Pourquoi lire les lettres du voyage à Sakhaline, perdues qu'elles sont dans l'immense correspondance échangée par Tchekhov sa vie durant ? Dans ces lettres, reflet d'un voyage refuge, on voit la personnalité de l'homme-personnage Tchekhov évoluer, mûrir, se développer, chercher comme dans un miroir son visage, celui d'un homme qui, à chaque pas, s'éloigne du monde, envoûté par les dangers qu'il côtoie, envahi du sentiment tantôt euphorique, tantôt désespéré de celui qui in fine ne dépend plus que de lui-même.
En septembre 1939, Mordehaï Szwarcblik, âgé de 2 ans, quitte Varsovie avec ses parents. Son père s'engage dans l'Armée rouge, sa mère meurt en 1942. Son voyage le conduit, au coeur du conflit mondial, de Moscou au Kazakhstan, puis de Jérusalem à Paris. Rapatrié à Varsovie à la fin de la guerre, il est pris en charge par une organisation sioniste qui l'envoie à Haïfa en Palestine. À 12 ans, il s'adresse aux autorités israéliennes pour rechercher sa famille. Incroyable : son père vit à Paris ! Une nouvelle vie commence alors, celle de Michel Sablic.
En 1935, Eisenstein tourne le film Le pré de Béjine sur le thème de la collectivisation des terres et la lutte contre les koulaks. Pavlik Morozov, héros martyr, est un jeune pionnier qui privilégie les liens sociaux au détriment des liens familiaux. Le film est interdit en 1937, Eisenstein échappe de peu à l'arrestation sinon à la mort. C'est de cette "affaire" qu'il est question ici : des raisons esthétiques et/ou idéologiques de son interdiction.
Témoin engagée, vingt ans après la chaîne humaine entre Vilnius et Tallin unissant plus de deux millions de baltes qui revendiquaient leur indépendance, vingt ans après "la chute du Mur", l'auteure raconte les morceaux d'histoire qu'elle a vécu en direct, résistance en Lituanie, en Roumanie, à Moscou, en Angola, terrain africain de la guerre froide. Vingt ans après, le combat pour la liberté n'est pas terminé.
Sur un coup de tête, un homme décide de monter dans le train Paris-Moscou en attente le long du quai voisin de celui du TGV qu'il était censé prendre. Un train qui relie en trois jours les deux métropoles. Au cours de son périple, il va croiser des personnages hauts en couleur, qui se donnent le temps de parcourir sans se hâter le trajet en direction de la capitale russe. Une initiative qui va infléchir le cours de l'existence de ce quadragénaire en quête de sens à donner à sa vie et interpeller son rapport aux femmes.
Cet Itinéraire de Moscou à Ispahan, capitale du royaume perse, fut rédigé par Fédot Afanassiévitch Kotov en 1624, marchand russe missionné par le gouvernement de la nouvelle dynastie Romanov. Cette mission participait du développement des relations commerciales entre l'Occident et la Perse qui transitaient par les nouvelles routes de la Moscovie. Ce témoignage fait partie des premiers récits de voyage des Européens en Perse, genre qui connut un véritable succès au XVIIe siècle. Il raconte les terres de la Basse Volga nouvellement conquises par Moscou sur les Tatars, l'univers formidable des côtes occidentales de la mer Caspienne, la traversée du Caucase avec ses princes brigands, le cheminement à travers le plateau iranien avec ses villes fortifiées, ses sanctuaires historiques et ses caravansérails. Cet Itinéraire est un document de première main pour la connaissance et l'étude de la Perse du début du XVIIe siècle, mais aussi une invitation au voyage.
Moscou dans les sous-bois : une entrée dans la ville par des sentiers à l'écart des routes les plus fréquentées. Ces carnets sont une visite guidée aléatoire dans les récits que font de leur vie des Moscovites appartenant à l'intelligentsia russe, un milieu social dont l'autonomie, l'esprit critique, la liberté intérieure, l'énergie créative sont peu perçus du grand public étranger. Enseignante de français à l'Université de linguistique de Moscou de 1982 à 1985, Annette CARAYON porte sur cette société-là un regard teinté d'humour qui en désigne l'altérité culturelle.
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Ville à la fois ancienne et nouvelle, Moscou fait partie d'une des plus grandes métropoles du monde. En tant que modèle de la première " ville socialiste " et centre de décisions politiques et économiques d'un grand pays multinational, Moscou devient pour les nouveaux dirigeants, dès après la révolution de 1917, le lieu privilégié des transformations urbaines et architecturales.