En se replongeant dans ses cahiers intimes, notes, croquis, photos prises au Japon lors de ses nombreux voyages, le désir est venue à Igort de faire un livre sur la culture japonaise. Il faut dire que c'est un domaine qu'il connaît bien. Il est l'un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais, et cela, durant onze années. Après avoir fait un tour d'horizon de l'édition manga au Japon vue de l'intérieur, les méthodes de travail, les relations avec les éditeurs de Kodansha publishing, il nous entraîne tout naturellement dans son sillage à la rencontre d'artistes qu'il a eu la chance de côtoyer comme Jirô Taniguchi, Katsuhiro Ôtomo... En sa compagnie et celle d'Hayao Miyazaki, nous visitons les studios Ghibli. Remontant le temps, Igort nous plonge également dans la beauté de oeuvres d'Hokusai et Hiroshige. Le cinéma non plus n'est pas oublié, avec un chapitre consacré à L'empire des sens et une rencontre avec Takeshi Kitano. Fort bien documenté, l'ouvrage d'Igort n'oublie pas de replacer les oeuvres ou auteurs cités dans leurs contextes culturels et historiques.
Aurel est le dernier représentant d'une famille d'artisans ardéchois qui se transmettent la menuiserie familiale de générations en générations. Lui, a décidé il y a quelques années de suivre une autre voie. L'entreprise de son père va fermer. Les ouvriers vont devoir trouver du travail ailleurs. Il va falloir aussi trouver à vendre les machines. Y aurait-il un repreneur pour cette structure entretenue avec coeur et sérieux depuis des décennies ? De cette chronique familiale toute en retenue, Aurel aborde des questions prosaïques sociologiques et politiques : qu'est-ce qu'une petite PME familiale, quelles sont les difficultés de diriger et travailler dans une telle entreprise, au fin fond d'un petit village loin de tout. Les ouvriers parviendront-ils à reprendre l'entreprise en montant une SCOP (Société coopérative et participative) ? Aurel est retourné dans son village d'enfance. Il a suivi et interrogé son père, les ouvriers et les clients de la menuiserie, mais aussi sa grand-mère, qui continue de recevoir son fils toutes les semaines à déjeuner, ouvrant sa cuisine à l'instar d'un Q.G de campagne où l'on fait le point, où l'on prend des décisions, où l'on convoque le passé pour aider à préparer l'avenir. La menuiserie est un voyage intimiste au coeur de la France, loin des clichés des journaux télévisés, qui nous invite également à réfléchir sur nos choix de vie, et l'avenir promis à ces petites fabriques qui résistent encore à la mondialisation... mais pour combien de temps ? Un voyage intimiste au coeur de la France qui résiste encore à la mondialisation...
Chacun d'entre eux devient, le temps d'un livre, un visiteur aux yeux grands ouverts, parcourant l'immense palais qui abrite les collections inouïes du grand musée. Regards toujours inattendus, libres et pétillants. Une visite personnelle et inédite d'un des lieux les plus fréquentés du monde. Chavouet, passionné de géographie et collectionneur de cartes, dessine ici le Louvre comme jamais et donne au musée une autre mémoire en ouvrant les canaux de l'imagination.
À l'occasion de l'exposition universelle de 1900, de nouveaux bâtiments furent construits à Paris, qu'ils soient amenés à rester comme la gare d'Orsay, ou à être détruits comme la tour Eiffel. Plus d'un siècle plus tard, on sait ce qu'il est advenu de ces monuments et la gare d'Orsay est devenue l'un des plus beaux musées du monde, accueillant les chefs-d'oeuvres impressionnistes. Il transforme ainsi la gardienne du musée en charmeuse de serpent du douanier Rousseau ! Il suit à la trace le jeune Edgar Degas pour son premier rendez-vous chez Ingres, ou Monet imaginant qu'il va peindre la gare St Lazare. Si Manuele Fior reproduit le plus fidèlement possible les tableaux cités, respectant les styles des artistes, il bouscule les conventions et les époques pour faire revivre toutes ces oeuvres, chefs d'oeuvres universels ou tableaux méconnus, s'attardant sur des détails pour mieux nous en faire ressortir la beauté ! Un hymne à la beauté et à la création, porté de mains de maitre par l'un des meilleurs dessinateurs de sa génération.
L'Hypermarché est-il un ogre qui dévore et détruit tout sur son passage ou est-il source de développement ? Comment fonctionnent les filières d'approvisionnement ? Les producteurs locaux sont-ils les laissés-pour-compte de ce gigantisme ? Les clients sont-ils les victimes de la guerre économique liée au modèle de consommation ou en sont-ils les bénéficiaires ? Les hypermarchés sont-ils responsables de la malbouffe ? Le petit commerce et la vie des centres-villes sont-ils victimes ou coupables de ne pas s'être adaptés ?
Cadet d'une famille de quatorze enfants, mon père a l'habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu'il avait fait la nuit même : l'épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d'amour, fou de jalousie, fou d'une violence qui le dépassait.
J'ai baigné dans la crainte d'un débordement, d'un coup de folie, du meurtre. Imprévisible, il se transformait brusquement en un volcan de fureur que rien ne semblait pouvoir arrêter, même pas moi. [...] Au milieu d'un gouffre creusé depuis l'enfance, la boxe deviendra un virage, une virgule, un trait d'union entre mon père et moi. Je parviens à me fondre au milieu des boxeurs qu'il entraîne. Pas à pas, je le guette, l'observe, et me rapproche. Trop loin, soudain trop proche, il se dérobe, je le repousse, il me regarde. Lorsque je commence à comprendre que ce film prend le chemin d'une quête, celle sans doute impossible de comprendre mon père, la vie s'arrête brusquement un dimanche matin de novembre.
Au coeur de la jungle, en Guyane française, la République a une drôle de couleur, celle de l'Amazonie, de l'or... et du sang ! Un western moderne en Guyane française.
Guyane Française, Maripasoula, au bord du fleuve Maroni. Début des années 2000. Un village pris dans les soubresauts et les violences de la fièvre de l'or. Récit inspiré de la vie quotidienne méconnue et délirante des chercheurs d'or, L'Or est un feuilleton réaliste d'aventure et d'action en Amazonie, à la manière d'un western moderne. Issaias ou Le colibri en est le premier des six volets.
Cette mémoire ouvrière, cinq femmes, licenciées ou retraitées, ont voulu la maintenir vivante. Au hasard des rencontres et des manifestations, elles se sont retrouvées à écrire et jouer une pièce de théâtre, Politique Qualité, inspirée de leur vraie vie. Sébastien Vassant les a suivies, écoutées, regardées. Ce parcours humain étonnant, il le révèle tout en justesse. Allant à la rencontre de ces femmes, qu'elles soient mères de famille, amantes, militantes et même tous ces rôles d'une vie à la fois, elles sont devenues porte-parole d'une population qui ne l'a pas souvent. On découvre des femmes uniques, habitées, qui transcendent leurs espoirs et leurs déceptions par l'apprentissage de la comédie ; du pouvoir salvateur de l'art, de la parole et du collectif. Pour le pouvoir économique, elles ne s'appellent ni Yvonne, ni Marine, ni Jeannine, ou Hélène. Non, elles s'appellent toutes... le Facteur humain.
Comment peut-on être berlinois aujourd'hui ? Inspirée de sa propre expérience outre-rhin, Mathilde Ramadier raconte le parcours d'une jeune femme partie à Berlin en quête d'une vie meilleure, dans cette ville moderne toujours en mouvement, où le marché de l'emploi semble d'avantage prometteur avec ses start-up sur Internet, alors que la France s'épuise à vaincre une crise économique inquiétante. Mais, petit à petit, le modèle allemand ultra libéral révèle des failles...
Lulu, mère de famille de quarante ans, sans histoire, a disparu depuis plus de deux semaines, abandonnant mari et enfants à ses amis désemparés. L'un d'eux, Xavier, a retrouvé sa trace. En une nuit, il entreprend de raconter aux autres ce qu'a vécu Lulu pendant cet étrange voyage : Lulu a quitté sa vie normale en sortant d'un énième entretien d'embauche. Elle n'avait rien prémédité. Ça s'est passé très simplement. Elle est partie avec une femme dont elle ne connaissait rien, et s'est octroyé quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que de savourer pleinement, et sans culpabilité, cette vacance inédite. Presque surprise par sa propre audace, Lulu rencontre de drôles de gens...