L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs.Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin - sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là...À l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée « à la manière de », d'un trait fin et précis confondant de mimétisme.L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant « l'homme Jacobs ». Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...
Milou apparaît dès la première vignette illustrée de Tintin au pays des Soviets et il sera le dernier de la famille tintinesque à s'exprimer dans l'ultime album inachevé, Tintin et L'Alph-Art. Toujours présent entre ces deux extrêmes, il est indispensable aux Aventures.
Son caractère hybride - canin et humain - fait la spécificité et la richesse de ce personnage hors normes. Milou est le compagnon inséparable de son maître, son confident, son contradicteur, son alter ego, son sauveur récurrent, son joker dans les cas désespérés. Mais il est aussi son opposé, son négatif, son alibi facétieux. Il est l'antidote à la perfection du jeune reporter, un anti-héros à qui des milliers de lecteurs peuvent s'identifier, il est le côté humain de Tintin. Trop humain ?
Renaud Nattiez s'est tourné vers l'écriture après des études de philosophie et le passage par une grande école aujourd'hui sur le point de disparaître. Il est l'auteur de plusieurs essais consacrés à l'oeuvre d'Hergé. Le Mystère Tintin, les raisons d'un succès universel (Les Impressions Nouvelles) l'a fait connaître dans le monde de la tintinologie. Il a également publié Le Dictionnaire Tintin, Les Femmes dans le monde de Tintin, et Brassens et Tintin, deux mondes parallèles.
Entre 1930 et 1980,Tintin participe, à l'instar de ses modèles Albert Londres ou Joseph Kessel,aux grandes mutations géopolitiques du monde. Dès son périple en URSS, iltémoigne du « grand tournant » opéré par la Russie soviétique. Il découvre leCongo belge. Puis il se rend dans une Amérique sinistrée par la grandedépression. En Chine, il vit en direct l'« incident de Moukden » et combat auxcôtés des Chinois contre l'occupant japonais. Dans Le Sceptre d'Ottokar,il assiste à la montée du nazisme. Après la Seconde Guerre mondiale, ObjectifLune, On a marché sur la Lune, L'Affaire Tournesol et Cokeen stock sont de véritables chroniques de la guerre froide sur fondd'espionite, de course à l'espace, de microfilms, de terrorisme, de piraterieaérienne, de trafics d'armes et d'enlèvements de savants. Dans Les Picaros,il est pris impuissant dans la valse des révolutions-éclairs qui agitentl'Amérique latine...En resituant chaquealbum dans son contexte de création, Bob Garcia traque et décrypte lesréférences historiques, politiques et d'actualité immédiate qui se devinent en filigranedes aventures du célèbre reporter. Une nouvelle lecture du travail trèsdocumenté de Hergé, qui affirmait lui-même : « Tous mes albums portent la tracedu moment où ils ont été dessinés. » Passionné de littératurepopulaire, de musique et de bandes dessinée, Bob Garcia a publié unedizaine de romans policiers et de nouvelles, des essais et des articles sur lemonde du jazz, et des études sur Tintin. Chez Desclée de Brouwer, il a publié Tintin, le Diable et leBon Dieu (2018) ; Tintin, du cinéma à la BD (2019) ; et Anatomiedu fait divers (2020).
Raconter René Goscinny en bande dessinée. Et lui donner la parole, au fond, pour la première fois. Tel est le projet de cet album exceptionnel. Un événement artistique. Et un livre de tendre amitié.
Catel, célèbre dessinatrice, travaille depuis quatre ans, avec l'appui et l'amitié d'Anne Goscinny, à ce « Roman des Goscinny » - un roman graphique où tout est vrai. 320 pages magnifiques, en trichromie, où Catel nous raconte la vie de René Goscinny. Sa naissance, dans le Paris des années 20, au coeur d'une famille juive, exilée de Pologne et d'Ukraine. Son père, chimiste, fils de rabbin. Sa mère, née en Ukraine, ayant fuit les progroms. Son grand-père, imprimeur de journaux yiddish. Son grand-frère moqueur, Claude. L'enfance en Argentine, bientôt. Et les passions de René : le dessin, le rire, puis l'écriture.
Catel nous emmène dans un voyage familial marqué par l'histoire, entre l'Amérique et l'Europe. Tandis que le jeune René cherche sa voie, lui le « paresseux contrarié », une partie de la famille meurt dans les camps d'extermination. René part à New York, frappe à toutes les portes, dessine et vit dans la pauvreté avec sa mère. A Bruxelles puis à Paris, il trouvera peu à peu sa vocation : non pas dessiner, mais écrire, scénario, sketchs, histoires. Goscinny crée, avec Uderzo, le personnage d'Astérix, qui devient très vite célèbre dans le monde entier ; mais aussi le Petit Nicolas avec Sempé. Et il est le grand scénariste de Lucky Luke et de Iznogoud.
C'est aux portes du « célèbre village gaulois » que s'arrête le premier tome du « Roman des Goscinny » : alternant avec force et tendresse des épisodes de la vie de « René » ; et ceux racontés par sa fille Anne à son amie - donnant une vérité, une drôlerie et une émotion à ce projet fondateur.
C'est dans la presse que sont nées les Aventures de Tintin, il y a bientôt un siècle, puis qu'elles y ont été massivement diffusées. Dans Hergé et la presse, Geoffroy Kursner retrace en détail l'histoire chronologique des parutions des bandes dessinées d'Hergé dans les périodiques (plus de trois cents titres) imprimés aux quatre coins du monde (plus de quarante pays, dont la Grèce, l'Iran, l'Inde ou le Venezuela). Par ailleurs, l'auteur en propose une analyse sous plusieurs angles (historiques, contractuels, techniques et promotionnels) et évoque des dizaines de projets avortés et de parutions incomplètes ou inachevées. Enfin, il offre un inventaire le plus exhaustif possible des parutions avérées (pays par pays, périodique par périodique).
L'ouvrage fourmille d'informations inédites, l'auteur ayant pu s'appuyer sur une bibliographie riche et polyglotte, diverses archives, ainsi que des collections publiques ou privées. Il est agrémenté de nombreuses illustrations, rares ou jamais vues.
Né à Genève, Geoffroy Kursner est juriste. Passionné d'histoire et de littérature en tous genres, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. Il est membre de diverses associations tintinophiles (aux quatre coins de l'Europe) et collabore régulièrement à la revue Hergé au pays des Helvètes.
Né à Genève, Geoffroy Kursner est juriste. Passionné d'histoire et de littérature en tous genres, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. Il est membre de diverses associations tintinophiles (aux quatre coins de l'Europe) et collabore régulièrement à la revue Hergé au pays des Helvètes.
Des centaines de milliers de lecteurs ont depuis plus de vingt ans plébiscité Jean-Claude Mézières pour les inventions et la maîtrise graphique des aventures de Valérian agent spatio-temporel. Hors de ces albums, cet ouvrage recense les multiples collaborations qu'il a effectuées dans les domaines de la presse, de la publicité du cinéma ou du dessin animé au travers de documents inédits et époustouflants. Un véritable « livre-document » qui dévoile les différentes facettes d'un auteur prolifique et sincère.
C'est l'histoire d'un tandem improbable. Un énarque ambitieux est élu président de la République. Un type baraqué et culotté devient l'un de ses plus proches collaborateurs. Il donne des ordres aux fonctionnaires en costumes gris, il connaît tous les potins du Palais, on le craint.
Un 1er mai, il se déguise en policier. Il est filmé en train de tabasser un jeune homme. Bizarrement, le président ne le vire pas. Pour Alexandre Benalla comme pour Emmanuel Macron, c'est le début des emmerdes.
Dans cette histoire, il est question de barbouzes et de technocrates, de judokas et de footballeurs, d'armes à feu et de pistolets à eau, de gros virements et de cash. On jure de dire toute la vérité et on bidonne des vidéos. On traîne dans des bars à chicha et des palaces. On voyage d'Évreux à N'Djamena. Benalla & Moi, c'est l'histoire d'un nouveau monde rattrapé par l'ancien.
Tous deux journalistes au quotidien Le Monde, ARIANE CHEMIN et FRANÇOIS KRUG ont révélé et suivi l'affaire Benalla. Ils s'associent au dessinateur JULIEN SOLÉ pour raconter ce feuilleton riche en rebondissements et en révélations sur les coulisses du pouvoir.
Lire Silence ou La Belette, c'est entrer dans un monde où l'on sent qu'auteur et création se confondent. Un monde dont le silence lui-même est une composante essentielle. Comprendre
la personnalité de Comès, comprendre d'où il vient, aide à comprendre son art. En suivant cette intuition, Thierry Bellefroid a rencontré les témoins de l'éclosion d'un homme et de son oeuvre : amis de longue date, auteurs, éditeurs, musiciens, membres de la fratrie et de la famille, compagnes. Ce livre met en lumière l'aspect intemporel du travail de Comès, son souci de mise en avant des marginaux et ses interrogations existentielles. Le monde rural, la nature et la sorcellerie ne sont toutefois pas occultés. Son meilleur ami Hugo Pratt et ses complices du magazine (À Suivre) - José Muñoz ou François Schuiten -, permettent de comprendre, entre autres, ses influences artistiques et son traitement du noir et blanc.
On ne chôme pas au Château. Les animaux doivent consacrer chaque jour une heure de leur temps, non payée, à la récolte du bois de chauffage. La colère monte... Toujours aidée du lapin César et du rat Azélar, Miss B poursuit la guerre secrète contre Silvio et ses chiens cruels. Mais le sage Azélar l'a prévenue. Pour « rendre l'injustice visible et faire cesser la peur », il faut à tout prix se soumettre à une règle essentielle : ne pas céder à la violence. Miss B aura bien des difficultés à repousser cette tentation qui gagne certains animaux, aveuglés par une irrésistible envie de voir le sang couler. Cette nouvelle Gazette du Château présente la première des deux parties du tome 2 de la série, Les Marguerites de l'hiver (à paraître en septembre 2020).
Tintin est souvent armé mais c'est surtout lui qui est victime de la violence. Ses aventures se déroulent généralement dans un contexte réel. Hergé savait utiliser l'actualité pour donner tout le réalisme qu'il souhaitait à ses albums. Certaines guerres sont bien réelles comme dans Le lotus bleu ou L'oreille cassée. D'autres paraissent imaginaires et pourtant... Comment faire la part entre la réalité et la fiction ? C'est tout le but de cet ouvrage qui fourmille d'informations très précises aussi bien dans les conflits abordés que dans le choix des armes, légères ou lourdes ! Plus de 150 entrées pour revivre en détail une grande page de l'Histoire du XXe siècle.
"L'oeuvre d'Hergé est inusable." Michel Serres
"Depuis l'enfance, les aventures de Tintin n'ont cessé de m'accompagner. Je les ai lues tour à tour avec mes yeux d'enfant, d'adolescent et d'adulte (ou de ce qui ressemble à un adulte). Ce qui m'a toujours enchanté chez Tintin, c'est sa liberté : sans parents, sans enfants, sans fiancée, sans âge... M'ont plu aussi ses compagnons, tous fêlés... Haddock le colérique au grand coeur, Tournesol le sourdingue génial, les Dupondt, la Castafiore, Milou, et tous les autres... Lorsque l'on m'a demandé d'écrire un dictionnaire amoureux de Tintin, je l'avoue, j'ai hésité. La littérature autour des travaux d'Hergé est aujourd'hui considérable, à la mesure du succès de Tintin et de ses 250 millions d'album vendus dans le monde. Malgré tout, je me suis lancé pour très vite me rendre compte qu'il en était de cette oeuvre comme des poupées russes, qui déboitées les unes après les autres, révéleraient toujours une Matriochka insouçopnnée, qui elle-même en révélerait une autre plus surprenante encore, et cela, sans fin... Mon but, en alliant érudition et fantaisie, souvenirs personnels et références à l'imaginaire collectif, est d'intéresser à cette oeuvre aux aspects si divers, les lecteurs qui ne connaissent pas bien Tintin comme ceux qui l'apprécient. Quant aux Tintinophiles, je compte bien - ô vanité - les surprendre aussi en leur montrant des facettes insoupçonnées de l'oeuvre d'un des des plus grands artistes du XXe siècle."
Si certains auteurs sont tombés dans la marmite de la bande dessinée dès leurs plus jeunes âges, rares sont ceux qui l'ont débuté aussi tôt que François Walthéry. À 15 ans, il assiste déjà le dessinateur Mitteï, et à 17 ans, il quitte son village liégeois pour devenir le premier collaborateur de Peyo, alors dépassé par le succès grandissant des Schtroumpfs.
Pendant dix années passées à Bruxelles, le jeune François Walthéry réalise bien entendu des albums qui marqueront plusieurs générations (Natacha, Les Schtroumpfs, Benoît Brisefer, Johan et Pirlouit, etc.), mais il vit surtout avec quelques-uns des plus grands auteurs de l'époque. Non seulement, il travaille avec Peyo (Les Schtroumpfs), Derib (Yakari), Gos (Le Scrameustache), Roger Leloup (Yoko Tsuno) et Marc Wasterlain (Docteur Poche), mais toutes ses sorties se déroulent auprès des figures marquantes des Éditions Dupuis: Franquin (Gaston et Spirou), Will (Tif et Tondu), Roba (Boule et Bill), Tillieux (Gil Jourdan), Yvan Delporte et les autres.
Témoin privilégié de leurs soirées délurées, Walthéry revient en détails sur des moments importants, comme la création de Natacha ou le choix du repreneur de Spirou, ainsi les tours pendables que ces grands enfants se sont joués les uns aux autres.
Et avec les années, l'esprit facétieux de Walthéry ne l'a jamais quitté. Il a par la suite réalisé les 400 coups dans les festivals de bande dessinée, aux côtés de Cauvin et Lambil (Les Tuniques bleues), lorsqu'il ne réunissait pas tous ses confères à la Police de Liège pour apprendre à tirer avec de vrais revolvers sur des cibles qu'ils avaient peintes. Sans oublier ses aventures avec le chanteur Renaud, ainsi que d'autres hauts faits (et méfaits) haut en couleur!
Art médiatique conciliant l'image et le texte, la bande dessinée est née au creuset du journal : elle a dès l'origine exploité les enjeux de l'actualité, et a très vite imaginé des personnages qui sont eux-mêmes journalistes. Le lecteur croisera ainsi les parcours de nombreux héros reporters connus (Tintin, Lefranc, Fantasio, Jeannette Pointu) et moins connus, il se plongera dans l'histoire mouvementée des magazines (Pilote, Vaillant, Spirou...) et il pourra saisir les multiples interactions entre la bande dessinée et la presse. Si la perspective retenue concerne essentiellement la BD franco-belge, deux chapitres évoquent la tradition des comics anglo-saxons qui, depuis la naissance de Superman, a elle aussi vu naître un imaginaire du journalisme particulièrement riche.
Maître de conférences à l'Université de Reims, Alexis Lévrier est spécialiste de l'histoire de la presse. Il a notamment publié Le Contact et la distance. Le journalisme politique au risque de la connivence (2016).
Guillaume Pinson est professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma de l'Université Laval. Il codirige le projet Médias 19. Il a notamment publié La Culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord (2016).
LA PREMIÈRE BIOGRAPHIE DE GEORGE HERRIMAN EN FRANÇAIS PARUE AUX ETATS-UNIS EN DÉCEMBRE 2016.
Secret ? Ainsi que l'a fait remarquer Bill Blackbeard - l'érudit historien des comics, et sauve- teur de milliers de planches, grâce à qui nous pouvons lire Krazy Kat- la révélation, en 1971, de l'ascendance créole de Herriman, inscrit comme « colored » (de couleur) sur son bulletin de naissance - a moins résolu de questions qu'elle n'en a fait naître. Et nombre de légendes nées de boutades de Herriman et de ses collègues ont continué de se propager, entretenant mythe et mystère jusqu'à aujourd'hui. Autant dire que la biographie de Michael Tisserand était attendue.
Dix ans de travail, des milliers d'heures à fouiller des archives poussiéreuses et se crever les yeux sur des microfilms obscurs, des dizaines d'entretiens avec membres de la famille, amis et collègues survivants (dont un cartoonist plus que centenaire)... le résultat est à la hauteur des espérances, et bien au-delà. Non seulement le livre de Michael Tisserand comble une immense lacune en révélant enfin dans toute sa richesse les multiples facettes d'un auteur majeur et les ramifications insoupçonnées de son oeuvre, mais il éclaire de manière fascinante un moment à la fois capital et méconnu de la bande dessinée. Car comme l'écrivait jadis Patrick McDonnell, l'histoire de Herriman est l'histoire du comic strip. Plus encore, c'est celle de l'Amérique.
Toujours aidés en secret par le rat Azélar, Miss B et le lapin César ont réussi à convaincre certains animaux de ne plus se cacher pour faire dissidence, tout en restant du côté de la non-violence. Ce dernier point est capital, car si les animaux ne parviennent pas à résister à leur désir de se faire justice eux-mêmes, alors ils feront le jeu de leurs ennemis.
Pour exposer à Silvio leur désobéissance pacifique, Miss B et ses compagnons organisent un sit-in sous les fenêtres du despote, bravant la nuit et le froid glacial. Bientôt, c'est une fête pour soutenir le moral des valeureux résistants qui est organisée, mais Silvio ne l'entend pas de cette oreille. Et une fois encore, c'est à la tentation de la violence que les animaux devront résister...
Cette cinquième Gazette du Château présente la deuxième partie du tome 2 de la série, Les Marguerites de l'hiver.
Lorsquil envoie à Hergé ses dessins inspirés de lunivers de Tintin en décembre 1960, le jeune Jacques Langlois nimagine pas quil vient dinitier une correspondance qui durera plus de vingt ans. Spectateur privilégié de nombre dévénements ayant marqué lunivers de Tintin, il rend ici hommage à ce petit monde en feuilletant, en même temps que les 23 albums de la collection, celui de ses souvenirs.
Quest-ce que la « tintinologie » ? Comment Hergé a-t-il créé son personnage ? Doù vient le nom « Haddock » ? Un Tchang en cacherait-il un autre ? Tintin a-t-il un avenir ?
Entre souvenirs et analyse personnelle dun monument de la bande dessinée, ce Petit éloge de Tintin fera leffet dune madeleine de Proust à plus dun lecteur
Né en 1950, Jacques Langlois adresse à Hergé ses premiers dessins imités de Tintin en 1960, inaugurant une correspondance de plus de vingt ans, ponctuée de plusieurs rencontres.
Après la disparition du dessinateur, tout en poursuivant une carrière professionnelle sans relation avec la BD, il reste proche du monde des tintinophiles, devenant un collectionneur et exégète de son uvre.
Il est administrateur de lassociation Les Amis de Hergé et membre du comité de rédaction de la revue éponyme.
Curieusement, alors que tout a été dit ou presque sur Hergé et Tintin, peu d'analyses ont été consacrées aux femmes dans une oeuvre pourtant universelle. Cela signifie-t-il que cette moitié de l'humanité est si peu présente dans les 24 albums qu'il n'y a rien à en dire ? L'univers du petit reporter serait-il uniquement masculin ? Ce livre a pour ambition de combler cette lacune, en s'interrogeant sur cette rareté, et de faire le point sur la pertinence de la critique la plus répandue à l'encontre d'Hergé : la misogynie du monde de Tintin...
Hergé est né en même temps que le cinéma. Dès son plus jeune âge, il se passionna pour le 7e art, et ses « expériences cinématographiques » le marquèrent pour toute son oeuvre. Il affirma plus tard : « Je considère mes histoires comme des films », en précisant ses acteurs favoris : Charlie Chaplin, Laurel et Hardy, les Marx Brothers, etc., et en mentionnant plusieurs influences cinématographiques précises.Bob Garcia a mené l'enquête pendant plus de vingt ans et visionné des centaines d'heures de films. Après s'être intéressé aux origines de la culture cinématographique du jeune Hergé, puis aux genres, acteurs et réalisateurs qui l'ont inspiré, il a recherché les films qui furent déterminants dans la création de chacun des albums et livre ici de nombreuses références et influences inédites et stupéfiantes.Autant d'invitations, pour les cinéphiles et les tintinophiles, à jeter un nouveau regard sur le travail d'Hergé.
Passionné de littérature populaire, de musique et de bande dessinée, Bob Garcia a publié une dizaine de romans et nouvelles policières, d'études tintinophiles et d'essais et articles sur le monde du jazz. Il a publié en 2018 Tintin, le diable et le bon Dieu chez le même éditeur.
Pourquoi la France est-elle devenue l'autre pays du manga ? Pourquoi des auteurs Français se sont-ils lancés dans le manga ? Au travers de sa propre histoire, de son parcours, Elsa Brants répond avec humour à toutes ces questions, nous révélant par la même occasion les coulisses du métier d'auteur, le tout saupoudré d'une bonne grosse dose de nostalgie pour tout ceux de la génération du Club Dorothée.
Vous avez déjà lu des albums d'Hergé et vous pensez bien les connaître. Mais est-ce si sûr ? Ainsi, par exemple, vous souvenez-vous de l'événement très important qui a inspiré Le Sceptre d'Ottokar ? Savez-vous pourquoi le Pérou n'a pas du tout apprécié la parution de L'Oreille cassée ? La gare de Moulinsart a-t-elle existé ?... En cherchant la réponse à ces 300 questions vous allez lire ou relire les albums avec un autre oeil et vous saurez pourquoi ils sont destinés aussi bien aux enfants qu'aux adultes de 77 ans et même plus !
Dès l'apparition des premiers albums de Tintin dans les librairies et les tabagies de la province, les Québécois se prennent d'affection pour ce jeune reporter intrépide. L'effervescence exceptionnelle des années 1960, alors que le Québec s'ouvre sur le monde, fera croître cet attachement au personnage de Tintin pour qui rien ne semble impossible !
C'est dans ce contexte, en pleine Révolution tranquille, que s'organise en 1965 le seul voyage d'Hergé en Amérique francophone. À l'époque, des milliers d'admirateurs se pressent autour de lui et, réciproquement, Hergé ressent d'emblée pour ce pays une sympathie profonde.
Dans une maquette entièrement revue, cette nouvelle édition est enrichie de textes, d'images et de documents d'archives inédits qui retracent, à la manière d'un journal de bord, le voyage d'Hergé dans la Belle Province. L'auteur y évoque en parallèle le parcours de Tintin, un héros bien ancré dans l'imaginaire collectif des Québécois.
Bien qu'issu d'un milieu aux convictions étroites, Georges Remi dit Hergé (1907-1983) est parvenu à donner naissance à une oeuvre ouverte et universelle. Pour Hergé, la bande dessinée ne fut jamais un art mineur. Il voulut tout faire entrer dans Les Aventures de Tintin : ses curiosités et ses angoisses, ses passions et ses rêves, sa sensibilité au siècle. Quelques semaines avant sa mort, il déclarait y avoir mis toute sa vie. Il y avait mis en tout cas la plus belle part de lui-même. Benoît Peeters, spécialiste de l'oeuvre d'Hergé qu'il connaît mieux que personne évoque dans ce texte passionnant, plein d'anecdotes révélées pour la première fois, l'itinéraire complexe de ce créateur et cet art de la bande dessinée qu'il a porté au plus haut.
La bande dessinée est aujourd'hui à un tournant de son histoire. Son image sociale s'est considérablement améliorée, sa légitimité culturelle ne fait plus guère débat. Or ces évolutions, qui font d'elle un objet de mieux en mieux identifié et de plus en plus reconnu, se produisent alors que le marché, lui, au sortir d'une période de croissance continue, connaît une véritable crise, impactant tant les marges des éditeurs que les revenus des auteurs. Dans le cadre des États généraux de la bande dessinée, lancés en janvier 2015, qui se proposent de « faire un bilan et une analyse la plus exhaustive possible de la situation », ce petit livre interroge à chaud les évolutions récentes de la production éditoriale, la féminisation de la profession, l'essor de la non-fiction, la situation de l'édition alternative, la multiplication des formations spécialisées, la percée de la bande dessinée sur le marché de l'art, sa place à l'université et quelques autres questions d'actualité.
Historien et théoricien de la bande dessinée, Thierry Groensteen est chargé de mission auprès de la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image, rédacteur en chef de la revue en ligne NeuvièmeArt2.0, directeur de collection chez Actes Sud et auteur de nombreux ouvrages.
« Je vous assure que je ne comprendrai jamais le succès de Tintin. Pour moi, il doit y avoir, au départ, un malentendu... », avouait Hergé. Plus de trente ans après sa mort et quarante ans après la parution du dernier album achevé, le succès de Tintin perdure. L'universalité de son audience n'est plus à démontrer, avec une traduction en plus de cent langues. Mais s'est-on vraiment interrogé sur les raisons de ce succès, par-delà la reconnaissance de l'immense talent du dessinateur et scénariste belge ? La littérature savante et critique autour de Tintin est pléthorique (biographies de l'auteur, interprétations psychanalytiques, analyses socio-politiques, décryptage du contexte historique). Renaud Nattiez prend le parti de suivre une autre démarche, qui s'appuie sur le contenu même de l'oeuvre d'Hergé. Le vérisme, la facilité à s'identifier au héros grâce à son indétermination, les nombreux niveaux de lecture et la diversité des mobiles au service d'un objectif moral clair contribuent au succès universel de Tintin. Mais ces éléments ne suffiraient pas à expliquer un triomphe aussi durable, s'ils ne s'accompagnaient d'un atout supplémentaire déterminant que Le Mystère Tintin nous dévoile peu à peu...Grâce à une méthode d'analyse rigoureuse qui n'exclut pas quelques détours par la philosophie, ce livre renouvelle en profondeur notre compréhension des Aventures de Tintin.Renaud Nattiez est né entre Paris et la Belgique, pendant la gestation d'On a marché sur la Lune. Ancien élève de l'ENA et Docteur en économie, il est aujourd'hui inspecteur général de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche.