La guerre de Troie s'éternise. Pâris le Troyen a ravi Hélène à son époux Ménélas et les Grecs s'acharnent à venger l'honneur de ce dernier. En abandonnant le combat, Achille, furieux après le rapt de sa captive bienaimée Briséis par le roi Agamemnon, compromet la victoire de son camp. Rien ne saurait apaiser sa colère, hormis la mort héroïque de son ami Patrocle qui le ramène à la raison...
Les hommes s'épuisent en vaines querelles, guerres, trahisons et massacres. Les dieux et les déesses, qui en font autant, disposent de leurs destinées. Huit siècles avant notre ère, un poète de génie légendaire nommé Homère, le premier magicien du verbe, chante la chanson épique de leurs exploits.
Depuis plus de cent générations, les hommes s'émerveillent du fabuleux voyage d'Ulysse au retour de la guerre de Troie. Ils savent que Pénélope, sa femme, l'attendra vingt ans dans sa patrie d'Ithaque, et quels dangers le guettent sur cette Méditerranée alors inconnue. Ils se préparent, avec lui, à affronter le Cyclope mangeur de chair humaine et à défier les vents d'Éole.
Le destin a prévu qu'Ulysse échapperait aux chants des Sirènes, aux charmes de Circé, aux promesses de Calypso et de Nausicaa. Rusé comme " Personne ", nom sous lequel il se cache, il nous entraîne, avec ses compagnons, dans le plus beau poème de la découverte du monde.
Avec ces lettres d'amour imaginaires attribuées aux grandes amoureuses de la mythologie, en forme de monologues tragiques, Ovide explore la perte et l'exil. Qu'il soit partagé ou non, l'amour qui y est dépeint n'est en aucun cas un jeu badin ou superficiel : il engage l'être jusqu'à la mort.
Un personnage mythique raconte son histoire
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Ces voix venues de très loin dans le temps ne nous parlent-elles pas encore aujourd'hui ? Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
Apprenant une terrible prophétie qui le voue au parricide et à l'inceste, le jeune prince Œdipe fuit le royaume de Corinthe pour tenter d'échapper à son destin. Ses pas le mènent à Thèbes, ville dévastée par le Sphinx, qui propose une énigme à tous ceux qui croisent sa route. En la résolvant, Œdipe élimine le monstre et est accueilli en héros par les Thébains. Tout semble alors lui sourire. Jusqu'au jour où un doute l'assaille et l'amène à lancer une enquête sur ses origines...
Doit-on absolument tout savoir sur soi-même ? L'homme est-il libre ou bien est-il le jouet du destin ? Peut-on faire le mal en croyant faire le bien ? Autant de questions essentielles devant lesquelles nous place le personnage d'Œdipe qui, arrivé au soir de sa vie, nous raconte ici son aventure dans une autobiographie fictive.
Vénus, raconte sa vie.
Des dieux, des héros et des mythes... Des écrivains donnent la parole à des figures légendaires qui les hantent. Ces voix venues de très loin dans le temps ne nous parlent-elles pas encore aujourd'hui ? Tel est le pari de cette collection qui est aussi un voyage à travers la peinture.
Vous connaissez Vénus. Vous savez qu'elle est la déesse de l'amour. Vous avez vu les tableaux qu'elle a inspirés à de nombreux peintres exaltant son incomparable beauté.
Mais connaissez-vous sa vie ? Savez-vous qui elle a aimé ? Ce qu'elle a fait ? Vénus prend la parole dans une autobiographie fictive où elle raconte ses aventures, ses combats, ses malheurs, ses rêves et ses joies. Car il faut savoir comprendre ce que certains auteurs de l'Antiquité ont pu écrire à son sujet.
Vénus nous propose ici de la suivre dans sa quête tumultueuse de liberté et de vérité, le long travail des femmes...
Même la déesse de l'amour a le droit d'exister.
Lpope virgilienne nest jamais languissante, elle a de la fluidit et du rythme ; avant mme de saisir la beaut densemble de luvre, nous percevons tout de suite, ligne ligne, que lcriture de lnide est une des plus limpides et raffines qui soit, seme de vers dont la puret, lopalescence et lmotion donnent le frisson .
Paul Veyne
Texte intégral révisé suivi d'une biographie d'Apulée. Sa plus grande renommée, Apulée la doit aux "Métamorphoses", appelé aussi "L'Âne d'or" ("As in us aureus"), premier roman en prose de langue latine. Ce récit en onze chapitres relate les aventures d'un jeune homme, Lucius, malencontreusement transformé en âne par sa maîtresse Photis à l'aide d'un onguent magique. Après diverses péripéties comiques, érotiques et ésotériques, où le lecteur découvre entre autres le mythe d'Éros et Psyché, il revient à sa forme humaine en mangeant une couronne de roses. "L'Âne d'or" s'achève par une initiation aux mystères d'Eleusis et une célébration du culte d'Isis et d'Osiris. Un prêtre explique alors la signification spirituelle de la métamorphose, l'âme de l'homme étant chassée de son état de béatitude pour connaître les vicissitudes de l'état animal. La onzième partie, empreinte en son début d'une craintive joie religieuse, ne cesse, jusqu'à la fin, d'être un splendide récit des visions extatiques de la liturgie mystique et des initiations sacrées. La personnalité d'Apulée s'y dessine nettement à travers le héros qui, soudain, n'est plus le Grec Lucius, mais un natif de Madaure, autrement dit lui-même. Dans "L'Âne d'or ou Les Métamorphoses" apparaît tout le génie de l'auteur, sans doute l'écrivain le plus personnel de l'Antiquité quant au style.
Edition enrichie (Avant-propos, notes, annexes, index des noms, chronologie et bibliographie)Après la chute de sa patrie, le prince troyen Enée entame un long et périlleux voyage qui doit le conduire en Italie où son destin est de fonder Rome. La déesse Junon s'y oppose et tente de le faire périr dans une tempête. Il s'échoue sur les côtes africaines où Didon, la reine de Carthage, s'éprend de lui et le supplie de rester auprès d'elle. Enée ne peut s'y résoudre et quand Didon à l'aurore aperçoit la flotte qui s'éloigne des côtes, elle se plonge dans le sein l'épée de son amant qui, parvenu à l'embouchure du Tibre après plusieurs années d'errance, luttera pour accomplir sa vie et finalement régner sur le Latium. Ecrite vers la fin du ier siècle avant Jésus-Christ, l'épopée latine de l'Enéide s'établit à la même hauteur où les Grecs avaient pu placer l'Iliade et l'Odyssée que Virgile d'ailleurs imite. Mais si, dans ces douze chants qui accueillent le merveilleux comme le tragique, les Romains pouvaient voir un grand récit de fondation, notre culture occidentale, de Didon et Enée de Purcell au «Cygne» où Baudelaire évoque Andromaque, n'a cessé de nous rappeler que l'étoffe humaine de ses héros et l'exception de leurs aventures appartiennent toujours à notre mémoire.
Traduction de Maurice Lefaure revue par Sylvie Laigneau.
Edition de Sylvie Laigneau.
Peu d'ouvrages ont eu une influence comparable à celle des Pensées pour soi, étonnant petit livre rédigé en grec qui consignerait les « pensées » de l'empereur romain Marc Aurèle, maître du monde au IIe siècle de notre ère. Pourtant, ce texte dont l'attribution reste incertaine, le statut mal défini, les enjeux obscurs et l'argumentation difficile à cerner soulève bien des questions. Les différentes interprétations qui en ont été proposées reflétaient les partis pris idéologiques ou religieux de leurs auteurs plus que les thèses dictées par le texte lui-même. Que choisir entre « le plus vertueux des païens », le « persécuteur des chrétiens »,le quasi-mystique des « exercices spirituels », le « dernier avatar du stoïcisme impérial » et le coach du développement personnel ?
Dans ce texte, les lecteurs de la Renaissance cherchaient surtout des signes de la compatibilité et de la continuité entre sagesse antique et pensée chrétienne. Notre siècle, qui se veut toujours humaniste, y trouvera encore les germes de certaines de ses valeurs.
Avec son peuple d'animaux et de végétaux auxquels des acteurs humains donnent sans sourciller la réplique, la fable joue sur les frontières : entre l'imaginaire et la réalité, l'enchantement et la vérité, la sagesse et la puérilité, l'animalité et l'humanité, l'écriture et l'oralité, et par-dessus tout entre les sphères culturelles, les langues et les époques. Héritière des civilisations mésopotamiennes de l'âge du bronze, la fable constitue le genre littéraire le plus continûment et le plus universellement cultivé de l'Antiquité à nos jours : d'Orient en Occident, les recueils d'apologues se comptent par centaines. Au sein de cette galaxie, les récits et anecdotes qu'on attribue à Ésope (VIe s. avant J.-C.) occupent une place privilégiée.
On les découvrira ici, accompagnés pour la première fois en édition de poche de la Vie romancée qui installe durablement la légende d'Ésope, cet esclave difforme et monstrueux, aussi subtil que redoutable, celui que La Fontaine considérait comme le père d'un genre toujours vivace et fascinant.
Sélection Les 30 meilleurs livres de l'année 2019 du magazine Le Point
Sous la direction d'Hélène Monsacré, directrice du Département des Sciences humaines des Éditions Albin Michel et qui a publié, notamment, Les Larmes d'Achille (1984, 2010).Avec les contributions de Victor Bérard, Manon Brouillet, Eva Cantarella, Michel Casevitz, Adrian Faure, Xavier Gheerbrant, Giulio Guidorizzi, Jean Humbert, Christine Hunzinger, Pierre Judet de La Combe, Gérard Lambin, Silvia Milanezi, Hélène Monsacré et Heinz Wismann.
L'épopée de Gilgamesh est le premier récit de l'humanité transcrit dans des mots. Cette légende sumérienne, conçue en Mésopotamie il y a plus de 5000 ans précède de loin la Bible et davantage encore
L'Iliade. Cette épopée qui fonde le modèle même du héros épique en quête de gloire, est également une quête métaphysique qui nous confronte à des thèmes essentiels de l'existence : l'amour, l'amitié, le désespoir, le courage et l'errance.
La retranscription poétique qu'en propose ici Gérard Chaliand illumine ce texte fondateur qui est le premier des chefs d'oeuvre de notre littérature-monde.
Cette édition de La Tranquillité de l'âme insiste sur la dimension universelle de l'œuvre : Sénèque s'y adresse à Sérénus, déchiré entre son aspiration pour la sagesse et son goût pour ce qui brille, afin de l'aider à se rapprocher du bonheur. Comment atteindre la tranquillité et le bonheur ? Comment se préparer à l'adversité ? Comment faire bon usage de ce que l'on possède ? Quelle vie choisir ? Toutes ces questions sont également au cœur de La Retraite, texte majeur dont cette nouvelle édition comporte la traduction inédite. Les deux traités, qui se répondent et annoncent les Lettres à Lucilius, permettent de saisir la complexité de la réflexion de Sénèque sur les rapports entre l'action et la contemplation. Loin d'être figée ou dogmatique, la pensée de Sénèque est en mouvement et en constante construction. C'est ce qui fait tout l'intérêt de ces deux petits traités.
Une poule aux oeufs d'or, une chatte jalouse d'un perroquet, un lion amoureux d'une jeune fille... Des histoires d'animaux pleines de malice et d'ironie où l'on s'amusera à reconnaître les petits travers des hommes.
Le quartette d'Alexandrie est une somme appelée à faire date sur l'Égypte ancienne grâce à la combinaison de quatre regards : celui de trois Grecs, voisins curieux et assidus, et celui d'un stoïcien Égypto-grec qui leur répond avec autorité sur son histoire et ses coutumes.Entre Grecs et Égyptiens, c'est une longue histoire qui n'a cessé de s'écrire à travers le temps. Ce volume réunit les oeuvres de quatre figures majeures de ce dialogue fondamental : Hérodote, Diodore de Sicile, Strabon, dans des traductions nouvelles, qui ont visité l'Égypte à des époques différentes, entre le Ve siècle av. J.-C. et le Ier siècle de notre ère, et Chérémon d'Alexandrie, philosophe stoïcien, historien et sociologue avant l'heure, qui rend cet échange possible en usant vis à vis des trois premiers d'une sorte de droit de réponse. Son témoignage inédit apporte un éclairage essentiel sur les sources premières de la double histoire dont les continents européen et africain sont issus.
L'ensemble des textes ici rassemblés ne donne pas seulement une connaissance ethnologique précieuse sur l'Égypte. Il permet de mieux percevoir l'histoire de cette rencontre décisive entre une Grèce éblouie et sceptique qui crut voir dans la terre du Delta son premier grand modèle, et une Égypte à la fois plurielle et égocentrique qui abrita le foyer le plus éclatant et inattendu du multiculturalisme d'Alexandrie.
La richesse d'une telle confrontation entre deux univers distincts, dotés de peu de dénominateurs culturels communs mais non dénués de convergences religieuses, offre l'une des plus curieuses et fascinantes introductions à la vie égyptienne dans l'Antiquité, de ses croyances et de ses savoirs et de la place irremplaçable qu'ils occupent dans le patrimoine de l'humanité.
Conférence fictive, ce recueil traite autant de la mort, de la douleur, du chagrin, des affects ou du bonheur qui promet la vertu. En deuil de sa fille, Cicéron s'exhorte lui-même à surmonter la mort et la peine par la réflexion et la maîtrise de soi. Souffrance physique et souffrance morale étant étroitement liées, nous proposons ici une nouvelle traduction du livre III des fameuses Tusculanes. En disciple des stoïciens, le célèbre orateur prône la fermeté et la force de caractère pour nous dire que la philosophie reste la meilleure médecine de l'âme.
Le génie de Paul Valéry - l'un des esprits les plus puissants et les plus lucides du siècle - a été non pas seulement de penser tout ce qui traversait son esprit, mais de le repenser, et en particulier les notions qu'il avait reçues ou qu'il s'était, comme tout le monde, formées, et qui servent aux groupes humains à réfléchir sur leurs relations.
Comme tout lui était objet de pensée, il a réuni ici, des essais, au sens véritable du terme, dont le dessein est de préciser "quelques idées qu'il faudrait bien nommer politiques". De celle de la dictature, à celle sur les fluctuations de la liberté ; de la première guerre sino-japonaise, en 1895, à l'Amérique comme projection de l'esprit européen...
Comme dans sa poésie - aussi bien que dans ses spéculations sur le fonctionnement de l'intellect, ou l'entrelacement du système nerveux et des sentiments -, Valéry se montre dans ces pages tel que Claudel le voyait : "...l'esprit attentif à la chair et l'enveloppant d'une espèce de conscience épidermique, le plaisir atteint par la définition, tout un beau corps gagné, ainsi que par un frisson, par un réseau de propositions exquises"...
Confucius fut avant tout un maître, et toute sa pensée tient dans son enseignement. Au commencement, il y a "l'apprendre", le tout premier mot des Entretiens, dont la place centrale qu'il occupe chez Confucius correspond à sa conviction intime que la nature humaine est éminemment perfectible : l'homme - tout homme - se définit comme un être capable de s'améliorer, de se perfectionner à l'infini.
Comment vivre avec la mort d'un enfant ? Dans ces pages empreintes d'émotion Plutarque, dont deux fils sont déjà morts, invite son épouse à surmonter le chagrin de la perte de leur fille de deux ans avec une constance et une sobriété admirables. Plus qu'une simple compassion, la consolation antique se présente comme un exercice spirituel : une exhortation à la maîtrise de soi. Cette nouvelle traduction est l'occasion de redécouvrir cette perle de la littérature qui n'a d'égale que les célèbres Consolations de Sénèque. Préface de Maxime Rovere.
« La guerre n'est que la poursuite de la politique par d'autres moyens », écrivait au XIXe siècle Clausewitz dans son célèbre traité De la guerre. C'est un principe qu'illustrent plusieurs passages de La Guerre du Péloponnèse, de Thucydide, qui retrace en détail le conflit entre Sparte et Athènes. On découvrira dans ces pages des considérations stratégiques, tactiques, des techniques de combat sur terre comme sur mer, des harangues à la rhétorique imparable, et quelques tableaux de batailles saisissants. Considérant la guerre comme le fruit de lois humaines où n'entre aucune intervention surnaturelle, Thucydide bannit anecdotes, rumeurs et sentimentalisme dans des lignes passionnantes qui n'en frapperont que plus le lecteur d'aujourd'hui.
L'Iliade et l'Odyssée st sans nul doute l'un des livres les plus connus et les plus lus depuis l'antiquité. Nos enfances n'ont-elles pas été bercées par ces légendes ? Ne connaissons-nous pas l'histoire d'Ulysses, d'Achille d'Hercule, d'Hector, ou encore de la célèbre Hélène de Troie ou de Paris ? La guerre de Troie nous est-elle inconnue ?
Le décor est celui de la Grèce Antique et nous présente la célèbre Guerre de Troie qui opposa les Achéens aux Troyens et leurs alliés. Ce livre est divisé en deux parties, avec d'une part l'Iliade qui relate la guerre de Troie, et d'autre part l'Odyssée qui nous présente le retour d'Ulysse et de ses compagnons chez eux.
Bien plus qu'un simple texte, ce livre a inspiré des centaines d'artistes au cours des âges, et a donné lieu à de nombreuses oeuvres picturales ou sculpturales, mais aussi cinématographiques.L'Iliade est l'Odyssée peut aussi être vu comme un témoignage d'une époque, où les Dieux régnaient encore parmi les mortels. D'une époque où la magie et l'enchantement étaient monnaie courante.
Toutes ces légendes sont issues de ce formidable livre que nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir.
« Le loup et l'agneau », « Le renard et la cigogne », « Le loup et le chien », etc. : si on pense d'abord aux fables de La Fontaine, on sait moins qu'elles furent inspirées du fabuliste latin Phèdre. Ses fables, qu'on croyait perdues au Moyen Âge, furent redécouvertes au XVIIe siècle. La Fontaine, qui s'en inspira largement, admirait l'élégance et la brièveté du style. Tout comme le moraliste français, Phèdre cherchait par ces écrits à « faire rire et apprendre la vie par des conseils avisés ».
Il y a des livres qui surgissent du néant pour créer une postérité littéraire sans précédent. Le Satiricon fait partie de ceux-là : on ne sait rien de vraiment sérieux sur son auteur, à part quelques suppositions qui ont varié avec le temps et les professeurs d'universités. Le texte, lui aussi, est balafré de part en part, pourri de lacunes que les siècles eux n'ont pas réussi à combler.
Restent des extraits. Dont l'ensemble forment une oeuvre surprenante de modernité. Au détour d'une page, on tombe nez à nez avec un loup-garou saisi d'un délire urinatoire. Ou alors, on se prend à écouter des parodies de déclamationes que chérissaient tant les Romains de l'Empire... Sans parler de sexe, qui fit la réputation sulfureuse de Pétrone.
Ce n'est pas pour rien que Pascal Quignard en fait l'origine du roman, sous le signe de la satire, du mélange des genres, pour le dire à la mode d'aujourd'hui, forgeant une généalogie vertueuse du vice.
La traduction de Héguin de Guerle a les charmes grivois de la belle infidèle. A déguster avec parcimonie.
OSV
Né en Égypte au début du IIIe siècle de notre ère, Plotin s'installe à Rome en 246, en terre stoïcienne, pour y enseigner les principes d'une philosophie platonicienne et y inaugurer la tradition qu'on dit aujourd'hui «néo-platonicienne». De 254 jusqu'à la veille de sa mort, en 270, Plotin rédige un ensemble de textes que son disciple Porphyre éditera vers l'année 300 en les distribuant en six «neuvaines» : les Ennéades. Dans ces traités, Plotin se propose de guider l'âme de son lecteur sur le chemin d'une ascèse qui doit la conduire vers son principe, «l'Intellect», et lui permettre alors de percevoir, pour s'y unir, le principe de toutes choses qu'est «l'Un».
La présente collection regroupe, en 9 volumes, les 54 traités de Plotin, traduits et présentés dans l'ordre chronologique qui fut celui de leur rédaction.