Daisy et Gaspard sont tristes depuis le départ de leur papa. Une nuit, une minuscule fée vient cogner à leur fenêtre pour solliciter leur aide : ils sont les seuls à pouvoir sauver le royaume de Nayfan des griffes du méchant chevalier noir.
Christin Lucas n'est pas né sous une bonne étoile. On le surnomme « Minuit moins cinq », parce que sa tête penche du côté gauche en permanence. La nuit venue, le jeune homme grimpe au clocher de l'église de Cap Maillant et rêve de s'envoler.
ELLE
je suis devenue l'ombre de moi
l'ombre qui s'efface
ses contours qui disparaissent dans la noirceur qui monte
Ce qui construit une vie, ce sont les rencontres qu'on y fait, à partir de la naissance, avec les parents et la famille, en passant par l'adolescence où l'on découvre le monde jusqu'à la vie adulte où
arrivent toutes ces responsabilités et, enfin, au déclin, à l'heure des bilans. Ces rencontres courtes ou longues marquent notre parcours de façon indélébile, s'inscrivent dans notre chair et nous façonnent sans que, très souvent, nous nous en rendions vraiment compte.
Le vent qui se lève en ce matin du 29 décembre 1890, est aussi rouge que le massacre des Indiens de Wounded Knee qui va être commis incessamment par la cavalerie américaine. Le souffle coupé, nous assistons au carnage systématique d'un peuple dont le sang et les larmes nous éclaboussent l'âme et le coeur. Mais Hokshenah, « Jeune-Garçon-qui-court », un Indien dakota de 17 ans, et Naha-Ichon, « Les-Grands-Yeux », une jeune fille cheyenne du même âge, survivent. Hier, ils ne se connaissaient pas, maintenant leur destin est noué...
Au coeur de cet hiver qui craque de partout, détournant les embûches de la longue marche qu'ils entreprennent, ils se laissent guider sans défaillir par l'appel du nord jusqu'au Canada. Au cours de ce périple infernal, ils font des rencontres insolites d'ennemis qui ne leur laissent aucun répit, mais aussi d'amis qui se joignent à eux pour terminer leur course vers la liberté tant espérée et attendue.
Ce captivant ouvrage illustré présente, au jeune lectorat, chaque voyelle de l'alphabet associée à un don exclusif, à une personnalité elfique et à une couleur de l'arc-en-ciel. Généreux en comptines, jeux, chansons et confidences, les gentils elfes s'amusent à dévoiler aux enfants des sercrets sur les voyelles.
sauvage l'enfance
une main tremblante posée
sur un cahier d'insolences
et les crachats de rêves
pendant que tourne
un putain de carrousel
dans un vertige automnal
pendant que les rapaces
dessinent la forme ultime
de l'innocence meurtrie
Jonathan Goyette peint avec ses mots les petites gens de la rue aux prises avec un quotidien qui tourne en rond et les confine à une vie monotone. Mais soudain, le chauffeur d'autobus à Mexico, le professeur de lycée expatrié en Afrique et le musicien itinérant de Vancouver deviennent des héros à leur façon. Lorsque la plume possède un pouvoir magique, tout devient possible au royaume de la banalité?; on peut repartir à zéro comme Jean Debout à la merci de sa destinée, ou renoncer à une gloire qui nous prend dans son étau, comme le conjoint d'Isabelle artiste multidisciplinaire.
Le style direct et incisif de Jonathan Goyette donne naissance à des personnages en noir et blanc qui deviennent des arcs-en-ciel sous l'effet d'une chiquenaude du destin, qu'elle adopte la forme d'une coccinelle inopportune ou d'un colocataire imposé. Les vies des personnages de ce spicilège (fable, oeuvre épistolaire, contes et nouvelles) deviennent des leçons de sagesse lorsqu'on sait qu'ils pratiquent tous l'étrange métier qui prête son titre à cette oeuvre.
L'oeil de l'auteur se pose, scrute, dévisage des personnages qui n'attendaient que ses mots pour exister. Le lecteur devient témoin de ces sortilèges dont le mot-piège par excellence est «?rouge?», qu'il s'agisse de la tuque du père Noël, des premières menstruations ou de la froidure sur la peau nue d'un enfant ayant besogné toute la nuit.
José Claer laisse des empreintes dans la neige qui se remplissent rapidement de sang, dénonçant un imaginaire de conteur à l'écriture dense, foisonnante de moments magiques. Toujours, il nous surprend et nous déstabilise par ses pirouettes lexicales parfois très amusantes. Et la subtilité y abonde.
Receuil de poésie
Libre mais inquiète, la poésie de Gilles Latour révèle une appréhension devant la dégradation de l'environnement physique, social et politique. Ses Débris du sillage, mots emportés dans les remous d'un vécu, flottent entre mémoire affective et anticipation de l'avenir, dans un ton tour à tour lyrique, ironique et philosophique.
Avoir une certaine curiosité pour les événements bizarres, avoir in faible pour les réalités décorées avec du fil de légende, voilà ce qu'il faut aimer Le petit canard qui nage, l'apprivoiser et le découvrir au tournant de chaque page comme un refrain qui annonce l'été. C'est ce qui attend Gabriel, Eva Angélic qui s'en vont en camping près d'un zoo avec leur maman, et qui ne manqueront pas d'être surpris par les merveilles du quotidien.
Est-il possible qu'une simple lettre change toute une vie? Confinée avec sa famille dans un bidonville du Sud, Gabriella Vellera se tourne vers son amie Normande Viau, marraine humanitaire de son fils Jo'no, pour le sauver de la délinquance. La Canadienne accepte spontanément d'accueillir l'adolescent dominico-haïtien à Kapuskasing, dans le Nord de l'Ontario.
D'abord ébloui par les grands espaces, l'abondance e nourriture, le confort et les richesses infinies du Canada, Jo'no en découvre bientôt le versant plus sombre. Lié d'amitié avec Billy, un jeune autochtone, il comprendra la misère des réserves, qui lui rappelle avec désarroi les injustices et les préjugés qui règnent dans les bateyes dominicains où il a grandi et souffert. Le séjour du filleul à Kapuskasing ne se vivra pas en toute tranquillité. L'adolescent sera témoin du mensonge et de la violence qui s'immiscent peu à peu entre Normande et son mari, des deuils vécus par son ami Billy, des difficultés que vivent sa famille et leur protecteur, le père Mark.
Les personnages d'Hélène Koscielniak se métamorphose u gré des rencontres et des bouleversements : Ils se retrouvent au carrefour des grandes décisions et entament une existence nouvelle... Mais cette existence sera-t-elle plus heureuse?
Bazey
Tu peux l'avouer à qui tu veux dans la langue que tu veux. Il ne faut pas être un devin pour voir que le résultat n'est pas bien brillant. Tant pis, la comédie a assez duré. Tu auras des retenues dès ton premier salaire. Regarde-moi ça : quel gâchis! Mes assiettes et quelles assiettes! Ma porcelaine de Chine. Pour l'avoir à moi, il m'a fallu casquer plus que les autres clientes à toi (elle bégaie et lui met les débris sous le nez), tu la mets en miettes depuis que tu es en service. A ce rythme (avec insistance), tout ton salaire va y passer.
Maya, bien embarrassée
Je voulais juste la faire briller comme le soleil levant. (Hésitante.) Ah, madame, mes sens ne m'obéissent plus. (Elle regarde ses mains qui tremblent, tient sa tête pour constater qu'elle est bien en place.) Dans ma tête, des coups de canon, des bombardements et autres bruits terrifiants, madame ; vous me comprenez, madame? Madame a vécu la guerre, madame comprend aussi?
Trois petits coups se font entendre, peut-être trois points de suspension qui trépignent d'impatience, et le rideau s'ouvre, le théâtre au bout des sens de Daniel Paradis devient visible et lisible pour tous les amateurs de folie douce.
La première constatation d'un des personnages de l'auteur, dans la nouvelle treize, c'est que « l'intellect demeure à la fois effrayé et attiré par le mystère ». Dans ce livre, le lecteur demeure agréablement assis sur le bout de sa chaise devant les multiples visages du style et les facettes de sa beauté, ces mots qui lèvent le voile sur les sentiments humains et où gronde parfois le souffle de l'Univers.
La bonne humeur et la poésie ne sont jamais très loin derrière. Divisé en trois actes, ce recueil de nouvelles et autres histoires fait penser au regard d'un tonton original et mal rasé, mais plein d'affection. Sous la patine de l'humour, une grande sagesse imprègne le livre et vise le coeur. Après avoir bien ri ou s'être étonné de l'une ou l'autre situation, on ressent une grande chaleur tapie sous les phrases.
Savez-vous pourquoi on traite les francophones de frogs ? Connaissez-vous la signification du mot Ontario ? Quels bébés franco-ontariens sont devenus célèbres dans le monde entier ? Combien de trésors se cachent dans la tourbière d'Alfred ?
Vous trouverez la réponses à toutes ces questions dans ce texte documentaire sur l'Ontario français. Vous y trouverez aussi poèm,. charade, chanson et mot mystère sur la francophonie ontarienne. L'auteure chevronnée Andrée Poulin y présente les héros, l'histoire et la géographie de l'Ontario français. Des photos d'époque, des illustrations rigolotes et des bandes dessinées complètent les informations présentées. Cet abécédaire hautement original est conçu pour que les enfants apprennent en s'amusant.
Ce livre raconte comment les Franco-Ontariens luttent fièrement et depuis longtemps pour préserver le fait français. Il souligne aussi l'importance d'aimer et de protéger notre magnifique langue française.
Un documentaire captivant qui enrichira les conanissances des lecteurs de 7 à 77 ans.
Carole Dion, auteure du roman Magalie et les messages codés, présente une autre aventure captivante du même personnage.
William, meilleur ami de l'héroïne, et son grand frère Xavier sont de retour pour l'appuyer. Magalie demeure aussi curieuse, avec le lot d'inconvénients que cela apporte. On est très loin de la blague des messages codés, simple défi à son intelligence. Magalie passe même près d'y perdre la vie.
En effet, un adulte sans vergogne fait pression sur un élève vulnérable et Magalie finit par voir clair dans son jeu. Elle a affaire à forte partie et les embûches se multiplient. Or Magalie a osé enfreindre la règle la plus élémentaire, ce qui lui vaut un séjour à l'hôpital.
Pierre-Ludovic est tellement amoureux qu'il passe son temps a` re^ver, si bien qu'on l'a surnomme´ Pierrot la lune. Depuis que son ami Fred est parti pour le Nouveau-Brunswick, il ne parle plus a` personne et a` l'e´cole personne ne le voit... il est devenu transparent.
Marguerite, la fleur de ses pense´es, ne sait me^me pas qu'il existe. Henri, son fre`re ai^ne´, le brutalise par habitude et sa me`re est bien trop occupe´e pour s'apercevoir de son de´sarroi. Du moment ou` il de´cide de de´clarer sa flamme, il de´couvre Marguerite pendue au bras d'un autre garc¸on. Que va-t-il advenir de Pierrot et de la souffrance qui triture son coeur ?
On ne joue pas avec le souvenir, dit-on souvent. Et pourtant ! Dans ce roman à trois voix, l'auteur explore les méandres d'une rupture artistique et amoureuse qui a survécu au temps. Entre les partitions pour violoncelle et les manuscrits d'un jeune poète, entre l'homme, les femmes et l'enfant, les années coulent et les lieux d'appartenance se redessinent, s'imbriquent les uns dans les autres. Souvent maladroite, la nostalgie s'insinue, des vies se défont et se refont. Sous une lune d'automne, les personnages oscillent entre des fragments du passé et du présent, tentant de situer leurs souvenirs, leurs craintes et leurs espoirs.
Depuis la fermeture de la mine, les gens de Rivière-la-Loutre, une communauté du nord de l'Ontario, ont la vie dure. Alain Laflamme, âgé de 17 ans, et sa famille ont leur lot de problèmes : chômage, maladie, solitude. Lorsque l'entreprise Solutions 3000 propose la reconversion de la mine en site d'enfouissement de déchets, les habitants se remettent à espérer. Mais le choix est déchirant : appuyer la compagnie et les emplois qu'elle fait miroiter, ou conserver un environnement sain. Les tensions sont vives, la situation explosive. Alain aussi est plongé dans un dilemme. Doit-il combattre le projet pour gagner l'estime de Catherine, une militante environnementale qu'il aime, ou se ranger du côté de son père devenu employé de Solutions 3000 ? En plus, sa vie familiale, assombrie par la maladie de sa mère, est au bord de l'éclatement. Ce n'est pas pour rien qu'Alain a « mauvaise mine » !
On connaît les beaux, mais aussi les bêtes. Une belle bête tout autant qu'un beau bête. Bêtement, les humains s'installent dans des situations où l'échappée belle confine à la catastrophe. En fait, on s'en tire mal.
Les 15 nouvelles de ce recueil portent toutes un nom associé aux animaux élevés en totems. Elles écorchent les tabous. Elles explorent les relations fille-mère, homme-femme, amour-haine, conscient-inconscient. Elles écorchent les lieux communs. Elles font fi du normal et de l'anormal.
Un recueil de nouvelles remarquables, percutantes, intrigantes.
Michel-Rémi Lafond, dans Beaux et bêtes. Portraits en bestiaire, n'hésite pas à aborder des questions fort dérangeantes qu'il traite avec humour et humeur. On ne peut que se reconnaître ou identifier quelqu'un de notre entourage dans ces portraits que l'auteur dresse sans aucune complaisance et parfois d'une manière crue.
Michel-Rémi Lafond a choisi Gatineau comme lieu où se déroulent les actions et où vivent les personnages. Il souhaite ainsi créer des espaces où l'imaginaire colle au réel. Ce recueil de nouvelles puissant ne laissera personne indifférent?!
Michel-Rémi Lafond est romancier, poète, nouvelliste et essayiste. Il détient un doctorat en philosophie. Il a été un acteur culturel important en Outaouais et la Fondation pour les arts, les lettres et la culture en Outaouais (FALCO) lui a décerné le prix Hommage de la Ville de Gatineau en reconnaissance de son exceptionnelle contribution au développement culturel. Il a enseigné la philosophie au Cégep de l'Outaouais.
Nous nous sommes tous deux perdus dans des vergers turquoise,
Dans des jardins d'éden électriques et mouvants
Fruits chauds, à point
Sans coeur
Noyaux abondants
Drôles de jardiniers
Nous nous prenions souvent, la clé des champs aussi,
Mais nous ne savions manier le sol, ni retourner la terre
Nous ne savions pas cueillir et les récoltes goûtaient toujours noir
Le Franco-Ontarien, pour des raisons historiques, politiques et linguistiques, est un hybride tiraillé et ballotté dans un entre-deux incertain qui repose sur un socle mouvant. D'où le malaise persistant du Franco-Ontarien en quête de libération, qui cherche à vivre pleinement sa différence, à régler ses conflits intérieurs. Comment fait-il pour évoluer dans un tel contexte? Tout est question de métissage culturel et d'identité traquée et tronquée.
Un Franco-Ontarien parmi tant d'autres expose une vision lucide et propose une issue sereine à la complexité et à l'ambiguïté de cette problématique identitaire en une sorte de testament, véritable visage du Franco-Ontarien, que nous lègue l'auteur octogénaire.
Contes inactuels, ce sont dix contes et un intermède. Contes inactuels, ce sont des personnages d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui : le savetier nommé Calvin, le juge poète, Jeannot Jodoin qui ne demandait qu'à faire son devoir d'honnête contribuable, un marchand de tapis docteur en philologie et autres sciences apparentées, Achille le puisatier en été et chômeur en hiver. "C'est le tango de tous les jours. C'est le tango de toujours."
Des contes on ne meurt pas. En revanche, on n'en vit pas non plus, paraît-il. Ou serait-ce au contraire que, faute de contes, on est déjà mort depuis longtemps, sans même en avoir reçu la nouvelle?