Bien qu'étant de basse extraction, celui que l'on appelle Le Triste Sire est un des personnages les plus craints et respectés du royaume. Officiellement, il ne sert que la cause de son souverain, le roi Philippe Auguste, dont il assure la garde rapprochée. Mais dans l'ombre, appuyé par ses redoutables espions et hommes de main, les Ribauds, il surveille, manipule et, parfois, élimine ceux qui se mettent en travers de son chemin, dans les bas-fonds aussi bien qu'à la cour. Mais au coeur de l'hiver 1194, en assassinant sauvagement un commerçant bordelais, il va commettre une erreur qui pourrait le mener à sa perte: le lendemain de son acte, le roi lui apprend que ce commerçant était l'un de ses espions, chargé de déjouer une tentative d'assassinat. Il est alors missionné par le souverain pour retrouver les « assassins » du commerçant girondins.
Juillet 1194, après deux mois d'une expédition
infructueuse en Normandie contre Richard
Coeur de Lion, conclue par la
débacle aux abords de Fréteval, Philippe
Auguste regagne Paris, accompagné de ses
proches conseillés et du Triste Sir. Si le roi a
nottament perdu les archives royales dans
cette campagne, la situation du Triste Sir ne
semble pas être des meilleures non plus : le
roi manifeste une certaine défiance
à son égard ; et Saïf et sa fille Sybille sont
portés disparus...
Réfugié dans son bordel, le Triste Sire est
acculé par ses ennemis dirigés par le
Rouennais. Parallèlement, dans les basfonds,
un complot se met en place pour
détrôner le Grand Coësre et installer Saïf à
sa place. En surface comme sous terre, la
tension est à son paroxisme, les armes ont
été sorties de leurs fourreaux, et c'est tout
Paris qui tremble sur ses bases...