Avec La fin des paysans, Henri Mendras avait décrit à la fois l'exode rural et la mutation du paysan vers l'agriculteur. Le paysan est mort ? Vive le chef d'exploitation sur une ferme familiale et mécanisée. Tel a été, depuis les années 1960, le projet politique de nos campagnes. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pourquoi ce mal-être des agriculteurs ?
Bertrand Hervieu et François Purseigle montrent ce modèle agricole s'est peu à peu effacé. En 2020, le chef d'exploitation ne représente plus qu'1,6% de la population active. La production est assurée de plus en plus par des salariés ou des sous-traitants, encadrés par des firmes. Dans les espaces ruraux, les agriculteurs, devenus minoritaires, ne portent plus leur vision du territoire.
Directeur de recherche au CNRS, Bertrand Hervieu est sociologue, spécialiste des questions rurales et agricoles.
François Purseigle est professeur en sociologie. Il dirige le département de Sciences économiques, sociales et de gestion de l'École nationale supérieure agronomique de Toulouse (INP-ENSAT). Il a notamment dirigé, aux Presses de Sciences Po, Le nouveau capitalisme agricole. De la ferme à la firme (2017).
Pierre Blanc nous invite à regarder le climat, et pas seulement le changement en cours, à travers le prisme de la géopolitique. Il montre ainsi comment le lien entre la puissance et le climat, si fort pendant des siècles, s'est d'abord atrophié avec l'industrialisation des économies, pour se reconstituer avec la crise climatique contemporaine. Mais ce lien n'a plus la même nature : la variation climatique a longtemps participé d'un aléatoire heureux ou malheureux qui contribuait à faire ou défaire les civilisations ou les empires. L'aléatoire devient systématique, et les gagnants de cette évolution ne seront guère nombreux.
Docteur en géopolitique (HDR) et ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, Pierre Blanc enseigne la géopolitique à Bordeaux Sciences Agro et à Sciences Po Bordeaux. Il est chercheur au LAM (Sciences Po Bordeaux/CNRS) et a notamment publié aux Presses de Sciences Po, Terres, pouvoirs et conflits. Une agro-histoire du monde 2e édition, 2020).
Le seul véritable gagnant des élections de 2022 est le Rassemblement national : Marine Le Pen a progressé sensiblement au second tour de la présidentielle et son parti a pu constituer un groupe de 89 députés à l'Assemblée nationale.
Cette progression s'explique par l'accumulation de plusieurs facteurs : droitisation de l'opinion, transformation de l'offre politique du RN, prise en charge du malaise social né du mouvement des Gilets jaunes, une position désormais centrale dans la droite qui attire les classes moyennes, etc. Le RN est parvenu à passer pour le parti qui entend protéger le mode de vie des Français en dépit des effets de la mondialisation et du dérèglement climatique. Dans la tension historique qui l'oppose au macronisme, il est devenu le porte-drapeau de la vulnérabilité.
Luc Rouban est directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il travaille sur les élites, les évolutions de l'État et de la démocratie. Il a publié aux Presses de Sciences Po, en 2018, Le Paradoxe du macronisme, en 2019, La Matière noire de la démocratie et, en 2021, Les Raisons de la défiance.
L'économie est omniprésente dans le débat public et les économistes ont un sentiment de légitimité et une autorité sans commune mesure avec leurs collègues des autres sciences sociales ; ils sont davantage persuadés que leurs travaux peuvent résoudre les grands problèmes du monde. L'économie est aussi la science sociale la moins féminisée de toutes.
« Je suis une économiste féministe » affirme Hélène Périvier. Pour lever le voile sur l'apparente neutralité des concepts et des analyses de la science économique. Pour défendre l'égalité des sexes et se doter, grâce à la rigueur de la recherche scientifique, des savoirs et des outils économiques qui permettent d'y parvenir.
Hélène Périvier est économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE-Sciences Po). Elle est responsable du programme PRESAGE- Programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre.
Depuis les mouvements d'occupation des places jusqu'aux Gilets jaunes et aux marches pour le climat, les mobilisations contre les injustices ont changé de visage. Les formes d'engagements pour la justice sociale et écologique, contre le racisme, le sexisme et pour l'antispécisme se sont spécialisées et morcelées. Que nous disent les actrices et acteurs de leurs mobilisations ?
Réjane Sénac a interrogé 124 responsables associatifs ou de collectifs. À partir de cette enquête, elle dresse un portrait unique des mobilisations contemporaines qui se caractérisent par deux traits principaux : leur radicalité, par les remises en cause qu'elles portent, et leur fluidité, par le refus de l'enfermement dans un cadre fixe et définitif.
Directrice de recherche CNRS au CEVIPOF, Réjane Sénac enseigne à Sciences Po où elle est membre du comité de pilotage du programme de recherche et d'enseignement des savoirs sur le genre - PRESAGE. Elle est notamment l'auteur de L'égalité sans condition. Osons nous imaginer et être semblables, (Rue de l'échiquier, 2019) et de Les non-frères au pays de l'égalité, (Presses de Sciences Po, 2017).
Sciences Po accueille charque année 15 000 étudiants aux parcours variés et aux origines diverses : presque la moitié d'entre eux viennent de l'étranger. Ils ont déjà un parcours scolaire brillant à leur actif. Ils ont entre 18 et 25 ans, veulent décrocher le diplôme, sont en master voire en doctorat. Les élèves de Sciences Po appartiennent à une élite et le savent. Quelles sont leurs visions du monde ? Quelles sont leurs attentes individuelles et collectives ? leurs valeurs ?Grâce à une enquête menée en avril 2022 auprès de tous les élèves de Sciences Po, Anne Muxel et Martial Foucault brossent un portrait original d'une jeunesse ouverte au monde, attentive à la liberté d'expression, soucieuse de son environnement, aspirant à un épanouissement personnel autant qu'à plus de justice sociale
Martial Foucault est professeur des universités à Sciences Po, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF).
Anne Muxel est directrice de recherche CNRS au CEVIPOF. Elle a mené en 2002 une première enquête sur les élèves de Sciences Po : Les Étudiants de Sciences Po. Leurs idées, leurs valeurs, leur cultures politiques.
L'actualité judiciaire récente et celle des mois à venir (HSBC, Fillon, Cahuzac, Bolloré, Ghosn ou Sarkozy) le confirment si besoin : les transgressions des élites sont monnaie courante. Leur pérennité dans le monde politique et économique suscite des indignations aussi régulières que passagères.
Pierre Lascoumes montre que des facteurs structuraux expliquent cet état de fait. Les élites ont développé une économie morale singulière, à l'écart des normes sociales. Détentrices du pouvoir, elles énoncent des règles générales mais usent de l'autorégulation pour ce qui les concerne. Si nécessaire, un vaste répertoire de justification relativise leurs fautes intentionnelles. Enfin, la faiblesse des sanctions institutionnelles, en particulier judiciaires, assure la robustesse de ce système.
Pierre Lascoumes est directeur de recherche CNRS au Centre d'études européennes et de politique comparée de Sciences Po. Il est notamment l'auteur de Une démocratie corruptible. Arrangements, favoritisme et conflits d'intérêts (Seuil, 2011), Sociologie des élites délinquantes (avec Carla Nagels, Armand Colin, 2e éd, 2018).
Dans les pays démocratiques, la légitimité est contestée à tout instant, transformant une démocratie fondée sur la confiance accordée pour une durée pré-déterminée en une démocratie d'opinion scandée par des sondages quotidiens sur tout et n'importe quoi.
Pourtant, la légitimité et plus encore le processus de légitimation qui y conduit, demeurent un élément indispensable au fonctionnement de nos régimes politiques, quitte à ce que les procès en illégitimité minent de l'intérieur le système démocratique lui-même. C'est ce que montre l'ouvrage d'Yves Mény qui, remontant à la pensée de Max Weber, analyse les évolutions et permanences du notion aussi malléable que centrale.
Politologue, président émérite de l'Institut universitaire européen de Florence, Yves Mény a enseigné aux Universités de Rennes 1, Paris 2 et à Sciences Po ainsi que dans de nombreuses universités étrangères. Il a notamment publié, aux Presses de Sciences Po, Imparfaites démocraties (2019).
Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons... On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n'en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s'observe dans l'éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale.
Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d'ordre « naturel », entre femmes et hommes. Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune.
Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l'invoquer à tout propos, qu'il s'agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l'idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe.
La France, à l'instar de nombreux autres pays développés, s'est dotée depuis plusieurs décennies d'une organisation de la gestion de crise. Elle dispose d'un arsenal législatif et réglementaire complet, d'institutions spécialisées et de plans d'action. Elle organise régulièrement des exercices de simulation à l'échelle nationale ou locale. Comment expliquer l'impréparation face à la pandémie de la Covid-19 ?
Les auteurs de cet ouvrage ont recueilli « in vivo » du matériau à chaque étape de la gestion de cette crise. Leur analyse des faits montre que l'exceptionnalité de la situation ne doit pas masquer des défauts de coopération structurels bien connus en sociologie des organisations : cloisonnement, alliances, désaveu du management intermédiaire, etc.
Un retour d'expérience indispensable.
Sociologue, Henri Bergeron est directeur de recherches au CSO (Centre de sociologie des organisations, CNRS Sciences Po).
Directeur de recherches, Olivier Borraz dirige le CSO (CNRS Sciences Po).
Sociologue, Patrick Castel est chargé de recherche au CSO (CNRS Sciences Po).
Sociologue, François Dedieu est chargé de recherche à l'INRAE, membre du LISIS (Laboratoire interdisciplinaire sciences innovations sociétés).
La défiance politique est une spécificité française. Les politistes en mesurent l'extension et l'intensité depuis des années. Mais comment l'expliquer ?
Dans cet essai incisif, Luc Rouban recherche les raisons de la défiance. Analysant les enquêtes du baromètre de la confiance politique, il montre qu'elle trouve sa source dans la question de la reconnaissance sociale et s'épanouit sur les fragilités de la société française. Un nouveau rapport au politique se fait jour où la tentation autoritaire est forte. Car la défiance n'est pas l'indifférence. Ce n'est pas non plus la déception face à des politiques publiques inefficaces ou coûteuses. C'est l'idée que le système politique n'a rien à offrir de bon, qu'il est perverti et mensonger.
Luc Rouban est directeur de recherche CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Il travaille sur les élites, les évolutions de l'État et de la démocratie. Il a publié en 2018 Le Paradoxe du macronisme et, en 2019, La Matière noire de la démocratie (Presses de Sciences Po) et, en 2020, Quel avenir pour les maires ? (Paris, La Documentation française).
Les liens entre terre et pouvoir semblent avoir été oubliés, au moins dans les sociétés urbanisées. Cependant, le vaste mouvement d'accaparement des terres qui se dessine un peu partout dans le monde, en particulier depuis la crise des matières premières de 2007-2008, a redonné à cette « agro-politique » une actualité ou du moins une médiatisation nouvelle.
En revisitant l'histoire récente à l'aune de la question foncière, Pierre Blanc montre comment les terres cultivables constituent un facteur d'explication largement sous-estimé de l'instabilité politique et des logiques de puissance qui traversent la planète depuis le xxe siècle. Un ouvrage indispensable à la compréhension des (dés)équilibres géopolitiques de notre temps.
Pierre Blanc est enseignant-chercheur en géopolitique à Sciences Po Bordeaux et à Bordeaux Sciences agro. Il est notamment l'auteur, aux Presses de Sciences Po de Proche-Orient : le pouvoir, la terre et l'eau (2012) et, avec Jean-Paul Chagnollaud, de Violence et politique au Moyen-Orient (2014).
La pensée de la ville est en panne. Les schémas cognitifs qui guident l'action publique sur les questions urbaines ont plus d'un demi-siècle. Principes un moment fondés, dans une situation contingente, ils se sont transformés en dogmes : le transport collectif décongestionne les villes, la mixité résidentielle et la proximité permettent de bien vivre ensemble, l'accession à la propriété, de loger tout le monde, la densification, de protéger l'agriculture et l'environnement, les réformes territoriales d'être plus d'efficaces, les constructeurs sont les mieux placés pour décider de nos cadres de vie.
L'auteur démonte ces idées reçues et fait tomber les oeillères qui nous empêchent d'appréhender la transition écologique, démographique et numérique en cours sur les territoires urbains.
Jean-Marc Offner est directeur général de l'a-urba (agence d'urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine). Conjuguant son expérience de l'ingénierie urbaine et de l'action publique avec ses connaissances en sciences sociales, il livre un premier essai vif et bref : Anachronismes urbains.
Toute une série de biais cognitifs nous empêchent de prendre des décisions rationnelles : conformisme, aversion pour la perte, surestime de soi, préférence pour le court terme, etc. Ce crédo des économistes et des psychologues comportementalistes a été repris à leur compte par les pouvoirs publics de nombreux pays, afin d'orienter les choix de leurs concitoyens. Nous sommes ainsi considérés comme des donneurs d'organes par défaut, nos enfants sont tenus à distance des frites dans les cantines, les détecteurs de vitesse nous font la grimace ou nous sourient, on nous informe que nous recyclons moins que le voisin... Faciles à mettre en oeuvre, peu onéreux, ces nudges (de l'anglais « pousser du coude »), qui nous font modifier nos comportements sans que nous ayons à y réfléchir, sont devenus l'alpha et l'omega de la résolution des problèmes de société. Mais peut-on réduire l'action publique à une affaire de comportements individuels ?
Comment comprendre que certains problèmes comme la pollution des sols ou l'apparition de cancers professionnels restent durablement invisibles ? Pourquoi les décideurs publics ne les prennent-ils pas en charge avant qu'un énorme scandale ne rende incontournable d'y apporter des réponses politiques ?
Le sociologue Emmanuel Henry, s'appuyant sur plusieurs affaires, montre que les lobbyistes de l'industrie déploient de véritables stratégies pour extraire du débat public les sujets qui seraient les plus préjudiciables à leur activité. Il s'agit de produire de façon consciente et systématique de l'ignorance.
Emmanuel Henry est professeur à l'Université Paris-Dauphine, chercheur à l'IRISSO.
La République est trop souvent en France réduite à un slogan - "Vive la République!", prononcé comme allant de soi. Ceux qui l'invoquent le font toujours au nom des menaces qui pèsent sur elle, nous conjurant de les rejoindre pour la défendre. Mais que s'agit-il de défendre ? Sommes-nous au clair sur ce qu'elle représente, comme héritage à préserver, comme promesse à honorer ?Dans ce bref et alerte essai, Jean Picq nous invite à découvrir les sources originelles de l'idée de république. En pointant ces moments clés où se cristallisent des représentations politiques et s'affirment des principes de vie commune, il relate la singularité d'une histoire, la nôtre, par rapport à celle de nos voisins.
Ancien président de la troisième chambre de la Cour des Comptes et professeur associé à l'Institut d'études politiques de Paris, Jean Picq est notamment l'auteur de Politique et religion. Relire l'histoire, éclairer le présent (Presses de Sciences Po, 2016).
« Le glaive et la crosse, la couronne et la mitre, le sabre et le goupillon. Quels que soient les termes employés, ces expressions montrent que le couple politique et religion a traversé l'histoire de l'Occident. On aurait pu croire qu'il disparaîtrait au terme du processus engagé avec les Lumières et couronné par les révolutions du XVIIIe siècle et les séparations des Églises et de l'État. La sécularisation des sociétés occidentales ne devait-elle pas conduire à l'élimination de toute référence religieuse dans la vie politique et sociale ? À observer la vie de nos démocraties aujourd'hui, on constate qu'il n'en est rien. »
Face au réveil des intégrismes et de la violence extrême, Jean Picq nous invite à relire notre histoire. À repérer les temps forts qui ont permis de définir de nouveaux rapports entre le spirituel et le temporel et de voir triompher la raison au service de la paix civile.
Soyez en tête de la compétition mondiale mais coordonnez-vous à l'échelon territorial ! Telle est l'injonction contradictoire adressée aux universités françaises depuis les deux grandes réformes du système d'enseignement supérieur et de recherche initiées en 2000.
D'un côté, l'État organise une compétition généralisée entre enseignants- chercheurs et entre universités. Les financements sur projet de la recherche, la publicisation des évaluations et leur utilisation pour allouer les budgets à la performance, comme les très sélectifs appels à projets qui se sont succédé sans relâche depuis le Grand Emprunt de Nicolas Sarkozy, ont accru les écarts entre établissements et fait voler en éclat le principe sur lequel reposait jusqu'alors, en théorie, le système français : des universités équivalentes sur l'ensemble du territoire.
De l'autre, un remodelage du paysage universitaire est à l'oeuvre. Il impose que les grandes écoles, les organismes de recherche et les universités d'une même région coordonnent leurs actions dans le but de rationaliser les coûts et de grimper dans les classements mondiaux.
De nouvelles structures sont ainsi créées à marche forcée, sans qu'il soit possible de savoir si ces changements majeurs atteindront leurs objectifs et assureront un avenir radieux à l'enseignement supérieur français.
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Dans sa course pour rester à la pointe de la recherche scientifique et des classements mondiaux, l'Université française n'en finit pas de se recomposer, enchaînant depuis trois décennies fusions, regroupements, créations, diversifications et mises en compétition.
Fine connaisseuse des systèmes universitaires français et étrangers, Christine Musselin s'appuie sur les résultats de ses recherches menées depuis les années 1980 pour porter un diagnostic sur l'état actuel de l'enseignement supérieur et de la recherche en France. Afin d'accompagner la révolution en cours, des changements lui paraissent indispensables dans trois domaines : le pilotage de la recherche et de l'enseignement supérieur par les pouvoirs publics, le mode de gouvernance des universités, la gestion des carrières des enseignants et des chercheurs. Ses propositions ne manqueront pas de faire débat, et c'est exactement ce qu'elle souhaite.