Cabu s'amuse de tout. Du président de la République récemment élu, de sa politique incertaine, de son Premier ministre, de sa Première dame, de ses escapades amoureuses.
Et il continue joyeusement avec l'opposition de droite, le Front national d'extrême droite, les intégristes religieux de tous poils.
Cabu n'épargne personne, c'est pour ça qu'il est drôlement cruel.
Le climat joua-t-il un rôle dans la Révolution française ?
Hippolyte, un tout jeune orphelin, est initié dès 1783 à une science nouvelle, la météorologie. Suivant les travaux de son protecteur qui relève les désordres climatiques, il constate leurs répercussions économiques et sociales, telle cette pénurie de grains à l'origine d'une augmentation du prix du pain culminant le 14 juillet 1789...
De Londres à La Rochelle en passant par Paris, de l'éruption du volcan islandais Laki en 1783 à l'hiver rigoureux de 1789, sans oublier l'orage de grêle de 1788, Hippolyte va côtoyer des personnalités comme Choderlos de Laclos, Jacques Brissot, la comtesse de Genlis ou encore Parker-Forth, un agent d'influence anglais sulfureux, le tout sur fond d'intrigues menées par la faction d'Orléans.
Un roman historique passionnant et documenté.
Ce fou d'amour, ce fou des femmes, comme l'écrit Maryse Wolinski dans sa préface, vouait un culte infini à la femme.
On retrouve dans ces dessins - pour la plupart inédits - son trait incisif, son humour qui lui permettait de dissimuler sa délicatesse d'amoureux perpétuel. Wolinski n'est jamais aussi drôle que lorsqu'il parle d'amour.
Et on n'a pas fini de rire avec lui !
Les femmes vont adorer son livre.
Les hommes aussi.
Il s'exporte, la province même a le sien. Pourtant il n'y a qu'un métro. Et il est de Paris.
Monde souterrain avec ses usages, ses codes, ses lois, le métro est en soi un univers à la fois étrange et familier.
Michel Villeneuve et Trez ont uni leurs talents, pour nous faire le portrait de ce métro qui est une part de notre vie.
Là où bat le coeur de Paris, là où - peu ou prou - tous les Parisiens et les autres se côtoient, les deux auteurs ont su relever ce que le métro contient de burlesque, de poésie, d'humour et de dérision, mais aussi et toujours, de tendresse. Avec eux, vivons au taupe-niveau !
Bennip a observé, d'un oeil aigu, la tragicomédie qui se joue dans les prétoires.
Avocats, magistrats, journalistes, nul n'échappe à son humour corrosif. Il dissèque, avec délectation, ce petit monde judiciaire et certains de ses sujets sont des clins d'oeil à l'actualité.
Pourtant, il ne peut dissimuler une réelle tendresse pour tous ces gens qui s'agitent dans leur robe noire, et dont l'aspect - parfois cocasse - a toute la saveur d'un charme désuet.
Ici et là, le sourire se fige, car la justice, mécanique impitoyable, est également faite de larmes.
Une chose est sûre : certains de ces dessins deviendront vite des classiques, et ce ne sera que justice !
Ce premier livre de Wozniak est un petit chef-d'oeuvre de célébration féroce : celle du 70e anniversaire de la Révolution russe. Les personnages de cet humoriste venu du froid, ne semblent avoir hérité - du grand bouleversement marxiste-léniniste - que la solitude, le désespoir et l'exil intérieur.
Au paradis communiste, tout est en demi-teinte et, "derrière les chars russes, se planque l'absurdité du monde" : la formule est de Bernard Thomas dans sa préface. Il en est d'autres, aussi terribles, à propos des acteurs que l'on voit dans ce livre, telles que : patineurs du temps qui passe, acrobates égarés sur le fil d'un destin tricheur, machinales humanités minutieusement déglinguées.
À en croire Wozniak - et il sait de quoi il dessine - Monsieur Gorbatchev a encore du pain sur la planche, avant de voir parachevées les conquêtes de la Révolution d'octobre 1917.
Pour le meilleur et pour le rire !
Un homme, une femme, une histoire éternelle. Ils s'aiment, un peu, beaucoup, tout le temps, longtemps, trop longtemps.
Pour Tetsu, véritable spécialiste de la vie du couple, les relations conjugales et extra-conjugales n'ont plus de secret, et avec lui l'amour et la haine se marient toujours avec l'humour.
Dans ce nouvel album, Gourmelin nous présente des frontons imaginaires. On y découvre des allégories, des commémorations, et certaines dédicaces.
Le dessinateur, devenu philosophe, met en situation ces leçons morales, ces hommages aux principes fondateurs comme aux grandes découvertes, qui ont fait, dit-on, progresser l'humanité. Mais Gourmelin n'oublie jamais qu'il est humoriste, d'où le contraste entre la formule et sa mise en situation, contraste qui suscite une lecture ironique de ces frontons. On en sourit, puis on y réfléchit. Voilà bien un traité de la dérision critique.
Gourmelin s'est d'abord consacré à la peinture et à la décoration, avant de dessiner pour les plus grands journaux et périodiques français. Il a illustré de nombreux auteurs : Rimbaud, Maupassant, Lovecraft, Julien Green.
Pour lui, l'humour est la fin ultime du fantastique.
Retrouvez tout l'humour de Morez dans ses A-Fou-rismes, jeux de mots et mots d'esprit, en savourant un livre antidote contre la morosité, illustré par l'auteur.
Henri Morez a publié des milliers de dessins humoristiques dans des titres aussi prestigieux que Paris Match, Elle, Jours de France, Le Figaro littéraire, Lui, Ici Paris, Bizarre, Le Pèlerin, Notre Temps, mais aussi dans Punch en Angleterre et Panorama en Italie.
Depuis 1985, il se consacre à la peinture et à l'écriture.
Ses "afourismes", accompagnés de quelques-uns de ses dessins, témoignent que l'humour est l'antidote essentiel à la morosité de la vie et au désespoir de chacun. Henri Morez a aujourd'hui 92 ans.
Lauréat du prix Raymond Devos Où est Caen" Un cimetière, c'est plein d'amour en retard. Je le sais parce que c'est là que j'ai appris que ma mère, elle aimait mon père. Même elle, ça se trouve, c'est là qu'elle l'a appris. Mon père, il était marin et il s'est noyé quand j'avais huit ans, mais on l'a jamais retrouvé. Quand on me l'a appris, j'ai rempli un verre d'eau salée et je l'ai laissé fondre au soleil. Y a pas de petite vengeance. Quand j'étais petite petite, je pleurais en fermant mes poings dans mes yeux comme pour frapper des images qu'avaient rien à faire là. Je pleure plus comme ça maintenant, mais je pleure toujours. Mon problème, c'est que quand je pense à la mer, je pleure, et que quand je pleure, je pense à la mer. Moi je crois que c'est pas un hasard si ça a le même goût. "
Plaidoyer poétique et surréaliste pour les figures du fou et de l'enfant, ce petit conte philosophique fragmenté est une ode autant qu'une critique aux débordements (in)contrôlés de l'imagination.