Buck est un magnifique chien-loup vivant heureux auprès de ses maîtres sous le chaud soleil de Californie. Un soir, un ignoble individu le vole et le vend. On vient de découvrir de l'or en Alaska. Et il faut des chiens robustes pour tirer les traîneaux, des chiens comme Buck.
Dressé à coups de bâton et dans d'horribles souffrances, Buck découvre les solitudes glacées du Klondike et, plus encore, la dure loi de la bataille pour la vie. Il finira par répondre à « l'appel de la forêt » pour vivre parmi ses frères, les loups, dont il deviendra le chef incontesté.
Pourquoi le recueil des Fleurs du mal a-t-il cette audience aujourd'hui ? Parce qu'il représente, depuis 1857, la naissance d'une poésie nouvelle. Baudelaire utilise les formes classiques - le sonnet, l'alexandrin - pour dire la modernité : la bizarrerie, les villes immenses, le malaise d'une existence douloureuse. Face à cette angoisse, il nous propose un moyen de vaincre le mal, le dégoût de soi et des autres, le « spleen » : l'idéal d'un langage qui nous montrerait un ailleurs rêvé, un monde enfin habitable.
D'Artagnan, un jeune homme ambitieux, rejoint à Paris la compagnie des Mousquetaires du Roi. Il s'y fait trois amis, Athos, Porthos et Aramis, ardemment dévoués à la Reine de France, Anne d'Autriche, compromise dans une affaire d'État.
Face à eux, deux ennemis s'activent : le Cardinal de Richelieu et la redoutable Milady. Qui va gagner ?
Sur les pas des Mousquetaires, le lecteur est entraîné dans un roman historique où, sur fond de guerre contre les Anglais, s'enchevêtrent rivalités politiques, trahisons, secrets de famille et intrigues amoureuses.
Fait divers en Normandie : une fille d'agriculteur rêveuse épouse un médecin décevant, s'ennuie à la campagne, prend des amants, s'endette et se donne la mort. Flaubert relève le défi de ce sujet banal. Madame Bovary ne dit pas seulement le malise de toutes les femmes insatisfaites, de la "mal mariée" du XIXe siècle aux "desperate housewives" des feuilletons américans du XXIe siècle. Ce roman transforme en chef-d'oeuvre l'une des plus grandes tristesses humaines : celle de manquer sa vie.
Affublé d'un nez proéminent qui l'empêche de déclarer à sa cousine l'amour qu'il éprouve pour elle, Cyrano est un homme d'une noblesse rare : il aidera son rival, qu'il sait aimé de la belle, à la conquérir. Rostand a signé avec cette comédie héroïque un chef-d'oeuvre de la littérature universelle.
Météore dans la carrière de leur auteur, Les Liaisons dangereuses fascinent par leur virtuosité. Il faut dire que ce roman par lettres en autorisant un jeu permanent de miroir et de présence-absence, de l'auteur comme des personnages subjugue ses lecteurs pour leur plus grand plaisir et se révèle être un bijou du genre !La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, les deux célèbres stratèges du libertinage, n'y séduisent pas seulement des jeunes gens naïfs, qu'ils entraînent à leur perte mais séduisent aussi le lecteur en laissant transparaître, sous le masque du cynisme, le visage de l'amour vrai.
Plus que quelques heures à vivre avant d'être exécuté. C'est le compte à rebours du dernier jour d'un condamné. En 1832, le jeune Hugo signe là son vibrant plaidoyer contre la peine de mort - puisqu'il nous met à la place d'un homme dont l'exécution est proche, sans que nous sachions le motif de sa condamnation. Il nous offre un récit d'une grande modernité qui nous permet, grâce au monologue intérieur, d'accéder à la conscience de celui dont nous n'aurions jamais cru partager la situation.
Étienne Lantier, menacé par le chômage, se retrouve contraint de travailler à la mine. Il y découvre la misère effroyable des houilleurs, et, révolté par leur condition, prend la tête d'une grève qui sera réprimée dans le sang. Une épopée ouvrière d'une rare puissance, qui préfigure les grandes luttes du XXe siècle.
Comment un gamin désobéissant et hardi parvient-il à retrouver le trésor caché du redoutable flibustier Flint ?
Embarqué avec ses amis sur L'Hispaniola en direction de l'île au trésor, le jeune Jim fera face à la mutinerie de l'équipage.
Trahisons, attaques surprises et batailles sanglantes, telles sont les multiples péripéties d'un roman d'aventures où domine la figure ambiguë de Long John Silver, le meneur de la bande.
Animé par une volonté farouche de réussite, Georges Duroy, ce "Bel-Ami", chéri des femmes, ne recule devant rien et use de la séduction comme d'une arme. Journaliste, "people", avant la lettre, il fait et défait les hommes politiques en révélant leurs "affaires" véreuses ou leur vie privée. Pour Maupassant, l'occasion était trop belle d'utiliser les destin particulier de cet antihéros pour dénoncer la corruption des cercles du pouvoir et le cynisme de la société de la deuxième moitié du xIX siècle...
OBJETS D'ETUDE
- Le narratif
- Le réalisme
- Le roman et ses personnages
Dans ce chef-d'oeuvre du roman naturaliste, Émile Zola s'était donné pour objectif de mettre en scène des personnages « dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair. » Il en résulte le tableau saisissant d'une passion qui consume les êtres.
OBJETS D'ETUDE
- Le narratif
- Réalisme et naturalisme
- Le roman et ses personnages
Jean Valjean, les Thénardier, Cosette sont entrés au panthéon des personnages les plus célèbres de la littérature. Victor Hugo a écrit avec les Misérables, un roman d'aventures, de passion et de haine, de vengeance et de pardon et une épopée du peuple aux prises avec l'Histoire, pleine de bruits et de fureur.
Un chien diabolique parcourt une lande désolée du Devonshire et Sir Henry, dernier héritier des Baskerville, commence à croire qu'il va subir le sort tragique de ses ancêtres, victimes d'une étrange malédiction. Sherlock Holmes, toujours rationnel, ne croit pas aux mystères et il envoie son ami Watson observer le pays et ses habitants. Il découvre des serviteurs silencieux, un criminel en fuite, un chasseur de papillons et d'autres personnages étonnants. Le célèbre détective devra finalement affronter un ennemi d'une intelligence redoutable.
Venue de sa province, Denise Baudu découvre l'univers turbulent des grands magasins parisiens, qui révolutionnent le commerce au XIXe siècle. Vendeuse, montant en grade, elle connaît aussi la passion et convertit le cynique séducteur Octave Mouret, le directeur de son établissement, aux valeurs de l'amour .... Un sommet du roman naturaliste.
Le Misanthrope est une comédie sombre de 1666, dont l'intrigue paraît simple : un homme essaie d'obtenir un rendez-vous en tête à tête avec la femme qu'il aime - et n'y parvient pas. Cet homme excessif, Alceste, défend la sincérité absolue. Mais la jeune femme, Célimène, qui reçoit bien des hommes dans son salon, aime plaire... Qui a tort et qui a raison, des inadaptés sincères ou des hypocrites trop bien adaptés ? Entre le rire et les larmes, Molière se garde bien de nous donner une réponse.
En 1677, Phèdre, la dernière grande tragédie de Racine, met en scène la mythique descente aux enfers d'une incomprise. Vouée au malheur par son hérédité, Phèdre aime sans espoir son beau-fils Hippolyte. Lorsque son mari, Thésée, revient, il envoie injustement son fils à la mort.
On assiste alors à l'empoisonnement d'une femme à la fois innocente et coupable. Ironie tragique qui démontre à quel point l'amour peut se vivre comme une malédiction.
Que signifie ce nom "Candide" : innocence de celui qui ne connaît pas le mal ou illusion du naïf qui n'a pas fait l'expérience du monde ? Voltaire joue en 1759, après le tremblement de terre de Lisbonne, sur ce double sens. Il nous fait partager les épreuves fictives d'un jeune homme simple, confronté aux leurres de l'optimisme, mais qui n'entend pas désespérer et qui en vient à une sagesse finale, mesurée et mystérieuse. Candide n'en a pas fini de nous inviter au gai savoir et à la réflexion.
Dans un monde traumatisé par la Guerre de Troie et ses séquelles, Andromaque, la survivante, voudrait se vouer à son deuil. Mais elle et son fils ne sont que des proies pour des jeunes gens qu'emportent leurs passions, le désir, l'envie, la jalousie.
« L'histoire d'Un coeur simple est tout bonnement le récit d'une vie obscure, celle d'une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu'elle soigne, puis son perroquet ; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n'est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. » (Flaubert)
Héros de la bataille d'Eylau, le colonel Chabert, laissé pour mort sur le champ de bataille, revient à Paris après plusieurs années d'errance.
Il a tout perdu : sa femme, sa fortune, son rang.
Pourra-t-il ressusciter dans une société qui ne veut plus de lui ?
C'est le combat dramatique de cet homme d'honneur que Balzac raconte, dans ce court roman, chef-d'oeuvre du réalisme balzacien.
Arnolphe envisage d'épouser sa pupille, Agnès, qu'il a fait élever dans un couvent. Il compte sur l'innocence et la soumission de la jeine fille pour se préserver du cocuage. Mais Horace et Agnès se rencontrent à son insu...
Harpagon, riche avare, organise pour ses enfants Cléante et Élise des mariages d'intérêt. Il se réserve quant à lui d'épouser la jeune et charmante Mariane. Mais Cléante, qui est amoureux de la jeune fille, et Élise, secrètement fiancée à Valère, refusent d'obéir à leur père.
Durant l'absence de leurs pères respectifs, Octave s'est marié en secret avec Hyacinthe, jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux d'une Égyptienne, Zerbinette...
En 1637, Corneille se lance dans un genre nouveau, encore mal défini, tragédie ou tragi-comédie... Peu importent l'étiquette et les règles, puisque Le Cid est une oeuvre sur la liberté. Rodrigue doit venger son père en tuant le père de Chimène, la femme qu'il aime... C'est l'héroïsme d'une jeunesse sacrifiée qui doit payer le prix des erreurs de ses aînés, essayer, malgré tout, de vivre, de combattre et d'aimer. La pièce souligne les défis insensés - ceux que l'on voudra toujours relever.