3, 4, 5 juillet 1962. Alors que sonne le glas de la présence française en Algérie et que, sous couvert de patriotisme, les crimes les plus abjects se perpétuent, trois gamins d'un quartier pauvre d'Oran sont les cibles d'un tueur anonyme. Deux garçons sont éliminés, le troisième reste introuvable.L'inspecteur Abel Helme, pourtant sur le point de regagner la métropole, décide de sauver l'enfant. Hanté par sa mission, il s'immerge dans les quartiers populaires européens, tandis que les enfants poursuivent leurs jeux, comme pour conjurer la menace mortelle qui les guette.Dans sa course effrénée pour neutraliser l'assassin, il se retrouve confronté aux perdants de l'OAS, aux rapports ambigus de l'Église avec les deux camps, mais aussi à la vie du petit peuple des quartiers de la Cité des Lions.Un polar d'une rare intensité qui va traverser les horribles évènements du Grand Massacre d'Oran et trouver sa conclusion dans le ventre d'un paquebot...
Né à Oran en 1948 dans une famille espagnole, Andrès Serrano a connu l'exode de 1962 avant de s'installer en France avec sa famille. Musicien professionnel, il est devenu professeur d'histoire à 38 ans. In fine mundi est son premier roman.
Berlin 1930. Dans les célèbres studios de Babelsberg, l'actrice Betty Winter est tuée par la chute d'un projecteur lors du tournage de son premier film parlant. Le commissaire Gereon Rath ne croit pas à l'accident. Et une deuxième actrice est bientôt retrouvée morte... sans cordes vocales.
L'enquête conduit Rath chez des producteurs de films rivaux, dans le quartier chinois et les bas-fonds berlinois, tandis que la police doit gérer des bagarres entre nazis et communistes. Lorsqu'il se retrouve en plus mêlé à un chantage politique et que son ex-petite amie et assistante tente un nouveau rapprochement, tout menace de s'effondrer pour le policier cocaïnomane.
« L'écrivain de Cologne livre un nouveau page-turner, brillant et palpitant. »
Der Spiegel
Né en 1962 près de Cologne, passionné d'histoire, Volker Kutscher a été journaliste avant de se tourner vers le roman policier. La Mort muette a été traduit dans une quinzaine de pays.
Mai 1929. Rétrogradé de la criminelle aux moeurs après une bavure, le jeune commissaire Gereon Rath débarque à Berlin. La ville est alors en pleine effervescence. Rixes avec les communistes, criminalité grimpante, cabarets clandestins... la police est sur tous les fronts. Et puis il y a ce corps retrouvé dans le canal et dont seul Rath connaît l'identité. Une aubaine pour lui qui nourrit l'espoir d'être réintégré à la criminelle. Car cette enquête risque de rejoindre les affaires classées non élucidées, les fameux « poissons mouillés ».
Un commissaire cocaïnomane et une assistante prostituée, des policiers qui nagent en eaux troubles tandis que les nazis se font de plus en plus présents... Le Poisson mouillé dresse un tableau politique et social fascinant du Berlin de la fin des années vingt.
« L'intrigue policière, haletante à souhait, prend un autre relief dans le climat berlinois de 1929. »
Télérama
Né en 1962 près de Cologne, passionné d'histoire, Volker Kutscher a été journaliste avant de se tourner vers le roman policier. Le Poisson mouillé a été traduit dans plus de vingt pays.
Petit truand new-yorkais, Vinnie Callabrese collecte l'argent dû à son employeur : la Mafia. Mais Vinnie est surtout un fanatique de cinéma, qui rêve d'être producteur et de côtoyer les stars.
Une occasion inespérée lui permet de transformer son rêve en réalité. Nanti d'une nouvelle identité, il part pour la côte Ouest, où son absence de scrupules lui permet de se faire une place au soleil parmi les Major Companies et de devenir l'un des producteurs les plus en vue. Jusqu'au jour où un vieux copain, Tommy Provenzano, resurgit dans sa vie et le débarrasse opportunément d'un avocat qui le gênait dans ses affaires...
On n'échappe pas à son passé. Surtout lorsque l'usine à rêves hollywoodienne permet de recycler l'argent du crime. Vinnie comprend vite que sa descente aux enfers va commencer.
Un roman noir grinçant dans la veine de Elmore Leonard ou Donald Westlake.
"Envoûtant, musical et nerveux, Hollywood Mafia semble avoir été écrit tout spécialement pour Scorsese ou Tarantino. On le referme en espérant le voir un jour porté à l'écran." Le Figaro Magazine
Stuart Woods, auteur d'Échange mortel, Grand Prix de littérature policière 1997, occupe la place singulière d'inventeur du thriller-roman de moeurs. Il est décédé en 2022.
« La famille Dancer est une bobine dont le fil est fait d'innombrables mensonges. »
Ce sont trois agents du renseignement américain qui ont traversé le XXe siècle. John Dancer fut le premier espion américain qui vécut de façon intime la révolution bolchevique. Son fils Allen, après une guerre héroïque, devint un des piliers de la CIA. Et puis il y eut Jessie, le petit-fils révolté. Trois générations d'espions, en secret, ont tiré les ficelles de la guerre froide. De la Révolution russe au Vietnam, en passant par la baie des cochons, leurs manigances ont ébranlé le monde, attisé les tensions, orienté les politiques américaine et soviétique. Pour cela, ils disposaient d'un atout maître, qu'ils appelaient entre eux « Le magicien ». Pour le protéger, ils étaient prêts à tout...
« Une perle extrêmement rare, un écrivain-né, sachant faire parler ses personnages, lucide et humain. » Howard Fast
Dan Sherman a publié aux Etats-Unis une dizaine de romans d'espionnage. Une Dynastie d'espions a rencontré un large succès international et mérite sa place au panthéon des grands romans de la guerre froide.
- 4700 avant J. C. Les environs de Carnac sont occupés par deux groupes d'humains. Les Nomades des forêts vivent de chasse et de cueillette comme leurs ancêtres les plus lointains. Les Pêcheurs de la côte se sont fixés là où l'ampleur de la marée permet d'abondantes récoltes de poissons à l'aide de barrages de pierres. Un équilibre s'est instauré entre les deux groupes, fait d'échanges (de nourritures, de biens et de femmes) et aussi de conflits qui cessent au premier sang versé.Mais voilà que de nouveaux venus incendient les forêts, bâtissent des maisons et interdisent le passage sur de vastes territoires. Ils retiennent prisonniers des animaux inconnus. Ils domestiquent la terre qui leur offre de grosses quantités de céréales. Ce sont les Cultivateurs des vallées.Le conflit semble inévitable quand, Longues-jambes, le commerçant voyageur (qui connaît déjà les trois groupes) propose sa médiation. Il est assassiné. Cette fois, la guerre est déclarée et des humains visent à mort d'autres humains ' une nouveauté effrayante.Le soir de cette première bataille, au milieu des cadavres et des blessés, trois femmes s'interposent : Sourire-de-lynx chez les Nomades, Paruline chez les Pêcheurs, Ardente chez les Cultivateurs. Elles proposent de découvrir ensemble qui a tué le commerçant : le meurtrier porte la responsabilité de la guerre. Chacune garantira pour son groupe l'impartialité de l'enquête. Le coupable et son peuple devront quitter la région, laissant les deux autres se la partager. Persuadé que l'assassin se trouve chez ses ennemis, chacun accepte cette issue radicale.Tout en décrivant la rencontre des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agriculteurs de Bretagne, Sophie Marvaud poursuit sa réflexion sur les rapports sociaux dans la Préhistoire, et en particulier sur le pouvoir et la violence. Elle s'appuie sur les analyses les plus récentes des spécialistes.Romancière, elle a publié Le Secret des cartographes chez (Plon 2008), Suzie la rebelle (Nouveau Monde éditions, 2014) et dans la collection « Crimes et Monuments » Meurtre chez les Magdaléniens.
« J'assume de mentir pour protéger le président ! » Cette phrase de Sibeth Ndiaye est un signe des temps, qui en appelle une autre : « Nos dirigeants nous mentent. » L'idée se répand de plus en plus dans la société et méritait un examen approfondi.
Le recul de l'histoire permet d'établir, à chaque époque, des petits et grands mensonges que la raison d'État ne saurait seule justifier : certains épisodes de la guerre d'Algérie, des soldats français irradiés dans le Pacifique, les maladies cachées de G. Pompidou et F. Mitterrand, des défaillances sanitaires dissimulées, des juges d'instruction empêchés dans leurs enquêtes, des collaborations secrètes avec des régimes étrangers « infréquentables », le paiement de rançons à des groupes islamistes, un ministre qui ment sur ses comptes en Suisse.... La liste est longue et pourtant n'avait jamais été dressée...
Pour la première fois, cet ouvrage offre un large panorama du « mensonge d'État » depuis les débuts de la Ve République jusqu'à nos jours. Il est organisé autour de grandes thématiques : la vie privée des présidents, l'armée, le nucléaire, le terrorisme et l'islamisme, les petites et grandes lâchetés administratives, la santé publique, les affaires policières et judiciaires, la Finance...
Cette histoire rédigée par une vingtaine de spécialistes recèle bien des révélations, depuis le putsch d'Alger (qui n'a jamais vraiment menacé le pouvoir gaulliste) jusqu'au récent scandale des EHPAD, que l'Etat a fait mine de découvrir. Un ouvrage salutaire, pour faire le tri des véritables mensonges d'Etat, comprendre pourquoi et comment ils sont arrivés, et quels dégâts ils peuvent faire dans le rapport des citoyens à la démocratie. Si l'Etat ne peut fonctionner sans une part de secret provisoire, il est essentiel de reposer les bases d'une éthique de gouvernement.
Historien et éditeur, spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a dirigé (avec Jean Garrigues) Histoire secrète de la corruption sous la Ve République. Son dernier ouvrage paru : Les espions du Vatican, de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.
Renaud Meltz est professeur d'Histoire contemporaine à l'université de Haute-Alsace, directeur du Centre de recherches sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques. En 2022 il a codirigé Des bombes en Polynésie. Les essais nucléaires français dans le Pacifique (Vendémiaire). Chez Nouveau Monde il a publié Jean-Pierre Chevènement, le dernier des Jacobins.
Au début était Téléphone, rare groupe de rock à avoir marqué une époque de son empreinte indélébile. Qui plus est, la trajectoire de Jean-Louis Aubert, son chanteur-tête de proue et principal compositeur, est unique à plus d'un titre. Il connaît notamment depuis bientôt quarante ans une carrière solo plébiscitée, conférant à l'artiste une aura et une popularité jamais démenties.
Ce livre est un voyage à travers le temps et une invitation à emprunter les grandes artères de l'oeuvre de Jean-Louis Aubert, mais aussi ses sentiers secrets, en sa compagnie.
Au coeur du livre, entre un premier rendez-vous avec l'artiste (parcours complet et son portrait ad hoc) et une analyse de l'ensemble de sa discographie (1977-2023), figurent de longs entretiens, les plus longs jamais accordés par l'artiste. Il s'y livre sans retenue, sans posture ni imposture. Nous suivons son cheminement et sa logique, ses préoccupations et ses réflexions. Nous parcourons ensemble les recoins de ses "albums cerveaux", et le labyrinthe arachnéen de ses pensées, entre rêverie et lucidité, recettes de fabrication et philosophie de vie.
Fort du succès de sa dernière tournée, ce fameux « OLO tour » aux prouesses technologiques incroyables, Jean-Louis Aubert sortira son nouvel et très attendu dixième album solo, en 2023.
Christophe Goffette est un enfant de la « génération Téléphone » qui dirige des revues (principalement musicales) depuis plus de trois décennies. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock). Chez Nouveau Monde il a traduit Tout Bowie, et est l'auteur du Iggy Pop.
Avez-vous déjà entendu parler de la prêtresse mésopotamienne Enheduanna, d'Angélique du Coudray, la « mère » des sages-femmes, ou de la résistante non-violente Noor Inayat Khan ? Comme elles, nombre de femmes ont su transcender leur époque ou leur statut. Reines, guerrières, artistes, sages-femmes, scientifiques... L'autrice rend leurs lettres de noblesse à 18 précurseuses, dont la vie a été au fil des siècles tantôt oubliée, tantôt tronquée ou réécrite. Ce faisant, elle retrace le contexte historique des périodes évoquées et l'historiographie de chacune de ces femmes jusqu'à notre époque - au-delà de la récupération historique ou de la condamnation post mortem qui a pu peser sur certaines. Citations, extraits d'oeuvres et illustrations rendent ces trajectoires extraordinaires particulièrement vivantes. Avec la simplicité et le ton léger qui font sa force, et en s'appuyant toujours sur une documentation fouillée, Justine Defrance nous offre un véritable voyage dans le temps à travers l'histoire de ces femmes qui n'avaient pas froid aux yeux. Vulgarisatrice en histoire, Justine Defrance, alias La Prof sur YouTube, est déjà l'autrice de La vie quotidienne au Moyen Âge (Nouveau Monde, 2020).
Officiellement, le Vatican n'a pas de service d'espionnage... Mais cela ne veut pas dire que personne ne s'y occupe de renseignement ! Le Saint-siège a toujours été la cible de services secrets étrangers. Persuadés que le Vatican dispose d'un réseau de renseignement sans équivalent, ils veulent soit en percer les secrets, soit s'en faire un allié.
Pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, Rome a été un véritable nid d'espions de toutes nationalités. Sous couverture de diverses institutions comme la secrétairerie d'État, certains monsignori ou simples prêtres se sont impliqués dans des missions allant de la chasse aux « taupes » à la diplomatie secrète, en passant par des enquêtes sur les assassinats de prêtres ou des scandales susceptibles d'éclabousser l'Église, mais aussi des missions à haut risque de l'autre côté du rideau de fer.
Pour la première fois, ce livre raconte de façon aussi complète que possible 80 années de guerres secrètes et de coups tordus. L'ouverture des archives de nombreux services ayant travaillé contre ou avec le Vatican permet de lever le voile sur des affaires longtemps ignorées. L'infiltration de prêtres russophones en Union soviétique sous Staline, presque tous démasqués par le KGB, les négociations secrètes menées par Jean XXIII avec Khrouchtchev par des intermédiaires peu conventionnels, les relations étroites du cardinal Montini, futur Paul VI, avec la CIA, l'infiltration agressive du Vatican par les différents services du bloc de l'est, les fonds secrets de la banque du Vatican destinés à combattre le communisme en Amérique du Sud, puis à soutenir la lutte de Solidarnosc en Pologne... Ces épisodes et bien d'autres dessinent une autre histoire de la papauté contemporaine.
La chute du communisme a marqué la victoire personnelle de Jean-Paul II, sans doute le pape qui s'est le plus impliqué personnellement via une petite cellule de prêtres polonais dans des opérations secrètes à haut risque. Mais elle n'a pas marqué la fin de l'histoire : l'ouvrage aborde également les affrontements souterrains qui ont opposé certains groupes au sein de l'Église (comme les Jésuites et l'Opus Dei), avec des méthodes dignes des services secrets et l'implication de la CIA. Il revient enfin sur les affaires financières controversées de l'Église dans les années 1970-80 et leurs effets non encore expliqués à ce jour.
Historien et spécialiste du renseignement, Yvonnick Denoël a notamment publié chez Nouveau Monde éditions Histoire secrète du XXe siècle, Le Livre noir de la CIA, Les guerres secrètes du Mossad et Mémoires d'espions.
Mars 2011. La campagne présidentielle bat son plein, plus d'un an avant les élections. Le capitaine Gabriel Prigent débarque à la brigade criminelle de Paris après avoir vécu un drame à Rennes. Obsédé par l'éthique, il croise sur son chemin le lieutenant Christian Kertesz de la brigade de répression du proxénétisme, compromis avec la mafia corse et tourmenté par un amour perdu.Alors qu'éclate une sordide histoire d'assassinats de prostituées mineures, ils plongent tous les deux dans une affaire qui rapidement les dépasse, entraînant dans leur chute une ribambelle d'hommes et de femmes qui cherchent à sauver leur peau - flics dépressifs, politiciens salaces, médecins corrompus, gangsters imprévisibles et macs tortionnaires.Poursuivis par leurs propres obsessions et les fantômes qui les hantent, Prigent et Kertesz vont se livrer un duel sans merci, au coeur de la barbarie et des faux-semblants du monde contemporain. Préface de Caryl Férey Lauréat du Prix découverte polar Sang-froid, Benjamin Dierstein signe ici son premier polar. Dans le civil il est agent de musiciens et directeur artistique d'un label spécialisé dans les musiques électroniques.
De l'Espagne à la Syrie, voici l'histoire incroyable et inédite des fugitifs nazis devenus agents de l'Amérique, des Soviétiques, du tiers-monde, ou "roulant" tout simplement pour eux-mêmes.
Après la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu'au bout du monde ». Pourtant, nombre d'entre eux se sont échappés - ou ont été protégés par l'Ouest, en échange d'une coopération dans le cadre de la lutte contre le communisme.
Reinhard Gehlen, fondateur des services de renseignements extérieurs ouest-allemands, a accueilli des agents SS dans ses rangs. Cette décision a failli entraîner la chute de ce service qu'il chérissait, car le KGB a trouvé ses agents nazis faciles à retourner ou à dénoncer. Cependant, Gehlen n'était pas le seul à adopter cette stratégie cynique : les services secrets américain, soviétique, français et israélien, ainsi que les organisations nationalistes et les mouvements indépendantistes ont tous utilisé d'anciens agents nazis au début de la guerre froide.
Les fugitifs nazis sont devenus des trafiquants d'armes, des espions et des assassins indépendants, jouant un rôle crucial dans la lutte clandestine entre les superpuissances. Dans des restaurants allemands huppés, des ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des bastions fascistes dans l'Espagne de Franco, des planques damascènes ou des country-clubs égyptiens, ces espions ont créé un réseau d'influence et d'information très actif, un ingrédient explosif dans les luttes secrètes d'après-guerre.
Riche en révélations provenant du Mossad et d'autres archives, le récit de Danny Orbach dévoile un pan oublié de la guerre froide, et des personnages hauts en couleur. Nimbée de secret défense, obscurcie par le mythe et la propagande, l'histoire extraordinaire de ces agents nazis n'avait jamais été correctement racontée - jusqu'à présent.
Danny Orbach est professeur associé aux départements d'histoire et d'études asiatiques de l'université hébraïque de Jérusalem. Il a obtenu son doctorat à l'université de Harvard. Parmi ses précédents ouvrages : Curse on This Country : The Rebellious Army of Imperial et The Plots Against Hitler.
« Un scénario à suspense qui ne suit pas les chemins attendus. Les fans de Le Carré apprécieront le regard de Ben-David sur les coulisses des coups sanctionnés par le gouvernement et la tension entre la loyauté à la chaîne de commandement et la dissidence. » Publishers Weekly
Limogé du Mossad, Ronen disparaît des radars après l'échec d'une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d'attentats-suicides en Israël. La femme de Ronen - elle-même une ancienne du service - décide de contacter son ancien commandant, Gadi, pour le retrouver et l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable, pour lui et pour son pays. C'est le début d'une course contre la montre entre Tel-Aviv et Beyrouth, d'une confrontation physique et morale entre les deux hommes qui va déboucher sur un profond dilemme.Aussi fascinant par son intensité psychologique que par l'immersion ultra-réaliste dans le quotidien des membres du Mossad, Duel à Beyrouth nous fait pénétrer dans un monde controversé mais méconnu. Un thriller implacable, mêlant espionnage et politique. Mishka Ben-David a fait partie du Mossad pendant une douzaine d'années. Il est aujourd'hui un romancier acclamé dans son pays et dans le monde anglo-saxon. Duel à Beyrouth est son premier ouvrage publié en France.
Traduit de l'anglais par Éric Moreau
Avec Attila et Tamerlan, Gengis Khan fait partie de ces conquérants qui ont le plus durablement marqué l'histoire des territoires eurasiatiques. Les récits des chroniqueurs occidentaux, des annalistes chinois ou persans ont popularisé leurs figures. Comme le dit l'historien, "leur arrivée, leurs mobiles, leur disparition semblent inexplicables, si bien que l'histoire positive n'est pas loin de faire sien le jugement des anciens auteurs qui voyaient en eux les fléaux de Dieu envoyés pour le châtiment des vieilles civilisations".
Pour les scribes persans du XIIIe siècle qui ont les premiers raconté son histoire, Gengis Khan était "le conquérant du monde", une figure déjà légendaire déployant son emprise sur toute la surface de la terre. A son actif, de mémorables victoires, contre le royaume des Xixia à Keyimen (1209), contre les Djurtchet à Fuzhou (1211), à Xinjiang (1212) et à Yizhou (1213), et contre les Khorezmiens dans l'Indus (1221). Une vie de conquête, pour bâtir l'Empire mongol, le plus grand de l'Histoire, s'étendant de la mer Caspienne à la mer Jaune.
Cette histoire n'est pas seulement une histoire de conquête. Si elle dresse le tableau d'une impressionnante géopolitique impériale, elle est aussi un portrait vivant et érudit du conquérant implacable ; René Grousset revient sa psychologie, ses tours de pensée, les aspects plus personnels de son existence, sa famille, ses conseillers proches.
René Grousset (1885-1952), ancien membre de l'Académie française, était un historien spécialiste de l'Asie. Il fut professeur à l'École des langues orientales, à l'École libre de Sciences politiques ainsi qu'à l'École du Louvre. Plusieurs de ses ouvrages sont devenus des classiques : L'empire du Levant (rééd. Payot 1992), Bilan de l'Histoire (rééd. Desclée de Brouwer, 2016), L'épopée des croisades (rééd. Perrin / Tempus, 2017).
« Tout est politique », « La politique est partout »... Mais comment s'y retrouver quand les repères nous semblent brouillés ? Politikon nous propose de revenir à la base avec cette petite histoire des idéologies politiques modernes occidentales - synthétique et accessible à tous les lecteurs désireux d'affermir leurs connaissances. L'auteur retrace les grands moments théoriques du libéralisme, du socialisme jusqu'aux pensées récentes du féminisme ou de l'écologie politique, en passant par le nationalisme et les doctrines autoritaires. En évoquant les grandes figures de ces courants et les contextes historiques et sociaux de leur émergence, il montre d'où viennent les représentations et les imaginaires politiques qui nous poussent à adopter tel ou tel point de vue sur la société, sur ce qu'il faudrait faire ou ne pas faire. Karim Piriou prend le maximum de recul pour placer des points de repères théoriques et déjouer les pièges de la communication politique qui entretiennent la confusion - comme les différents usages du clivage gauche/droite ou de la notion de populisme. Il rappelle ainsi qu'en politique les mots sont souvent utilisés comme des armes, et qu'il est nécessaire de les désamorcer pour mieux en restituer le sens et les enjeux. Diplômé de philosophie à l'université de Rennes-I, Karim Piriou est professeur-documentaliste. Dans Politikon, son premier livre, il prolonge le travail entamé sur sa chaîne YouTube, en se concentrant sur l'histoire des idéologies politiques modernes occidentales.
Lorsqu'elle a été recrutée par Madame Claude, Patricia est devenue « Florence ». C'était en 1975 et elle venait d'avoir 18 ans. Durant l'été, à Saint-Tropez, elle avait baguenaudé avec la principale recruteuse de la maquerelle chic, une certaine Catherine Virgitti. La jeune fille de bonne famille s'est laissée tenter par l'aventure. La clientèle de Madame Claude, triée sur le volet, savait se tenir. Hommes d'affaires de renom, piliers de la République ou milliardaires étrangers attirés par le sexe made in France, ils avaient de l'éducation, comme les filles qui les recevaient à domicile.
De ses clients, Patricia parle parfois avec émotion, en particulier de l'un d'eux, tombé amoureux de cette fille un brin fleur bleu, un certain Giovanni Agnelli, dit « l'Avvocato », PDG de Fiat, qu'elle rejoignait souvent en avion, à Milan ou à Rome. Un grand patron français lui proposa un jour 50 000 francs pour qu'elle porte son enfant...
Cette promenade au fil des années 1970-80, empreintes d'une liberté regrettée, se prolonge vers des zones plus sombres après la disparition de deux collègues, envoyées auprès d'un chef d'État au Yemen, et retrouvées assassinées. Patricia devait faire partie du duo et n'a dû qu'au hasard de rester à Paris. Elle a voulu connaître la vérité sur la mort de ses amies, impliquant les services secrets de plusieurs pays, mais la raison d'État en a décidé autrement.
Après l'arrestation de Madame Claude, coincée par le fisc, Patricia vend ses charmes autour de la Place de l'Étoile et découvre les opiacés. Au passage, le patron de la brigade des Stups, charmé, la sort de garde à vue pour dîner avec elle. Elle devient une figure de la nuit parisienne, s'attable dans les meilleurs établissements auprès de Serge Gainsbourg et de Catherine Deneuve, d'Alain Delon et de Mireille Darc...
Désormais âgée de 64 ans, Patricia assume tout, raconte tout, sans fard ni détour, avec émotion et franchise.
C'est l'affaire Clearstream, un des plus grands scandales politico-financiers de ces dernières décennies, qui releva, au début des années 2000, le nom de Philippe Rondot aux Français. Il y apparaît alors comme un de ses protagonistes clés et le public ignore tout de sa carrière exceptionnelle. Cette biographie inédite retrace le parcours de ce maître espion.
Pendant 40 ans, Philippe Rondot a été de tous les coups. Sans relâche, il a traqué le terroriste Carlos et les criminels de guerre d'ex-Yougoslavie. Il a négocié avec Abou-Nidal pour faire libérer des otages, il a organisé l'exfiltration du général Aoun bloqué au Liban et celle d'agents de la DSGE arrêtés en Espagne. Par tous les moyens, Rondot a essayé de sauver les moines de Tibhirines, retenus aux mains du GIA... Toute sa vie, l'homme de l'ombre a tâché de faire oublier une malheureuse aventure qui, dans les années 60 à Bucarest, a largement terni sa réputation. Prêt à tout pour redorer son image, il a tenté l'impossible et c'est donc à une autre affaire, et non des moindres, que son nom restera associé.
Etienne Augris livre ici la première biographie du maître espion qu'était Philippe Rondot. En s'appuyant sur des témoignages de premier plan et des documents inédits, il retrace ce parcours unique qui bien souvent s'est mêlé à l'histoire secrète du pays.
Professeur d'histoire-géographie au lycée Jeanne-d'Arc de Nancy, Étienne Augris collabore régulièrement à la revue de culture générale L'Éléphant.
En ce printemps de l'année 1971, un inconnu venu des forêts lointaines de l'Amazonie sème la mort aux quatre coins de la France. Ses crimes semblent obéir à un même rituel, car ses victimes, de jeunes adolescents, périssent toutes par le feu : tel supplicié trouvera une fin horrible sur une barque embrasée dérivant sur la Seine, un autre grillera entre des grumes de bois exotiques dans le port de La Pallice, un troisième mourra dans un confessionnal, au coeur d'une abbaye médiévale...
L'inspecteur Abel Heme, secondé par son vieil ami Alberto Amatt, est chargé de l'enquête. Les deux hommes doivent découvrir l'identité du tueur afin de l'empêcher de finir son oeuvre funeste. Pour cela, ils devront remonter le temps et interroger le passé sanglant de l'année algérienne de 1962. En effet, les racines de ce drame remontent aux derniers soubresauts de la lutte entre les nationalistes français et le FLN aidé par l'État français.
Né à Oran en 1948 dans une famille espagnole, Andrès Serrano a été musicien professionnel avant de devenir professeur d'histoire à 38 ans. Son premier roman, In fine mundi, a reçu le prix Historia du polar historique en 2022.
Par Toutatis, ceci n'est pas le énième ouvrage sur le héros gaulois mais une entreprise sans comparaison, un livre de référence qui deviendra vite indispensable aux fans d'Astérix.
Riche d'un millier d'illustrations, d'archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce dictionnaire insolite ne laisse rien de côté : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est ! L'ouvrage s'appuie sur des dizaines d'interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel... sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu !
Avec humour, l'auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d'attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères... Cette somme explore également l'écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu'un pavé : un menhir !
Le livre est illustré par des images des albums, mais aussi un grand nombre d'images rares (produits dérivés, affiches étrangères, objets insolites) ou inédites, tirées des archives Pilote, Uderzo et Goscinny, de collections privées ou encore de celles de la BnF...
Historien du cinéma, Philippe Durant est l'auteur du Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs et du Petit Audiard illustré par l'exemple (Nouveau Monde éditions). Il a réalisé les bonus DVD du coffret Astérix - La trilogie Gaumont, ainsi que les bonus d'Astérix et les Vikings pour M6.Cet ouvrage accompagne la sortie du 39e album de la série, Astérix et le Griffon (21 octobre).
Après la dissolution de l'Union soviétique en 1991, le tout-puissant KGB a disparu de l'échiquier mondial du renseignement. De ses cendres est né un nouveau service : le FSB.
Dans cette enquête, Andreï Soldatov et Irina Borogan, deux auteurs russes, en pénètrent le monde secret. Ils dévoilent comment ses agents sont devenus « les nouveaux boyards » de la Russie. Soutenus par Vladimir Poutine, qui dirigea le service en 1998-1999, ces hommes ont bâti une puissance plus obscure que celle du KGB. Leurs objectifs : imposer de nouveau l'autorité de l'État après le marasme économique de la transition dans les années 1990, intimider l'opposition politique, et perpétrer des meurtres au-delà des frontières.
Le pouvoir russe utilise les hommes et les femmes du service pour s'assurer du contrôle des richesses du pays, les plaçant à des postes-clés, que ce soit dans les grandes entreprises, les directions politiques, la finance, et bien sûr, les médias.
"Voici un livre qui donne le frisson. Il dévoile la face la plus inquiétante de la Russie : la prise de pouvoir par les services de sécurité depuis douze ans. L'ouvrage d'Andreï Soldatov et Irina Borogan [...] est exceptionnel. Il s'agit d'une démonstration froide, implacable, factuelle, documentée, de la façon dont s'est organisée la revanche de ces services après les années 1990... En Russie, l'État ne rend pas de comptes devant les citoyens ; c'est un Léviathan qui sert le président et les élites qui le composent." (Piotr Smolar, Le Monde, 26 octobre 2011).
Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969) est l'une des figures les plus importantes de l'architecture moderne. Il est déjà mondialement connu lorsqu'il prend la direction du Bauhaus en 1930. Mais dès juillet 1933, l'école d'avant-garde est fermée à la demande du parti national-socialiste. Mies fera tout pour maintenir son école ouverte et pour rester travailler dans son pays, malgré l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Il n'émigre aux États-Unis qu'en 1938 où il poursuit sa carrière d'architecte avec succès. Dans les années 1960, il obtient la commande de la Neue Nationalgalerie à Berlin.Agustín Ferrer Casas imagine les échanges entre Mies et son petit-fils à l'occasion du vol qui les mène vers ce chantier. L'architecte se remémore les souvenirs d'une vie intense et complexe, marquée par l'ambition de construire, ainsi qu'un événement qu'il ne peut oublier et qu'il a toujours gardé secret.
Mariées, veuves ou célibataires, mères de douze enfants ou femmes sans descendance, elles étaient aussi, et parfois avant tout, entrepreneuses. Investissant des capitaux dont elles ne pouvaient pourtant pas disposer librement, elles ont fondé ou pris la direction d'une entreprise qu'elles ont porté à bout de bras au cours du xviiie siècle.
Camille Dejardin nous propose de découvrir l'histoire encore inconnue de ces femmes, dont l'existence se laisse tout juste deviner depuis quelque temps. Comment arrivent-elles à la tête d'entreprise d'une ampleur parfois considérable ? Comment en gèrent-elles les affaires au quotidien ? Quelles sont ces entreprises et, surtout, qui sont ces entrepreneuses ?
Ainsi Rose Bertin, une roturière, devient la « ministre des modes » de Marie-Antoinette et influence considérablement son époque, avant de donner son nom à un champagne, la veuve Clicquot. Marguerite Blakey, elle, est accusée de banqueroute frauduleuse par son propre mari. Incarcérée au Petit Châtelet, elle risque la peine capitale, mais grâce à un réseau vaste et solide, elle parvient à être acquittée et s'empresse de remonter une affaire dès sa sortie. Sans oublier Amélie de Berckheim, Olive de Lestonnac, Marie-Anne Barbel et combien d'autres !
Négociations, associations stratégiques, mariages arrangés, réseaux : rien n'est mis de côté dans ce livre au sujet inédit qui atteste du riche passé dont les entrepreneuses et aspirantes entrepreneuses de notre xxie siècle sont les dignes héritières.
Historienne de formation, Camille Dejardin est l'auteure de Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle (PUR), qui a reçu le prix Mnémosyne 2017.
Acronyme russe signifiant « autoédition », le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois :
*la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ;
*sa chronologie (le « proto-samizdat » avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ;
*sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ;
*et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.).
À l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre.
Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson :
Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.
Dans ce classique de l'historiographie du XVIe siècle français, le grand historien Abel Lefranc revisite la Renaissance en nous faisant découvrir ses aspects les plus inattendus. "Ce que les contemporains connaissent le mieux de leur époque, écrit-il dans la préface, c'est apparemment, ce que nous en connaissons le moins". L'historien veut ainsi restituer dans toute son épaisseur historique le quotidien des hommes et des femmes à la Renaissance, ces "menus faits qui marquent les contingences de la vie de chaque jour... " Histoire sociale et politique à la fois, l'ouvrage ne fait pas seulement revivre le temps des princes et des rois - même si l'on trouve dans ces pages des tableaux remarquables de la vie des souverains, Henri II, François Ier et Henri IV en particulier. Tel un miniaturiste, Abel Lefranc dépeint la vie dans toutes les couches sociales pour dresser, en une suite de tableaux, une esquisse magistrale de toute la société française durant cette période. "Pour les différentes classes du royaume", il retrace les occupations de chaque jour. Redonner vie à l'époque, aux habitudes, aux moeurs, aux façons de penser et de voir le monde, c'est aussi comprendre le rapport au temps de ses contemporains : on découvre par exemple l'attention particulière de Catherine de Médicis au quotidien de son fils le roi Charles IX, pour lequel elle souhaitait établir un véritable "programme de vie", une "Journée du Roi" conforme à celle qu'elle avait connue et admirée durant ses premières années à Cour de France, au temps du "Grand Roi François".
Abel Lefranc (1863-1952), ancien élève de l'école des Chartes, est un universitaire français, historien de la littérature française, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.