La pensée de la ville est en panne. Les schémas cognitifs qui guident l'action publique sur les questions urbaines ont plus d'un demi-siècle. Principes un moment fondés, dans une situation contingente, ils se sont transformés en dogmes : le transport collectif décongestionne les villes, la mixité résidentielle et la proximité permettent de bien vivre ensemble, l'accession à la propriété, de loger tout le monde, la densification, de protéger l'agriculture et l'environnement, les réformes territoriales d'être plus d'efficaces, les constructeurs sont les mieux placés pour décider de nos cadres de vie.
L'auteur démonte ces idées reçues et fait tomber les oeillères qui nous empêchent d'appréhender la transition écologique, démographique et numérique en cours sur les territoires urbains.
Jean-Marc Offner est directeur général de l'a-urba (agence d'urbanisme Bordeaux métropole Aquitaine). Conjuguant son expérience de l'ingénierie urbaine et de l'action publique avec ses connaissances en sciences sociales, il livre un premier essai vif et bref : Anachronismes urbains.
Les politiques mises en oeuvre depuis le début des années 1980 dans les grands ensembles dhabitat social nétant pas parvenues à les faire sortir de la spirale de la dévalorisation et de lexclusion, leur démolitionsest imposée comme la solution au problème des banlieues.Le programme national de rénovation urbaine (PNRU) lancé par Jean-Louis Borloo en 2003 a transformé la France des grands ensembles en un vaste chantier. Des opérations de démolition-reconstruction ont été engagées dans près de 500 quartiers, mobilisant des moyens colossaux 45 milliards deuros au total avec la double ambition de banaliser leur forme urbaine et den faire des lieux de mixité sociale.Alors que les premiers projets sachèvent et que le mirage dune dissolution des problèmes sociaux dans la transformation urbaine se dissipe, cet ouvrage revient sur la mise en oeuvre et les effets dun programme qui, dès son lancement, a été présenté comme un succès mettant fin à des décennies déchec.Lanalyse du PNRU et sa mise en perspective historique renouvellent les débats sur la politique de la ville et apportent un éclairage inédit sur les effets territoriaux des réformes de lÉtat des années 2000. Car la rénovation urbaine résulte et participe dun processus plus vaste dedémolition-reconstruction de lÉtat, organisant dans un même mouvementson retrait des territoires et la restauration de sa capacité dorientation,à distance, des politiques qui y sont menées.
Ville durable, frugale, sobre, résiliente, intelligente... Face à l'urgence environnementale, partout à travers le monde se multiplient les projets urbains innovants pour réduire la pollution et le gaspillage.Mais que valent ces expériences à l'échelle de la planète ?Quelles sont leurs limites ? Est-il possible de rendre une ville durable sans nuire à son voisinage ? Comment détecter les fausses bonnes idées ?C'est ce à quoi s'emploie cet ouvrage, qui ne se contente pas de dresser un panorama d'expériences pionnières menées dans neuf métropoles de pays industrialisés et émergents, du Nord comme du Sud, mais qui s'intéresse à des procédés d'échelles et de natures très différentes - un objet urbain comme une ville entière - pour tenter d'en dresser le bilan et de discerner des pistes de généralisation.
Le Grand Paris est ? la une. Tours, transports, consultation d'architectes, schéma directeur régional, conférence métropolitaine, secrétariat d'État Cet engouement brouille les cartes d'un dossier vital pour la métropole parisienne et pour le pays. D'o? l'utilité de rassembler les pi?ces du puzzle.Les auteurs proposent un bilan de la situation et un décodage historique, socio-économique et politique des controverses franciliennes. Ils formulent des propositions originales pour un débat, accessible ? tous, en vue dune action publique efficace et démocratique, soucieuse de lamélioration de la vie quotidienne du Paris métropolitain.Au-del?, ils sadressent ? tout lecteur intéressé par les recompositions des métropoles occidentales.
Née jadis d'une approche prioritairement esthétique, la notion de patrimoine connaît depuis quelques décennies un développement international considérable et se voit, dans un environnement marqué par la diversification culturelle des sociétés et par la mondialisation, exposée à de nouveaux défis.Explosion du tourisme de masse, avec pour corollaires l'uniformisation et le mercantilisme, mais aussi affaiblissement du rôle des États et primat de l'économique font peser des risques nouveaux sur l'intégrité des objets patrimoniaux, qu'ils soient matériels ou immatériels. Ils doivent aussi être préservés de la menace conjointe du communautarisme et du repli identitaire, afin de demeurer valeur d'échange et de partage.L'auteur en appelle donc à un nouveau « pacte patrimonial » tant à l'intérieur de chaque société que dans les relations entre pays, avec en balance la délicate question du retour des biens culturels vers leur pays dorigine, qui fait ici lobjet dune approche engagée.La première édition de ce livre est parue sous le titre Le Patrimoine : culture et lien social.
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