Jambes fatiguées J'avance, j'avance, j'avance Pas lents, pas accélérés J'ai vieilli depuis Nue Tu m'offres l'horizon Ébahie, je vois Loin Joséphine Bacon, nomade de la toundra, nous fait parcourir, à la lumière du poème, des territoires inconnus. Gaston Miron, Saint-Denys Garneau et Paul Chamberland ont nommé Terre Québec ; Joséphine Bacon élargit le pays en nous initiant à la toundra et aux douces chansons de l'infini. L'horizon est offert avec tant de grâce et de naturel que nous lui sommes à jamais redevables de nous rappeler à l'essentiel : beauté, simplicité et volupté.
Assi en innu veut dire Terre.
Poésie d'utilité publique que ce Manifeste qui crie d'une même voix révolution et amour. Si la parole était donnée aux peuples des Premières Nations, elle ressemblerait à Assi, terre rêvée de ces femmes et de ces hommes qui guettent dans leur chant les mots dignité, espoir et liberté.
Livre-récital composé par André Velter dans la résonance des musiques de Pedro Soler, TANT DE SOLEILS DANS LE SANG exalte l´énergie d´une poésie qui court le monde, qui prend ses risques et ne cesse de reprendre souffle. Parole engagée, utopique et so
«Quand j'ai faim tout me nourrit racontait cette chanteuse dont le nom m'est inconnu un visage la pluie l'aboiement d'un chien moi aussi quand j'ai grande faim musardant par les rues populeuses dérivant au gré de mon humeur je m'emplis de tout ce qui s'offre des visages des regards un arbre un nuage la lumière du jour le sourire d'un enfant tout est absorbé tout me nourrit»
«Les vaches aimaient la pluie.» Une phrase si simple, si commune dans sa structure, et cependant inimitable... On y reconnaîtrait Frédéric Boyer entre mille. Est-ce l'emploi de l'imparfait pour cette proposition qui d'un coup la déplace du côté du mythe ? Ou lui donne une infinie tristesse ? Des phrases comme celle-là, Vaches en est rempli.
Ce livre bref, tout entier consacré à ce qu'il y a de permanent et d'éphémère dans l'idée même de cet animal, et dans cette réalité à la fois massive et énigmatique, ce livre profondément nostalgique est aussi un traité de philosophie poétique, ou de poésie philosophique. Y sont interrogées de la manière la plus tendrement triviale, incarnée, notre présence, notre fuite, nos angoisses.
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« L'animal de son corps dans la création. L'animal néant c'est elle. C'est la vache. »
Au lieu de suivre un tracé il prépare un décor le faut-il, le doit-il ?
Il n'est pas à l'abri du Minuit car Minuit est à l'ordre du jour un rideau pour l'amour, un objet long pour l'échéance, il écrira - au féminin entre guillemets
« Celui qui veut à toute force se rendre libre a beaucoup à se battre. Mais si un jour il arrive à jeter bas les murs de son cachot, puis à déboucher en pleine lumière, il lui est donné d'accéder à la connaissance recherchée, et en lui, la peur, la haine de soi, l'angoisse et une certaine culpabilité cèdent la place à une paix, une force, une foi en la vie qui feront que son cercle ira toujours grandissant. » C.J.
J.-M. Gleize revisite Supports/Surfaces (mouvement artistique d'avant-garde français) et offre cette conférence poétique, faite de silences et de mots, juste le temps pour l'oeil de se poser, juste le temps d'écouter.
Esthétique de la prédation est un recueil d'une terrible puissance. Il est au coeur de la violence qu'il met en scène. L'ouvrage établit le lien entre les termes usuels de la technologie, de la guerre, de la libido et du quotidien. Ces poèmes nous plongent dans le spectacle d'une vision de la modernité qui dévore les rêves, les êtres et les objets.
Éprouvant. Vrai. L'auteure Hyam Yared n'y va pas de main morte. La prédation est notre nature. Nous nous dévorons dans notre belle civilisation humaine jusqu'à devenir parfaits dans cet empire de la barbarie. Ne reste alors comme armes de combat que la lucidité et la révolte.
« c'est parée de strass et de diamants que la star très appréciée du public s'est présentée à la cérémonie sous une pluie de flashes elle a tenu à rendre hommage aux morts et aux survivants avant de brandir sa statuette en larmes un prix amplement mérité pour un rôle difficile où elle ne cesse de croiser et décroiser ses jambes devant des corps mutilés et carbonisés » Sur les talons d'une star étincelante, nous passons de la fiction à la réalité avec ce nouveau texte de Patrick Bouvet qui, comme ses autres livres, relève du sampling ou de l'installation poétique et qui parle du cinéma américain. Ou, plus exactement, trouve sa source et son inspiration dans les films américains des années 70 et début 80 qui ont marqué durablement son adolescence, période où se cristallisent les émotions et de nouveaux rapports au monde. Ces films, qui mettaient en scène des anti-héros, des rebelles, des marginaux, des zombies, abordaient de front la violence, le pouvoir, la morale, la sexualité et inventaient des genres : le road movie, film de guerre hallucinogène, théorie du complot... Au même moment apparaissaient sur les écrans le "blockbuster", avec des productions, comme Les Dents de la mer ou Star wars, et des moyens dignes d'une véritable industrie : star system, manipulation du spectateur, débauche d'effets spéciaux.
Dans Pulsion Lumière, Patrick Bouvet propose son propre « montage » de cette période cinématographique et de ses influences. Après avoir abordé la vidéo ( In situ, 1999), la photographie de presse ( Shot, 2000), la télé ( Direct, 2002), le jeu vidéo ( Chaos Boy, 2004) et la photographie de mode comme représentation de la femme ( Canons, 2007), il se devait d'aborder le cinéma, principal pourvoyeur en images de notre univers contemporain.
Marcel Cerdan, Jack Johnson, Gene Tunney, Max Schmeling, Daniel Mendoza, Georges Carpentier, Eugène Criqui, Jack La Motta sont les noms des boxeurs légendaires dont Pascale Bouhénic a choisi de raconter la vie en vers. Des vies que ce livre déplie en un défilé de figures tragiques et légères, en un Boxing parade.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Montrez-moi une bonne fois pour toutes / Un vrai marteau entièrement réel / Alors je m'enliserai en paix / Dans le soir rouge des marécages / Mon père n'aura pas vécu pour rien / Chaque chose aura rempli son nom / A l'infini crépusculaire / Jusqu'au bout de la barbe des blaireaux.
"L'amour c'est pas ça L'amour c'est pas ça L'amour c'est pas ça C'est quoi l'amour?
Je sais pas mais c'est pas ça" Suite de vignettes, poèmes-affiches, ready-made, donnés à lire tels des rites de passage. Ici le parti pris est la vitesse et le paradoxe.
Il faut aller aux mots comme on va aux fraises, en repassant au point d'ancrage de chaque fruit pour s'assurer de quelque saine récolte.
Deuxième recueil de l'auteur en langue française dont plusieurs poèmes ont été mis en scène au théâtre de l'Epée de Bois à Paris, en mai 2000 dans le cadre de la manifestation produite par l'association Aquation, Lumières de l'autre rive.
Escalier d'eau ou le regard tissé de gaieté, d'impertinence et d'humour d'une grande lectrice qui désire faire partager le lien permanent dans le temps des lectures, des oeuvres d'art, du cinéma avec le monde : des lieux aux saisons, des souvenirs d'enfance à la vie quotidienne.
Regroupe les poèmes des années 90 d'un écrivain inclassable, irrévérencieux, rebelle, dont l'écriture se détourne aussi bien de l'effusion naturaliste que de la préciosité et de la religiosité. Son art est de savoir résister, avec jubilation, aux effets les mieux admis de la poésie contemporaine.
Depuis toute petite, Anne est persuadée qu'il manque une lettre à l'alphabet. Elle l'imagine sous forme d'étoile. C'est une sonate de Bach qui lui révèlera que sa lettre se trouve en fait sur une portée musicale. Traitées comme une partition, les calligraphies de Lalou donnent une résonance particulière à ce texte intimiste.
Dans cette performance Julien Blaine reprend le mythe de Diane et d'Actéon dans une triple version : Ainsi le poète de Doc(k)s et des Poèmes métaphysiques tentera-t-il, à la recherche des secrets brûlés dans les bûchers des inquisiteurs papaux de la fin du Moyen Âge (ceux d'Innocent VIII), de mélanger les cultures et les époques. Performance pour percussions africaines (Miiri Ma Nyi), une déesse, un récitant (Cie Alzhar) et un poète bouffé par les chiens. Au mur un jeu de l'oie intitulé « Il giro del mondo » et quelques fragments agrandis (les animaux de ce jeu).
Un chant du Japon à la manière de l'auteur.
Des poèmes denses et charnus qui vont droit à l'essentiel et disent la condition féminine avec une sensualité grave, une ampleur économe et vibrante. Anne-Marie Derèse est née en Belgique, son oeuvre a été couronnée de nombreux prix.
Saturnia est une confusion volontaire avec le papillon nocturne roux et un récit de Pétrone en marge d'une version latine...
Peut-on écrire à partir d'une chaise, du simple fait d'ouvrir une porte, d'allumer un feu, de regarder le vieil évier d'où s'écoulent plus d'étoiles que d'eau ? Prix de poésie Max Pol Fouchet 1997.