Préface et direction scientifique de Gaël Giraud
L'Imposture économique est la traduction du livre « coup de poing » de l'économiste australien Steve Keen paru sous le titre Debunking Economics.
Figure de proue du New Economic Thinking (« une nouvelle manière de penser l'économie »), Steve Keen développe dans son ouvrage une critique systématique de la pensée économique néoclassique dominante. Loin de se contenter d'en dénoncer l'irréalisme ou les biais idéologiques, il dévoile de l'intérieur les graves incohérences des fondements logiques de l'économie orthodoxe, montrant que celle-ci ne parvient à se perpétuer que parce que les étudiants en économie sont maintenus dans l'ignorance des lacunes de leur discipline.
Cet ouvrage, « fondateur » pour l'économiste Gaël Giraud (qui a assuré la direction scientifique de la traduction et en signe la préface), démonte une à une les grandes pièces de l'édifice dogmatique : aucune des théories qui composent le « dur » de l'économie universitaire depuis la fin du XIXe siècle ne résiste à l'analyse, depuis la microéconomie du consommateur jusqu'à la théorie néokeynésienne de la déflation, en passant par l'efficience des marchés financiers et la théorie du capital. Et, sur les ruines de l'orthodoxie défaite, Steve Keen jette les bases solides d'une « autre économie », suggérant d'autres manières, beaucoup plus cohérentes et scientifiques, de penser l'économie.
Le livre a suscité de nombreux débats lors de sa publication en anglais : il répond aux questions que chacun se pose sur la pertinence des arguments économiques exposés depuis la crise des subprimes, et invite à engager une réforme profonde de l'enseignement et de la recherche en économie dans le monde.
Steve Keen est australien. Professeur d'économie et de finance, spécialiste de la modélisation macroéconomique monétaire, il est directeur du département Économie, Histoire et Politique de l'université de Kingston à Londres. Son rôle de premier plan et son travail de pionnier lui ont valu le Revere Award for Economics de la Real-World Economics Review et d'être reconnu par ses pairs comme l'économiste « qui a, le premier et le plus clairement, prévu et donné l'alerte sur l'effondrement de la finance mondiale. Son travail est le plus à même d'empêcher à l'avenir une autre crise financière mondiale ».
Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS, directeur de la chaire « Énergie et Prospérité », est membre du Centre d'économie de la Sorbonne et du Laboratoire d'excellence REFI (Régulation financière). Il est l'auteur de Illusion financière (Éditions de l'Atelier, 3e éd., 2014).
La théorie de Keynes, le capitalisme libéral, le monétarisme, la théorie des jeux, l?économie de l?offre? Bien sûr, vous en avez déjà entendu parler, mais savez-vous vraiment de quoi il s?agit ? Voici enfin un livre de " vulgarisation intelligente ", qui vous aidera à comprendre les 50 théories économiques les plus importantes. Il met les plus grands experts en économie au défi d?expliquer les théories les plus complexes en : 30 secondes, 2 pages, 300 mots et 1 image, soit 3 minutes en tout pour comprendre !
À la fin du XVIIIe siècle, une floraison d'inventions techniques a donné naissance à la Révolution industrielle et à la croissance économique régulière dont est issue la prospérité sans précédent d'aujourd'hui. Or, si le déroulement de cet épisode capital est désormais bien connu, ses origines demeurent mystérieuses. Pourquoi la Révolution industrielle s'est-elle produite en Occident et pas ailleurs ?
La thèse de Joel Mokyr est qu'elle a été rendue possible par une culture de la croissance propre à l'Europe moderne et consacrée par les Lumières européennes. Les bases en ont été jetées dans la période 1500-1700, qui a vu les premières avancées scientifiques et techniques destinées à nourrir les développements explosifs de la suite. Elle a été favorisée par la fragmentation politique de l'Europe. Celle-ci a créé les conditions d'un "marché des idées" fonctionnant autour de la République des Lettres et assurant à la fois la protection des novateurs hétérodoxes et la circulation de leurs travaux.
La comparaison avec la Chine achève de faire ressortir cette particularité européenne. En dépit de niveaux d'activité intellectuelle et technologique similaires, la version chinoise des Lumières est demeurée sous le contrôle de l'élite dirigeante, là où le polycentrisme européen a permis son expression indépendante.
Combinant histoire économique, histoire des sciences et des techniques et histoire intellectuelle, Joel Mokyr montre, contre le préjugé selon lequel les idées ne sont que le reflet de l'infrastructure matérielle, comment la culture, les croyances, les valeurs ont été le facteur décisif de la transformation sociale.
Un nouveau regard sur les racines de la modernité qui éclairera tous ceux qui s'interrogent sur la place que l'économie a prise dans notre monde.
Les défenseurs comme les critiques du capitalisme nous présentent habituellement Adam Smith comme le fondateur d'une doctrine selon laquelle la libre compétition des intérêts individuels engendrerait spontanément le maximum de bien-être collectif. Cette idée n'est pas partagée par les spécialistes de son œuvre car elle ne résiste pas à la critique historique. Ce livre montre notamment que la pensée d'Adam Smith a peu de rapports avec le libéralisme contemporain et que, par exemple, la fameuse " main invisible " n'y désigne pas les vertus autorégulatrices du marché.
Smith est en réalité le premier auteur à proposer une analyse du capitalisme dont il découvre les trois dimensions : produit de l'histoire (la société commerciale), construction politique et intellectuelle (le système mercantile) et processus économique (l'accumulation du capital). Le capitalisme, à certaines conditions, permet l'enrichissement très inégal de tous, explique Smith, mais le système mercantile est injuste, car il est partial : il confond l'intérêt des marchands et l'intérêt général. Or, dit Smith, l'intérêt des marchands est " le plus souvent contraire " au bien commun. C'est ce que son analyse économique cherche à prouver. Le système mercantile est aussi responsable de la construction par la Grande-Bretagne d'un vaste empire colonial qui met en péril son régime constitutionnel remarquable hérité de la révolution de 1688 et qui risque de conduire à de nouvelles tyrannies. Quelles institutions permettront de tirer avantage du capitalisme en préservant la société des désastres que nourrit la logique mercantile ? Telle est la question ultime de Smith, dont l'œuvre ainsi resituée dans son contexte originel s'avère d'une étonnante actualité.
Daniel Diatkine est professeur émérite à l'université d'Évry-Val d'Essonne/Paris-Saclay. Il a dirigé le centre de recherches " Phare " (Philosophie, Analyse et Histoire des Représentations Économiques) de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a également été membre du comité exécutif de l'European Society for the History of Economic Thought.
Antoine de Montchrétien (1575-1621) a vécu dans une époque troublée où la société du temps connait des transformations radicales et est l'auteur du premier traité d'économie politique de l'Histoire. Les sociétés d'aujourd'hui connaissent, elles aussi, des transformations radicales. L'ouvrage ne connait pourtant pas le succès ou l'intérêt auquel on pourrait s'attendre. Cela tient largement au regard porté sur la vie de son auteur : il ne serait qu'un « aventurier de plume et d'épée ». Or, il apparaît que ce personnage ne représente ni la vérité de l'homme ni la qualité de l'oeuvre.
Chute de la croissance, augmentation du chômage, accumulation de la dette publique et perte d'influence en Europe... Depuis quarante ans, malgré des atouts réels, la France ne répond pas correctement aux crises successives - choc pétrolier, récession, déficit - et ses dirigeants semblent incapables de définir une politique économique cohérente. Quel gâchis ! Depuis 1978, la France prend solennellement des engagements envers ses partenaires européens, puis s'empresse de ne pas les respecter : elle signe le traité de Maastricht mais laisse filer son déficit public, elle adopte le pacte de stabilité et de croissance mais refuse de s'y soumettre... Il est urgent de mettre fin à ces mauvaises habitudes. Les capacités de rebond de l'économie française s'amenuisent. Les prochaines défaites électorales profiteront aux mouvements politiques extrêmes. Les relations avec nos partenaires européens se détériorent et notre crédibilité internationale disparaît. Jean-Marc Daniel, économiste réputé à l'esprit corrosif, dénonce dans cet ouvrage les quarante ans de mensonges qui à ses yeux ont conduit à un immense gâchis économique et politique. Reste l'espoir d'un sursaut d'un pays qui a tout pour réussir.
De 1988 à 1998, pendant une décennie, le débat européen s'est concentré sur la création et la mise en place de l'Union économique et monétaire, avec une monnaie unique : l'euro. Longtemps cette ambition ancienne parut hors de portée. La faiblesse du système monétaire précédent, le contexte international et la volonté politique ont néanmoins permis d'aboutir. Les décisions prises à cette époque exercent leur influence aujourd'hui dans notre vie quotidienne. Établir ce que disaient les acteurs, ce qu'ils pensaient peut-être, ce qu'ils espéraient, ce qu'ils ont dit depuis, mérite notre intérêt.
Philippe de Schoutheete, diplomate belge, a été ambassadeur à Madrid, directeur général de la politique au ministère des Affaires étrangères puis représentant permanent auprès de l'Union européenne de 1987 à 1997. Il a participé à la rédaction du Rapport Tindemans, à la négociation de l'Acte unique et des Traités de Maastricht et d'Amsterdam. Il a été professeur à l'Université catholique de Louvain et au Collège d'Europe à Natolin. Il est membre de l'Académie royale de Belgique.
Du Moyen-Âge aux gilets jaunes, les révoltes fiscales jalonnent l'histoire de France. Au-delà de leur violence, ces mouvements portent une vraie réflexion sur la philosophie de l'impôt, la place de l'État et la liberté des personnes. Il y a les émotions populaires et spontanées, et il y a les révoltes structurées et organisées, qui refusent l'omnipotence de l'État. C'est que l'impôt dit beaucoup du rapport de l'homme à la société. Celui-ci doit-il uniquement servir au financement des activités régaliennes ou bien doit-il être l'instrument de la redistribution des richesses et de la construction des personnes par l'État ? La discussion est âpre et nombreux sont les penseurs à débattre d'une juste théorie de l'impôt.
De l'Antiquité à Margaret Thatcher, de Richelieu à Emmanuel Macron, les auteurs content l'histoire de ces révoltes fiscales qui ont contribué à façonner le monde contemporain. En convoquant les grands auteurs et en réfléchissant à la finalité de l'impôt, ils proposent aussi une analyse de ce à quoi pourrait ressembler un impôt juste. Car avant de prélever, l'État doit au préalable définir son champ d'intervention et circonscrire ses dépenses. À l'heure où la France est embourbée dans le débat fiscal, cet ouvrage permet de prendre de la hauteur et offre une réflexion vivante sur l'impôt, à travers son histoire et ses théories.
Victor Fouquet est doctorant en droit fiscal à Paris 1 Panthéon- Sorbonne et chargé de mission au Sénat. Il a publié La Pensée libérale de l'impôt : anthologie chez Libréchange en 2017.
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique et chercheur associé à Sorbonne-Université. Il a notamment écrit La Parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France chez Calmann-Lévy en 2018.
Ce livre raconte l'histoire institutionnelle de la Bourse de Paris, de son origine à nos jours. Il analyse également son rôle économique, à travers les krachs boursiers : causes, conséquences et situation actuelle de la Bourse de Paris. Il souligne ainsi son rôle dans le développement de l'économie française.
Ce numéro de Confluences porte sur le Kosovo, dossier préparé par Christophe Chiclet. De nombreux articles, cartes, biographies, bibliographies et documents expliquent et analysent la situation actuelle du Kosovo : La débalkanisation des Balkans - Le fait minoritaire en Europe danubienne et dans les Balkans - La tragédie des Albanais du Kosovo - La barbarie au coeur de l'Europe - Nationalisme ethnique... quelques exemples d'articles parmi de nombreuses contributions.
Dès laube de la civilisation, les matières premières, sources de richesse et de bien-être, ont été un ressort
essentiel du développement de nos sociétés. Elles ont aussi alimenté des guerres féroces, des actions despionnage et une contrebande sans merci : marchands et banquiers, espions et scientifiques, explorateurs et marins ; tous se battent depuis toujours pour acquérir les secrets de fabrication et contrôler loffre.
Cauri, cola, sparte, angélique, miel, ambre gris, perline de Venise, coton indien ou américain, corail Manies et modes se chevauchent, font et défont des fortunes, bouleversant les équilibres mondiaux à travers les âges.
Cest cette saga économique, sociale et humaine, que poursuit Alessandro Giraudo dans ces Nouvelles Histoires extraordinaires des matières premières : à travers une quarantaine de récits, qui courent de lAntiquité jusquaux temps modernes, cest tout un pan de lhistoire du monde, saisissant et haut en couleurs, qui reprend vie. Et qui éclaire dun jour nouveau certains des enjeux politiques qui sont encore les nôtres aujourdhui
Une introduction très vivante à l'économie de la part d'un des meilleurs spécialistes.La science économique, qui a vraiment commencé au XVIIIe siècle, fut d'abord française, même si au travers d'Adam Smith, l'Angleterre pointait déjà son nez. Chaque époque de crise a suscité l'émergence d'une nouvelle école enracinée dans le pays dominant. On peut alors considérer que quatre écoles se sont succédé, les territoires majeurs d'influence se déplaçant au gré de l'évolution des idées économiques. Alors qu'à la fin du XVIIIe siècle, les physiocrates voient dans la croissance par l'agriculture la réponse au problème de la dette publique, les penseurs de l'École " classique " espèrent, au début du XIXe siècle, le salut dans le libre-échange ; commence alors la domination intellectuelle anglaise. À la fin du XIXe siècle, l'École néo-classique formalise le rôle de la concurrence, le keynésianisme théorise au milieu du XXe siècle un équilibre de sous-emploi et propose l'investissement public financé par l'emprunt. Ce courant accompagne l'émergence des États-Unis et la prise du pouvoir intellectuel américaine sur les idées économiques. C'est cet enchaînement que raconte cet ouvrage de façon originale et accessible.
INÉDIT
Par l'auteur du Petit manuel de survie à l'intention d'un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche, succès de librairie vendu à plus de 20 000 exemplaires en 2013. Avec son style drôle et acéré, Bruno Gaccio s'intéresse cette fois-ci aux conséquences du grand jeu de l'économie mondiale sur le quotidien de Monsieur et Madame Tout-le-monde. On rit ... et on apprend énormément !
Le présent manuel serait le fruit d'un effort personnel, ciblant ceux qui sont intéressés par l'expertise judiciaire. Le travail n'a pas été indicé par un environnement judiciaire particulier.
En pratique, l'expertise judiciaire serait la même de par le monde, à quelques exceptions près concernant les différences de procédures, sans toucher aux fondements de l'exercice.
J'ai présenté l'expert judiciaire dans son environnement judiciaire, voire même dans son environnement économique, ses rapports avec son monde, avec ses collègues, avec l'appareil judiciaire, en prenant quelques exemples, à chaque fois des exemples vécus.
J'espère que cet effort sera suivi par d'autres prérogatives à la fin de contribuer à la consolidation de la présence du travail de l'expert judiciaire.