Les textes de ce recueil proviennent des colloques des Intellectuels juifs de langue française, auxquels Vladimir Jankélévitch participa assidûment à partir de 1957. Ces colloques se proposent de mettre à distance un certain pessimisme d'après-guerre et de (re)donner un sens à un judaïsme rescapé de l'anéantissement au travers de nouvelles réflexions et interrogations.
Ainsi prennent place les conférences de Vladimir Jankélévitch, tout en témoignant de son attachement à Israël, à la conscience juive et à sa complexité. Remontant le fil de sa propre histoire, il donne à lire dans ces textes sa vision du judaïsme.
Antoine Compagnon s'est livré - après son cours au Collège de France - à l'approfondissement d'un sujet qui peut paraître marginal et qui s'est révélé d'une richesse intellectuelle et humaine assez extraordinaire. Il s'agit d'un côté de ce que Proust avait de juif dans son milieu familial, et de la traduction du judaïsme dans la Recherche du temps perdu qui a pu faire dire tantôt que Proust était antisémite, tantôt qu'il était un auteur kabbaliste. À travers l'érudition incroyable et la recherche d'archives menée par Antoine Compagnon, c'est tout un milieu qui ressurgit : celui de jeunes sionistes des années 1920 qui lisent Proust, le discutent, le commentent, se l'approprient et s'en servent comme point de référence ou de polémique. C'est le cas de gens très connus comme André Spire et les auteurs de la Revue juive (qui paraissait chez Gallimard sous la direction d'Albert Cohen) ou de la Tribune juive où écrivent des gens bien connus de la maison comme Benjamin Crémieux. Proust a souvent été affublé de la fidélité à un style de rabbin, et ce milieu des premiers lecteurs juifs de Proust est illustré presqu'à chaque page de ses portraits d'hommes - pour nous devenus inconnus -, et de commentateurs comme Albert Thibaudet, Gide, Péguy, Maurois ou encore Barrès.
C'est tout un côté de Proust qui prend une dimension à laquelle on ne s'attendait pas pour un livre à paraître au début de l'année commémorant le centenaire de la mort de l'auteur ; 2021 étant déjà le 150e anniversaire de sa naissance. Forte actualité commémorative, ce double anniversaire va être marqué par trois grandes expositions (Carnavalet, Proust, un roman parisien, décembre 2021, MAHJ, Proust et les juifs, mars 2022 et BNF automne 2022).
Ce livre est le récit de quatre ans de la vie d'un jeune garçon, fait Juif par l'administration à douze ans, qui devenu adulte, recherche un sens à cette assignation qui changea le cours de sa vie.
Dès 1940, l'administration et la police française appliquent avec zèle les directives allemandes et marquent les Juifs comme des parias. Maurice Rajsfus découvre alors qu'il est juif. Ce qui pour lui n'était qu'une tradition d'une famille lointaine restée en Pologne, devient une réalité qui changera le cours de sa vie. Cette décision administrative lui prendra ses parents et son innocence.
Ce livre, introspectif et combatif, est sa tentative pour reconstruire son identité, celle d'un « déserteur du judaïsme » qui ne peut s'empêcher d'être ému par le yiddish et qui se rendra jusqu'au village de sa mère pour se sentir Juif, deux heures dans sa vie.
A l'heure des replis communautaires et des identités figées, que signifie appartenir et transmettre ? Contrairement à ce qu'affirment tous les fondamentalismes, la transmission d'un héritage ne doit pas être une réplication à l'identique. Elle dépend d'une infidélité partielle, garante de surgissements inattendus, aujourd'hui comme hier.
Mariant filiation et rupture, la tradition juive ne se renouvelle qu'en étant bousculée et nourrie par sa rencontre avec d'autres ; cela implique l'ouverture à l'Etranger, ainsi que l'ouverture au Féminin. Cet ouvrage est donc d'abord un plaidoyer pour une « religion matricielle » qui, à la manière d'un utérus, est un lieu de fertilisation. Les textes sacrés eux-mêmes y sont fécondés par des lectures inédites.
Illustrant brillamment cette vision ouverte de la religion, Delphine Horvilleur revisite, loin des interprétations convenues, quelques épisodes fameux de la Genèse, notamment Adam et Eve, Caïn et Abel, l'histoire biblique des premiers parents et des premiers enfants de l'humanité. Elle montre aussi sa capacité à repenser les grands problèmes contemporains à partir de la tradition rabbinique. Trois thèmes sont successivement abordés : Comment, selon le judaïsme, se fabriquent un parent, une identité et un désir, c'est-à-dire la possibilité d'enfanter l'avenir.
Procédant avec clarté et humour, citant aussi bien Emile Ajar et Amos Oz que la Genèse et le Talmud, elle conclut son livre par une analogie entre le Texte et le Féminin, dotés d'une même capacité de croître et de multiplier.
Les lectures fondamentalistes des Livres saints font peser sur la liberté un péril grandissant. Pour lutter contre leurs ténèbres, les lectures historiques et critiques enseignent à comprendre les Livres en fonction du passé et des intentions de leurs auteurs. Cette réfutation scientifique du fondamentalisme n'omet-elle pas toutefois des questions essentielles ?
Ce livre explique comment une lecture spirituelle – ici selon la tradition juive – met en lumière d'autres paramètres. Elle pose que la langue des textes étudiés porte des significations à déployer dans le temps, grâce à leurs innombrables lecteurs. Par ailleurs et surtout, elle ne sépare jamais la quête du sens et de la vérité d'un travail exigeant sur soi-même. Dès lors, lire la Torah, c'est aussi voyager avec elle dans l'histoire, avec d'autres, hommes et femmes, qui n'avancent pas au même rythme. De nos jours, c'est rencontrer des questions brûlantes comme celle relatives à la terre d'Israël et à Jérusalem, au destin singulier du peuple juif et à la politique. La lecture spirituelle a alors son mot à dire : elle avise d'œuvrer pour une paix vouée à l'inquiétude du sort d'autrui.
Catherine Chalier est philosophe, spécialiste du judaïsme. Elle a notamment publié : Transmettre, de génération en génération (Buchet-Chastel, 2008), La Nuit, le Jour (Seuil, 2009), qui a reçu le prix des Écrivains croyants, Le Désir de conversion (Seuil, 2011), Kalonymus Shapiro, rabbin au Ghetto de Varsovie (Arfuyen, 2011), Présence de l'espoir (Seuil, 2013).
Religion, identité, culture... ce livre toujours accessible, devenu un classique, permet de comprendre les multiples aspects du judaïsme.
Qu'est-ce que le judaïsme ? Religion, identité, culture... cet ouvrage présente les multiples aspects du judaïsme dans une approche claire, accessible et complète.
Trois grands axes sont privilégiés : l'histoire, la religion et les défis de la modernité. Les principaux jalons historiques, les grands thèmes bibliques, les fêtes, les lois alimentaires... sont tour à tour étudiés.
Mais ce livre accorde aussi une place importante à d'autres questionnements plus contemporains : l'identité juive, la transmission, la famille, la place de la femme, les jeunes, le dialogue laïcs-religieux, le dialogue interreligieux...
De cette analyse se dégage un judaïsme pluriel, traversé de multiples tendances. Un judaïsme constamment travaillé entre fidélité religieuse et adaptation aux nouvelles donnes contemporaines, qui a toujours su rester vivant.
Pascal Ory s'interroge en historien sur les origines et la persistance de l'antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l'islamo-gauchisme.
C'est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l'ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n'y fait pas l'objet d'une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n'était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens - donc, dans la foulée, pour les musulmans - : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple.
Acte 2 : Lorsque l'Occident va commencer à s'éloigner de l'hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu'il y a une supposée " question juive ". Ça laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la " race ", quand un certain athéisme invente l'" antisémitisme ".
Acte 3 : À peine, avec la défaite d'Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l'État d'Israël en allume une troisième, " antisioniste ", géopolitique, qu'on peut instrumentaliser à loisir, et qui n'a aucune (dé)raison de s'éteindre.
Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.
Au sein de l'oeuvre prolifique du penseur juif viennois Martin Buber (1878-1965), la spiritualité hassidique constitue une sorte de fil rouge, depuis les Contes de Rabbi Nahman (1906) jusqu'à ce Message hassidique paru en 1952 et totalement inédit en français. Ce dernier constitue avec les célèbres Récits hassidiques une seule oeuvre, comme l'expose Buber lui-même. Écrit au soir de sa vie, il propose une magistrale synthèse où l'on retrouve l'apport des travaux de Gershom Scholem sur la kabbale et le messianisme, sa propre philosophie du dialogue (Je et Tu), ou encore ses recherches sur les religions comparées. Fidèle à son intuition, il montre comment le message hassidique n'est pas à chercher dans les textes, mais dans la vie concrète de la communauté et du maître (tsaddik). Car ce message ne consiste en rien d'autre qu'à accueillir Dieu dans la vie quotidienne et à sanctifier l'intégralité du réel, même dans ses aspects les plus profanes.
Comme l'écrit Emmanuel Levinas, Buber « fut un grand seigneur du verbe. Avoir su parler en Juif du judaïsme comme il a parlé est, sans conteste, la grande merveille de cette vie et... le miracle de l'histoire intellectuelle juive de ces cent dernières années. »
Le Livre brûlé
A côté de la Bible - la Loi écrite - le Talmud, depuis sa clôture vers l'an 500 de notre ère, constitue la Loi orale, l'enseignement jamais interrompu de la tradition juive, sa mémoire et les racines de sa culture.
Le Livre brûlé se déploie en trois livres : le premier présente une introduction systématique à l'univers talmudique, à ses méthodes, à ses débats, à sa logique, à son histoire. Le deuxième, qui commente deux textes importants de la Michna et de la Guémara, offre un modèle d'étude séculaire confronté aux réflexions philosophiques contemporaines. Le troisième enfin, qui donne son nom à l'ouvrage, interroge la figure énigmatique et puissante d'un maître hassidique, Rabbi Nahman de Braslav, qui, sentant la mort venir, détruisit par le feu un de ses écrits... Trois livres qui en suscitent d'autres, à l'infini, et qui posent la même question : ne faut-il pas, au fond, "détruire" les livres pour donner naissance à la pensée, pour créer le renouvellement du sens ? Pour que la fidélité aux écritures ne se pétrifie pas en respect têtu et en refus aveugle du temps et de l'Histoire. Car, comme dit R. Nahman de Braslav : "Il est interdit d'être vieux."
Marc-Alain Ouaknin
Né à Paris en 1957, rabbin et docteur en philosophie, auteur de nombreux ouvrages et articles sur la pensée juive, est directeur du centre de recherches et d'études juives ALEPH (Paris) et enseigne la philosophie et la littérature comparée.
Le débat public français charrie une singulière conception de l'universalisme, généralement perçu comme incompatible avec les particularismes : les communautés religieuses ou ethniques, dit-on, doivent renoncer à leurs différences pour entrer dans la communauté nationale. Ce livre important montre que cette conception étroite et rigide est bien plus récente qu'on ne le croit.
Grâce à une lecture attentive de la manière dont les responsables politiques, les romanciers, les philosophes ou les cinéastes français ont abordé la question de l'intégration des juifs entre le XVIIIe et le XXe siècle, Maurice Samuels explique que différentes conceptions de l'universalisme n'ont cessé de s'affronter. Et que certaines d'entre elles, parfaitement républicaines, ne cherchaient aucunement à éradiquer les particularités prêtées aux minorités juives.
Au contraire, c'est dans l'interaction avec ce particularisme, réel ou imaginaire, que s'est construit l'idéal universaliste français. D'où la tentation, dans certains cas, d'accentuer cette prétendue différence pour montrer la force de l'universalisme français : si la France est capable de faire des juifs des citoyens, n'est-ce pas la preuve de son exceptionnel pouvoir inclusif ?
Analysant avec une grande finesse le rapport ambigu que les élites intellectuelles et culturelles françaises ont longtemps entretenu avec les minorités juives, depuis l'abbé Grégoire jusqu'à Jean-Paul Sartre, en passant par Émile Zola ou Jean Renoir, ce livre ouvre des perspectives essentielles, qui éclairent de façon inédite les débats actuels sur le " communautarisme " et le " séparatisme ".
Ce recueil est un ouvrage inédit de Yakov Rabkin. Certains chapitres reprennent en les adaptant les propos de diverses études et articles qu'il a consacrés au fil des ans au rapport entre le judaïsme et l'islam ainsi qu'à celui du judaïsme et des sciences et de la politique dans le monde contemporain. Cet ouvrage est le fruit de plusieurs années de travail et d'échanges. C'est le premier livre d'une série de deux volumes sur le judaïsme en préparation, le second portera plus particulièrement sur le détournement du judaïsme à des fins politiques et ses conséquences.
Ce premier volume est articulé en trois parties : une première qui forme une introduction au judaïsme et à ses aspects ; elle synthétise les éléments essentiels du travail de Yakov Rabkin sur la question qu'elle agrémente et complète du récit d'un de ses voyages. Rabkin y souligne les principes qui sous-tendent la religion judaïque et y développe aussi quelques-uns des grands thèmes de celle-ci (la honte, le pardon, etc.).
La seconde partie porte sur les relations et les liens existant depuis les origines entre le judaïsme et l'islam ; elle rappelle les rapprochements qui ont existé dans le passé et jusqu'au début du siècle dernier entre ces deux cultures et illustre, là encore à travers un récit d'un de ses voyages, comment ils demeurent vivaces, y compris dans un pays réputé antisémite tel que l'Iran. En prenant le contrepied d'une image souvent répandue dans les médias, il développe un discours de paix et de tolérance qui est plus que jamais bienvenu par les temps présents.
La troisième partie porte sur la relation entre le judaïsme et quelques-unes des facettes de la modernité : sciences et technologies mais aussi politique et montre comment, selon le courant auquel on se référera, on se rapprochera ou s'éloignera de la science. Ou encore comment le religieux a été détourné à des fins politiques par le mouvement sioniste.
Les études qui composent le présent recueil développent une approche historique qui se garde de la polémique tout en demeurant critique. Son analyse met en relief l'instrumentalisation des drames historiques à des finalités politiques dans le prolongement de son essai précédent, Au nom de la Torah.
Dans son ensemble, ce recueil constitue une synthèse du travail de Yakov Rabkin sur le judaïsme ; en tant que tel, il constitue un ouvrage de première importance aussi bien en ce qui concerne la spiritualité judaïque que l'histoire de son instrumentalisation.
Yakov Rabkin nourrit ses études de sa connaissance directe des cultures judaïques et islamiques dans une perspective de rapprochement intellectuel (il a séjourné aussi bien en Israël qu'en Iran après la révolution ou dans le Maghreb). Son analyse fait autorité aussi bien auprès d'intellectuels anglosaxons tels que Noam Chomsky que de penseurs français tels qu'Edgar Morin (pour ne citer qu'eux).
Son travail se double d'une autre préoccupation, pédagogique, visant à produire un texte qui ne soit pas réservé aux seuls spécialistes mais constitue une base de réflexion permettant au lecteur non spécialiste ou au simple croyant de pouvoir comprendre certaines implications politiques de réalités théologiques et juridiques au coeur du judaïsme dont le lecteur a trop souvent une approche approximative et caricaturale à travers les médias et que ces études permettent de considérer différemment.
Comme dans tous les ouvrages essentiels, l'ensemble révèle à chaque page de nouveaux prolongements et chaque chapitre est une invitation à approfondir son approche et affiner son regard dans une ouverture intellectuelle enrichissante et stimulante orientée vers une perspective d'échanges, de dialogue et de tolérance avec l'autre, qu'on partage ou non ses idées ou ses croyances. Ce qui n'est pas la moindre des utilités de ce livre.
Bien que la communauté juive soit de plus en plus attaquée sur le sol français, Yann Boissière veut croire qu'elle a toute sa place dans la vie de la nation et qu'elle a les atouts pour apporter sa contribution à notre vivre-ensemble.
Passant en revue les grands enjeux qui interrogent les juifs de France - l'antisémitisme, la laïcité, le rapport à Israël, le dialogue interreligieux -, l'auteur montre comment le judaïsme peut aujourd'hui faire oeuvre de paix et de liant au sein du cadre républicain.
Un essai enthousiaste et roboratif, un cri d'amour pour la France.
« Je crois aux racines juives parce que je crois que Jésus de Nazareth est la réalisation d'une attente qui a été portée par des générations de croyants. Si Jésus n'est pas le fruit de cette attente, tout le Nouveau Testament est mensonge. »
Le christianisme a vite fait de renvoyer l'ancien testament au passé, comme le brouillon du nouveau qui serait l'ultime témoignage.
En retrouvant « nos racines juives », le bibliste Antoine Nouis nous révèle toute l'importance du premier testament, véritable fondation des évangiles.
Plus encore : la connaissance de la tradition juive, du talmud et de la pensée rabbinique font entrer dans un formidable héritage qui vient nourrir notre pensée, notre humanité, notre foi.
Jean, Marie, Jacques, Daniel, Anne... Des dizaines de prénoms parmi les plus courants puisent leurs racines dans l'histoire biblique. Des centaines d'autres, aux sonorités merveilleuses, sont issus des grands textes de la tradition juive ou témoignent du renouveau de l'hébreu en Israël : noms de fleurs, d'animaux, de pierres précieuses, de grands personnages... Le rabbin Marc-Alain Ouaknin et Dory Rotnemer en ont étudié plus de 1500. Ils sont ici répertoriés, accompagnés de tous les éléments nécessaires à la compréhension de leur sens profond.
Mais ce livre n'a pas seulement pour but de faire découvrir l'origine d'un prénom ou d'en choisir un pour son enfant. A la lumière des mille richesses de la langue hébraïque, il nous introduit aussi dans une philosophie du nom, enracinée dans une tradition qui a déclaré absolument imprononçable le Nom suprême, YHWH par lequel Dieu s'est révélé à Moïse.
Le judaïsme a marqué l'histoire du monde par l'apparition du monothéisme. Un livre essentiel sur l'une des plus anciennes religions encore pratiquées.
Le premier monothéisme Plus d'un millénaire avant notre ère, Abraham, venu de Mésopotamie, part en quête de la fameuse "Terre de Canaan' que Dieu a promise à sa postérité. Après y avoir vécu sous la conduite des patriarches, les Hébreux, ses descendants, en sont chassés par la famine et s'installent en Égypte où, pendant des siècles, ils sont réduits en esclavage. Sur le chemin du retour en Israël, ils reçoivent de Dieu leur loi, la Torah.Bernard Baudouin éclaire les différentes facettes du judaïsme : sa doctrine, ses rites et ses pratiques cultuelles, les épisodes de sa longue et foisonnante histoire, jusqu'à la création de l'État juif. Et, bien sûr, l'étude de la Bible hébraïque (l'Ancien Testament), le livre sacré, qui occupe une place centrale dans l'histoire du peuple hébreu.Une introduction au premier monothéisme, l'une des plus anciennes religions pratiquées.
Dans la tradition du Midrash, libre commentaire qui accompagne la révélation de la Torah, François Ardeven médite sur de grandes figures bibliques : Job et sa longue plainte, Jonas coupable d'avoir raison, Esther qui pérennise l'exil, et Joseph, plus heureux en Égypte qu'avec les siens.
La proclamation de l'évangéliste Jean « Le salut vient des juifs » n'a guère retenu l'attention de l'Église pendant de nombreux siècles. Pour les chrétiens, le salut ne vient-il pas de Jésus-Christ ? Cette apparente contradiction ne peut se dépasser que par une meilleure connaissance du judaïsme. C'est précisément le propos de cet ouvrage.
Tout en retraçant l'histoire tragique des relations entre juifs et chrétiens, l'auteur présente la plus ancienne religion monothéiste, sa référence à la Tora, ses fêtes, ses rites. Le lecteur redécouvre ainsi « le lien qui, selon le concile Vatican II, relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée d'Abraham ».
Les déclarations de repentance de la hiérarchie catholique - et des églises chrétiennes dans leur ensemble - ont ouvert le chemin de la réconciliation. Cependant, la question d'une meilleure prise en compte de la judéité de Jésus par les chrétiens demeure. Accessible à tous, cette nouvelle édition actualisée constitue une référence pour comprendre le judaïsme et son lien avec l'Église.
Dominique de La Maisonneuve est religieuse de Notre-Dame de Sion. Diplômée de l'Université hébraïque de Jérusalem, après vingt ans à l'Institut catholique de Paris, elle enseigne aujourd'hui l'hébreu et le judaïsme au Collège des Bernardins.
Formé à la philosophie contemporaine la plus exigeante, l'un des maîtres rabbiniques d'aujourd'hui enseignant en Israël offre ici sa lecture innovante parce que résolument traditionnelle de ce qui fait la permanence révolutionnaire de la Torah.
Comment la Révélation d'essence divine peut-elle s'inscrire dans la conscience humaine ? Comment un univers religieux, le judaïsme, a-t-il pu, au fil des siècles, entrer en relation avec ce que le monde des idées a produit de plus moderne ?
De la Révélation sinaïque à nos jours, en passant par les pré-socratiques, Platon, Aristote, Épicure, Thomas d'Aquin, les penseurs de la Renaissance et bien d'autres, Raphaël Sadin analyse et commente le dialogue ininterrompu entre la Torah et la pensée occidentale. Ce livre est aussi une réflexion magistrale sur la modernité : sont ainsi passés en revue les écrits de Franz Rosenzweig, Walter Benjamin, Guershom Scholem, Martin Buber ou encore Levinas, que l'auteur confronte avec les études hébraïques les plus rigoureuses.
Somme éblouissante, cet ouvrage est la démonstration flamboyante qu'il n'y a pas d'Europe lumineuse sans judaïsme.
Ce repas est le plus ancien rituel religieux de l'histoire de l'Occident, et il contient la force de renouveler notre vie et notre foi. Le rabbin Evan Moffic partage sa pratique de la Pâque avec les lecteurs du XXIe siècle. Revivez l'histoire de l'exode biblique en explorant la signification du repas pascal. Dans ces pages où se mêlent sagesse, érudition et expérience personnelle, l'auteur invite les chrétiens de toutes les dénominations à explorer les racines juives de leur foi et à faire l'expérience d'un authentique repas pascal en vue de leur liberté. Reconsidérez votre manière de célébrer la Cène et de fêter Pâques. Vous y trouverez un aperçu de cette cérémonie antique que Jésus célébrait fidèlement.
Pour explorer le lien profond qui existe entre le judaïsme et le christianisme, Eugenio Zolli passa de longues années à étudier les Écritures. Une partie de ses découvertes fit l'objet d'une série de conférences aux États-Unis en 1953, dont il ne nous est parvenu que quelques prises de notes. Dans ce livre, Judith Cabaud s'efforce de reconstituer la logique interne et le contexte historique qui nous permettent de le suivre dans sa démarche. En effet, un éclairage nouveau de la Pâque juive dans son essence mystique nous conduit directement à comprendre son aboutissement à la dernière Cène de Jésus-Christ avec ses disciples, le sang protecteur de l'agneau pascal trouvant tout son sens dans le sang rédempteur versé sur la Croix.
Qui est l'Eternel ? En quoi est-il un et unique ? Pourquoi parle-t-il et que nous dit-il ? A la croisée des cultes et de la culture.
Comment définir l'essence du monothéisme dans un monde où les religions paraissent désuètes, dangereuses, voire évanouies et absentes ? Qu'en est-il réellement du judaïsme ? Et que nous dit-il aujourd'hui ?
C'est à une relecture des sources de l'expérience et de l'existence juive qu'invite ce livre, témoignant combien la tradition peut être créatrice. Alors que la Bible et le Talmud, ainsi que les autres grands corpus juridiques ou mystiques, visent à en garantir la pratique afin d'en assurer la transmission et la pérennité, le coeur du projet n'en ressort pas moins opaque pour beaucoup. Ce sont donc les véritables enjeux qui l'animent qu'il s'agit d'éclaircir.
Entrant en dialogue avec des siècles de commentaire, des Maîtres du Talmud à Maïmonide, de Rashi à Rabbi 'Haïm de Volozhin, Aaron Eliacheff et Frank Alvarez-Pereyre interrogent des expressions dont on croyait tout comprendre, comme " se faire un nom ", des notions dont on croyait tout savoir, comme le " monothéisme ", des concepts à propos desquels on croyait avoir tout lu, comme le
tsimtsoum.
Un ouvrage indispensable pour saisir les fondements du judaïsme, le pourquoi de son apparente complexité, le comment de sa simple proximité.
Alors que notre temps sacralise la liberté, dénie l'autorité et récuse la norme, ne doit-on voir dans la loi qu'un vestige d'un passé révolu où dominaient l'obligation, la coercition et la répression ? Ou faut-il concevoir au contraire que la soumission à
Un grand nombre de Juifs, immigrés en France au début du XXe siècle, sont considérés comme les garants d'une culture et d'une langue ayant pris racine en Espagne médiévale. Mais que sont devenus ces hommes et ces femmes après le tourment de la Shoah et surtout, dans le cadre d'une immigration préconisant l'assimilation à la culture française ? En montrant le rôle fédérateur de la musique dans cette communauté, cet ouvrage présente une ethnographie multisite de la vie judéo-espagnole française.
Avec une préface de Edwin Seroussi.
Anthropologue et ethnomusicologue formée entre la France et le Canada, Jessica Roda est spécialiste de la vie contemporaine juive en France et au Québec. Ses recherches portent sur la création et la représentation des identités religieuses à la suite de ruptures de filiation, la patrimonialisation musicale ainsi qu'au dialogue interculturel et inter-religieux. Après avoir travaillé avec les Judéo-espagnols et les Séfarades du Maroc, elle s'intéresse à la vie juive ultra orthodoxe (Montréal et New York), ethnographie l'ayant conduite à interroger les défis auxquels font face ces communautés en matière de parenté, de sexualité, de genre et de culture populaire.
Un grand nombre de Juifs, immigrés en France au début du XXe siècle, sont considérés comme les garants d'une culture et d'une langue ayant pris racine en Espagne médiévale. Mais que sont devenus ces hommes et ces femmes après le tourment de la Shoah et surtout, dans le cadre d'une immigration préconisant l'assimilation à la culture française ? En montrant le rôle fédérateur de la musique dans cette communauté, cet ouvrage présente une ethnographie multisite de la vie judéo-espagnole française.
Avec une préface de Edwin Seroussi.
Anthropologue et ethnomusicologue formée entre la France et le Canada, Jessica Roda est spécialiste de la vie contemporaine juive en France et au Québec. Ses recherches portent sur la création et la représentation des identités religieuses à la suite de ruptures de filiation, la patrimonialisation musicale ainsi qu'au dialogue interculturel et inter-religieux. Après avoir travaillé avec les Judéo-espagnols et les Séfarades du Maroc, elle s'intéresse à la vie juive ultra orthodoxe (Montréal et New York), ethnographie l'ayant conduite à interroger les défis auxquels font face ces communautés en matière de parenté, de sexualité, de genre et de culture populaire.
Depuis des siècles, Jérusalem veille sur cet Orient si fécond quand il est question de Dieu. Sanctifiée par le judaïsme, le christianisme et l'islam, elle est invoquée dans les prières d'une multitude d'hommes. Mais au-delà de l'image qu'elle donne aujourd'hui, quels sont les soubassements qui la rendent unique au monde ?Chacun des trois auteurs est enraciné dans l'une des trois traditions qu'il aborde avec sa personnalité sans engager les autres. Cet ensemble inédit propose un éclairage précieux aux brulantes interrogations sur Jérusalem.Ce livre n'aborde pas l'aspect politique, certes primordial, pour ce millefeuille qui a changé plus de vingt fois de souveraineté après de multiples destructions. Il ne s'agit pas de le nier, mais le choix a été de faire vivre le rayonnement spirituel de Jérusalem qui permet de comprendre son importance dans l'Histoire.Ville mythe, ville livre, ville rêve, Jérusalem se dresse tel un vigile des temps à venir. Elle regarde le ciel en guettant une parole juste. Voici des ouvertures.Professeur associé de l'université de Bar-Ilan (Israël), Marc-Alain Ouaknin est rabbin et docteur en philosophie. Auteur d'une trentaine d'ouvrages traduits dans le monde entier, il est producteur (avec Françoise-Anne Ménager) de Talmudiques sur France Culture.Frère Philippe Markiewicz est moine bénédictin de l'abbaye de Ganagobie. Il dirige la revue Arts sacrés, qu'il a fondée en 2009, dédiée à la connaissance des religions et spiritualités à travers leurs arts sacrés.Philosophe algérien, Mohammed Taleb enseigne l'écopsychologie. Il est engagé dans un travail de synergie entre le droit des peuples, l'écologie et la spiritualité. Il a publié Éloge de l'Âme du monde, L'écologie vue du Sud, Nature vivante et Âme pacifiée.