"Poutine est un homme qui au XXIe siècle mène une guerre du XXe pour atteindre des objectifs du XIXe."
"La polémique est un genre dont je me méfie vivement, et que je pratique avec parcimonie. Je n'ai jamais pensé que le fait d'avoir écrit des livres, d'être considéré, d'une certaine manière, comme une personne publique, donnait le droit d'exprimer ses opinions à tout vent. Mais parfois l'on n'a pas le choix ; parfois, le silence équivaut à la complicité. Lorsqu'un pays en agresse un autre, comme la Russie a agressé l'Ukraine ce 24 février 2022, se taire serait faire le jeu de l'agresseur, serait trahir l'agressé. Cela vaut d'autant plus lorsqu'on a passé des années dans les deux pays, lorsqu'on y a des amis, des deux côtés. Pour les uns, comme pour les autres, il importe de choisir son camp."
J.L.
Et si la philosophie russe nous aidait à comprendre la stratégie de Vladimir Poutine ? Cette idée n'a rien d'absurde, tant les prophètes du conservatisme, de "la voie russe" et de "l'empire eurasiatique" ont le vent en poupe au Kremlin et le soutien de toutes les extrêmes-droites européennes, le FN en tête !
Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants.
Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles.
Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une « dictature verte ». A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons.
François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).
« J'ai croisé la route de Vladimir Poutine à plusieurs reprises dans ma vie. J'étais bien loin de me douter que cet homme sans envergure accéderait un jour au pouvoir suprême. »
Ancien officier supérieur du KGB, Sergueï Jirnov décrypte les enjeux cachés d'une guerre que personne n'avait vu venir. Il dévoile ce qui avait vocation à rester secret : la mécanique qui nous a menés au bord de la guerre nucléaire.
À travers ce récit vertigineux apparaît la personnalité impénétrable du tsar du Kremlin.
Des morts suspectes aux protocoles secrets de la dissuasion, de l'analyse des sanctions économiques au contentieux historique entre la Russie et l'Ukraine, Sergueï Jirnov nous fait pénétrer dans les coulisses du vrai pouvoir.
On y découvre avec stupéfaction les obsessions et les rancoeurs du despote, ses multiples fautes stratégiques, la politique provocatrice de l'OTAN et l'attitude ambivalente des Européens.
Est-il encore temps, pour sortir de ce redoutable engrenage, d'éliminer Poutine ?
Un document exceptionnel à la fois fascinant et inquiétant.
Sergueï Jirnov est un ancien officier supérieur du service des clandestins, le plus prestigieux du KGB. Il a rencontré Vladimir Poutine au sein de l'institut Andropov qui formait les futurs éléments opérationnels. Expert de la Russie, il connaît bien la France dont il parle la langue. Il est l'auteur de trois livres dont le dernier est L'Éclaireur.
La guerre contre l'Ukraine dans laquelle Poutine a entraîné la Russie soulève la question des causes de cette politique et de l'absence d'une réaction massive de la population russe susceptible de renverser le régime de Poutine.
L'auteure analyse les origines du poutinisme et apporte un éclairage sur les enjeux de la mémoire du stalinisme et la contamination des rapports sociaux par le monde criminel en Russie. Le refus de reconnaître une responsabilité historique dans les crimes du stalinisme a façonné selon elle la culture postsoviétique. Cet ouvrage expose également comment cette politique s'est appuyée sur certains courants de pensée occidentaux, et sur l'empressement d'une partie des élites occidentales à se laisser entraîner dans le système russe de corruption.
Dina Khapaeva, originaire de Saint-Pétersbourg, enseigne à l'École des Langues modernes de l'Institut Technologique de Georgie (États-Unis).
La chronique de Moscou est emplie de grandeur et de sang, de complots, de folies et de mystères. Dans ce livre riche en révélations, Vladimir Fédorovski nous dévoile les coulisses du Kremlin, de la fin du stalinisme aux années Poutine. Acteur et observateur privilégié des événements qui ont entraîné la fin du communisme, sa longue familiarité avec les arcanes politiques lui a permis de recueillir des témoignages inédits et de se plonger dans des archives confi dentielles. C'est ainsi qu'il nous conte aussi bien l'histoire de l'espionnage russe
en Occident, avec ses épisodes parfois comiques, que les secrets du pouvoir suprême où certains accédaient à la gloire, tandis que d'autres finissaient en exil ou en prison.
Vladimir Fédorovski retrace ici une épopée hors du commun où la réalité dépasse souvent la fiction, avec certains souvenirs personnels qui font parfois songer à Game of Thrones. Enfin, à la lumière de l'élection présidentielle de 2018, l'auteur nous éclaire sur la guerre de succession autour de Vladimir Poutine.
À l'occasion de ses 90 ans, l'homme politique et philosophe, Mario Tronti, revient sur une vie consacrée à la lutte, à la sagesse de cette lutte politique essentielle qui a marqué son siècle, le vingtième, et dont l'édifice s'est effondrée comme sous le coup d'une date de péremption. Revenir sur une vie, c'est ne pas craindre la mort. Il est un âge auquel on peut dire: "la vieillesse est finie, vient l'âge des patriarches". Cet âge permet un regard sans complaisance sur ce qui a été accompli et sur ce qui a été gâché. La longue réflexion de Tronti est un enseignement exemplaire pour un temps sans horizon. Déjà dans La politique au crépuscule il écrivait: Surgit alors le critère de l'honnêteté: à un certain moment tu sens que tu dois savoir comment les choses se sont effectivement passées.
Mario Tronti (Rome 1931) est une penseur politique italien, fondateur du mouvement opéraïste, défenseur d'une politique qui l'a conduit à entrer au Parti communiste italien, dont il fut sénateur. Auteur d'ouvrages fondateurs, il a publié à partir de la fin des années 90 des livres qui témoignent d'un certain pessimisme à l'égard du politique : La politique au crépuscule (2000) Nous opéraïstes (2013) ont paru aux éditions de l'éclat.
La première partie du livre entraîne le lecteur dans le « labyrinthe communautaire » décrit avec concision et clarté par un praticien de longue date des Institutions européennes. « Il n'y a rien de bon dans le Traité de Lisbonne », écrit l'auteur précisant que « si les législateurs votent les lois, on ne peut pas dire qu'ils légifèrent » car le pouvoir appartient aujourd'hui à des comités inconnus du grand public.
Le coeur du livre est consacré aux lobbyistes, expliquant qui ils sont, quelle est leur légitimité et comment ils travaillent. Très élogieux sur l'organisation des ONG, leur capacité d'anticipation, leur maîtrise des réseaux sociaux, leur activisme, l'auteur rompt avec l'idée reçue selon laquelle les lobbys industriels règneraient en maîtres à Bruxelles. Sur la défensive, trop fragmentés, piètres communicants, ils subissent - sauf rares exceptions - défaite après défaite.
Le rythme du livre, son intérêt et sa clarté, sont dispensés par des exemples connus du grand public les pesticides, le glyphosate, l'agriculture, la voiture électrique, le pacte vert, mais aussi le Brexit, le siège du Parlement européen à Strasbourg et cette bataille du nucléaire et du gaz contre la « taxonomie ».
Dans sa phase terminale, le livre répond aux vraies questions qui se posent à propos de l'Europe : l'UE à 27, déjà très diluée par le nombre excessif d'États membres, peut-elle sans dommages s'étendre à 35 avec l'Ukraine et la zone des Balkans ? La disparité des situations économiques entre les pays vertueux et les pays dépensiers peut-elle durer sans compromettre la viabilité de l'Euro ?
Raconter l'histoire de Volodymyr Zelensky, c'est aussi raconter celle d'un pays, l'Ukraine, et de son peuple. C'est décrire l'ascension et la transformation fascinantes d'un clown propulsé président par son art de la communication, qui a dû se muer en chef de guerre. Charlie Chaplin devenu Churchill...Pour comprendre, il faut interroger sa directrice d'école, à Kryvyi Ryh, la ville industrielle du Sud-Est où il a grandi, ses amis et collègues de Kvartal 95, sa société de production, mais aussi des parlementaires au sein de son parti et dans l'opposition, des politologues, historiens, chercheurs, journalistes... Sans omettre les zones d'ombre : sa relation embarrassante avec l'oligarque Ygor Kolomoysky - mise en évidence par la fuite des Pandora Papers -, le flou qu'il a intentionnellement entretenu entre le candidat réel et le personnage virtuel qu'il incarnait à l'écran dans sa série Serviteur du Peuple, sa manière populiste de gouverner... Jusqu'à ce 24 février 2022, jour de l'invasion russe, où Volodymyr Zelensky est entré dans l'Histoire et joue désormais le rôle de sa vie, celui que Vladimir Poutine lui aura tragiquement donné.Homme de spectacle, homme d'affaires, homme de compromis et de compromissions, homme d'État. La distance qui sépare ce qu'il a pu être de ce qu'il est devenu permet de mesurer le chemin parcouru.
Ancien directeur de la rédaction anglophone de France 24, Gallagher Fenwick, actuellement grand reporter, a couvert de nombreux conflits, il fut notamment correspondant à Jérusalem de 2010 à 2015.
Dans ce récit personnel cinglant, l'économiste mondialement connu Yanis Varoufakis nous révèle l'agenda caché de l'Europe, à travers le récit de son combat perdu pour la restructuration de la dette grecque. Que s'est-il alors vraiment passé dans les coulisses du pouvoir ? Quels furent les échanges à huis clos entre les hauts responsables européens ? La plupart du temps stupéfiants par leur cynisme, leur mauvaise foi et leur duplicité...
Les institutions européennes ont acquis une puissance considérable, de l'euro à l'accès aux vaccins contre la Covid-19, en passant par le programme Erasmus ou par l'action visant la Russie dans la crise ukrainienne. Comprendre les enjeux du présent impose de revenir sur l'histoire en remontant aux origines, dans l'Europe ravagée de 1945, avant la création de multiples organisations, dès 1948, dont l'Union européenne née en 1992.
Dans une approche chronologique et thématique, cet ouvrage répond aux questions majeures : la construction européenne a-t-elle été impulsée par la France, l'Allemagne ou les États-Unis ? L'Union européenne est-elle sociale ou néo-libérale ? Souffre-t-elle d'un " déficit démocratique " ? Qu'est-ce qu'être " européen " ? L'Europe industrielle, celle d'Airbus et d'Ariane, peut-elle prospérer ?
Si l'accent est mis sur les Communautés puis l'Union européenne, les autres organisations, telles que le Conseil de l'Europe ou l'OTAN, ne sont pas ignorées, de même que les projets d'armée européenne ou de " Communauté européenne de la santé ", qui reviennent régulièrement sur le devant de la scène.
Le concept de "reconnaissance" est aujourd'hui essentiel à notre identité politique et culturelle : il recouvre des exigences aussi diverses que celles de se respecter mutuellement comme membres égaux d'une communauté de coopération ; de garantir une reconnaissance inconditionnelle à la singularité de l'autre ; ou de témoigner de considération aux minorités culturelles.
Or les cultures française, britannique et allemande divergent profondément dans leur façon de concevoir le sens et le contenu de la rencontre interhumaine. Si, dans le contexte français, l'effort individuel pour acquérir un statut social ou une existence socialement assurée fait naître la crainte de la perte de soi, dans le contexte britannique, le besoin individuel d'approbation sociale dispose les sujets à exercer un contrôle moral sur eux-mêmes ; tandis que, dans le contexte germanophone, la nécessité où se trouve l'individu d'entrer dans une relation de reconnaissance réciproque ouvre la possibilité de l'autodétermination.
Axel Honneth s'interroge sur le lien qui existe entre les trois approches : ne font-elles qu'éclairer différemment le même phénomène de reconnaissance intersubjective, ou bien en révèlent-elles des aspects complémentaires qui, rassemblés, fourniraient une image plus complexe de ces processus ?
La reconnaissance est suivi, en annexe, de "Abolir les injustices, l'emporter sur le crime : retour sur les souces de la solidarité européenne" (traduit de l'allemand par Julia Christ).
Les appels à «?refonder?» l'Europe se multiplient, le désir d'une «?renaissance?» de l'Europe s'aiguise. Avant de réinventer l'Europe, ne faut-il pas comprendre quand, où, comment et par qui elle a été inventée?? Qu'elle soit saisie comme un continent, une région, une civilisation, une idée, un faisceau de valeurs et de droits, une religion, une pluralité de langues, un mythe, un ordre ou une culture juridique, une structure composée d'institutions et d'un régime politiques, un éventail d'organisations internationales, un ensemble de sciences et de techniques, et bien d'autres choses encore, l'Europe est un sujet de recherche dans de multiples champs. Cet ouvrage en témoigne et prend une résonance particulière alors que notre continent est rattrapé par la guerre. Samantha Besson est professeure au Collège de France, titulaire de la chaire Droit international des institutions, et professeure de droit international public et de droit européen à l'Université de Fribourg en Suisse. Contributions de Patrick Boucheron, Nicolas Chapuis, Françoise Combes, Souleymane Bachir Diagne, Nicole Gnesotto, Edith Heard, Marc Henneaux, Henry Laurens, Thomas Lecuit, William Marx, Jean-Éric Paquet, Timothée Picard, Philippe Pochet, Thomas Rmer, Tiphaine Samoyault, Jrg Stolz, Jean-Marie Tarascon, Anne de Tinguy, Stéphane Van Damme, Antoine Vauchez.
Le soviétisme sans le communisme: telle est la Russie rêvée par Poutine.
En perdant l'URSS, les Russes sont devenus une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été de redonner aux Russes la fierté de leur passé soviétique en occultant progressivement ses côtés sombres.
Depuis quelques années, la Russie orchestre des célébrations de plus en plus grandioses de la " Grande Victoire " de la Seconde Guerre mondiale. Une fois par an, d'interminables cortèges défilent au son de chants patriotiques, un peu partout dans le pays mais aussi à travers le monde. On y brandit des photos de vétérans et on y croise le portrait de Staline.
Ces cortèges s'appellent le Régiment Immortel.
Pourquoi ces célébrations monumentales, alors que la guerre est terminée depuis plus de soixante-dix ans ? Après la chute de l'URSS, la Russie était devenue une puissance régionale pauvre et mal aimée de ses voisins. Le génie de Poutine a été d'utiliser la victoire contre le nazisme pour rendre aux Russes la fierté de leur passé soviétique, en occultant ses côtés sombres. Le peuple russe, qui a gagné la guerre contre le Mal, devient naturellement l'incarnation du Bien.
La conscience nationale ainsi sacralisée, il n'est pas difficile de convaincre le peuple que tous les agissements du régime, quels qu'ils soient (agressions contre l'Ukraine et la Géorgie, abolition de la liberté d'expression et de réunion, assassinats politiques), sont légitimes : le Régiment Immortel ne doit-il pas rester prêt à défendre la Patrie et à écraser ses ennemis ?
Fruit d'une vie entière d'observations et de recherches, ce livre nous alerte sur la folie ultra-nationaliste d'un pays qui embrigade ses enfants et militarise la société. L'auteure opère pour ce faire un retour limpide sur la longue histoire messianique de la Russie, racontée avec la rigueur de l'historienne et l'acuité du témoin.
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LA PRESSE EN PARLE
" Un livre indispensable pour comprendre les ressorts d'une politique identitaire et belliqueuse. " Michel Eltchaninoff,
Philosophie Magazine
" A lire absolument si vous vous intéressez à la Russie. " Télématin,
France 2
" [Galia Ackerman] démontre comment les "technologues politiques" du Kremlin ont accaparé le Régiment immortel, "apothéose païenne du culte de la nation", pour l'accorder à la nouvelle idéologie de l'État russe basée sur un patriotisme effréné et une militarisation sans précédent. " Isabelle Mandraud,
Le Monde
"
Le Régiment immortel éclaire, à la lumière de sa longue histoire, la "folie ultra nationaliste" d'un pays où règne encore le soviétisme - l'appareil autoritaire -, mais délesté de son essence communiste " Jean-Marie Durand,
Télérama
" Il fallait tout le sérieux de l'historienne et tous les souvenirs d'une Russe exilée en France depuis la perestroïka pour écrire ce livre quasi testamentaire sur la dérive militariste de la Russie de Vladimir Poutine. " François Clémenceau,
Le Journal du dimanche
" C'est l'évolution de la Russie poutinienne que décrit Galia Ackerman dans un tableau impressionnant et remarquablement documenté. "
Etudes
" Une enquête intellectuelle passionnante. (...) Courez acheter ce livre lumineux, complet et précis. " Michel Eltchaninoff,
Les nouveaux dissidents
" Dans son livre
Le Régiment Immortel, l'historienne Galia Ackerman, qui vit à Paris, analyse le piège mental créé par Poutine. En réécrivant l'histoire du vingtième siècle, ce dernier a produit la vision délirante d'une Russie combattant de nouveau le "fascisme" en Ukraine -- comme si le fait de revivre, en permanence, la "Grande Guerre patriotique" de 1941-1945 était le seul moyen de rallier son peuple. " Nathalie Nougareyde,
The Guardian
" Un captivant essai. "
L'Express
" Dans
Le Régiment immortel, Galia Ackerman revient sur les relations de la Russie à son Histoire, à partir des commémorations du 9 mai, [et] analyse surtout la récupération politique qui en est faite par Vladimir Poutine, plus de 70 ans après. " Olivia Gesbert,
France Culture
" Un essai profond et instructif. " Laure Mandeville,
Le Figaro
" L'histoire du Régiment Immortel peut être considérée comme l'allégorie de ce qui est arrivé à la Russie depuis que Poutine y a imposé un tournant politique décisif. " Brice Couturier,
France Culture
" Le livre de Galia Ackerman permet bien de mettre à nu le travail de construction d'une nouvelle idéologie d'État qui est actuellement conduit en Russie, au prix parfois d'une réécriture de l'histoire. " Alain Guillemoles, La Croix
" Spécialiste de l'Ukraine, de la Russie post-soviétique et de son idéologie officielle, [Galia Ackerman] analyse dans ce livre passionnant l'utilisation très politique par Poutine de la victoire sur le nazisme. "
Politis
" Un livre formidable et passablement inquiétant. [...] Il faut absolument [le] lire. "
RFI
" Galia Ackerman propose un essai aussi cohérent dans la thèse qu'il défend que large dans les aspects qu'il envisage. "
La vie des idées
" Magistral. "
The Conversation
Vladimir Poutine reste une énigme. Que veut-il ? Affirmer son pouvoir personnel et celui de son clan dans la lignée des autocrates qui se sont succédé au Kremlin depuis des siècles ? Restaurer la grandeur de son pays, en faisant la synthèse de l'histoire russe, des tsars aux soviétiques ? Comment le petit lieutenant-colonel du KGB qu'il fut à la fin de la guerre froide a-t-il pu s'imposer au sommet de l'une des premières puissances du monde ? Qui est cet homme qui semble porter un masque ? Un politicien cynique et brutal, assoiffé de pouvoir et d'argent, ou un patriote sincère ?
Au fil d'une enquête rigoureuse, nourrie de témoignages inédits recueillis en Russie, Frédéric Pons répond à ces questions. Sans rien occulter, il brosse un portrait saisissant du maître du Kremlin : son enfance dans un milieu modeste de Leningrad, ses rêves de jeune soviétique, les étapes décisives de sa formidable ascension, ses réseaux de pouvoir. Il démontre à quel point cet homme déterminé incarne les aspirations et les craintes de la Russie depuis la chute du communisme.
Dans le contexte actuel de crise, ce document brûlant, informé aux meilleures sources, est une lecture indispensable pour décrypter la personnalité, les objectifs et la stratégie de cet interlocuteur incontournable de l'Occident.
Comment définir le régime de Poutine ? S'agit-il d'un autoritarisme camouflé sous des décors démocratiques ? Avons-nous affaire à une forme d'autocratie, dans la continuité de l'histoire russe, ou à une oligarchie mafieuse ? Quelle est l'influence de l'ex-KGB, sur le mode de pensée des hommes du Kremlin et sur leurs méthodes de gouvernement? Le régime peut-il survivre à son homme fort ? Pourquoi l'opposition donne-t-elle une impression de faiblesse et de division face à un pouvoir dont les échecs sont aujourd'hui flagrants ?Pour répondre à ces questions, l'auteur se penche sur la genèse et l'histoire du poutinisme. Elle souligne la place de la « com » dans ce système mêlant archaïsme et modernité. La politique étrangère de la Russie est analysée à travers les évolutions de sa politique intérieure. Ainsi apparaît le paradoxe de ce pays : l'affirmation d'une « civilisation russe » tournant le dos à l'Occident cache la passion nihiliste qui anime le Kremlin et qui exerce une influence délétère, en Russie et à l'étranger.
Françoise Thom, spécialiste de l'URSS et de la Russie postcommuniste, enseigne l'histoire à l'université Paris-Sorbonne. Elle a publié de nombreux ouvrages, dont Les Fins du communisme (1994), Beria : le Janus du Kremlin (2013) et récemment : Géopolitique de la Russie (avec J.-S. Mongrenier, 2016).
Le 24 février 2022, le régime de Vladimir Poutine déclenche une «opération spéciale» contre l'Ukraine dont les objectifs sont la prise de la capitale Kyiv, la destitution du président Volodymyr Zelensky et son remplacement par un fantoche. Le tout sous prétexte de «dénazification» de l'Ukraine. Depuis, l'Ukraine est soumise au feu de l'artillerie et des missiles russes.
L'Ukraine insurgée donne la parole aux Ukrainien·nes qui luttent par tous les moyens nécessaires, aux syndicalistes, aux féministes, aux acteur·trices de mouvements sociaux et aux universitaires. Tous nous racontent leurs combats contre l'agression impérialiste russe et expriment leurs espoirs où se dessine un horizon d'émancipation sociale et politique. La parole est aussi donnée aux oppositions et aux dissidences qui s'expriment en Russie et au Bélarus.
Alors que tous ces témoignages et analyses mettent en accusation le régime autoritaire grand-russe et ses ambitions, le présent ouvrage revient également sur l'histoire de l'Ukraine et de ses relations avec la Russie.
Un livre qui, dans la perspective des élections européennes, sera au coeur du débat.
Frédéric Lordon y dénonce une Europe qui se construit sans les européens, dans le déni absolu de toute expression des souverainetés populaires. Or une union politique authentique présuppose de faire l'Europe autrement que par l'économie !L'urgence économique et sociale commande alors de réexaminer de près l'option des monnaies nationales et de réaffirmer que défaire la monnaie européenne, de toute façon aussi mortifère que non-viable, n'exclut nullement de continuer à oeuvrer pour l'approfondissement résolu de tous les autres liens entre les peuples européens...
Par l'auteur de best sellers comme "D'un retournement l'autre" (Seuil, 2013, plus de 15 000 ex)
Troisième ouvrage issu de la collaboration entre Antonio Negri et Michael Hardt, Commonwealth poursuit la critique du triumvirat république, modernité et capital, en affirmant la nécessité d'instituer et de gérer un monde de richesses partagées. Le commun en question est de nature écologique mais aussi biopolitique, puisque ce sont les connaissances, langages, images, codes, affects et réseaux de communication qu'une société produit de manière collective. Face à une république devenue république de la propriété privée - tant au niveau national que global - au fil des constitutions et des grandes révolutions bourgeoises, la multitude doit apprendre à se réapproprier le commun, et devenir par là un projet d'organisation politique.
Pour ce faire la critique ne suffit pas, aussi Negri et Hardt esquissent-ils les ligne de fuite de l'alter-modernité - ces forces de résistance mais aussi de renouvellement. Negri et Hardt confient donc la lutte des classes à l'autonomie croissante du travail biopolitique. Ainsi les aptitudes économiques montrent la voie aux aptitudes politiques de la multitude. Cet ouvrage, et l'étude des manières d'instituer le commun qu'il propose, gagne une nouvelle perspective au vu des événements récents, notamment du printemps des révoltes arabes.Traduit de l'anglais par Elsa Boyer
À la veille des élections européennes de mai 2019, où la ligne de fracture se fera sur l'un des axes majeurs du positionnement de Viktor Orbán depuis 2015 - la politique migratoire -, et trente ans après la fin du Rideau de fer, plonger dans la tête du dirigeant hongrois est un travail nécessaire pour comprendre l'Europe d'aujourd'hui.
Les nationalistes connaissent un grand essor en Europe. Il s'agit d'abord d'une réaction à la mondialisation et à ses ravages, dans un contexte d'absence d'alternative. D'où un rejet de la supranationalité, à laquelle on oppose un repli sur l'État-nation, synonyme de protectionnisme, xénophobie et même racisme. La critique des élites rime avec l'apologie d'un peuple abstrait. Le mépris de la démocratie débouche sur le culte du chef. À répéter que « nous ne sommes pas dans les années 1930 », on risque de sous-estimer le danger. Il y va de l'avenir de chaque État : niveau de vie, libertés et hostilité à l'immigration. Mais l'avenir de l'Union européenne est aussi en cause : si elle mérite d'être transformée, sa destruction constituerait une menace pour le continent.
Boris Nemtsov,un des principaux opposants à Poutine, n'a pas eu le temps d'achever son réquisitoire contre la guerre menée contre l'Ukraine. Il a été abattu par des tueurs, le 27 février 2015, sous les murs du Kremlin. Le courage politique se paie au prix fort en Russie !
Elinor Ostrom est la première femme à recevoir le prix de la Banque de Suède dit "Nobel d'économie" en 2009. Cet accomplissement vient couronner une vie de travaux consacrés
à la notion de "communs" : des organisations sociales qui gèrent collectivement des ressources en se donnant leurs propres règles. Son oeuvre foisonnante montre comment ces formes d'auto-gouvernement sont souvent plus à même de préserver les biens communs que l'Etat ou le marché seuls.
A l'heure des crises sanitaires, écologiques et sociales, cette première monographie en langue française consacrée à Elinor Ostrom vient ainsi réparer une injustice et provoquer le débat sur un dépassement du clivage public-privé, initiant un profond renouvellement de la pensée économique, sociologique et par-dessus tout politique.
L'objectif de ce livre est de décrire les réalités de ce système afin de les rendre plus accessibles et plus compréhensibles pour le simple citoyen ainsi que de revenir sur les critiques que ce système suscite et qui mériteraient des débats politiques plus approfondis.
La première partie vise, d'une part, à clarifier la répartition des compétences entre l'Union européenne et ses États membres, d'autre part, à préciser la diversité et la nature des décisions prises par les instances européennes.
La deuxième partie traite des pressions auxquelles ce système est soumis en raison du développement exponentiel du lobbying privé et de l'émergence des stratégies et des pratiques d'influence publique.
La troisième partie analyse les quatre grands acteurs du nouveau carré institutionnel européen.
La quatrième partie est consacrée aux procédures de décision, à leur exécution et à leur contrôle.