" La raison principale de mon épuisement moral, c'était la conscience que mes camarades et moi combattions dans ce pays pour un gouvernement corrompu et détesté par ses propres citoyens, pour un peuple qui avait perdu son droit à la souveraineté, et que nous aidions une armée totalement inapte. J'avais besoin de savoir de quel côté je me battais et quelles valeurs je défendais. "
« A Auschwitz, j'ai cherché ma mère partout dans le camp des femmes. Je demandais à toutes les Françaises. Je cherchais par date d'arrivée, j'allais voir dans les baraquements. Ma mère était très débrouillarde, très joyeuse. Elle avait une telle force de vie que j'étais certaine de la retrouver. Puis j'ai rencontré une femme qui se souvenait d'elle. C'est toi Julia ? m'a-t-elle demandé. Il paraît que ma mère parlait de moi sans arrêt.
J'espérais que mon père, comme il savait travailler le cuir, serait employé dans un bon commando. Mais quelques jours après notre arrivée, je l'ai croisé sur le chantier du Revier, l'infirmerie des femmes. Il s'était porté volontaire parce qu'il voulait savoir ce qu'il était arrivé à sa femme. Qu'est-ce qu'on peut contre un grand amour ? C'est la dernière fois que je l'ai vu. On m'a dit qu'il avait été envoyé nettoyer le ghetto de Varsovie puis, avec tout son commando, assassiné.
Au camp, pendant l'appel, on soufflait dans le dos de la femme devant nous et on frottait le tissu mince de sa robe. Celle qui était derrière nous faisait pareil. Quand on avait une journée sans travail, on s'asseyait par terre et on se racontait notre enfance. Et puis on chantait. »
Née à Paris en juin 1925, de parents polonais, Julia Wallach a quinze ans quand les Allemands entrent dans Paris, et dix-sept ans quand elle est arrêtée avec son père sur dénonciation d'une voisine, en 1943, puis déportés de Drancy vers Auschwitz-Birkenau... Julia connaît la faim, le froid, les coups, et la marche de la mort à travers la Pologne et l'Allemagne enneigées. Pendant quatre mois, sans plus rien à manger, ils avancent. En avril 1945, avec quelques femmes, Julia trouve encore la force de s'enfuir....
Elle qui a survécu au typhus et aux sélections, aux coups, au froid et à la faim, aux deuils et au chagrin, va pas à pas, reconstruire sa vie, tomber amoureuse et fonder une famille dont les photos magnifiques ornent les murs de cet appartement qu'elle n'a jamais plus quitté. Son livre est le récit d'une longue marche vers la vie, ponctué d'éclats de rire et de colère, drapé, avec une élégance sans faille, dans la force de caractère qui n'a jamais cessé de l'animer.
Alors qu'elle est à peine âgée de trente ans, Euphrosinia Kersnovskaïa voit l'URSS imposer le joug soviétique à la Bessarabie, où sa famille s'est installée après la révolution. Victime de la collectivisation, Euphrosinia perd tout. Très vite, elle est envoyée sur un chantier d'abattage de bois en Sibérie. Elle s'évade, erre des mois seule dans la taïga, puis finit par être arrêtée et condamnée à des années de camp - pour finalement travailler dans des mines de charbon. Une fois libre, elle produit cette oeuvre inouïe : un récit où le témoignage écrit cohabite avec des dessins réalisés sur des cahiers d'écolier - en illustrant elle-même son histoire, elle restitue dans les moindres détails les scènes dont elle a été témoin et auxquelles elle a participé.
Sa destinée s'apparente à celle des plus grandes héroïnes de roman. On se demande avec stupéfaction comment autant d'épreuves et de malheurs peuvent tenir en une seule vie : Euphrosinia affronte les obstacles de sa vie d'un coeur pur et candide, faisant toujours passer les autres avant elle-même. Le dessin, qui aurait pu n'être pour elle qu'un simple passe-temps, devient entre ses mains la lance de Don Quichotte qui lui sert à pourfendre inlassablement le mal.
Écrit à l'insu des autorités, Envers et contre tout est le récit d'un destin hors du commun. Un témoignage fort et inspirant, l'odyssée d'une irréductible qui constitue une source de joie profonde, un antidote aux compromissions et à la peur, au mensonge et à l'oubli.
31 juillet 2017, au coeur du désert malien. Un véhicule blindé explose après avoir roulé sur un engin explosif. À son bord, le caporal-chef Manuel Cabrita est sauvé in extremis des flammes. Gravement blessé, il sortira de l'hôpital des mois plus tard, amputé du bras droit et de la jambe droite. Aujourd'hui grand blessé de guerre, Manuel témoigne au nom de tous les soldats français morts ou blessés au Mali. Il raconte son long parcours de reconstruction physique et psychique. Bien que profondément marqué, il ne regrette rien : s'il a failli perdre la vie, c'est pour assurer notre liberté de penser, notre mode de vie, ici, en France. De sa rencontre avec le Président de la République qui l'a emmené à la finale de la coupe du monde, jusqu'aux « premières fois » de sa nouvelle vie et les obstacles du quotidien, une chose est certaine : Manuel reste un soldat sur tous les fronts de la vie. L'un de ces soldats de l'ombre qui est aussi un héros du quotidien.
"C'est une chance pour nous d'avoir ce livre. Je serai éternellement reconnaissant à Leon Leyson qui a livré son témoignage aux générations futures. Grâce à lui le monde ne sera plus le même. [...]" Steven Spielberg, réalisateur de
La Liste de Schindler Alors que tout semble perdu pour Leon Leyson, déporté à l'âge de douze ans dans un camp de concentration, un homme - un nazi - lui redonne espoir. En l'employant comme ouvrier dans son usine, Oskar Schindler fait du petit Leon le plus jeune inscrit sur sa liste. Une liste qui sera synonyme de vie pour lui mais aussi pour des centaines d'autres juifs pris dans les filets nazis.
La petite Sylvie Zalamansky a tout juste cinq ans lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée.Ses parents, tous les deux juifs, décident de quitter Paris afin de se réfugier dans la Drôme, en Zone libre. Son père se fera arrêter en 1943. Sylvie, sa mère et son frère vivront alors cachés, grâce à l'aide de personnes exceptionnelles, jusqu'à la Libération.Soixante-quinze ans plus tard, alors que les derniers survivants disparaissent, Sylvie a senti qu'elle devait prendre la parole et exposer ses blessures afin que cela ne se reproduise plus jamais.
Sylvie Benilouz est née à Paris en 1934, de parents juifs originaires de Russie. Aujourd'hui, elle est bénévole au Mémorial de la Shoah et témoigne auprès des jeunes pour lutter contre l'oubli.Agathe Steyn, journaliste et enseignante, a coécrit cet ouvrage avec elle.
« Je suis médecin. Et je suis aussi militaire. Ne me demandez pas si je suis plus médecin ou plus militaire : ces deux états sont indissociables chez moi. Je suis médecin militaire. J'ai accompagné des soldats en opération à maintes reprises. J'ai vécu des situations de stress, parfois intenses, qui m'ont confronté, moi aussi, à de nombreuses questions personnelles. J'ai parfois, et je l'avoue sans honte, douté dans certaines situations complexes où tous les repères semblent s'effondrer. "Qu'est-ce que je fais ici ?", "Quel est le sens de mon engagement ?", "Et si je meurs demain ?", "Et ma famille ?" » De cette réalité si particulière du médecin militaire, Nicolas Zeller parle librement. Cette dualité lui donne accès aux maux du corps autant qu'à ceux de l'âme. Avec les forces spéciales, il nous emmène côtoyer la violence et la guerre sur tous les théâtres des confl its actuels. Il nous plonge au coeur d'une réflexion cruciale. Qu'est-ce qu'un soldat ?
« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres ». Telle a été l'espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd'hui, sa jeune soeur Esther tient sa promesse.
Dans les années 1930, sa famille fuyant l'antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa soeur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout.
Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, il s'ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa soeur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d'une déambulation sur son chemin d'écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n'existe plus qu'ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.
L'histoire vraie d'un amour interdit dans l'enfer des camps.
« Pendant longtemps, pour se souvenir des nombreux enfants qui n'ont pas pu grandir, il n'y avait rien. Rien pour dire qu'ils avaient été tués parce que nés juifs, ni même pour dire qu'ils avaient vécu, qu'ils avaient ri, joué et pleuré... Comme s'ils n'avaient jamais été là. »
Rachel Jedinak a survécu à la première rafle du Vél'd'Hiv, en juillet 1942. Ses voisins, ses cousines ou ses camarades de classes, eux, n'ont pas eu sa chance. Après s'être battue pendant des années pour faire apposer, dans les écoles, collèges et lycées, des plaques aux noms de ces élèves oubliés, elle leur rend ici un dernier hommage.
Dans ce récit, tendre et délicat, elle raconte les parties interminables d'osselets sur les trottoirs, puis les camarades de classe qu'on regarde jouer dans le jardin public où l'on n'a plus le droit d'entrer. Et enfin, les traques, les rafles, les petits qui hurlent de chaud dans la Bellevilloise puis la fuite. Rachel Jedinak nous dit finalement la guerre de la plus universelle des langues : celle des enfants.
Rachel Jedinak a 84 ans. Elle préside le comité Tlemcen qui, depuis plus de vingt ans, se bat pour le souvenir des enfants disparus.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76.000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2.500 seulement en sont revenus...
Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia étaient tous très jeunes. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, ils pensaient que la France les protégerait. Mais les lois antisémites, les rafles et les arrestations sont venues dessiner les contours monstrueux de la Shoah en France. Arrêtés puis déportés, ils sont revenus, vivants, mais traumatisés à jamais.
Tout au long de témoignages bouleversants, ils disent l'enfer de ces années, la peur, la douleur incommensurable de la déportation et de la disparition de leurs proches. Mais ils racontent aussi le courage d'hommes et de femmes qui les ont aidés, soutenus et parfois sauvés. Avec pudeur et émotion, ils évoquent le retour, la difficulté du deuil, l'impossible reconstruction.
Chacun avec leur mots, ils accomplissent la mission sacrée qu'on leur a confiée à Auschwitz, Buchenwald, Bergen-Belsen : raconter. Pour que les voix de ces millions d'hommes et de femmes ne s'éteignent pas totalement. Pour qu'un jour on n'assassine plus les hommes pour ce qu'ils sont. Pour que nul n'oublie, jamais.
Préface de Georges Bensoussan, historien et responsable du Mémorial de la Shoah.
Avec les témoignages de :
- Henri Borlant
- Ida Grinspan
- Marceline Loridan-Ivens
- Sarah Montard
- Charles Palant
- Victor Pérahia
1939 en Pologne. La jeune Mala est une enfant heureuse, encore insouciante de la menace qui s'apprête à bouleverser sa vie. Jusqu'à l'invasion des nazis qui transforment son village en ghetto pour y emprisonner les Juifs. N'écoutant que son courage, chaque jour Mala enlève son étoile jaune pour aller mendier afin de nourrir sa famille. Mais un jour, en rentrant de l'une de ses expéditions, elle assiste impuissante à l'arrestation de tous ses proches. Elle ne les reverra jamais... Pour survivre, elle s'éloigne de toute vie civilisée et se réfugie dans la forêt. Avec pour seule compagnie son petit chat, Malach, qui l'accompagne partout, tel un ange gardien. Le petit félin devient son unique famille. Et dans les pires moments de doute, d'angoisse, de solitude, sa présence suffit à réconforter la jeune fille. Même dans les plus insondables ténèbres, il l'aide à garder espoir et c'est grâce à son chat que Mala va réussir à traverser la guerre. Et à survivre...
Shelomo Selinger, juif polonais, est entré dans l'enfer nazi à l'âge de quatorze ans. En quatre années d'horreur, il a connu neuf camps de concentration et deux marches de la mort. Comment a-t-il pu survivre ? « L'instinct, le hasard, la fraternité. Et puis l'oubli », répond-il.
Une amnésie totale s'est en effet emparée de lui du jour même où il a été libéré. Elle l'a protégé pendant sept longues années des fantômes de la Shoah, et ne s'est dissipée que lorsqu'il est vraiment revenu à la vie par la grâce d'une double rencontre : celle de l'amour et de l'art.
Depuis, Shelomo Selinger ne cesse de témoigner par ses dessins et ses sculptures monumentales qui se dressent à Drancy, La Courneuve, Luxembourg, ou dans l'Allée des Justes des Nations au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.
Mais l'artiste chante aussi l'enfance, la femme, l'espérance qu'il incarne dans le bois et le granit. Et dans ce livre où l'écrivaine Laurence Nobécourt lui a prêté sa plume de feu, il déclare son amour inaltérable de la Vie : « Il n'y a rien de plus sacré que la vie. Même Dieu n'est pas aussi sacré. »
En 1945, lorsque le camp d'Auschwitz est libéré, Lily est maigre, sale et à peine vivante. Ému, un soldat américain lui donne un petit mot : « Bonne chance et sois heureuse ». Soixante-quinze ans plus tard, l'arrière petit-fils de Lily décide de retrouver la famille de soldat grâce aux réseaux sociaux. Un formidable élan de solidarité se met en place partout dans le monde. Grâce à cette médiatisation inattendue, à 96 ans, Lily va enfin pouvoir tenir la promesse qu'elle s'était faite à Auschwitz : dire la vérité sur l'horreur des camps. Dans ce livre, elle raconte la faim, le froid, la violence, les cris des kapos, la déshumanisation absolue. Et partout, la mort. Mais elle raconte aussi comment, malgré cette souffrance, elle a réussi à survivre puis à se reconstruire. Et même à être heureuse, en dépit de cette infinie douleur qui l'a accompagnée toute sa vie. Un témoignage unique qui donne enfin une voix à des millions de victimes silencieuses.
Qui ne connaît pas la photo de cette fillette courant sur une route pour échapper au feu après un bombardement? Image bouleversante, emblème de la guerre du Viêtnam, elle a fait le tour du monde et attiré l'attention du public sur l'horreur d'un conflit qui compte parmi les plus meurtriers du 20e siècle. Personnalité devenue publique malgré elle, Kim, «la fille de la photo», avait déjà fait l'objet d'un premier livre en 1999. Cette fois, cependant, environ 45 ans après l'événement, c'est elle qui prend la plume pour nous montrer que, derrière le récit déjà publié, se cache une autre histoire, une histoire de foi, de consolation et de pardon, bien moins connue du public... Un livre passionnant, émouvant mais aussi profondément édifiant, qui ne peut laisser indifférent!
Le combat d'une femme
Pour avoir enlevé son voile en public et incité d'autres femmes à l'imiter, l'Iranienne Shaparak Shajarizadeh a été condamnée en 2018 à deux ans de prison et à 18 ans de probation. Mère " ordinaire " au courage extraordinaire, cette femme de 43 ans est devenue une figure de proue du mouvement des Filles de la rue de la Révolution en Iran qui protestent contre le port obligatoire du hijab. Après être descendue dans la rue cheveux au vent, son foulard blanc hissé comme un drapeau au bout d'un bâton en mai 2017, la militante est menacée, arrêtée, emprisonnée et torturée. La bravoure de cet acte magnifiquement symbolique, elle le paiera dès lors au prix fort. Sans se plaindre. Et sans jamais baisser la tête.
De son enfance en Iran jusqu'à son douloureux exil au Canada en passant par les horreurs de ses séjours en prison,
Vivre libre raconte le destin hors du commun d'une superbe battante, Shaparak Shajarizadeh, distinguée en 2018 par la BBC comme l'une des 100 femmes les plus inspirantes au monde.
Le 21 mai 2015, Jacques Mourad est enlevé dans son couvent de Mar Elian par deux djihadistes de l'organisation État islamique. Après cinq mois de
captivité, il parvient miraculeusement à s'échapper. S'il a subi la torture et frôlé la mort à plusieurs reprises, il y a fait une expérience plus radicale encore : celle de la grâce de Dieu et de la force de la prière, par lesquelles il a pu goûter une paix et un courage jusque-là inconnus.
Philippe Annocque s'est appliqué à déchiffrer les cartes postales que son grand-père, Edmond, adressait à ses parents alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne, de 1916 à 1918. Ses mots d'aujourd'hui - explications, réflexions, exclamations, questions - se mêlent à ceux écrits pour dire, 100 ans plus tôt, le rien des jours qui se succèdent indéfiniment et se ressemblent infiniment. Mais, le rien n'est pas anodin, et le prisonnier de guerre, contraint par la censure, occupe de son écriture resserrée jusqu'à l'illisible l'espace restreint des cartes, pour dire tout simplement qu'il est vivant.
Dans Mon jeune grand-père, l'auteur superpose sa lecture à ce qu'il retranscrit, et cette lecture aussi il la donne à lire.
Une grand reporter de guerre raconte. Martine Laroche-Joubert doit à son enfance en terre marocaine un goût immodéré pour la liberté. De ses premiers reportages auprès des Pygmées de Centrafrique jusqu'aux deux guerres du Golfe et aux Printemps arabes, de l'éclatement de l'URSS au siège de Sarajevo, de l'apartheid en Afrique du Sud à l'élection de Nelson Mandela, elle arpente la planète avec une soif insatiable de témoigner.
Elle livre ici ce que ses reportages ne montrent pas : un regard, une sensibilité, une subjectivité. Ce n'est plus la journaliste qui parle mais la femme de terrain. Martine Laroche-Joubert revient sur ces missions qui l'ont forgée, mais aussi sur ses erreurs et ses regrets de reporter. Et c'est avec sincérité qu'elle interroge cette envie de l'action et cette passion de l'ailleurs qui l'ont toujours portée, malgré sa vie de famille et le danger inhérent à son métier.
" Aucun d'eux ne m'a dit où était maman. J'accepte que jamais maman n'aura de sépulture, et je comprends que jamais je ne serai en paix. Maman savait qu'elle allait mourir. Mais elle ne savait pas qu'elle serait jetée aux charognards. Je me dois d'être sa tombe, aussi longtemps que ses os traîneront quelque part sur ces collines. Vivante, elle m'a portée dans son ventre, elle m'a nourrie de son sein, elle m'a portée sur son dos, elle m'a aimée.
Morte, je la porterai, dans mon ventre, sur mon dos. Partout, tout le temps. "
A K-J
En kinyarwanda, " au-revoir "se dit : " Prends soin de survivre à la journée ".
Annick Kayitesi-Jozan a survécu au génocide des Tutsis en 1994, au Rwanda. Elle avait 14 ans. Sa mère, son petit frère, une grande partie de sa famille ont été massacrés. Réfugiée en France, elle apprend au qutodien à vivre avec les morts, et avec les siens. Désormais, elle doit répondre aux questions de ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu'à la cuisine pleine de suie où, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui viennent de dénoncer sa mère.
Hantée, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se télescoper les naissances et les disparitions, la mémoire et le présent. Sa voix singulière est portée par une écriture intime, poétique et poignante.
Annick Kayitesi-Jozan a demandé et obtenu la nationalité française en 1996. Son rêve, étudier la médecine comme son père. Finalement ce seront les sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de préserver la mémoire des siens, Annick se bat contre l'oubli, contre la banalisation du génocide des Tutsis et des crimes contre l'humanité.
Le témoignage exceptionnel du Navy SEAL aux 400 missions de combat qui a éliminé Ben Laden.
Durant ses vingt années de service au sein des Navy SEAL, dont la plupart passées dans l'unité la plus secrète, Robert O'Neill a été déployé plus d'une douzaine de fois en opérations extérieures et a participé à plus de 400 missions opérationnelles. Certaines d'entre elles comptent parmi les plus célèbres de l'unité : le sauvetage de Marcus Luttrell (Le Survivant), la libération du capitaine Richard Phillips, pris en otage par des pirates somaliens, et bien sûr l'extraordinaire opération Neptune's Spear : l'assaut sur le compound d'Oussama Ben Laden, au cours duquel Robert O'Neill se retrouvera face à face avec l'homme le plus recherché de la planète.
Mais au-delà de ces opérations emblématiques, L'Opérateur retrace le parcours d'un jeune homme déterminé qui va subir des épreuves de sélection parmi les plus difficiles au monde et qui, mission après mission, apprendra à maîtriser l'art de la guerre pour devenir un soldat d'exception.
Un récit stupéfiant, raconté avec passion, qui apporte un éclairage nouveau sur l'une des unités des opérations spéciales les plus prestigieuses de l'armée américaine.
Ce témoignage vous réserve une plongée haletante au coeur des forces spéciales américaines !
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Robert O'Neill est entré dans l'histoire en tirant les trois coups de feu qui ont tué ben Laden, mais si vous pensez que cette opération était extrême, attendez de lire celles qui l'ont précédée. Un proverbe affirme que ``Les grandes batailles ne sont accordées qu'aux grands guerriers.'' Ce fut le cas pour Robert O'Neill. - Marcus Luttrell, auteur des livres Le Survivant et Retour au combat
Un récit rythmé, à s'en décrocher la mâchoire. - New York Post
Un témoignage poignant.. Avec force détails et une écriture directe, O'Neill décrit certaines des 400 opérations de contre-terrorisme ou de combats rapprochés auxquels il a pris part en Irak, en Afghanistan ou ailleurs au cours de sa carrière dans les Navy SEAL. Un livre passionnant et révélateur de certains des épisodes les plus marquants de l'histoire militaire américaine. - Washington Times
Un récit stupéfiant, raconté avec passion, qui apporte un éclairage nouveau sur l'une des unités des opérations spéciales les plus prestigieuses de l'armée américaine. - Lalittérature.net
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1981, Robert O'Neill a été décoré à 52 reprises - notamment par deux « Silver Stars » et trois « Bronze Stars », qui comptent parmi les plus hautes distinctions dans l'armée américaine. Il a effectué l'essentiel de sa carrière au sein du SEAL Team Six, l'unité la plus secrète.
Jamais des preuves aussi accablantes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité n'avaient été divulguées alors qu'un conflit se poursuit. En Syrie un homme l'a fait. Son nom de code ? César. Ce photographe de la police militaire a risqué sa vie pour exfiltrer, pendant deux ans, 45 000 photos et documents de détenus torturés à mort. Il n'est jamais apparu devant des médias.
En janvier 2015, dans le magazine américain Foreign Affairs, le président Bachar el-Assad a affirmé que ce photographe militaire n'existait pas : « Qui a pris ces photos ? Qui est-il ? Personne ne sait. Aucune vérification de ces preuves n'a été faite. Ce sont des allégations sans preuves. »
César existe. L'auteur de ce livre a passé des dizaines d'heures avec lui. Son témoignage est exceptionnel. L'enquête sur le fonctionnement de la machine de mort syrienne, qui étaye son récit, est une plongée dans l'indicible.
La vie heureuse de Rose, petite Polonaise juive, bascule quand elle est capturée par les nazis et envoyée dans un camp de concentration. Pendant quatre ans, elle y subit des sévices innommables, mais sa soeur et elles décident de survivre à tout prix. La libération débouche sur une vie difficile à reconstruire. Impossible pour elle de croire en Dieu, désormais. Elle parvient à fonder une famille. Puis, c'est le choc lorsque sa fille lui fait part de sa foi nouvelle en Jésus-Christ. Elle a l'impression de recevoir une balle de revolver en plein coeur. Comment va-t-elle s'en remettre?
Roger DROUIN narre ici les affres des fondateurs qui durent créer, à partir de rien, les premières unités ultra-marines et leurs exploits au quotidien pour en assurer le développement au cours des quarante années de la période sous-revue (1960-2000).
Il évoque également les motivations politiques, plus ou moins glorieuses, qui ont conduit la France à posséder ces terres d'outre-mer et la Gendarmerie à y implanter des sections d'hélicoptères.
Dépassant ainsi l'histoire militaire, il ne porte pas de jugement de valeur mais fait un constat sans concession, explique et replace les choses en perspective dans leur arrière-plan social et historique.
Cet éclairage parfois crû mais objectif, apporte un intérêt supplémentaire à la lecture de cet ouvrage, tant il est vrai que la connaissance du passé contribue souvent à la compréhension du présent et à celle d'une actualité prégnante, comme l'autodétermination de la Nouvelle Calédonie.
Une invitation à un voyage jubilatoire sous le soleil des tropiques...