Quelle est l'importance des dépenses militaires mondiales ? Comment évaluer les budgets des armées et les coûts des armes ? Quel rôle jouent les dépenses militaires dans les économies nationales, à l'Ouest, à l'Est et au Sud ? Qu'est-ce qu'un complexe militaro-industriel ? L'économie sert-elle à faire la guerre ? La crise mondiale peut-elle déboucher sur une guerre ? Le désarmement peut-il être un instrument de développement ?
Les femmes ont besoin de retrouver et d'écrire leur propre histoire, trop souvent oubliée par « l'histoire au masculin ». Trop souvent caricaturée aussi, comme si elle n'avait existé qu'à travers quelques épisodes héroïques de la lutte révolutionnaire et quelques personnages hauts en couleur. Dernier aspect cette méconnaissance : l'idée, courante aujourd'hui, que le féminisme, fort du XIXe siècle, ne serait sorti de ses cendres que vers 1970. C'est contre cette vision simpliste de l'histoire des femmes, et de leurs luttes, que s'élève Huguette Bouchardeau. Souvent piégées dans les rôles qu'on leur assigne, les femmes sauront aussi en tirer des moyens pour leur libération. Réflexions sur le passé et analyses sur le mouvement actuel des femmes se répondent et font de ce livre bien autre chose qu'un aperçu sur des années mortes : des voies pour comprendre les aspects dispersés et divers des luttes de femmes d'aujourd'hui.
Lip au féminin a été écrit pour inviter les femmes à parler de leurs problèmes, de leur vie au travail, du travail ménager, de leur vécu à la maison. C'est un livre simple et clair, profondément vrai, vivant et qui ne se pare pas du langage abstrait. Il est le fruit d'une réflexion collective élaborée en toute liberté. Ecrit par des femmes, pour les femmes, Lip au féminin est bien de ces livres que tout homme devrait lire. Avec passion.
« À travers l'analyse, précise et fine, des institutions, des oeuvres écrites, des documents, la question que Louis Gernet ne cessa de poser au monde ancien nous concerne de façon directe ; elle nous met nous-mêmes en cause : pourquoi et comment se sont constitués ces formes de vie sociale, ces modes de penser, où l'Occident situe son origine, où il croit pouvoir se reconnaître, et qui servent - aujourd'hui encore - à la culture européenne de référence et de justification ? Envisagé de ce point de vue, ce qu'on appelle traditionnellement l'« humanisme », se trouve remis à sa place, situé historiquement, relativisé. Mais dépouillée de sa prétention à incarner l'Esprit absolu, la Raison éternelle, l'expérience grecque retrouve couleur et relief. Elle prend tout son sens dès lors que, confrontée aux grandes civilisations différentes, comme celles du Proche-Orient, de l'Inde, de la Chine, de l'Afrique, et de l'Amérique précolombienne, elle apparaît comme une voie, parmi d'autres, dans laquelle l'histoire humaine s'est engagée.
« Louis Gernet était mieux armé que quiconque pour mener son enquête dans cette ligne. Philosophe et sociologue, autant qu'helléniste, il appartenait à la génération des Herz, Mauss et Granet, qui furent tous de ses amis, et dont il avait la stature intellectuelle. Qu'on relise son premier article, de 1909, sur l'approvisionnement d'Athènes en blé au Ve et IVe siècles, ou sa thèse de Doctorat sur le développement de la pensée juridique et morale de Grèce, si fortement marquée par l'influence durkheimienne, qu'on les compare aux études qu'au soir de sa vie il faisait paraître dans le Journal de Psychologie, on y retrouvera ce double et constant souci : partir des réalités collectives, à tous les niveaux, en cerner la forme dense, en bien mesurer le poids social, mais ne jamais les séparer des attitudes psychologiques, des mécanismes mentaux, sans lesquels ni l'avènement, ni la marche, ni les changements des institutions ne sont intelligibles. »
J.-P. Vernant (Extrait de la préface).
« Ces gens-là » ce sont les habitants d'une cité de transit auprès desquels l'auteur a enquêté systématiquement. « Nous devons remercier Colette Pétonnet de nous donner aujourd'hui un livre passionnant, admirablement pensé et écrit sur ce sujet, écrit Roger Bastide dans sa préface, mais il faut aller plus loin ; il faut la féliciter d'avoir appliqué à ce sujet les méthodes de l'ethnologie, en vivant dans la cité qu'elle décrivait, en utilisant l'observation participante, les entretiens continus, au fil des heures et des saisons. Ce qui fait que la Cité de La Halle revit devant nous, avec ses commérages dans les couloirs, ses drames ou ses moments de fête, les rites secrets des caves et les aventures des jeunes dans la « brousse » environnante. Car la « maison » ici, ce n'est pas seulement l'appartement, c'est aussi le couloir, l'escalier, les caves ou la cour, chaque sous-groupe, groupe sexuel ou groupe d'âge, ayant son domaine propre, qu'il façonne et qui le façonne. »
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'aventure commence quand, par un jour indifférent, calme, bercé par les mouettes, un jeune homme de bonne famille juive marocaine s'embarque, à l'aube du siècle, pour l'inconnu, pour cette Europe lointaine, fascination d'un exotisme, dont seules quelques cartes postales parlent encore avec mélancolie. Elle commence aussi, et efface le temps dans un petit cimetière marin quand, cent ans après, le même homme, inexplicablement le même, médite devant la tombe du dernier Juif, la mort gagnée par les embruns de l'océan et l'herbe tenace. Deux mondes jetés à la rencontre l'un de l'autre, à l'entrecroisement, sur la ligne de fracture, la flamme de la séduction, le charme discret de la conquête coloniale, la mort à soi-même, élégante et subtile. Un monde qui meurt, un monde qui naît : en 1945, pour la première fois, le soleil se lève à l'Est. Ébloui, séduit, son coeur bascule, il sera un révolutionnaire professionnel, désir naïf, secrètement confié à un journal d'adolescence maladroit, désir désormais greffé, implanté dans la dure réalité de la lutte d'un peuple pour son indépendance. Sérieux, trop sérieux, il manque se perdre dans la souffrance de l'échec, la déchirure de l'illusion. Il s'évade, trompe la surveillance de l'événement objectif, déjoue les pièges du cannibalisme autocritique, rejette la tentation sournoise du témoignage et dissout le temps, la mémoire dans l'absence de souvenirs. Évasion d'un lieu sans cesse décentré : le coeur éclaté d'une expérience, d'une écriture ponctuée qu'il voudrait détruire sans doute par nostalgie de cette innocence perdue, née sous un ciel où rien ne vient ancrer le destin libre de la parole chaque jour renaissante. Marocain, juif, arabe, ex-communiste... Edmond Amran El Maleh est né en 1917 à Safi, au sein d'une famille juive marocaine. En 1945, il adhère au parti communiste, alors en formation, et assume les fonctions de secrétaire des Jeunesses communistes. En 1948, il est élu au comité central, puis au bureau politique ; il connaît les dures conditions de la clandestinité, et participe pleinement à la lutte du peuple marocain pour son indépendance. Il démissionne du parti en 1959, et cesse toute activité politique. Installé en France depuis 1965, il enseigne et publie des études, des articles, des entretiens, dans différents journaux et revues, notamment dans Le Monde.
"L'économie ouverte (1948-1990)" est le 4e tome de la "Nouvelle histoire économique de la France contemporaine" et retrace la période située entre les trente glorieuses, la crise, les années qui ont vu l'apogée de l'État Providence, jusqu'à la France post-industrielle.
La philosophie de l'esprit et des phénomènes mentaux a connu, depuis une trentaine d'années, un renouveau important., notamment en raison de l'intérêt suscité chez les philosophes par les progrès des neurosciences et des sciences cognitives. Au sein de la tradition analytique anglo-américaine, en particulier, un véritable tournant mentaliste et naturaliste tend désormais à supplanter l'approche linguistique, jusque-là dominante. Ce livre propose une introduction aux thèmes riches et complexes que développent des auteurs comme Davidson, Fodor, Dennett et Dretske : les relations de l'esprit et du corps, le problème de la causalité mentale, celui de l'explication en sciences cognitives, les débats sur le statut de la psychologie populaire, la nature des croyances chez les adultes, les enfants et les animaux, des images mentales, de l'identité personnelle et de la conscience. Et il présente, de façon synthétique et rigoureuse, les principales théories de l'esprit actuelles : l'identité esprit-cerveau, le fonctionnalisme, l'éliminativisme, et les divers programmes de naturalisation de l'intentionnalité. L'auteur montre que la philosophie de l'esprit contemporaine est un domaine très ouvert, étroitement lié aux problématiques philosophiques traditionnelles, comme à celles des sciences cognitives. Il s'efforce de défendre une forme de matérialisme non réductionniste, sensible à la fois au caractère naturel et causal des phénomènes mentaux, et à leur dimension spécifique et autonome.
A partir d'une analyse en profondeur de la production et de la reproduction dans les sociétés agricoles d'autosubsistance, l'ouvrage de Claude Meillassoux apporte à la fois une théorie du mode de production domestique, les éléments d'une critique radicale de l'anthropologie classique et structuraliste et les bases d'une critique constructive de la théorie du salaire de Marx.
Non pas les animaux dans Homère, non pas les animaux à l'époque d'Homère, tous sujets légitimes et rebattus - n'a-t-on pas affirmé qu'il y avait des lions dans l'Olympe ? - mais les animaux et les hommes dans la poésie homérique. Comme il n'est pas de société sans imaginaire, dans chacune des expériences collectives de l'homme, l'animal est lui-même, et le double de l'homme : double social, culturel, éventuellement politique. Présence, tour à tour, familière et menaçante - le chien et le sanglier, le cheval et le lion -, il renvoie tout aussi bien à un monde symbolique qu'à un monde réel. Mais, ici, l'expérience collective est un texte : l'Iliade et l'Odyssée, un texte et non une société que nous puissions observer directement. Les hommes - Diomède, Achille, Ulysse - y sont représentés tout comme les animaux. Le héros, le lion, le masque : Annie Schnapp-Gourbeillon n'a pas voulu faire, après tant d'autres, un simple relevé des comparaisons homériques, cette matrice de 27 siècles de littérature occidentale, mais comprendre comment s'associent l'homme et l'animal. Symétrique du héros, le lion, le sanglier aussi, est son double idéal, celui qui incarne, en permanence, le pic des vertus guerrières auxquels aucun homme ne peut jamais prétendre totalement. Mais ce lion est aussi ravisseur de troupeaux, et ses seuls ennemis sont les paysans, les bergers et les chiens. Et voici le héros réduit à cette peu glorieuse fonction que l'épée dissimule, et que le registre des comparaisons met en lumière. Ce livre est une introduction à une anthropologie de la dissimulation.
Pierre Vallières, journaliste québécois de 35 ans rédacteur du Devoir, co-directeur de « Cité Libre » puis animateur de « Parti-Pris » et enfin fondateur de « Révolution québécoise », a été arrêté en 1967 à New York alors qu'il manifestait en compagnie de son camarade Charles Gagnon sa solidarité avec des militants du Front de Libération du Québec. Lui-même militant de cette organisation, il devait être accusé de la responsabilité politique et morale (à défaut de la responsabilité matérielle dont il a toujours été admis qu'elle n'était pas en cause) d'un attentat meurtrier commis contre une usine qui venait de lock-outer ses ouvriers grévistes. Extradé au Québec, il a été condamné, en 1968, à la prison à vie, peine qu'il subit au pénitencier de Montréal. Cet essai écrit en prison est à la fois l'autobiographie d'un jeune ouvrier canadien autodidacte et l'analyse de la situation de ces Québécois qui, pour lui, dans le monde américain, font figure de "nègres blancs".
Depuis sa première édition, en 1994, "La Mondialisation du capital" s'est imposé comme un livre de référence par l'ampleur de l'information présentée et la qualité de la synthèse réalisée. Cette édition de 1997 permet en outre de prendre la mesure des bouleversements apportés depuis la fin des années 80 par la montée en puissance de la logique financière (fonds de pension, marchés financiers...) qui s'impose de plus en plus aux entreprises industrielles et aux États. Cependant ce pouvoir de la finance ne s'est pas forgé tout seul : sa force, tout comme celle du capital industriel et, a contrario, la faiblesse du mouvement ouvrier sont à la fois cause et conséquence des politiques libérales qui ont déréglementé les échanges internationaux de marchandises, de services et de capitaux, qui ont privatisé les services publics et qui s'attaquent à l'État-providence depuis le début des années quatre-vingt. C'est donc à une analyse complète - et détaillée - des circuits économiques de valorisation du capital que nous invite l'auteur. La thèse est forte, et s'inscrit en faux contre ceux qui soutiennent que la mondialisation n'est qu'un avatar mineur dans l'évolution de l'économie de marché.
L'effondrement financier de la Russie, en août 1998, a déclenché une double réaction en chaîne aux effets dévastateurs. D'abord, et surtout, pour la population russe, confrontée à une crise politique, économique et sociale sans précédent. Mais aussi, d'une autre façon, pour le reste du monde, en particulier pour les pays de l'Union européenne. Pour comprendre cette crise et ses effets possibles à moyen et long terme, il est fondamental d'en connaître les causes. Tel est le premier objet de court essai de l'un des meilleurs spécialistes français de la Russie. Jacques Sapir y montre, de façon particulièrement convaincante, pourquoi le krach, pourtant largement prévisible, a surpris la majorité des responsables et des experts occidentaux : ceux-ci ont préféré fermer les yeux sur le chaos dans lequel le pays était plongé depuis plusieurs années. Et il montre aussi comment ces responsables (FMI, G7...) ont encouragé les gouvernements russes à suivre des politiques qui ne pouvaient mener qu'à des impasses. Tout autant que ses graves conséquences matérielles, le krach a ouvert une profonde crise morale en Russie, qui frappe de discrédit la nouvelle élite russe, coupée de la société et déchirée par de féroces conflits. Mais cette crise touche aussi les opinions occidentales, choquées par les erreurs incroyables des grandes puissances qui prétendent régenter le monde. Pourtant, le pire n'est pas sûr, comme le montre Jacques Sapir en explorant en conclusion les conditions du redressement.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Qu'est qu'un indice des prix à la consommation ? Que mesure-t-il ? Comment l'INSEE élabore-t-il son indice ? Qui l'utilise ? Comment le lire ? Permet-il de mesurer l'évolution du pouvoir d'achat ? Peut-on manipuler l'indice ? Comment est établi l'indice de la CGT ? Pourquoi évolue-t-il plus vite que celui de l'INSEE ? Un indice des prix est-il vraiment nécessaire ?
Un siècle à peine après sa naissance, l'automobile avait bouleversé toutes les habitudes de l'homme et rendu son environnement invivable : en quelques décennies, ce nouveau prédateur avait transformé le paysage, détruit la faune et la flore, éventré le coeur des villes... Cette invasion fut progressive et, l'habitude aidant, l'ampleur de ses effets fut longtemps mal perçue. Jusqu'au jour où l'asphyxie devint quasi-totale. L'expérience de la « semaine sans automobiles » à Toulouse montra la voie, conduisant à la fin du XXe siècle à cette décision fantastique que tous ont bien sûr en mémoire : l'interdiction de l'automobile sur tout le territoire français. C'est l'histoire de cette longue conquête par l'automobile de l'homme et de son espace, et de leur difficile reconquête, que raconte ici un vieux Toulousain. Il porte un regard tendre et naïf sur les jours heureux qui précédèrent l'avènement de la « civilisation automobile » et apporte un témoignage lucide sur les bouleversements qu'elle introduisit, à Toulouse et ailleurs, avant que le calme ne revienne enfin...
Qu'est-ce qu'une association ? Quelle est l'importance du mouvement associatif français ? Quelles sont les origines de la fameuse loi de 1901 ? Qu'ont en commun les associations de services sanitaires et sociaux, celles d'éducation populaire et les joueurs de boules ? Quel rôle ce secteur joue-t-il dans l'économie ? Est-il créateur d'emploi ? Quels en sont les acteurs ? Quelles relations ont-ils avec les pouvoirs publics ?
La crise économique mondiale, la nouvelle division internationale du travail, la stratégie des entreprises multinationales ont considérablement transformé, depuis une quinzaine d'années, la configuration des rapports entre les États du Sud et ceux du Nord, une transformation marquée, notamment par l'émergence des fameux NPI, les nouveaux pays industrialisés. Alain Lipietz s'attache ici à rendre compte de cette émergence, qu'il impute principalement à la mondialisation d'un système complexe de production et de consommation de masse : le fordisme. Utilisant les concepts (régulation, fordisme, valorisation, etc.), qu'il a définis dans ses précédents ouvrages, il critique les théories dominantes du sous-développement formulées depuis une trentaine d'années, incapables, à ses yeux, d'expliquer, par exemple, l'industrialisation de certains États du tiers monde. Incapables, également, de comprendre comment peuvent coexister un taylorisme primitif et un fordisme périphérique, comme d'analyser les mécanismes de ce système mondial qui produit et reproduit de tels paradoxes. Les relations entre les États du Nord et ceux du Sud ne sont pas de simples relations de dépendance et de domination. C'est de cette réalité complexe qu'entend rendre compte dans ce livre Alain Lipietz, en s'appuyant sur l'étude d'exemples précis - Brésil, États européens méditerranéens, etc. - et en démontant les mécanismes profonds des bouleversements survenus récemment dans les relations économiques internationales (crise monétaire, choc pétrolier, délocalisations industrielles partielles, etc.).
Le tiers monde est - et sera longtemps encore - rural, malgré la forte urbanisation qu'il connaît depuis une vingtaine d'années : en l'an 2000, un habitant sur deux vivra dans les campagnes, et assurera l'alimentation des villes. C'est dire l'importance à venir des campagnes dans l'économie du tiers monde. Mais celui-ci est multiple : quoi de commun entre les zones désertiques du Sahel et la pampa argentine, entre les hauts plateaux andins et les rizières de l'Asie du Sud-Est, entre le Nord-Est brésilien et la Chine ? L'auteur connaît bien ces différentes situations, et mène dans ce livre une étude comparative et prospective des enjeux économiques, sociaux, culturels et environnementaux qui se nouent dans les campagnes. Deux réalités accablent ces continents : la pauvreté, sans cesse grandissante des paysanneries, et la fragilisation des solidarités villageoises. Jacques Chonchol propose, pour faire échec à la pauvreté, de revaloriser l'aspect rural, d'encourager une industrialisation appropriée aux campagnes et aux paysans, de favoriser l'émancipation des femmes qui sont à la base des cultures, de rétablir les nécessaires équilibres avec l'écosystème. Mais ces diverses propositions doivent être resituées dans leur contexte, et c'est pourquoi l'ouvrage effectue, chapitre après chapitre, un véritable tour du monde. Le déficit alimentaire, les problèmes fonciers, l'intervention de l'État, l'enseignement agricole, l'influence du modèle occidental de développement, les structures familiales, l'échange inégal ville/campagne, etc., différent d'une région à une autre. La ville, la modernité, la division internationale du travail, lancent de véritables défis aux communautés rurales. Les réponses sont à formuler et à mettre en oeuvre dès aujourd'hui.
Que sait-on - et ne sait-on pas - sur les revenus des Français ?
Comment lire les statistiques et éviter leurs pièges ?
La redistribution, provoquée par les prélèvements obligatoires, modifie-t-elle la répartition des revenus ?
Quels sont les effets de la crise sur le partage et l'évolution des revenus ?
Les prélèvements obligatoires ont-ils atteints une limite insupportable ?
Que sait-on des revenus des pauvres ?
Le revenu minimum d'insertion est-il une réponse significative à l'extension de la pauvreté ?
La modernité déferle sur notre monde, elle nous envahit pour notre salut ou pour notre infortune. Elle est devenue une référence presque obsessionnelle pour les hommes d'État du tiers monde, comme pour les dirigeants soviétiques ou chinois, pour les eurocrates, comme pour les chefs d'entreprise, pour les stratèges nucléaires, comme pour les théologiens, pour les gens de médias, comme pour les experts en ingénierie sociale, pour les vendeurs de lessive, comme pour les urbanistes. C'est ce moment planétaire que le présent essai tente d'analyser, en prolongeant la réflexion proposée il y a six ans dans De la modernité. La modernité-monde s'inscrit, et se met en scène, dans des lieux de modernité, des lieux dont l'image fortement symbolique ouvre ici chaque chapitre et introduit ses analyses : Hongkong et Beaubourg, les stades géants et la forêt amazonienne en feu. Notre modernité-monde est là et bien là. Il y a ceux qui aiment, ceux qui sont plutôt révulsés, ceux qui réfléchissent, ceux qui ne se résignent pas au grand lâchez-tout, ceux qui sont prêts à s'adapter avec réalisme, ceux qui s'acharnent à chercher une issue, une alternative... De la modernité, que faut-il avoir le courage de remettre en cause, ainsi notre gaspillage, notre profusion, nos privilèges face à la misère du monde ? Et que faut-il plutôt s'efforcer de maîtriser lucidement, notamment dans le domaine des innovations technologiques ? J'espère communiquer au lecteur ma conviction que la première question est au moins aussi importante que la seconde.
Comment se sont formés, depuis deux siècles, les traits fondamentaux de l'industrie française ?
Quelles sont les caractéristiques actuelles du tissu industriel ?
Comment l'industrie s'est-elle redéployée depuis 1975 ?
Que peut-on dire, aujourd'hui, de la compétitivité de l'industrie ?
Quelles sont les menaces et les opportunités du grand marché unique européen ?
Quel est l'avenir de l'industrie face à la "tertiarisation" de l'économie ?
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.