Le 2 juin dernier, le Français Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale. La réalisation d'un rêve d'enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour... Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour - sa marque de fabrique - le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu'à sa mission dans l'ISS et son retour sur Terre.
Peut-on remplacer les enseignants par des distributeurs de diplômes ? Faut-il expulser du territoire son bébé ne parlant pas français quand on est patriote et républicain ? Doit-on incarcérer de futurs criminels pour éviter qu'ils ne commettent de futurs crimes sur de futures victimes ? Retrouvez toutes les réponses à ces questions dans Faut pas prendre les cons pour des gens, un album d'humour absurde sur la bêtise ordinaire. Dans ce livre, Reuzé et son fidèle compagnon Rouhaud, n'épargnent rien ni personne pour notre plus grand plaisir. Le dessin de Reuzé singe la BD contemporaine qui n'hésite pas à reprendre le même dessin sur plusieurs cases. Comme vous l'aurez compris, ce bougre ne prend vraiment rien au sérieux, pas même son éditeur !
Après deux années de travail à manipuler la mécanique de l'absurde
pour mieux tordre les clichés de notre société, Emmanuel Reuzé
approfondit son analyse de la bêtise humaine et publie un troisième
opus toujours aussi drôle et grinçant. Dans ce nouvel album, il
aborde par l'absurde des grands sujets de société tels que
l'enseignement, la pauvreté, le racisme ordinaire, l'intelligence
artificielle, la radicalisation, le dopage, l'eugénisme, le
harcèlement publicitaire, la corrida, les services après vente, les
déserts médicaux... Chaque gag est construit avec intelligence, dans un
style réaliste dont la répétition de cases creuse le décalage comique
entre dialogues et situations. Mais s'il a bien conservé son style
réaliste, Reuzé a continué à développer son dessin sur ce troisième
tome pour nous offrir de superbes pages qui fourmillent de détails.
En ces temps où tout le monde se demande si l'on peut encore rire de
tout, Reuzé et Rouhaud font fît de ces questions et nous offre un
bijou d'humour noir et absurde que n'aurait pas renié Desproges.
Chaînon manquant entre l'implacable lucidité des Idées noires et
l'absurdité de Fabcaro, cette série fera date dans l'histoire de la
BD.
Louca et son coach fantôme Nathan sont bien décidés à reconstituer une équipe de foot digne de ce nom. Tant bien que mal, ils arrivent à recruter un bon nombre d'anciens coéquipiers de Nathan, en battant chacun d'eux dans son sport de prédilection (la fin justifiant les moyens, Louca n'hésite pas à se faire aider de manière éhontée par Nathan !). Pour finaliser cette dream team, il ne leur reste plus qu'à convaincre Joe et Kilian. Ceux-ci acceptent d'intégrer l'équipe... à condition que Louca les batte dans une compétition de e-sport ! Le parcours homérique et le sacrifice héroïque de Louca suffiront-ils à lui faire gagner ces épreuves redoutables ? Louca arrivera-t-il enfin à conquérir le cœur de la belle Julie ? Et échappera-t-il indéfiniment à l'impitoyable tueur à gages qui le poursuit inlassablement depuis trois albums ? Toutes les réponses dans ce passionnant tome 9 !
Fabcaro poursuit dans ce deuxième tome son auscultation de notre époque avec son humour absurde ravageur, sans répit pour nos petits travers (et surtout ceux des autres) ni pour nos zygomatiques.
Eddy Mitchell et la raclette sont-ils compatibles avec une vie intime amoureuse ? Peut-on assumer le fait d'avoir un père manager conseil ? Comment s'assurer que les parents resteront bien jusqu'à la fin de la kermesse de l'école ? Qui gagnera la compétition d'enfilage de housse de couette ? Des questions fondamentales auxquelles Fabcaro apporte une réponse implacable, surprenante et finalement évidente.
Fabcaro revient, dans l'esprit de Zaï Zaï Zaï Zaï, dans un recueil de gags qui revisite notre quotidien et nos contemporains à travers le filtre d'un humour absurde ravageur.
Que fait un bébé éléphant dans la salade ? Quels sont les ingrédients pour s'assurer un horrible voyage en TGV ? L'Inde ou le Yémen, quel pays visiter pour pouvoir mieux frimer ? On découvre sous un angle inédit, à la sauce Fabcaro, la rentrée littéraire, la rentrée sociale, l'alimentation bio, la radicalisation, tout ce qui fait notre quotidien, qui deviendra bien plus supportable et léger après la lecture du livre.
Chroniques acides de la vie de coupleAcceptez-vous d'être débordés par les tâches du quotidien ? D'aller déjeuner chez vos beaux-parents chaque premier dimanche du mois ? De mettre une liste sur le frigo pour savoir qui fait quoi dans la maison ? Et d'avoir des idées divergentes sur l'éducation de vos enfants ? Alors félicitations, vous voici unis par les liens d'un mariage précaire et conflictuel !Auteur du désormais culte Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro nous offre dans ce nouvel ouvrage un portrait acide et décomplexé des relations de couple. Situations cocasses, moments absurdes, incompréhensions, quiproquos, confidences sur l'oreiller... une série de strips qui nous fait autant méditer sur la société que sur nous-même mais qui, surtout, n'oublie jamais de nous faire rire.
"Carnets de campagne" est un récit à plusieurs voix réunissant six autrices et auteurs de bandes dessinées qui vont chacun suivre de l'intérieur la campagne des principaux candidats à la présidentielle de 2022. Piloté par Mathieu Sapin, le projet réunit les contributeurs suivants : Kokopello, Morgan Navarro, Dorothée de Monfreid, Louison et Lara. Chacun réalisera ses planches au gré de l'actualité et en temps réel pour raconter les coulisses de la campagne.
Malgré l'incendie criminel qui a ravagé les locaux et le terrain de l'école, Louca et Nathan n'abandonnent pas l'idée de reconstituer une nouvelle équipe. Pour former cette "dream team", Nathan propose à Louca de recontacter ses anciens équipiers qui se sont détournés du foot pour s'éclater dans d'autres sports. Pour les convaincre d'intégrer l'équipe, il n'y a qu'une solution : que Louca défie (et batte) chacun dans son sport de prédilection ! Après des sports aussi divers (et étrangers pour Louca) que la boxe, le karting ou la gymnastique, un nouveau défi se présente à Louca : affronter ses adversaires lors d'une compétition de "E-Sport" ! Et les vaincre donc sur "Super Kart Go" ou "Galactik Soccer" ! Peut-être un peu moins fatigant mais pas forcément moins stressant. Et toujours aussi dangereux car, parallèlement, une partie bien plus tragique se joue autour du mystérieux et inquiétant "Iceman", prêt à tout pour que les circonstances de la mort de Nathan ne soient jamais éclaircies et qui a engagé un tueur à gages pour se débarrasser d'un témoin gênant... qui n'est autre que Louca !
Pico et ses copains vont devoir réfléchir à la question de la violence. Comment l'éviter, lui faire face, et finir par en rire... Le treizième album de notre petit héros, toujours aussi drôle, tendre et malin !
Le célèbre dessinateur Mathieu Sapin, récemment recruté par le Ministère Secret, se remet à peine de ses aventures avec le super-héros américain Yaacov Kurtzberg, Nicolas Sarkozy et François Hollande, que déjà sa vie replonge dans le chaos ! Car alors qu'il anime une bonne vieille partie de Cthulhu en famille, voilà que l'ancien président socialiste défonce sa porte au lance-flammes. Mathieu doit le suivre. Vite. Car Dijon est en flammes. Et il se pourrait bien que la cause n'en soit pas terrestre... Accompagnant l'agent Hollande à dos de scooter jusque dans la capitale de la moutarde, Mathieu va découvrir que de surprenants aliens ont fait de la Terre un espace de conflit. Peut-être même ont-ils infiltré les plus hautes sphères de la République... Une mission taillée pour le Ministère secret ! Un album « politicomique » ciselé par Mathieu Sapin et Joann Sfar !
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig sont quatre des pensionnaires de l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt en Picardie. Tout le monde les surnomme les Lulus. En cet été 1914, lorsque l'instituteur est appelé comme tant d'autres sous les drapeaux, personne n'imagine que c'est pour très longtemps. Et les Lulus ne se figurent évidemment pas une seconde que la guerre va déferler sur le monde finalement rassurant qu'ils connaissent. Bientôt, le fracas de l'artillerie résonne dans le ciel d'été. Il faut partir, vite. Mais lorsque la troupe évacue l'abbaye manu militari,les Lulus, qui ont une fois de plus fait le mur, manquent à l'appel. Sans l'avoir voulu, ils se retrouvent soudain à l'arrière des lignes allemandes.
En République française, les anciens présidents sont obligés de devenir des super héros au service d'une société secrète. À la fin de son mandat, l'ancien président de la République française François Hollande découvre qu'il a l'obligation de devenir un super héros. Pour l'assister dans sa mission de sauver le monde, il fait appel au dessinateur Mathieu Sapin, déjà initié aux coulisses du pouvoir. Le premier tome d'un feuilleton à l'humour explosif où se mêlent géopolitique et science-fiction, avec dans leurs propres rôles Poutine, Cantona, Sarkozy, le prince Albert de Monaco et la grand-mère de Mathieu Sapin.
Emmanuel Reuzé a un secret : la frontière qui délimite le monde
merveilleux de la connerie traverse sa maison et passe par sa table à
dessin. Idéalement placé pour observer les cons, il les salue d'une
main tandis que de l'autre il prend des notes. C'est ainsi que sont
nés la série à succès « Faut pas prendre les cons pour des gens »
tout comme cet album où évoluent, entre autres, des cow-boys
siphonnés, des tueurs en série cinglés, des marins azimutés ou de
simples psychopathes. Les lecteurs amateurs d'humour noir et
d'absurde devraient être ravis, quel que soit le côté de la frontière
où ils se trouvent.
Attention, cette bande dessinée a été pensé sous forme de livre papier (importance des vis-à-vis de pages, des recto-verso, etc). La transposition au format numérique a donc affecté certaines histoires de cet album.
Tremblez, malfrats, voici Imbattable ! Ce nouveau protagoniste porte secours à la veuve et à l'orphelin comme tout héros qui se respecte, mais il sauve aussi les chiens, les chats des grands-mères, les terrains de pétanque, le fils du maire, et la ville tout entière. Masqué, comme tout justicier, capé, comme tout justicier, il mène la vie dure aux savants fous et aux mauvais plaisantins, sans jamais oublier de ramener le pain. Non seulement Imbattable est imbattable, mais son super-pouvoir fait de lui le seul véritable super-héros de bande dessinée !
De la structure quadrillée des planches de BD, Pascal Jousselin a fait un champ d'exploration narrative, un espace ludique où déplacer ses personnages en toute liberté. Son super-héros bondit d'une case à l'autre et joue des décalages et des transferts, Imbattable est non seulement un véritable hommage à la BD classique franco-belge, mais aussi une formidable expérience de lecture, dynamique et inventive.
Papa solo, c'est pas si facile ! Surtout quand on doit cohabiter avec des filles aux caractères aussi trempés que Panda, Ondine, Bébérénice, Roxane et Mouf ! « Mouf » ? Ah, oui, on ne vous a pas dit : Mouf, c'est la chienne que Roxane a recueillie en secret, et qu'elle cache dans sa chambre, en attendant de savoir comment l'annoncer à son père... Ce n'est pas comme si Dad détestait les chiens, dont les poils le révulsent... Un souci de plus pour notre papa grognon mais tendre comme tout, qui revient avec toute sa petite famille pour de délicieuses tranches de vie qui nous ressemblent, menées par un Nob au meilleur de son dessin, de son humour et de sa sensibilité. Gags au poil assurés !
Kid Paddle, ce n'est pas juste un véritable pro des jeux vidéo. C'est aussi un gamin qui a un faible pour tout ce qui est gore, gluant, répugnant... et drôle ! Et dans ce domaine, il a vraiment une imagination débordante et ne recule devant rien. Tout ça sous l'oeil désapprobateur de son père, paisible fonctionnaire, et de sa soeur Carole, première de classe désespérément raisonnable, ses deux victimes préférées.
Lucas, Lucien, Luigi et Ludwig : quatre des pensionnaires de l'orphelinat de l'abbaye de Valencourt en Picardie, et que tout le monde, par commodité, surnomme les Lulus. Leur univers a volé en éclats au cours de l'été 1914. Totalement isolés à l'arrière des lignes allemandes lors du déclenchement de la guerre, ces quatre inséparables bientôt rejoints par une autre réfugiée, Luce, 13 ans, ont dû en urgence apprendre à survivre dans un environnement soudain devenu très hostile. Réfugiés dans une cabane en forêt, les Lulus doivent en outre gérer l'inconnue que représente l'unique adulte de leur petit groupe : Hans, un soldat allemand devenu leur prisonnier. Contre toute attente, celui-ci s'avère un compagnon conciliant, trop heureux d'échapper au conflit et à ses combats sanglants. Une sorte de paisible bonheur sylvestre finit même par prévaloir au fil des mois, tandis que la guerre s'enracine dans l'année 1915. Mais combien de temps une telle parenthèse peut-elle se perpétuer, alors que l'horreur rôde si près d'eux, en lisière de leur petit monde miraculeusement préservé ?
C'est parce que Joann Sfar peine à dessiner qu'il reprend l'écriture de ses carnets. Il fait d'ailleurs un pacte avec lui-même: dessiner dès qu'il aura envie de prendre son téléphone. Et ça fonctionne, bien mieux que son régime! Durant l'épidémie de Covid, il se dévoile ainsi dans sa vie personnelle comme professionnelle. Mais loin de n'être qu'un journal de l'intime, son carnet est avant tout une réflexion toujours renouvelée sur la société, la religion, la famille, l'art, la musique... À travers ses pensées couchées sur le papier, ses croquis pris sur le vif, Joann Sfar dit comme personne nos questionnements, nos doutes, nos angoisses... Ses dessins laissent une trace, ils sont le "souvenir qu'en telle année nous vivions telle chose, chacun dans nos vies différentes mais synchrones".
Le journal intime de Mathou. Filgoude, c'est la meuf toujours positive, en forme, joyeuse, au top, adepte du bien-être : c'est sûr, si j'étais elle, je serais une "meilleure moi".
Et si j'essayais d'être cette "moi en mieux" ?
Quand Lapinot se réveille en pleine forêt, il n'en croit ni ses yeux
ni ses oreilles... un gros bonhomme, vêtu de braies bleues et blanches
et affublé d'un casque l'apostrophe : « Astérix ! ». Lapinot,
incrédule, laisse ce curieux personnage en plan et poursuit son
chemin. Une malencontreuse rencontre avec une patrouille romaine puis
les soins donnés par Panoramix - qui évidemment, lui fait boire de la
potion magique - achèvent de le convaincre : il semble bien qu'il ait
été téléporté chez les irréductibles Gaulois. Et bizarrement, même
Toutatis est de la partie !
"Thérapie de Groupe" met en scène de façon éblouissante un auteur de bande dessinée à la recherche de l'inspiration. Dans une quête inlassable il parcourt l'univers de la création. Il remonte l'Histoire, fait appel aux plus grands peintres, interpelle Boileau, Nietzsche ou Dieu Lui-même. Faire rimer humour et désarroi n'est pas à la portée de tous les poètes. Avec cet album drôle et émouvant, cultivé et percutant, c'est pourtant l'exploit que réalise l'auteur. Ce voyage aux sources de la création est l'occasion pour le lecteur de constater l'extraordinaire talent graphique de Larcenet et l'ampleur de sa palette. Mais aussi d'entrevoir la douleur d'un artiste se cognant aux murs de l'incompréhension et de la solitude. Au bout du voyage, à chaque fois, l'impasse de la souffrance. Avec une lucidité féroce, l'auteur ne s'épargne jamais et dépeint de façon poignante un artiste à la dérive. Sauf que cet artiste, Manu Larcenet, est aussi le maître de l'autodérision. Et qu'il réussit à rendre chaque dessin, chaque page, chaque échec, aussi hilarants que bouleversants. Face à l'angoisse de la création, sans artifice ni dissimulation, il se met à nu dans une exploration d'une richesse et d'une profondeur rare et d'une vérité souvent déchirante. Et d'une drôlerie surprenante. Dialogues ciselés, mise en scène au cordeau, dessin incroyablement abouti, le dernier avatar d'une oeuvre originale et dense, "Thérapie de Groupe" enchantera évidemment la cohorte des fidèles de Larcenet. Et sera un vrai choc pour ceux qui le découvrent.
Le premier tome de "Thérapie de Groupe", "L'Étoile qui danse" (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, "Ce qui se conçoit bien" (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (« Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. »). Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (« De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. »), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (« J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... », distribution de médicaments («la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde.»). En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western. Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : « Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . » Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique. Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c'est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l'auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel "Combat Ordinaire", son premier très grand succès. (1) « Il faut du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse ». (Frédéric Nietzche) « Le problème avec le chaos en soi, c'est que c'est pas marrant tous les jours. » (Thérapie de Groupe tome 1) (2) « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément. » (Nicolas Boileau) « Je découvre que, si je veux trouver les mots pour dire mon chaos, il faudrait que je le conçoive bien. Or par définition si je le concevais bien ce ne serait plus du chaos... » (Thérapie de Groupe, tome 2)