Toute la famille Temple se retrouve dans la maison de vacances au Portugal après la mort du père, un professeur de psychologie reconnu pour sa méthode de discréditation des théories complotistes.
Pour Amanda, la nouvelle nounou des voisins, ils semblent tout avoir : la mère a été une actrice célèbre, les trois enfants sont des adultes comblés. Mais la perfection n'existe pas, et moins encore en famille. Leur passé commun les met en face des comptes à régler.
Seize ans auparavant, la petite Niamh Temple est morte dans cette maison. Amanda commence à penser que l'un des membres de la famille cache quelque chose d'inavouable... et avoir des soupçons peut s'avérer dangereux. Une intrigue psychologique tendue et palpitante, où même les twists ont des twists. Avec un talent hors pair, l'auteur nous mène de chausse-trapes en impasses jusqu'au bout.
Un roman qui montre la séduction des théories du complot et à quel point les pires mensonges sont ceux que l'on se raconte à soi-même.
Un thriller familial étouffant, surprenant et subtil qui vous fera réfléchir à deux fois avant de partir en vacances avec une famille élargie.
Un roman tellurique, où les histoires semblent surgir organiquement le long d'une ligne de faille qui fait trembler la terre et tout ce qu'elle contient de l'océan Indien à l'Himalaya. Peut-être le premier roman où la nature s'exprime directement.
Deux jeunes mariés s'installent dans une ancienne demeure coloniale, sur les îles Andaman, et tentent de s'apprivoiser. Ils savent qu'ils se sont déjà aimés dans d'autres vies. Girija Prasad est un scientifique fasciné par les volcans lilliputiens et les phénomènes naturels de l'archipel. Chanda Devi est un peu sorcière ; elle sait amadouer les éléphants en colère, prévoir les tremblements de terre et parler aux fantômes qui peuplent les îles (soldats japonais, lord anglais, mangeurs d'escargots, une chèvre bêlante).
Plusieurs personnages plus loin (un jeune révolutionnaire, un trafiquant désabusé, un yéti mélancolique, une tortue, une strip-teaseuse...), on retrouve leur descendant le long de la ligne de faille sismique : un géologue chargé de s'assurer que le prochain sommet himalayen, prévu pour être plus haut que l'Everest, surgira bien dans le cadre des frontières de l'Inde, pour encourager le tourisme. Premier roman au souffle incroyable, Latitudes de langueurs surprend par sa puissance narrative, à la hauteur des tsunamis qu'il contient.
Shubhangi Swarup est née en 1982 à Nashik, dans l'État du Marahashtra. Journaliste, réalisatrice, pédagogue, elle vit aujourd'hui à Bombay. Latitudes des langueurs est son premier roman. Elle a obtenu la bourse d'écriture créative Charles Pick à l'Université d'East Anglia (Norwich).
"Quelle maîtrise dans ce premier roman de Shubhangi Swarup, Dérive des âmes et des continents qui a déjà reçu le prix Tata Literature Live et été sélectionné pour le JCB Prize for Literature !" - Zibeline
1910. Une jeune femme arrive au port d'Édimbourg.
Elle est à bord d'une petite embarcation, elle rame sur un cercueil. Elle porte un bonnet qui cache deux petites cornes étincelantes. Elle doit se rendre au n°10 de l'allée Luckenbooth où se dresse l'un des plus hauts immeubles de la ville.
Son père l'a vendue au propriétaire, l'un des hommes plus riches de la ville, pour porter son enfant car sa femme est stérile. Mais rien ne se passera comme prévu et l'immeuble et ses habitants subiront les conséquences d'une malédiction pendant cent ans.
Avec puissance et profondeur, Jenni Fagan nous raconte la vie d'un immeuble, d'une ville et du XXe siècle du point de vue des outsiders qui y ont vécu, étage par étage, décennie après décennie. Un roman unique, noir et exubérant où les oubliés sont au coeur de l'Histoire, à la croisée des excès du capitalisme et des revirements de l'amour et du désir. Alternant grands évènements et détails infimes, étonnants et merveilleux, nous suivons un taxidermiste obsédé par la création d'un squelette de sirène, une médium sexagénaire au sommet de son art, la chef d'un gang en guerre contre les triades hong-kongaises, un mineur au chômage allergique à la lumière, une espionne fascinée par les aviatrices, des femmes brisées ou battantes, une ourse polaire et la fille du Diable en personne.
Ce roman est un hommage au pouvoir de l'imagination, au courage des survivants et à la force vitale de l'art narratif. Une espèce de La Vie mode d'emploi en version punk et féministe, Un Immeuble Yacoubian fantastique, repère de fantômes, poètes et sorcières. Un livre unique et étincelant.
2020.
Le monde entre dans l'âge de glace, il neige à Jérusalem et les icebergs dérivent le long des côtes.
Pour les jours sombres qui s'annoncent, il faut faire provision de lumière - neige au soleil, stalactites éclatantes, aurores boréales. Dylan, géant barbu et tatoué, débarque au beau milieu de la nuit dans la petite communauté de Clachan Fells, au nord de l'Écosse.
Il a vécu toute sa vie dans un cinéma d'art et essai à Soho, il recommence tout à zéro. Dans ce petit parc de caravanes, il rencontre Constance, une bricoleuse de génie au manteau de loup dont il tombe amoureux, et sa fille Stella, ex-petit garçon, en pleine tempête hormonale, qui devient son amie. Autour d'eux gravitent quelques marginaux, un taxidermiste réac, un couple de satanistes, une star du porno. Les températures plongent, les journaux télévisés annoncent des catastrophes terribles, mais dans les caravanes au pied des montagnes, on résiste : on construit des poêles, on boit du gin artisanal, on démêle une histoire de famille, on tente de s'aimer dans une lumière de miracle.
Dans ce roman éblouissant au lyrisme radical, peuplé de personnages étranges et beaux, Jenni Fagan distille une tendresse absolue qui donne envie de hâter la fin du monde.
« Féroce et lucide [...], Fagan est autant poète que romancière, et ses images de cet hiver intempestif sont saturées de lyrisme. » - New York Times
Prix du Livre Numérique - 2017
Prix Transfuge du meilleur roman anglophone - 2017
Que font deux gamines en plein hiver dans une des plus sauvages forêts des Highlands, à des kilomètres de la première ville ?
Sal a préparé leur fuite pendant plus d'un an, acheté une boussole, un couteau de chasse et une trousse de premiers secours sur Amazon, étudié le Guide de survie des forces spéciales et fait des recherches sur YouTube.
Elle sait construire un abri et allumer un feu, chasser à la carabine. Elle est capable de tout pour protéger Peppa, sa petite soeur.
Dans le silence et la beauté absolue des Highlands, Sal raconte, elle parle de leur mère désarmée devant la vie, de Robert le salaud, de la tendresse de la sorcière attirée par l'odeur du feu de bois, mais surtout de son amour extraordinaire pour cette soeur rigolote qui aime les gros mots et faire la course avec les lapins.
Un premier roman passionnant et tendre, qui parle de survie, de rédemption, et des vertus régénérantes de la nature.
Une vraie réussite.
Une femme fait face à ses juges. Pour le public, c'est un monstre.
Diana Jager n'est pas la reine de l'empathie, mais c'est une chirurgienne douée et respectée. Sous le nom de Scalpelgirl, elle dénonce le sexisme échevelé du milieu hospitalier dans un blog féroce et s'est réfugiée à Inverness, dans le nord de l'Écosse, pour échapper aux menaces des trolls qui ont dévoilé son identité. Alors qu'elle désespérait de trouver l'amour, elle rencontre Peter et se marie très vite.
Six mois plus tard, on retrouve la voiture de Peter au fond des Chutes de la Veuve, par un soir glacial. Fin du conte de fées. La police s'étonne du peu de chagrin de cette jeune veuve, la soeur du disparu charge un journaliste à la réputation sulfureuse, Jack Parlabane, de mener une enquête, tandis que le docteur Jager raconte sa propre descente aux enfers : trois voix qui resserrent l'étau à chaque chapitre et vous clouent à la page.
Brookmyre construit une intrigue bluffante et pleine de twists, un thriller psychologique intense où le plaisir du suspense ne nuit ni aux personnages ni à la profondeur des thèmes abordés - et qui peut même être drôle. Ne faites jamais confiance à un auteur de polars.
"À vous dresser les cheveux sur la tête... un mystère diaboliquement compliqué. N'essayez même pas de deviner la fin." - New York Times Book Review
"Exceptionnellement bon." - Guardian
"Un Gone Girl celtique qui vous tiendra en haleine jusqu'au bout." - Ian Rankin
Anais s'est violemment débattue pour échapper à la police. Sa jupe est tachée de sang, mais tout ce dont elle se souvient c'est d'un écureuil.
Elle est conduite au Panopticon, un centre pour adolescents difficiles, où elle rencontre d'autres gamins. Isla l'anorexique, séropositive et mère de jumeaux, qui pratique l'automutilation et Tash qui l'aime, et se prostitue pour gagner l'argent de l'appartement où elles vivront ensemble. Les garçons sont tout aussi perdus et perturbés, le quotidien oscille entre fugue et défonce.
Tous sont des enfants abandonnés, ou pire, par tous les adultes qu'ils ont rencontrés. Les travailleurs sociaux qui les surveillent sont dépassés ou indifférents.
Trimbalée de foyers en familles d'accueil depuis sa naissance, Anais a l'impression d'être un sujet de laboratoire prisonnier d'une expérimentation. Elle décide de mettre fin à l'expérience et de reprendre sa liberté. Elle a quinze ans, elle est intelligente, belle et insoumise.
Dans un style rapide, brillant, plein de l'énergie de ses personnages, Jenni Fagan nous communique sa tendresse pour cette héroïne touchante et vitale autour de laquelle elle construit son roman.
Les malédictions ont la vie dure. Depuis que Kintu, gouverneur d'une lointaine province du royaume du Buganda, a tué accidentellement son fils adoptif d'une malheureuse gifle, en 1750, un sort est lancé sur tous ses descendants, les vouant à la folie, à la mort violente, au suicide.
Et en effet, trois siècles plus tard, les descendants de Kintu semblent abonnés au tragique : Suubi harcelée par sa soeur jumelle qu'elle n'a jamais connue, Kanani, le " réveillé " évangéliste, fanatique mais lubrique, Isaac Newton, torturé par l'idée d'avoir transmis le sida à sa femme et à son fils. Et enfin, Miisi, le patriarche, l'intellectuel éduqué à l'étranger, harcelé par des visions et des rêves où s'invitent l'enfance, les esprits, l'histoire du clan et de la nation toute entière.
Un par un, ils sont appelés par les anciens du clan, dans une forêt aux confins de l'Ouganda, dans une ultime tentative de conjurer le sort.
Mêlant les époques, les lieux, les ambiances avec une force narrative proprement époustouflante, manoeuvrant avec souplesse et humour dans les méandres de l'histoire, du mythe, des légendes populaires, déployant un incroyable casting de personnages, tous liés par le sang, tous condamnés, Kintu est un premier roman magistral, foisonnant, inattendu ; un répertoire shakespearien des turpitudes humaines tout autant qu'une formidable plongée dans un pays méconnu.
Dans une langue magnifique, sans céder un millimètre aux bons sentiments, Jennifer Nansubuga Makumbi dresse une épopée terriblement contemporaine, aussi puissante, profonde et impitoyable qu'un fleuve. Et fait une entrée fracassante dans la littérature universelle.
Jennifer Nansubuga Makumbi est née à Kampala. Elle a étudié e enseigné la littérature anglaise en Ouganda, avant de poursuivre ses études en Grande-Bretagne, à Manchester, où elle vit aujourd'hui.
Son premier roman, Kintu, lauréat du Kwani.
Manuscript Project en 2013, sélectionné pour le prix Etisalat en 2014, a reçu un accueil critique et public extraordinaire, aussi bien en Afrique qu'aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, qui lui a valu d'être comparée à Chinua Achebe et considérée comme un "classique" instantané.
Elle a remporté le Commonwealth Short Story Prize en 2014 et le prix Windham Campbell en 2018.
Fou de musique, Murdo, seize ans, quitte l'Écosse avec son père pour rendre visite à sa famille dans le sud des États-Unis, une façon de surmonter le deuil de sa mère et de sa soeur, emportées par un cancer à quelques années d'intervalle.
Entre deux bus longue distance, il s'égare et tombe sur une répétition improvisée dans un jardin avec des musiciens de zydeco qui l'invitent à jouer avec eux en Louisiane.
En attendant, Murdo se réfugie dans sa chambre au sous-sol, échafaude des plans sur des atlas remplis de noms nouveaux et cherche un moyen de rejoindre le grand festival.
Avec son père, les relations sont difficiles, marquées par l'incompréhension et la maladresse, malgré tous leurs efforts et l'amour qu'ils se portent.
Spécialiste des âmes d'écorchés, Kelman nous embarque ici dans la tête d'un adolescent banal et génial, anxieux et naïf, avec la juste distance et une incroyable tendresse.
Un immense roman sur le deuil impossible et la musique qui sauve, et fait entrer la lumière.
Dantala vit dans la rue avec les voyous de Bayan Layi, fume la wee-wee sous le baobab, fait le coup de poing pour le Petit Parti. Souvent, les bagarres tournent mal mais, comme on dit, tout ce qui arrive est la volonté d'Allah. Un soir d'émeutes, pris en chasse par la police, il doit s'enfuir.
Sans famille, il trouve refuge à Sokoto auprès d'un imam salafiste. Il apprend l'anglais avec son ami Jibril, tombe amoureux, psalmodie l'appel à la prière, lit tout ce qu'il peut.
Le gamin naïf mais curieux découvre l'étendue de ses contradictions et la liberté de la pensée, et gagne sa place et son nom dans un monde chaotique et violent.
Alors que les tensions entre communautés ne cessent de croître, un imam irascible fait sécession et part à la campagne fonder une secte extrémiste.
Loin de l'exotisme et du tiers-mondisme bien-pensant, Elnathan John nous emmène dans une région dont on ignore presque tout : harmattan, poussière des routes, vendeurs de koko, et le goût du dernier morceau de canne à sucre - le meilleur. On brandit des machettes, on assiste à des matchs de lutte, on prend toutes sortes de transports, on marche, on court, on aime, on est Dantala de bout en bout, passionnément.
Un formidable roman d'apprentissage, sensible et poignant, dont on sort complètement retourné.
Un diamant rouge flamboyant venu d'Inde semble exercer une troublante influence sur ceux qui le touchent. Un officier des douanes puis un bijoutier de Hatton Gardens, qui ont tous deux été en contact avec la pierre, sont retrouvés étranglés d'une étrange façon. Une intrigue haletante, qui plonge le lecteur au coeur du Londres du XIXe siècle et de l'Inde coloniale.
Helen travaille de nuit dans un casino comme croupière, et vit dans un minuscule appartement de la banlieue londonienne, avec sa petite fille de six ans et son compagnon, Mo, anglo-pakistanais, qui trouve qu'elle est tordue. Plus que tordue, dit-elle.
Les pensées filent en roue libre - racisme ordinaire, sexisme à la petite semaine, résistance au quotidien -, Helen somnole, se souvient, rêve et s'obsède, comme une Molly Bloom de banlieue, en moins frivole.
Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme, entre la bouilloire qui fuit et le sommeil qui ne vient pas, l'avalanche des problèmes matériels et une vie exiguë qui paraît sans issue.
Le monologue intérieur d'un personnage à la Ken Loach, dans la langue bouillonnante de James Kelman, toujours au plus près de ce qu'on n'appelle plus la classe ouvrière.
Avril 1868. À Munich, Richard Wagner met la dernière main à la composition de son opéra Les Maîtres chanteurs de Nuremberg. Les dernières années ont été très difficiles pour lui, et il sait qu'il joue son va-tout. Après des auditions pour le rôle-titre particulièrement tendues, une lettre anonyme l'avertit que la première signera sa ruine. Bientôt des meurtres touchent des membres de la production, et le maître lui-même est menacé. L'inspecteur Hermann Preiss est chargé de l'enquête.
A la croisée du roman historique et du thriller, Kylie Fitzpatrick signe un subtil et élégant polar victorien qui entraînera le lecteur de la Grande-Bretagne à l'Australie en passant par les mers de Chine, dans les méandres du commerce maritime britannique du XIXe siècle, sur les traces d'une femme courageuse qui se bat pour trouver sa place dans un monde d'hommes.
Ancien repris de justice, Hunt passe un peu de drogue en contrebande au Canada pour arrondir ses fins de mois. Jusqu'au jour où il accepte de passer une grosse quantité. La transaction tourne mal et Hunt devient la proie d'un jeune policier et d'un tueur à gages qui ont à coeur de bien faire leur métier...
En 1783 des éruptions volcaniques apocalyptiques recouvrent l'Islande de cendre, détruisent les récoltes et provoquent une famine. C'est dans ce pays dévasté que deux représentants de l'autorité coloniale danoise vont s'affronter dans un conflit qui sera jugé par l'assemblée populaire traditionnelle.
La rivalité des deux hommes se cristallise autour de deux orphelins, Sunnefa, considérée, à dix-huit ans, comme la plus belle femme de l'île, et son frère cadet Jón, coupables d'inceste et victimes de la société traditionnelle luthérienne.
Les paysans qui observent les faits forment le choeur pluriel qui commente la tragédie et permet une grande diversité de points de vue, voix, lettres et journaux des protagonistes qui font lentement progresser le mystère autour du crime central.
La nature est un personnage à part entière, les glaciers, les déserts et les torrents intensifient les sentiments et les haines qui se développent.
La présence du mal devient palpable dans cet impitoyable duel à mort.
Un dimanche matin à Glasgow, Sammy, un ancien détenu pour vol à l'étalage, se réveille dans une ruelle, chaussé de souliers qui ne lui appartiennent pas, et tente de se rappeler ses deux dernières journées de beuverie.
Sauvagement battu par la police, il se retrouve à nouveau en prison et, petit à petit, se découvre complètement aveugle.
Les choses empirent encore : sa petite amie disparaît, la police l'interroge pour un crime mystérieux, il erre dans les rues pluvieuses de Glasgow, en tentant vainement de donner un sens au cauchemar qu'est devenue sa vie.
Le médecin qu'il finit par consulter refuse d'admettre qu'il est aveugle et sa tentative d'obtenir des indemnités d'invalidité l'amène à se confronter à la bureaucratie kafkaïenne de l'État providence.
Le livre est un long flux de conscience où Sammy essaye d'accepter sa cécité, de trouver un secours médical, de comprendre où a disparu sa petite amie et d'échapper à la police qui le croit lié à un type qu'ils soupçonnent de terrorisme politique.
Le protagoniste navigue avec un curieux détachement entre ingénuité et acceptation, avec une combinaison de courage et de méfiance qui sonne vrai, de même que certains dialogues entre mettant en scène les diverses autorités, les flics et plus tard son fils adolescent, modèles de rudesse, de tension et d'humour.
Ce récit fait d'une prose torrentielle qui ne faiblit jamais, dans le langage non censuré du prolétariat écossais, est une parabole politique subtile et noire sur la lutte et la survie, riche d'ironie et d'humour noir.
« Avec Louise Welsh, le polar a trouvé un de ses très rares vrais écrivains littéraires. » - The Independent
Certains secrets devraient rester enterrés à tout jamais, se dit Murray Watson, enfoncé jusqu'aux genoux dans la boue du cimetière de Lismore, au nord de l'Écosse, en compagnie d'une femme qui avait toujours refusé de lui parler. Mais pourquoi s'est-il obstiné à chercher la vérité sur ce poète mort noyé à vingt-cinq ans et à peu près inconnu ? Peut-être parce que la vie d'un enseignant à l'Université de Glasgow manque de piment ?
Pourtant il avait des relations clandestines et un peu perverses avec la jeune femme de son directeur de thèse, justement un ami d'Archie Lunan, son poète. Pourquoi a-t-il fallu qu'il s'acharne à vouloir dévoiler la vie de ce groupe d'étudiants des années 70, tous devenus universitaires respectables et ennuyeux ? Était-ce tellement étonnant qu'ils aient été hippies et aient, c'était l'époque, goûté à toutes les substances ?
Mais la vraie recherche n'est-elle pas avant tout celle de la littérature ?
On retrouve ici tout ce qui fait la marque de fabrique de Louise Welsh : de l'esprit, de l'intelligence, et un charme tout à fait gothique. Les vies de Murray et d'Archie s'entremêlent dans un thriller palpitant et très maîtrisé.
« Ce n'est pas la magie qui nous entraîne dans un autre monde, mais l'art de raconter des histoires. Et Louise Welsh est une virtuose de cet art mystérieux. » - Val McDermid
« Fascinant, solide, impossible de le lâcher ! » - The Sunday Times
« Un tour de force. » - The Independent on Sunday
« À couper le souffle. Un incroyable moment de dark glamour. » - Jake Arnott
Louise Welsh vit à Glasgow, où elle est libraire. Elle est l'auteur de plusieurs best-sellers et a reçu le prix du Crime Writers' Association Creasy Dagger et le Saltire First Book Award.
Elle est l'auteure de Le tour maudit (Métailié, 2007) et de La Fille dans l'escalier (Métailié 2014)
Nathan Lucius est un jeune homme ordinaire.
Il dort avec la lumière allumée. Il collectionne les vieilles photos anonymes. Il vend des encarts publicitaires dans un journal. Il s'entend plutôt bien avec sa chef. Parfois ils vont boire des bières. Il a une amie plus âgée, Madge, une antiquaire un peu fantasque. Il aime que chaque jour ressemble exactement à la veille. Il déteste les souvenirs. Un type banal. Parfois, il ne se souvient plus de rien. Il est un peu confus.
Un jour, Madge le supplie de l'aider à en finir. Elle a un cancer, elle n'en a plus pour longtemps, elle souffre trop.
Mais peut-on demander ce genre de choses à Nathan ?
Écrit au cordeau, drôle, glaçant, fascinant, ce scénario implacable est un tour de force vertigineux dont on se gardera de livrer le secret : on ne plonge pas impunément dans l'esprit de Nathan Lucius.
« Il y a un moment dans le livre qui vous prend à l'estomac et vous fait prendre conscience que, waouh, ce type sait vraiment écrire. » - Annetje van Wynegaard, Sunday Times
Alan Tealing est professeur de littérature anglaise.
Sa vie est en suspens depuis la mort, vingt ans auparavant, de sa femme et de sa fille, tuées dans un attentat inspiré par celui de Lockerbie en 1988.
Alan est totalement obsédé par "l'Affaire'. Il ne peut plus rien faire de sa vie. Il ne croit pas à la culpabilité de l'homme désigné par l'enquête. Au fil du temps, les documents et les preuves qu'il accumule finissent par remplir une pièce entière de sa maison.
Quand un agent de la cia atteint d'un cancer en phase terminale frappe à sa porte et lui offre l'adresse d'un témoin, il ne peut que partir à la recherche de la vérité.
Alternant l'enfermement du chagrin et la frénésie de la recherche, le roman nous interroge : comment peut-on vivre quand un événement mondial a un effet sur sa vie personnelle, comment faire quand votre entourage vous demande de lâcher ce qui est devenu une obsession, comment dépasser un chagrin aussi écrasant et continuer à vivre ? Pour Alan la peine n'est pas seulement aggravée par l'injustice, elle se transforme en quelque chose d'universel.
L'Affaire devient une cause qui nous dépasse.
Dans les circonstances actuelles, après les attentats qu'a connus la France, la lecture de ce roman est troublante et dérangeante.
Au-delà de son thème, Robertson réussit une fiction littéraire profonde.
Elspeth Baillie, jeune actrice écossaise, est choisie par Lord Coak, un énigmatique imprésario, pour jouer dans la troupe de théâtre qu'il veut créer dans l'île de la Barbade. Après un accueil flatteur de la part de l'aristocratie coloniale, sa vie dans les Caraïbes est bouleversée par le passage meurtrier d'un ouragan.
Elspeth est contrainte d'endosser un rôle ambigu dans le monde fermé d'une lointaine plantation de sucre. L'intendant, le Capitaine Shaw, s'emploie à construire une nouvelle Calédonie, peuplée d'émigrés écossais fuyant la misère du pays natal. Les espoirs d'Elspeth pour un nouveau monde plein de théâtre et de passion entrent en collision avec les drames trop réels et les amours illusoires de la vie coloniale. Elle devient prisonnière de la Colonie, cette entreprise dont le principe fondateur est la domination blanche.
Avec sa richesse linguistique et sa narration hypnotique pleine de retournements, ses personnages pleins de désir de vivre et de croire, le roman de C. Dolan interroge sur ce qui fait une nation.
Les lignées ? Le langage ? L'Histoire ? Ou un idéal pour l'avenir ?
« La Colonie est un roman captivant et irrésistible. Les descriptions de la vie sur l'île sont vives, les personnages convaincants et la narration émouvante. » - The Scotsman
« C'est un conte puissant et dérangeant, écrit avec une attention scrupuleuse à la fois pour les mots et leur sens caché ainsi que pour l'histoire d'hommes et de femmes forcés de vivre et de travailler pour une cause perdue et immorale. » - The Independent
À la fin du XIXe siècle, dans une Angleterre digne de Dickens, Annie Perry, une petite gitane abandonnée par sa famille, est élevée par un boxeur à mains nues, un géant aussi alcoolisé que tendre.
Dans une région qui sent la bière et la boue sèche, qui subit les grèves de l'usine de clous et les caprices des lords douteux, Annie apprendra que dans la vie il ne faut pas seulement se battre, mais il faut savoir très bien le faire. Entre coups de poing et coups de coeur, fêtes foraines et matchs de boxe illégaux, une aventure lumineuse où l'art de l'esquive, la souplesse et la rapidité de poids plume d'une héroïne sauvage et attachante l'aideront à contourner la noirceur de la révolution industrielle et la découverte des États-Unis.
Inspiré par l'histoire de son arrière-grand-mère, Mick Kitson signe un roman réjouissant où les femmes ne font pas que se défendre, elles se battent.
« Jubilatoire, un véritable page-turner. » - The Observer
« Tous les lecteurs voudront encourager cette magnifique petite boxeuse [...]. Captivant. » - Booklist
Jane arrive à Berlin par une triste nuit de novembre. Sa compagne Petra l'a installée dans un bel appartement du quartier branché de Mitte. Pour Jane tout est nouveau : la langue, les rues, les gens, sa situation. Elle est isolée, enceinte, et voudrait s'intégrer. Alors que Petra est occupée à travailler, elle reste seule à la maison et se demande encore si elle fait bien d'avoir cet enfant.
Elle explore le voisinage. Dans le bâtiment abandonné qui surplombe leur cour, une lumière vacille : une ombre passe dans l'escalier. Des cris dans la nuit, une voix d'homme, des pleurs d'enfant. Au matin Jane voit par la fenêtre une jeune fille habillée d'un manteau à capuche rouge traverser la cour. Son visage, très jeune, est outrageusement maquillé.
Très vite, Jane devient obsédée par la cour et par ses voisins, la pensée de sa maternité imminente se transforme en visions, en délire. Le lecteur, troublé, suit Jane dans cette ville hantée, et il a sans doute moins peur pour elle que pour le mal qu'elle peut faire autour d'elle, ou en elle.
Dans ce thriller magistral, Louise Welsh subvertit et rajeunit les conventions du genre. Le résultat est puissant, impressionnant, et très noir.