La star du foot se raconte enfin.
Alain Giresse est une légende du football. Membre du carré magique de l'équipe de France championne d'Europe en 1984 avec Michel Platini, Luis Fernandez et Jean Tigana, il a enchanté ce sport, traversant les années 1980 avec technique et éthique. Il a soulevé le coeur des supporters girondins, marseillais ou tricolores, peuplé les murs des chambres d'enfant de ces posters pliés en quatre au milieu des magazines, suscité l'engouement par sa personnalité fédératrice. La pureté des sentiments l'a toujours guidé dans cet univers souvent vicié. À 68 ans, il se raconte enfin, de son parcours de joueur à sa carrière d'entraîneur (PSG, Toulouse, FAR de Rabat) ou de sélectionneur (en Afrique : Sénégal, Mali, Tunisie, Gabon mais aussi en Géorgie), une " deuxième vie " qui lui a ouvert de nouveaux horizons, a enrichi sa culture. Il donne aujourd'hui sa vision d'un sport en perpétuelle mutation, sur le terrain comme en dehors, avec ses tribunes infernales, ses travers persistants (foot business, racisme). Au cours de ses cinquante années passées dans le monde du ballon rond, " Gigi " a rencontré des dirigeants baroques, des joueurs merveilleux, et noué de franches camaraderies. Il a connu des émotions intenses, bouleversantes, qui l'ont marqué et construit. Il les transmet ici avec bienveillance, humour et franchise.
L'incroyable destin de la boxeuse Sarah Ourahmoune, combattante du droit des femmes.
" Malgré mon mètre cinquante-sept, je ne me considère jamais comme une petite chose en attente de protection. Je ne peux compter que sur moi, il se trouve que je dispose d'un corps, alors je le façonne. " Élevée en banlieue parisienne au sein d'une famille nombreuse et séparée, Sarah comprend très vite qu'il lui faudra travailler dur pour trouver sa place et se forger un destin. À 14 ans, elle pousse par hasard la porte d'une salle de boxe anglaise, le Boxing Beats. Depuis ce jour, c'est avec une foi inébranlable que Sarah se jette dans tous ses combats : première femme française à s'illustrer dans un univers jusque-là réservé aux hommes, championne du monde en 2008, vice-championne olympique en 2016. Si Sarah atteint l'excellence sportive, c'est aussi parce qu'elle puise cette envie dans ses défi s quotidiens comme auprès de ceux que la vie a cassés. Elle devient ainsi au fi l du temps une chef d'entreprise déterminée et, surtout, une ardente défenseuse du droit des femmes. En charge de la question des mixités pour le Comité olympique, Déléguée du gouvernement en Seine-Saint-Denis, elle a à coeur de se battre sur tous les terrains pour l'égalité des chances. Sa vie n'était pas partie pour être un conte de fées ? Qu'importe, elle en a fait une saga.
Le football est une fête. L'idéal serait de ne jamais en interrompre le jeu, de laisser celui-ci se développer sans en contrarier le cours ; en fait, je n'ai jamais aimé siffler, car c'est casser le rythme du match, en briser la beauté. D'une certaine manière, c'est aussi aller contre l'esprit du jeu, tel que l'ont défini les textes qui en régissent les lois. Vous imaginez bien qu'on ne peut pas ne pas siffler, ce serait trop beau, on doit malgré tout faire respecter les règles. À cette fin, nous autres, arbitres, n'avons qu'une fraction de seconde pour savoir s'il y a effectivement faute et, si faute il y a, pour savoir si elle lèse vraiment l'équipe de l'agressé : la règle de l'avantage est d'autant plus fragile qu'elle est capitale. Si elle est laissée au libre-arbitre de l'homme en noir, c'est à chacun, joueurs et spectateurs, de la comprendre, de la défendre et de la protéger, car c'est d'elle que dépend l'esprit du jeu. Après tant de matchs, plus d'un millier, même s'il m'est arrivé parfois de me tromper, je voudrais au moins laisser le souvenir d'un homme honnête qui n'a jamais privilégié quiconque, sinon la seule beauté du sport que j'aime par-dessus tout.
Quand je repense à mon enfance me reviennent en mémoire ces matchs improvisés sur le stade des Caillols à Marseille, mais aussi l'atelier de mon père où est née ma passion pour la peinture. Après est venue la découverte du monde du foot. J'y ai croisé des aventuriers, des despotes plus ou moins éclairés, pour lesquels le sport ne comptait guère, mais aussi des personnages formidables. Il y a eu aussi ces « transferts » - comment ne pas en parler ? - qui ont souvent fait du bruit, et, bien sûr, ces fameuses « affaires ». C'est d'ailleurs à cette période que j'ai voulu arrêter de jouer. J'ai alors décidé de repartir de zéro en Angleterre. Deux titres de champion plus tard, je ne regrette rien ! En vivant là-bas, j'ai compris que mon rêve d'un football qui ne serait pas qu'une affaire d'argent et de combines n'était pas aussi fou que certains le pensent en France. Sur tous ces sujets, j'ai eu envie de m'expliquer et de dissiper les légendes qui circulent sur moi. J'espère que vous me comprendrez mieux quand vous aurez lu ce livre.
Tout le monde le sait : Jacques Lanzmann est un grand marcheur devant l'Éternel. Des Andes à l'Himalaya, de la forêt de Saint-Germain au Tibesti, des Cévennes au Kilimandjaro, de Bornéo à la Réunion, il a couvert, en marcheur conscient, des milliers et des milliers de kilomètres. C'est le fruit de son expérience qu'il nous livre ici. Parlant de la marche - cette activité primordiale dont notre société redécouvre la valeur -, il l'envisage sous tous ses aspects, pratique, psychologique, voire spirituel. On apprend comment s'équiper, et de quelle particulière manière - selon que l'on marche dans le désert ou en montagne, dans une forêt française ou dans la jungle -, comment maîtriser son souffle, comment se reposer. Le tout illustré par des anecdotes, des rencontres, des souvenirs, des photos... Parce qu'il est signé Jacques Lanzmann, Fou de la marche est un livre plein de vivacité et d'humour qui parle de plaisir, de bonheur et de joie. Marcheur ou pas, on "marche". Sous les pas de ce diable d'homme, le monde s'ouvre ; on découvre des paysages grandioses, des peuples magiques ; on se découvre. Voilà : le livre à peine refermé, nous sommes déjà partis.
East African Safari : 5 000 km dans la poussière et la boue de l'Afrique centrale. Rallye du Bandama : 5 000 km à travers la brousse et les marigots de la Côte d'Ivoire. Rallye du Maroc : 5 000 km de caillasse et d'oueds desséchés. World Cup Rallye : 10 000 km à travers les regs et les hammadas du Sahara. Et puis, la Panafricaine. Elle met pratiquement bout à bout les itinéraires de ces quatre redoutables épreuves. Elle cumule toutes leurs difficultés sur 25 000 km de pistes infernales, pour joindre Tunis à Marrakech en passant par Brazzaville et Abidjan. C'est le plus long raid automobile jamais imaginé. Le plus dur et le plus exaltant. Un défi insensé. Trois cents équipages prennent le départ aux portes du désert. Combien parviendront au terme de l'épreuve ?
Le récit d'une carrière.
1er avril 1984. Le monde des courses est en émoi : des années de tradition remises en question. Pour la première fois, une femme vient de gagner le tiercé. Le jockey : Darie Boutboul ; ses couleurs, casaque grise, bande et toque roses, lancent un défi joyeux aux anciens règlements des hippodromes qui exigeaient des cavalières l'autorisation de leur mari pour monter en course. Darie Boutboul dompte son premier cheval à vingt-trois mois et, jusqu'au jour de cette victoire, son amour pour la plus belle conquête de l'homme - et de la femme - ne la Quittera jamais. Côté gazon : une enfance heureuse dans les beaux quartiers de Paris, des études sérieuses avec un bac à seize ans, une formation scientifique qui bifurque vite vers le russe et les Beaux-Arts, une vie de femme complète qui a un mari et un fils adorable... Côté paille : des réveils à l'aube pour s'entraîner avant l'école, des fins de semaines à courir les compétitions, des entraîneurs exigeants, des sacrifices permanents pour garder son poids et sa forme, des chevaux récalcitrants devant les barres, des chutes au cours des derbys, des hommes sceptiques... même devant les succès ; plus jeune championne de France de concours hippiques, trois fois "Cravache d'or", jockey fétiche des turfistes, chroniqueur vedette de Tiercé Magazine... Et quand Darie Boutboul, avec le regard d'une femme dans un univers exclusivement masculin, vous fait découvrir la face cachée des courses, les entraîneurs qui ont la baraka, le Gotha des propriétaires internationaux, les jockeys stars qui montent les chevaux les plus chers du monde, c'est avec la verve, l'humour, la vivacité qui font qu'elle n'est jamais désarçonnée par les invités de Philippe Bouvard aux "Grosses Têtes". La passion et l'humour sont toujours pour elle les étriers de la victoire.
Idoles pour les uns, boucs émissaires pour les autres... Que dit de notre société l'" affaire Benzema ", emblématique de cette génération de " sales gosses ", sportifs de classe internationale qui vivent au-dessus des lois ? Quinze jours à peine après les attentats du 13 Novembre, une actualité en comparaison bien légère fait la une des médias : l'affaire dite de la sextape du footballeur Mathieu Valbuena, qui met en cause son coéquipier chez les Bleus, Karim Benzema. La mise en examen de ce dernier va déclencher un défouloir collectif sans précédent : violation du secret de l'instruction, tornade médiatique, vindicte populaire, intervention des politiques, presque une affaire d'État... jusqu'à la décision de ne pas sélectionner le " meilleur joueur français " pour l'Euro disputé en France. Pourtant, Karim Benzema n'est pas le seul parmi les champions tricolores de toutes disciplines à bafouer la loi, à piétiner la charte d'exemplarité signée avec sa fédération. En cette période de crispations identitaires où le mot " amalgame " surgit dans toutes les conversations, de quoi le gamin de cité d'origine immigrée devenu superstar millionnaire est-il le symbole ? Au-delà de l'" affaire Benzema ", une enquête sans tabou sur ces " idoles des jeunes " et ce qu'ils incarnent dans notre société en plein doute.