Le corps d'une jeune fille abandonné dans la neige, l'épave d'un avion échoué au fond des eaux, un homme en fuite. Autant d'images qui illuminent le nouveau roman de Cormac McCarthy. Des rues de La Nouvelle-Orléans aux plages d'Ibiza, son héros, Bobby Western, conjugue sa mélancolie à tous les temps.
Cet homme d'action est aussi un mathématicien et un physicien, deux disciplines qu'il a abandonnées après la mort de sa soeur Alicia, disparue mystérieusement dix ans plus tôt. Hanté par la culpabilité, Western trouvera-t-il enfin le repos ?Roman noir, histoire d'une passion, Le Passager est aussi une parabole sur le déracinement de l'homme moderne.
À quatre-vingt-dix ans, Cormac McCarthy nous surprend une fois de plus par son audace. Entre une conversation sur la physique quantique, un traité de la solitude et la description d'une tempête dans le golfe du Mexique, il se joue des conventions et demeure l'un des romanciers les plus singuliers de notre époque.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Serge Chauvin.
Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que l'univers : celui de la nature et de nos liens avec elle.Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s'entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction.
Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n'est que " ruine de l'âme ".
" Si Powers était un auteur américain du 19e siècle, qui serait-il ? Il serait probablement Herman Melville, et il écrirait
Moby Dick. " Margaret Atwood
Meilleur roman étranger 2017 - Palmarès du magazine LIRE
Palmarès 2017 LE POINT - 25 meilleurs livres de l'année
Adapté en série par Barry Jenkins (Moonlight).
Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les états libres du Nord.De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.à la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire.« Un roman puissant et presque hallucinatoire. Une histoire essentielle pour comprendre les Américains d'hier et d'aujourd'hui. » The New York Times
Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats propères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.
Mais dans ces années où le pays va basculer de l'État-providence au thatchérisme et de la musique planante au punk, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont bien d'autres choses en tête : s'intégrer aux cliques et aux clubs d'un lycée archaïque, oser parler aux filles, s'affirmer comme artistes en herbe, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes... Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.
Dans ce roman foisonnant, qui comportera une suite, Jonathan Coe renoue avec la veine de Testament à l'anglaise, usant de tous les styles, entremêlant en virtuose récits et personnages, tirant d'une main experte tous les fils du destin, pour nous offrir à la fois une chronique adolescente tendre et drôle, un roman d'apprentissage nostalgique, et le tableau ample, grave et lucide d'un pays en pleine mutation.
L'Angleterre de Tony Blair entre dans le nouveau millénaire, et les héros de Bienvenue au club dans l'âge mûr. Vingt ans après, qu'ont-ils fait de leurs idéaux de jeunesse ? N'auraient-ils d'autre choix qu'entre compromissions et immobilisme ? Seul l'affreux Paul, leur cadet, un politicien opportuniste, semble s'adapter à ces temps nouveaux et aux nouveaux cercles du pouvoir. Mais si les utopies des années soixante-dix semblent maintenant lointaines, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé... Jusqu'à ce que le cercle se referme.
Tout en déroulant la chronique de l'histoire immédiate, du choc de la mondialisation à la guerre en Irak, Jonathan Coe fait le portrait d'une génération en proie à d'irréductibles contradictions. Impitoyable satiriste, il brosse un tableau ravageur de l'Angleterre de Tony Blair, qu'il dénonce avec la fureur vengeresse jadis réservée au thatchérisme.
Ce roman est celui d'un conteur à l'habileté diabolique. D'une lucidité aussi réjouissante qu'inconfortable, il se fait le miroir non seulement d'un pays, mais d'une époque tout entière. Et le diptyque que composent Bienvenue au club et Le cercle fermé constitue une fresque aussi ambitieuse et aussi aboutie que Testament à l'anglaise.
Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années quarante à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désir, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux et intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ?
Tout Jonathan Coe est là : la virtuosité de la construction, le don d'inscrire l'intime dans l'Histoire, l'obsession des coïncidences et des échos qui font osciller nos vies entre hasard et destin. Et s'il délaisse cette fois le masque de la comédie, il nous offre du même coup son roman le plus grave, le plus poignant, le plus abouti.
Chinonso, un éleveur de volailles du Nigeria, croise une jeune femme sur le point de se précipiter du haut d'un pont. Terrifié, il tente d'empêcher le drame et sauve la malheureuse Ndali. Cet épisode va les lier indéfectiblement. Mais leur union est impossible : Ndali vient d'une riche famille et fréquente l'université, alors que Chinonso n'est qu'un modeste fermier...De l'Afrique à l'Europe, La Prière des oiseaux est une épopée bouleversante sur la question du destin et de la possibilité d'y échapper.
Chigozie Obioma est né en 1986 au Nigeria, et vit désormais aux États-Unis où il enseigne le creative writing. Son premier roman, Les Pêcheurs (L'Olivier, 2016), finaliste du Booker Prize, lui a valu une reconnaissance mondiale.
Traduit de l'anglais (Nigeria) par Serge Chauvin
Un jour de janvier 1996, dans un village du Nigeria, quatre frères profitent de l'absence de leur père pour pêcher au bord du fleuve interdit Omi-Ala.
Le sorcier Abulu, qui les a vus, lance sur eux une terrible malédiction : l'aîné, Ikenna, mourra assassiné par l'un de ses frères.
La prophétie bouleverse les esprits, et hante la famille jusqu'au dénouement tragique.
Avec cet admirable récit dans lequel le tempo du conte africain accompagne la peinture du monde contemporain, Chigozie Obioma invente une forme nouvelle d'écriture romanesque.
Voici le récit d'un retour au pays difficile et émouvant. Le narrateur, Nigérian résidant à New York depuis quinze ans, part pour trois semaines à Lagos, sa ville natale. En 27 chapitres, il rend compte de ce voyage au cours duquel il tâche de renouer avec l'univers étourdissant de la mégapole africaine.
Teju Cole capte les scènes qui ponctuent le séjour de son personnage et les traduit avec justesse : les pots-de-vin exigés par l'employé du consulat à New York, les périples en danfos, ces minibus jaunes décrépis et bondés qui fusent dans les rues de Lagos, le châtiment des voleurs à la tir au marché. Des photographies prises par Teju Cole lors de son séjour à Lagos amplifient l'expressivité du texte, servi par une langue précise et mélancolique.
Écrivain, historien de l'art et photographe, Teju Cole est né en 1975 aux États-Unis et a grandi au Nigeria, d'où ses parents sont originaires. Il vit aujourd'hui à Brooklyn et est critique de photographie pour le New York Times Magazine. Il a également écrit pour le New York Times, the New Yorker, Granta et Brick.
Avant Chaque jour appartient au voleur, Livre de l'année 2014 pour le New York Times et le Telegraph, Open City (Denoël 2012, 10/18 2014) a été récompensé par le PEN/Hemingway Award.