Dès lors, Dunan a cette idée folle : la création d'un zoo exotique au château de Versailles. Il embarque donc pour l'Afrique en quête d'animaux sauvages. Jean, fuyant Paris et sa mère, embarque avec lui. L'aventure, dès lors, prendra un tour inattendu, épique et rocambolesque.
Isolée dans le Grand Nord, une tribu voit revenir l'un des siens. Tous croyaient qu'il avait été englouti par l'immensité de la mer, tous sauf sa mère Bask-wah-wan.
Nam-bok revient après des années d'absence et, le temps d'une nuit, va faire le récit de ce qu'il a vu au cours de son périple. Mais comment dire aux siens, dans leur langue, les mots de la modernité ? Comment dire que, de l'autre côté de la mer, le monde est en train de changer ?
Loin de les éclairer, Nam-bok distille le doute, puis l'effroi parmi les membres de son clan...
Le retour de Nam-bok pourrait-il bien annoncer l'arrivée du progrès, un progrès aux effets pervers ?