La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde.
Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont.
Déjà "mordue par le démon du cinéma", elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction...
Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7e art qu'elle a "aidé à mettre au monde" ; elle se réhabilite.
Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
"Romy écrit partout, tout le temps, à tout le monde. Sur le papier à en-tête des hôtels dans lesquels elle descend, sur des bouts d'enveloppe, des menus de restaurant, des mouchoirs en papier, des tirages de photos, des pages arrachées à des magazines. A son agent, à ses amours, à ses amis, aux comédiens et techniciens dont elle est proche mais aussi à ceux qu'elle ne croise, sans vraiment les connaître, que sur un seul tournage, Romy adresse sans cesse ce genre de minuscules missives qu'elle aime faufiler sous les portes, transmettre par des intermédiaires, acheminer à leurs destinataires par des moyens détournés, compliqués, enfantins..."
Qui, plus que Romy Schneider, ravissante icône au triste destin, a fasciné les foules ? Lorsqu'elle est retrouvée morte dans un appartement parisien, le matin du 29 mai 1982, à seulement 43 ans et quelque mois après le décès de son fils, la presse s'enflamme. Suicide ou mort accidentelle ? Chacun interprète, fantasme, invente les circonstances de cette fin tellement cinématographique.
Avec grâce et affection, loin de tout sensationnalisme, Violaine de Montclos tente de percer ce mystère et reconstitue, grâce aux nombreux témoins qu'elle a rencontrés, ce que furent ces derniers jours. De la Romy inquiète, maternée par son habilleuse, à la star colérique qui gifle le jeune Harvey Keitel, elle dresse le portrait d'une actrice adulée mais aussi d'une éternelle enfant que rien ne tranquillise. Au fil des pages, on croise Alain Delon le jour du drame, Orson Welles subjugué, Marlène Dietrich complice, mais aussi Claude Sautet et Jean-Louis Trintignant...
Dans la lignée de Sagan à toute allure, cette micro-biographie pétillante et profonde raconte en kaléidoscope le talent et la déchéance, les caprices et les ivresses, les joies et les infortunes d'une comédienne qui a tout fait, jusqu'au bout, pour qu'on ne l'oublie pas.
" J'aurais pu en déduire que cet homme, mon père, ne m'aimait pas, et ainsi le laisser anéantir une partie de moi. Mais j'avais compris qu'il m'avait désiré comme rien d'autre au monde, de cet amour et cette fougue sans limites si propres à la jeunesse. "Fils d'un monstre sacré du cinéma et d'une comédienne éprise de liberté, Anthony Delon lève le voile sur sa famille, celle qui se révélait une fois les micros éteints et la porte refermée. Il offre un témoignage bouleversant sur son enfance, ses années de jeunesse, la maladie de sa mère qu'il a accompagnée jusqu'au dernier jour.
Son questionnement est universel. Comment dépasser ses peurs, ses blessures, ses déceptions ? Comment ne pas reproduire le schéma imposé par une famille, où l'amour serait la première victime d'une malédiction qui se transmettrait de génération en génération ? Comment, enfin, devenir un homme et rester debout ?
Depuis Les Valseuses, Gérard Depardieu s'est construit une filmographie de premiers plan, en collaboration avec les plus grands noms. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune Castelroussin à un tel parcours... Retour sur la trajectoire de cet acteur hors norme.
" Au commencement était un homme assis sur une chaise trop petite pour sa démesure. Il dit : "Je suis triste, ce soir.' Peut-être ne l'a-t-il jamais été. Peut-être n'a-t-il été que son personnage. Pourtant, Sylvie Pialat, à son propos, a évoqué sa " tristesse douce, fréquente '.
Il y a chez lui un désir de voyage, d'ailleurs, comme lorsqu' il était avec sa grand-mère, à Orly, et qu'il voyait les avions décoller. De vivre débarrassé de tous ces biens qui alourdissent, dans un thonier construit sur mesure pour lui, quelque part dans un port turc. D'être seul, avec quelques élus formant ronde autour de lui.
Quand on lui adresse la parole, il sourit. Parfois il raconte une blague, dit un gros mot, bougonne. Son visage est recouvert d'un masque lunaire qui tombe la nuit venue. "
Pascal Louvrier trace ici le portrait puissant et charpenté d'un homme qui a toujours dépassé les normes. De ses trafics d'adolescent à son génie de comédien, de sa passion pour la viticulture à sa rencontre éblouie avec Saint-Augustin, Gérard Depardieu y apparaît dans toutes ses lumières et toutes ses ombres.
À Hollywood, elle a révolutionné les codes du glamour. À New York et Paris, ceux du style et de la mode. De Vacances romaines à Diamants sur canapé, en passant par Charade ou My Fair Lady, les chefs-d'oeuvre peuplent la filmographie d'Audrey Hepburn. Pourtant, c'est de son visage et de sa silhouette, d'abord, dont on se souvient. Tous les malheurs du monde et les drames intimes qu'elle a traversés - de son enfance sous la Seconde Guerre mondiale au début des années 90 - semblent s'éclipser derrière ce visage parfait, ce sourire bienveillant, ce regard accueillant, qui semblent dire que rien n'est grave, que tout va bien.
Pierre Charpilloz est journaliste et critique de cinéma. Il collabore aux magazines « Viva cinéma » sur les chaînes Ciné+ et « Court-circuit » sur Arte, ainsi qu'aux revues Sofilm, Revus & Corrigés et Bande à part. Parallèlement, il enseigne le cinéma à l'université de Strasbourg.
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d'icône à tout juste 18 ans. D'un internat religieux très strict aux projecteurs, de l'adoration excessive du public à l'indifférence ou l'acharnement, de films kitchs à l'eau de rose au grand cinéma d'auteur des années 70, la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Eternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée), dans lesquels elle se jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d'elle-même. La femme et l'actrice se confondent désormais. A tel point que son statut d'icône dépasse aujourd'hui sa seule carrière et vient auréoler sa vie de femme et son destin tragique.
Collaboratrice au magazine Sofilm depuis 2016, Faustine Saint-Geniès a également co-écrit Les Soprano by Sofilm (éditions Capricci). Auparavant, elle a travaillé comme journaliste politique et comme correspondante à New York.
C'est un livre sur les actrices, mais pas n'importe lesquelles. On y parle des «actrices sorcières», les bizarres, les mechantes, les trash, les punks, les cool, les marginales. Reliées par leur puissance de feu, toutes ont en commun de sortir du rang en incarnant la possibilité d'une autre voie : Asia Argento et Béatrice Dalle, Margaret Hamilton du Magicien d'Oz, la Catwoman des sixties Eartha Kitt, Sheryl Lee sacrifiée sur l'autel de Twin Peaks, l'anomalie Jennifer Jason Leigh, Jeanne Moreau période fauchée, Rose McGowan avant #MeToo, Tilda Swinton et ses mille visages ou Sean Young, l'androïde grillé de Blade Runner. Voici leurs histoires, intimes et collectives : des trajectoires de femmes qui, dans les films, dans la vie, auront ete autre chose que des princesses endormies.
Thomas Stélandre est critique littéraire, pour Libération notamment. Actrices sorcières est son premier livre.
Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire.
Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. « J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel. » En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa « comédie humaine », comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.
« Quand commence-t-on à mourir ? À partir du moment où l'on n'a plus peur de la mort. »Le 5 mai 1981, David, le fils de Romy, meurt accidentellement à Saint-Germain-en-Laye, chez les parents de son père. Commence alors pour l'actrice une année de souffrance, qui se terminera par sa mort tragique le 29 mai 1982. Évoquer cette année faite de tournages et d'errances est l'occasion, pour Bernard Pascuito, de retracer toute la vie de Romy Schneider : sa vocation d'actrice, son rôle dans Sissi qui la marquera à jamais, ses relations avec Alain Delon ou Claude Sautet. Grâce à des témoignages inédits de ses anciens médecins ainsi qu'à des révélations exclusives, Bernard Pascuito dresse une biographie de référence de Romy Schneider.
Bernard Pascuito est l'auteur de biographies à succès de Gainsbourg, Coluche, Montand (Sand), Annie Girardot (Flammarion). Il vient de signer les textes d'un livre photos sur Johnny Hallyday (Grund) et a publié en 2017, avec Olivier Biscaye, un essai très remarqué, Les Politiques aussi ont une mère (Albin Michel).
Cry-Baby avec Johnny Depp dans un de ses premiers rôles ? C'est lui. Serial Mother mettant en scène une Kathleen Turner en mère tueuse sur fond pastel ? Lui encore. Pink Flamingos avec l'iconique drag-queen Divine ? Vous avez deviné, c'est lui aussi. À 74 ans, John Waters, le "Pape du trash", revient avec un récit à mi-chemin entre mémoires et livre de conseils dévoyés regorgeant d'anecdotes de tournage et d'expériences personnelles, d'hommages et d'exercices d'admiration (Warhol ; Pasolini ; Tina Turner ; Patty Hearst...), d'humour irrévérencieux et de punchlines ravageuses.
Le présent volume a pour ambition de combler un manque criant dans les études cinématographiques françaises, notamment rapporté à la pléthore de travaux portant depuis un bon demi-siècle sur les anciens Jeunes Turcs de la Nouvelle Vague auxquels on crut un temps devoir le rattacher. Hors la monumentale et magistrale biographie due à Pierre Billard (Louis Malle. Le rebelle solitaire, 2003), aucun ouvrage critique ou universitaire n'a en effet été consacré, ces dernières décennies, en langue française à l'oeuvre pourtant unique et essentielle de Louis Malle. Une oeuvre imprévisible et inclassable, éclectique et audacieuse.
Philippe Met est Professeur de Cinéma et de Littérature Française à l'Université de Pennsylvanie (États-Unis), et Rédacteur en Chef de la revue French Forum. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, ainsi de que de très nombreux articles dans les domaines de la poésie, de la littérature fantastique et du cinéma. Parmi ses dernières publications : (co-dir.) Screening the Paris suburbs: from the silent era to the 1990s (Manchester UP, 2018) ; Ponge et le cinéma (Nouvelles Éditions Place, 2019).
Qui était vraiment Jean Alexis Moncorgé, dit Gabin ?
Acteur impressionnant de naturel pour les uns, comédien au jeu monolithique pour les autres, l'homme a séduit autant qu'il a pu irriter. En choisissant quinze moments de la vie de l'acteur, de son enfance sous la Première Guerre mondiale à ses dernières cigarettes au milieu des années 1970, en passant par sa brouille avec Marcel Carné et Jacques Prévert, la prise du "Nid d'Aigle" pendant la Seconde Guerre mondiale ou encore ses débuts mouvementés avec Jacques Audiard, ce livre tente de percer l'homme à jour derrière la légende.
Sébastien Gimenez est auteur de chansons, d'essais, de romans et de scénarios. Passionné de cinéma français et de contre-culture, il est l'auteur de deux ouvrages, Le Rire made in seventies, sur la comédie française des années 1970, et Gonzo, consacré à la représentation de la pornographie à l'écran, depuis ses origines à nos jours.
« Le film est le type même de l'oeuvre qui réclame un style. » R. B.
Pendant quarante ans, Robert Bresson a accordé nombre d'entretiens à la presse française et étrangère, à la radio et à la télévision. Ses réponses aux multiples questions, de toutes sortes, apportent d'importantes précisions sur ses films, son art et l'évolution de sa pensée. Et elles accompagnent, devancent, prolongent ses Notes sur le cinématographe.
Interrogé par Yvonne Baby, François-Régis Bastide, Michel Ciment, Serge Daney, Pierre Desgraupes, Jean Douchet, Jean-Luc Godard, André Parinaud, Georges Sadoul, Roger Stéphane ou Serge Toubiana, entre autres, Robert Bresson parle avec passion, simplicité, détermination et humour de tous les éléments d'un film qui, savamment combinés, font du cinématographe un art à part entière.
" L'un des textes les plus justes jamais écrits sur le réalisateur américain. " - Le Monde, Samuel Blumenfeld, 02/07/2016
Le réalisateur culte, le reclus le plus célèbre et secret du 7e art, l'autodidacte de génie : rarement réalisateur se sera autant dérobé derrière sa légende que Stanley Kubrick. Manquait donc un portrait à hauteur d'homme, réalisé par l'un des rares privilégiés ayant appartenu au cercle très fermé des proches de l'artiste : Michael Herr, qui fut son ami, confident et collaborateur pendant près de vingt ans, était sans doute l'un des seuls à pouvoir s'acquitter de cette tâche délicate. Revenant sur près de cinquante ans de carrière, de polémiques et de malentendus - jusqu'à la controverse qui entoura l'ultime chef-d'oeuvre de Kubrick, Eyes Wide Shut -, mêlant souvenirs, anecdotes et analyses, Herr livre une biographie sensible du cinéaste tel qu'il l'a côtoyé.
Reporter, écrivain et scénariste américain, Michael Herr (1940-2016) est l'auteur du best-seller Dispatches (1977), récit halluciné de son expérience de correspondant de guerre au Vietnam, qui fit de lui l'une des grandes figures du journalisme " gonzo ", à l'égal de Tom Wolfe, Hunter S. Thompson ou Truman Capote. Herr rencontra Stanley Kubrick en 1980 et cosigna avec lui le scénario de Full Metal Jacket. Il travailla aussi avec Francis F. Coppola, notamment sur Apocalypse Now, dont il écrivit la mythique narration en voix off.
Jean-Paul Belmondo et Carlos Sotto Mayor, couple mythique du show-biz. En dépit des années, des tentations et de la jalousie, ils se sont tant aimés...
En 2020, soit quarante ans après leur liaison orageuse, Belmondo malade et affaibli demande à Carlos, sa « fée atomique », avec qui il est toujours resté en contact, de revenir en France. La passion des années 1980 a fait place à la tendresse.
Dans ce livre hommage à l'homme de sa vie, Carlos Sotto Mayor, incandescente chanteuse et actrice brésilienne, revient sur son parcours et son amour pour Bébel. Elle n'a rien oublié et nous livre ses confidences sur son couple rock and roll et glamour.
" Peut-être bien le meilleur livre jamais écrit sur Hollywood. " (The New York Times Book Review)S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour " so british " - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux États-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 1970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.
" Peut-être bien le meilleur livre jamais écrit sur Hollywood. " -; The New York Times Book Review
" Désopilant. " -; The Dailymail
" Une lecture hilarante. " -; The Sunday Telegraph
Sur un fil, entre deux immeubles, de l'aile d'un avion au toit d'une voiture ou d'un métro, Jean-Paul Belmondo a pris tous les risques. Des années plus tard, il en rit
encore, l'oeil brillant. Ces éclats de rire tonitruants, il s'en est toujours servi pour garder ses secrets : sa vie, ses rencontres, sa famille, ses amours, ses joies immenses et ses peines les
plus grandes.
Jean-Paul Belmondo a aujourd'hui décidé de tout raconter. Son enfance marquée par la guerre, sa mère courage, l'atelier de son père, et ses premières amours.
Il nous entraîne dans les pas dilettantes de son service militaire en Algérie. Il nous invite aux comptoirs de la rue Saint-Benoît, pour y faire les quatre cents coups
avec ses copains de toujours, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Pierre Vernier, Charles Gérard. Jean-Paul Belmondo se raconte ici pour la première fois, nous livrant la certitude que, oui, mille vies valent mieux qu'une.
Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller.
Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène.
Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiments tueurs. Et enchaîne les succès internationaux avec Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde.
Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie d'" avant ", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Buñuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms – Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Arthur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary – pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.
Première star internationale de l'histoire du cinéma, Charlie Chaplin n'a cessé de fasciner, et ce dès l'apparition du personnage de Charlot sur les écrans, en 1914. Immédiatement les artistes, écrivains et intellectuels d'avant-garde se sont enthousiasmés pour le personnage qu'il a créé et l'ont reconnu comme l'un des leurs. Sujet iconographique et littéraire récurrent, Charlot/Chaplin est une source d'admiration et d'inspiration.
Ce livre questionne le dialogue qui s'est instauré entre la modernité de Charlot/Chaplin et celle des avant-gardes artistiques. Un dialogue qui se noue entre un petit homme avec sa moustache, sa canne, son melon, son pantalon trop large, ses godillots et sa drôle de démarche et la pointe la plus avancée de l'art de son temps.
Chargée des collections d'art moderne au Musée des Beaux-Arts de Nantes, Claire Lebossé a été la commissaire de l'exposition « Charlie Chaplin dans l'oeil des avant-gardes ».
Jose Moure est professeur en etudes cinematographiques a l'Universite de Paris 1 Pantheon-Sorbonne. Il a notamment publie Le Musical hollywoodien (avec N. T. Binh, Les Impressions Nouvelles, 2021).
Jean-Paul Belmondo aura incarné jusqu'au bout une certaine jeunesse, à la fois désinvolte et rebelle, le charme talentueux, l'art et la légèreté. Des chefs-d'oeuvre à n'en plus finir : À bout de souffle, Léon Morin, prêtre, Le Voleur, Un Singe en hiver, Pierrot le Fou, Classe tous risques. Certes, depuis un matin ensoleillé du mois d'août 2001, il n'avait plus été tout à fait le même. Comme si sa vie s'était interrompue une première fois. Mais il restait présent, vivant, fidèle à son image impérissable. Au bout d'un interminable intermède, il a emporté avec lui cette élégance qui fut sa deuxième peau, dans le drame ou la comédie. Et tout ce qui en faisait à nos yeux bien plus qu'un acteur. Belmondo. Comme une marque de fabrique. Toute son histoire le raconte. Le temps, qui efface tout, fera peut-être oublier que, d'Itinéraire d'un enfant gâté aux Misérables en passant par Week-end à Zuydcoote, Cartouche, L'Homme de Rio, L'Héritier, Borsalino, Le Professionnel, L'As des as, il a été une Comédie humaine à lui tout seul et cinquante ans durant l'homme du XXe siècle, et encore celui du XXIe balbutiant. L'acteur lumineux, celui qui pouvait tout jouer, faire rire et pleurer, s'estompera peut-être, jusqu'à ne devenir qu'un souvenir. Ne s'effacera jamais, quoi qu'il arrive, Belmondo, le personnage, mythe ancré dans le granit de nos mémoires, impassible pour une fois, arrimé à notre histoire, celle de nos parents, de nos enfants et de leurs enfants à venir.
"Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent."
J'ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : "Je fais ça parce qu'il faut que ça sorte ! J'en ai plein comme ça à l'intérieur de moi !"
Il avait raison.
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent.
L'une des plus grandes stars de notre époque se révèle pour la première fois dans un livre courageux et inspirant de ses débuts à son incroyable succès qu'il lui a fallu faire rimer avec bonheur et relations humaines. Will raconte l'un des parcours les plus exceptionnels du monde de la musique et du cinéma.Enfant des quartiers de Philadelphie, Will Smith est devenu l'un des plus grands rappeurs de sa génération, puis l'une des plus célèbres personnalités de l'histoire du cinéma.
Il pensait tout avoir : un succès incomparable et une famille au firmament du monde du divertissement. Mais ses proches étaient loin de partager sa vision des choses : eux se sentaient pris au piège du star-system, un travail à plein temps pour lequel ils n'avaient jamais signé.
Ce récit est le fruit d'une longue traversée vers la (re)connaissance de soi, une exploration des pouvoirs sans pareil de la volonté : de tout ce qu'elle peut vous apporter et vous aider à vous défaire. Écrit avec l'aide de Mark Manson, auteur du bestseller mondial L'art subtil de s'en foutre, Will nous apprend à maîtriser nos émotions pour nous améliorer, et nous prouve que tout le monde peut y parvenir. S'il est vrai que peu d'entre nous connaîtront la pression d'évoluer sur les plus grandes scènes internationales, cette quête vers l'équilibre et l'épanouissement n'en résonnera pas moins en chacun de nous.
L'alliance d'une authentique sagesse fondée sur des valeurs universelles et d'une histoire de vie captivante, place Will, le livre, comme son auteur, dans une catégorie tout à fait hors-norme.
Jim Carrey est une star de cinéma adulée. Il a beaucoup de succès, on envie sa réussite et ses privilèges. Mais il est très seul. Il commence à vieillir, il prend du poids. Il passe des nuits à chercher de l'affection auprès de ses chiens de garde entraînés par le Mossad et à regarder des documentaires improbables sur Netflix. Il a tout tenté pour sortir de sa déprime : les régimes, les gourous, et même les bons conseils de son cher ami, acteur et collectionneur de crânes de dinosaures Nicolas Cage.
Rien ne va, jusqu'au moment où il croise la route de Georgie. C'est l'amour de sa vie, il le sait, il le sent. Charlie Kaufman, scénariste de Dans la peau de John Malkovich, lui propose alors un rôle dans un film d'un nouveau genre, un film qui repousse toutes les limites existantes et qui lui permettra sûrement de remporter un Oscar.
On dirait que l'horizon s'éclaircit enfin...
Mais l'univers a d'autres plans pour Jim Carrey...
Mémoires flous est bien un roman, qui interroge la notion d'identité. Jim Carrey et Dana Vachon ont écrit un livre hilarant, démesuré, cataclysmique par moments, qui dresse un portrait en creux plus vrai que nature de Carrey l'acteur, et de Hollywood. Satire mordante de la société du spectacle, et « semi-autobiographie », Mémoires flous est un roman inclassable, comme Jim Carrey !
Jim Carrey est un acteur plusieurs fois primé et un artiste.
Dana Vachon est romancier, journaliste et essayiste ; ses textes ont été publiés par Vanity Fair, The New York Times et Slate.
Comme toutes les autres, elle a modifié son physique pour plaire à Hollywood et joué le jeu des prétendues rivalités entre actrices. Comme toutes les autres, elle avait des jambes magnifiques et un regard de vamp à faire fondre les coeurs. Comme les autres, sa vie sentimentale était aussi incroyable que dissolue.Pourtant, Marlene demeure unique. La parfaite création cinématographique. Un mythe, dira-t-on. Car le secret de Dietrich, ce qui la différencie des autres, c'est sa voix grave inimitable. Suave et cajoleuse. Celle-ci n'est pas la plus belle ni la plus puissante. Mais la star saura l'utiliser mieux que quiconque pour envoûter le public, se construire une carrière à l'épreuve du temps et vivre quelques aventures rocambolesques.
Journaliste et intervenant cinéma dans les lycées, Camille Larbey est également l'auteur de Berlin mis en scène (éditions Espaces & Signes, 2017).