Une équipe de chercheurs regroupés autour des professeurs David Karel, historien de l'art, et Aurélien Boivin, historien de la littérature, s'est réunie à l'intérieur du volet " Penser l'histoire de la culture québécoise " que poursuit le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) pour préparer une histoire des régionalismes artistiques et littéraires en regard de l'illustration. Les textes qu'ils proposent s'intéressent les uns aux rapports entre le régionalisme et le modernisme au Québec, d'autres aux liens entre régionalismes de langue française et de langue anglaise, d'autres encore au régionalisme en tant que phénomène social. Leurs recherches s'inscrivent dans un vaste mouvement né dans les années 1990, tant en France qu'aux États-Unis, destiné à redonner au régionalisme ses lettres de noblesse. Ces travaux ont permis de reconnaître au phénomène du régionalisme, particulièrement celui du Canada français, une complexité historique et idéologique qui tranche avec la vision simpliste et souvent caricaturale dont l'accablent parfois certains partisans du modernisme.
Y a-t-il excès de commémorations d'événements historiques? À cette question Cap-aux-Diamants répond : « Il y aura trop de commémorations le jour où les jeunes sauront d'avance ce que les lieux historiques recèlent, ce que les plaques historiques racontent, et ce dont les témoins se souviennent ». Ainsi, « 1914 : une année mémorable » se consacre à la commémoration de la Première Grande Guerre, mais fait aussi écho à des événements méconnus (le naufrage du Montmagny). La revue souligne d'autres anniversaires marquants tels que la première parution de Maria Chapdelaine et la mort prématurée de son auteur Louis Hémon, la colonisation en Abitibi et le centenaire de la ville d'Amos, ainsi que Félix Leclerc qui aurait eu cent ans cette année.
Le numéro d'été de Continuité explore les confluents du patrimoine et de la littérature comme on établit un itinéraire à travers l'espace et le temps. Il invite le lecteur non seulement à lire ou à relire nos classiques, mais aussi à s'aventurer dans des lieux qui nous rappellent les oeuvres ou leurs auteurs : des bâtiments de la Vieille Capitale, des paysages de la Gaspésie, des centres d'archives, des rues de Trois-Rivières, des musées, des maisons d'écrivain, une papeterie artisanale, le Sentier poétique de Saint-Venant-de-Paquette et bien d'autres endroits. Découvrir cette mémoire des mots, n'est-ce pas un séduisant programme estival? (Extrait du billet d'introduction par Josiane Ouellet, rédactrice en chef.)
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