Cabu s'amuse de tout. Du président de la République récemment élu, de sa politique incertaine, de son Premier ministre, de sa Première dame, de ses escapades amoureuses.
Et il continue joyeusement avec l'opposition de droite, le Front national d'extrême droite, les intégristes religieux de tous poils.
Cabu n'épargne personne, c'est pour ça qu'il est drôlement cruel.
Bennip a observé, d'un oeil aigu, la tragicomédie qui se joue dans les prétoires.
Avocats, magistrats, journalistes, nul n'échappe à son humour corrosif. Il dissèque, avec délectation, ce petit monde judiciaire et certains de ses sujets sont des clins d'oeil à l'actualité.
Pourtant, il ne peut dissimuler une réelle tendresse pour tous ces gens qui s'agitent dans leur robe noire, et dont l'aspect - parfois cocasse - a toute la saveur d'un charme désuet.
Ici et là, le sourire se fige, car la justice, mécanique impitoyable, est également faite de larmes.
Une chose est sûre : certains de ces dessins deviendront vite des classiques, et ce ne sera que justice !
Ce premier livre de Wozniak est un petit chef-d'oeuvre de célébration féroce : celle du 70e anniversaire de la Révolution russe. Les personnages de cet humoriste venu du froid, ne semblent avoir hérité - du grand bouleversement marxiste-léniniste - que la solitude, le désespoir et l'exil intérieur.
Au paradis communiste, tout est en demi-teinte et, "derrière les chars russes, se planque l'absurdité du monde" : la formule est de Bernard Thomas dans sa préface. Il en est d'autres, aussi terribles, à propos des acteurs que l'on voit dans ce livre, telles que : patineurs du temps qui passe, acrobates égarés sur le fil d'un destin tricheur, machinales humanités minutieusement déglinguées.
À en croire Wozniak - et il sait de quoi il dessine - Monsieur Gorbatchev a encore du pain sur la planche, avant de voir parachevées les conquêtes de la Révolution d'octobre 1917.
Pour le meilleur et pour le rire !
Un homme, une femme, une histoire éternelle. Ils s'aiment, un peu, beaucoup, tout le temps, longtemps, trop longtemps.
Pour Tetsu, véritable spécialiste de la vie du couple, les relations conjugales et extra-conjugales n'ont plus de secret, et avec lui l'amour et la haine se marient toujours avec l'humour.
Ce fou d'amour, ce fou des femmes, comme l'écrit Maryse Wolinski dans sa préface, vouait un culte infini à la femme.
On retrouve dans ces dessins - pour la plupart inédits - son trait incisif, son humour qui lui permettait de dissimuler sa délicatesse d'amoureux perpétuel. Wolinski n'est jamais aussi drôle que lorsqu'il parle d'amour.
Et on n'a pas fini de rire avec lui !
Les femmes vont adorer son livre.
Les hommes aussi.