À Paimpol, le destin amoureux de Yann, un « Islandais », ces pêcheurs qui partaient pour de longues campagnes de pêche dans les mers du Nord.
Ce livre est une lettre d'amour à Johnny.
Romancier et biographe, Pascal Louvrier a décidé, voilà un an déjà, d'écrire sur le dernier des mythes français. Il a rencontré ses proches et ses amis, notamment Charles Aznavour, réécouté l'ensemble de ses chansons.
Il nous révèle par petites touches sensibles la personnalité écorchée mais attachante de Johnny.
Johnny que je t'aime, un portrait intimiste et bouleversant.
"Maudits mots" ou l'inventaire raisonné des mots irraisonnables, les insultes racistes.
Des plus insignifiantes - Amerloque, Polack, Rital - aux plus outrageantes - Crouille, Chimpanzé, Youpin. Citations à l'appui, puisées dans les textes anciens ou contemporains, elles sont presque toujours spectaculaires de bêtise et de haine.
Comment ces désignations injurieuses ont été fabriquées, pour quelles raisons, dans quelles circonstances historiques elles ont été imaginées ?
On verra, si, en la matière, l'imagination ne fait défaut à personne, les motivations, elles, sont essentielles.
On observe depuis peu une « libération de la parole raciste », "Maudits mots" met en perspective cette logorrhée malsaine en quête de pouvoir politique pour l'inscrire dans l'histoire.
Une solide amitié unissait le grand explorateur et la jeune voyageuse.
C'est pourquoi Marthe Oulié a écrit ce livre, lequel est à la fois un hommage et un tribut. Elle a "fait retraite" pendant six mois, vivant parmi ses souvenirs, accumulant la documentation qu'elle trouvait auprès de Mme Jeanne Charcot-Hendry, soeur du grand marin, et auprès de ceux qui furent ses compagnons à bord du Français et du Pourquoi-Pas? Elle a consulté les archives du Yacht-Club de France que Charcot a longtemps présidé, et, à Londres celles de l'Amirauté britannique.
Il ne faudrait pas prendre ce livre pour une compilation. Marthe Oulié a fait infiniment mieux ; elle a fait revivre Charcot tout entier l'homme de mer, l'homme de science, l'homme de coeur. Avec une vibrante sensibilité, elle nous donne enfin l'image exacte de celui qui fut, pour l'humanité entière, un des plus grands exemples de patriotisme, d'esprit de devoir, de courage et de bonté, celui dont la mort a mis en berne, en France, et hors de France, tous les coeurs bien placés. »
L' AUTEURE.
Marthe Oulié est une archéologue et femme de lettres. Docteur ès lettres à la Sorbonne et diplômée de l'École du Louvre, surnommée « la plus jeune archéologue de France », elle entreprend en 1925 une croisière sur la Méditerranée (entre Marseille et Athènes), à bord d'un bateau à voiles à l'équipage exclusivement féminin (Quand j'étais matelot, TohuBohu éditions, novembre 2019).
Elle reçoit le Prix Kastner-Boursault par l'Académie française en 1938 pour son livre Jean Charcot.
La Bretagne terre de légendes et de contes fantastiques, où l'un des thèmes de prédilection est la mort, le plus souvent sous la forme de l'Ankou.
Il est représenté par un personnage efflanqué, les cheveux longs et blancs, la figure en partie dissimulée par un chapeau à larges bords. Une faux à la main, il va de par la lande dans une charrette traînée par deux chevaux : celui de devant est maigre et se traîne, le second est gros et fort...
La Légende de la mort est un recueil de légendes et de supersitions sur la mort, glânées ça et là auprès des Bretons. On ne se lasse pas de ces récits, et on se laisse troubler par la force de leur conviction !
Extrait :
« Dans la région de Saint-Jean-Trolimon (pays de Cap-Caval), il était naguère d'usage, au commencement de chaque année, de couper et de beurrer autant de tartines de pain qu'il y avait de personnes dans la maison. Le chef de famille prenait ces tartines et les lançait en l'air successivement en disant à mesure :
- Celle-ci est pour un tel... Celle-ci pour tel autre...
Et, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il eût nommé tout le monde, sans s'oublier lui-même. Chacun, alors, se baissait pour ramasser sa tartine. Malheur à qui trouvait la sienne renversée sur le côté beurré : il était sûr de mourir dans l'année.
(Communiqué par Victor Guérin. - Quimper.) »
Après sa traversée de l'Atlantique en 1924 (Seul à travers l'Atlantique, TohuBohu éditions, novembre 2019), Alain Gerbault quitte New York pour le Pacifique et la Polynésie. Toujours à bord du Firecrest qu'il vient de remettre en état.
À la Poursuite du Soleil est le premier des deux tomes de son journal de bord qui narrent son retour vers la France. Il y parvient cinq années plus tard, après avoir navigué autour du monde au gré de son humeur et de ses escales. Bermudes, Panama, Galapagos, Polynésie française (premier tome)...
La suite de son journal de bord est relatée dans le second tome : Sur la Route du Retour (sortie prévue en octobre 2021).
L'AUTEUR.
Ingénieur des Ponts et Chaussées, joueur de tennis, pilote d'escadrille durant 1914-1918, Alain Gerbault est le premier navigateur à traverser l'Atlantique à la voile en solitaire d'Est en Ouest, il est le premier Français à achever un tour du monde en solitaire à la voile.
Dans ce journal de bord aux accents littéraires, Jean Charcot nous raconte sa première expédition d'exploration de l'Antarctique à bord du Français.
Son récit sera une vraie mine d'or pour tous les scientifiques qui lui succéderont, parce qu'il y relate ses découvertes scientifiques mais aussi parce qu'il y décrit les conditions de vie, sur le bateau et lors de l'hivernage.
Avec ses hommes, ils expérimentent pour la première fois la vie dans le froid de l'Antarctique.
Son journal prend alors des allures de grand roman d'aventures !
Tous ceux qui ont regardé Thalassa connaissent cette phrase par laquelle, Georges Pernoud clôturait chaque semaine la célèbre émission de télévision.
Dans Bon vent ! Georges Pernoud revient sur une vie riche en aventures et toujours marquée par l'énergie et la détermination. On découvre un personnage sincèrement passionné par le monde qui l'entoure, les océans, ceux qui en vivent. Un homme humble qui a pour credo : la chance, on se la crée !
Cette autobiographie, ou vie personnelle et histoire de Thalassa sont étroitement mêlées, publiée en 2015, n'était plus disponible. Cette réédition est un hommage à celui, disparu début 2021, qui nous a tant fait rêver.
Jean Bart (1650-1702), l'incarnation même du corsaire, gloire de la ville de Dunkerque.
Soutenu par Louis XIV, il entre dans la légende de son vivant grâce à son génie tactique sur les eaux. Ayant carte blanche pour protéger la flotte française, il infligea de lourdes défaites aux ennemis anglais et hollandais, il aidera même à résoudre une catastrophe alimentaire en s'emparant de tous les chargements de blé transitant dans les mers du Nord.
La biographie de Henri Malo est précise, rigoureuse mais jamais ennuyeuse.
Elle est au plus près de la vérité historique débarrassée des fadaises et légendes qui ont fait la célébrité du corsaire de Dunkerque.
« Plus qu'un corsaire au sens strict du mot, Jean Bart, qui fit l'essentiel de sa carrière dans la Marine royale, fut surtout le modèle des chefs audacieux au coup d'oeil infaillible et à l'habilité manoeuvrière jamais en défaut. »
Alain Gerbault est le premier homme à traverser l'Atlantique d'est en ouest, à la voile et en solitaire.
Au-delà de la performance, ce texte est aussi le récit du voyage initiatique d'un homme qui devient marin.
Dans ce carnet de bord, il nous raconte le combat constant contre les éléments à bord du Firecrest - un petit voilier peu préparé à affronter cent jours de mers - mais aussi ses questionnements philosophiques sur le monde.
« IL Y A DEUX HOMMES EN MOI », a dit le Général à Alain Peyrefitte.
Le militaire en lui peut être cassant, l'homme d'État est sans concessions, sauf celles qu'il sait faire en temps utile. Raide comme la Justice, mais souple en pensée.
Violemment drôle, écrivain parfait, orateur incomparable parlant au Conseil des ministres avec les mots d'un titi parisien. C'est le premier homme en lui, entre Gavroche et Bonaparte.
Le second est sensible, vulnérable quand on ne l'aime pas, cherche toujours l'amour du peuple et de ceux qui l'entourent, souffre comme un damné d'avoir été désavoué en 1969, et finalement, meurt de chagrin - c'est l'interprétation de son épouse.
Après le succès de sa première expédition à bord du Français, Jean Charcot embarque pour un second voyage d'exploration à bord du Pourquoi Pas ?.
Encouragé par la communauté scientifique à continuer son important travail de recherches, il part avec son équipage en Antarctique, au sud de l'Amérique du Sud.
Dans son journal, Jean Charcot fait le récit passionnant de la vie sur le vaisseau et de cette terre australe encore pleine de surprises et d'aventures.
Claude, la quarantaine rondouillarde, est spectateur de sa vie. Une mère excentrique - 70 ans, rouge à lèvres flamboyant et hauts talons girafiens - et possessive, qu'il a envie de tuer à mi-temps et une jolie amoureuse à temps très partiel. Claude travaille parfois : il trie, il classe et il remplace Donald, raconteur de fausses histoires pour touristes en goguette.
Un jour en tombant dans la rue, sa vie bascule. Claude devient le jouet du hasard et son existence se transforme.
Une chronique d'un petit monde décalé qui fume des cigarettes, boit des bières et des zombies dans les cafés en essayant de survivre à notre modernité agressive et conformiste.
Charles Aznavour, Jacques Pessis, voisins depuis 30 ans, complices et amis depuis 40 ans. Une écriture à quatre mains pour une biographie précise, joyeuse et déjà nostalgique. Un texte qu'il aurait aimé terminer.
Le livre ultime de et sur Aznavour.
À lire comme un roman.
« Voici trois ans, je lui offre un livre objet que j'ai eu le bonheur de consacrer à Dalida. Sa réaction est immédiate : « Je veux le même ! ». Ce désir n'est pas un ordre, mais une chance que l'éditeur saisit immédiatement. Nous décidons même qu'il sera le co-auteur de cet album de prestige.
L'été dernier, entre deux concerts aux quatre coins du monde, nous en avons reparlé. J'ai alors commencé à écrire les premiers chapitres en ne manquant jamais de lui demander quelques détails me permettant d'éviter la moindre erreur. Il me les a données, avec une incroyable précision.
Il m'a raconté des histoires que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître, se souvenant de chaque fait, de chaque lieu, et même des noms des protagonistes.
J'en demeure encore stupéfait. Un après-midi, il m'avait même glissé à l'oreille, avec un sourire malicieux, « S'il y a des erreurs, ça n'a aucune importance. On a tellement écrit n'importe quoi sur moi ! J'ai fini par m'habituer et je n'ai jamais rectifié. »
« J'entrai dans la colère pour devenir violence. D'un coup d'ongle, je tranchai la cinquième tête du Brahma qui tomba dans la boue, honteuse. Et une rumeur immense envahit l'univers. Il a tué la tête du Créateur ! Il a coupé la cinquième tête ! Maudit, maudit, maudit jusqu'à la fin des temps ! »
Les Mémoires du dieu Phallus de Catherine Clément raconte avec vigueur l'épopée divine, sensuelle et transformiste du dieu Shiva... et nous explique pourquoi les vrais ascètes prennent leur nourriture dans une calotte crânienne.
Verve, raideur et érudition pour cette épopée enlevée de la cosmogonie indienne.
Ce livre est le compte rendu des récentes croisières du Pourquoi Pas ? dans le Nord.
Le lecteur, en s'associant à ces missions scientifiques, visitera les Féroë, Jan-Mayen, Reykjavik, Rockall. Il assistera à la genèse et à la réalisation du hardi projet de colonisation du Groenland.
Trahir est un art.
Napoléon a été entouré de traîtres dont les machinations ont toutefois été des chefs-d'oeuvre : Talleyrand, Fouché mais aussi Marmont, Murat, Bernadotte... pour ne citer qu'eux.
L'empereur des Français a su prévenir certains de ces agissements. Il a su en déjouer d'autres.
Mais les traîtres finalement l'ont vaincu.
Car si l'Empire a fini, si l'oeuvre de Napoléon est restée inachevée, c'est que ses serviteurs, dignitaires, ministres, maréchaux, partisans, membres de sa famille ont, à leurs attitudes et leurs courtes vues, par paresse ou par vice, contribué à en provoquer la chute.
Si le Premier Empire s'est éteint, c'est que Napoléon a été trahi.
Ce livre invite à réfléchir sur la trahison politique et dresse une série de portraits des traîtres - aussi admirables que méprisables, parfois hauts en couleurs, truculents, fascinants - qui ont fait trébucher Napoléon est précipité sa fin.
L' AUTEUR.
Historien, écrivain, Robert Colonna d'Istria a notamment publié Une famille corse (Plon, coll. « Terre humaine »), Le Secret de Napoléon (Les Équateur), Moi, Napoléon Bonaparte (TohuBohu éditions).
Émoi au paradis !
En cette fin de XVe siècle la débauche est partout : chez les vilains et même au Vatican où Alexandre VI Borgia a une conception très personnelle de la papauté. Comment faire pour remettre hommes et femmes dans le droit chemin ? Ni Dieu ni Jésus n'ont le quart d'une idée ! Mais peut-être le diable ?
Il eut l'idée et le mal court... même aujourd'hui.
Conséquences : procès pour blasphème et condamnation d'Oskar Panizza. Aucun écrivain de l'Empire allemand n'a jamais été jugé avec une telle sévérité. Il écopa d'une peine d'un an de prison ferme.
Le « Je reconnais que je suis athée » a suffit à le faire condamner.
Il faut attendre 1964 et les éditions Pauvert pour avoir une traduction en français. Jorge Lavelli monta la pièce en 1969 avec décors et costumes de Leonor Fini.
Il existe, en France, un peu plus de quatre-vingts collèges qui portent le nom de Prévert - outre une dizaine de lycées Prévert, c'est l'éclectisme forcené.
Des poèmes aux scénarios, des chansons aux collages, il ne s'interdit rien. Il essaie. Il croit aux télescopages, aux interférences, aux conjonctions, aux tentatives. Il passe d'une discipline à l'autre avec une aisance confondante.
Avant 1950, on le connaît plutôt comme scénariste, et quel scénariste - Arletty, Gabin, Morgan, toute la lyre. Mais quand "Paroles" explose (un million d'ouvrages vendus), c'est l'écrivain qui se retrouve à l'avant-scène.
Il commente ses oeuvres sur un ton bourru, la cigarette au bec, clamant tranquillement qu'il aime ce qu'il aime et qu'il n'aime pas ce qu'il n'aime pas.
Et l'on risque d'oublier son extrême complicité avec les musiciens manouches, ou son rôle central dans le groupe Octobre qui, dans les années 30, s'en allait jouer aux portes des usines.
Prévert, c'est aussi l'obsession farouche de rester artisan, artisan indépendant.
Hervé Hamon a esquissé un portrait biographique. En lisant son texte, nous sommes dans le Paris d'avant, Doisneau à sa droite et Brassai à sa gauche ou inversement.
Épicier parisien, Albert Seigneurie décide sur un coup de tête de partir pour l'Indochine, s'ensuit alors un grand tour du monde.
L'auteur ne nous cache rien de ses déboires, désappointements et galères de voyageur, mais il raconte aussi ses moments d'émerveillement, ses rencontres, sa découverte des cultures et des hommes.
Son récit parlera à tous ceux qui ont parcouru ou qui parcourent encore le globe !
Après trente-cinq ans de bons et loyaux services, l'Astrolabe, un bon vieux cargo de la Compagnie d'Armements Transocéaniques qui sillonne le Pacifique, doit être désarmé, mis au rencart avant la destruction.
Retour à Marseille où La Compagnie confie la garde du navire, au plus vieux marin du navire : Toussaint Rampal. Il devient ainsi l'amiral du vaisseau mort.
C'est l'occasion pour lui de revivre à sa façon l'histoire mouvementée de l'Astrolabe.
Mais, se constituant un nouvel équipage surprenant, le vieux marin va peu à peu décrocher de la réalité...
Alfred Beaujeau embarque à 18 ans sur le Cap Horn, quatre-mâts au nom évocateur. C'est le premier des sept voyages en direction du Chili qu'il effectuera à bord des voiliers de la compagnie marchande Bordes.
Jeune mousse puis navigateur expérimenté, Alfred Beaujeu se fait le témoin de la beauté de la vie au grand large mais aussi de la furie des eaux au passage du fameux Cap Horn.
« Les lecteurs découvriront au fil de ces récits un peu de la beauté violente de la Mer, de la noble grandeur de la Marine, des lourdes servitudes qu'elle exige parfois.
À bord des derniers grands voiliers cap-horniers, j'ai fait mes premières armes de marin, de vrai marin, de celui qui ne devait compter exclusivement qu'avec la force, la direction des vents et l'état de la mer pour arriver à bon port.
Longues et rudes étaient les traversées et je n'ai pas cherché dans ces récits autre chose que la Vérité dont la Mer est un inépuisable réservoir. »
Par un de ces jours où l'Océan majestueux se fait meurtier, la Reine-des-Anges, de retour de l'île de Sein, s'abime en mer. Pierrick Danielou y perd son père, son dernier parent...
À Camaret, tous accusent l'obscure Catouche et son Bateau-des-Sorcières d'avoir porté malheur aux pauvres marins.
Pierrick ne cessera alors de poursuivre sur l'île de Sein cette légende qui le fascine autant qu'elle le tourmente. Il y fera alors la connaissance d'une certaine Marine Gadouna...
À l'époque où le choléra terrifie Camaret, port de pêche sardinier, Gustave Toudouze met en scène la lutte d'un jeune homme face aux croyances de cette Bretagne où les superstitions restent plus fortes que les tourments de la nature.
La biographie du marin et explorateur de légende Jules Dumont d'Urville (1790-1842).
Dès ses premières expéditions notamment dans la mer Noire et à bord de La Coquille, ses découvertes et rapports font l'admiration de tous.
En 1826, il prend le commandement de L'Astrolabe pour explorer le Pacifique Sud et l'Océanie. Ses découvertes, géographiques et botaniques, furent très précieuses pour la France.
Après trente ans passés en mer, Dumont d'Urville disparaît en 1842 à Meudon dans une des premières catastrophes ferroviaires françaises.