Médecin et anthropologue, Frédérique Albert rend compte dans ce livre de deux expériences qu'elle a vécues dans un dispensaire du Plateau Mossi, proche de Kongoussi. Dans la première, elle intervenait comme médecin, avec inévitablement un regard d'anthropologue. La seconde traite d'une enquête purement anthropologique qu'elle a menée en tant qu'ethnologue de terrain dans les villages moose environnant le dispensaire.
"Le fils des quatre vents", ainsi se qualifiait lui-même Georges Condominas. Maître de tous les ethnologues de l'Asie du Sud-Est, il a produit un des chefs-d'oeuvre de l'ethnographie française : Nous avons mangé la forêt (1957). Homme de savoir et de sagesse, il reçoit l'hommage d'un collectif de ses amis et fidèles de par le monde.
Cet ouvrage nous montre, à travers des témoignages, la situation des femmes mariées à Ouagadougou. Une analyse des conditions du célibat féminin, phénomène émergeant dans les villes d'Afrique, suit ces récits. L'intérêt de ces textes est de montrer la condition féminine africaine à travers l'éclairage d'une intellectuelle africaine.
Cet ouvrage présente une réflexion sur quelques modèles théoriques ainsi que sur la synergie des pratiques archéologique, anthropologique et historique en Afrique subsaharienne. Il pointe la contradiction des toujours provisoires "vérités" scientifiques et les débats et querelles qu'allument la recherche ou la revendication des origines et filiations dans les sociétés. Centré sur les sociétés du Cameroun du Nord, cet ouvrage élargit la réflexion sur la pratique scientifique et l'idéologie qui baignent les sciences de l'homme et de la société.
L'auteur a partagé la vie des sans-logis dans le cadre de recherches sur le rapport aux soins et les parcours thérapeutiques des personnes en situation de grande pauvreté. Il nous livre ici le récit de vies défaites, conclusion de combats ratés contre des situations trop violentes qui ont fini par briser l'être. Cette étude dévoile une face cachée de notre société de consommation ; elle est aussi le témoignage sans fioriture d'une misère qui ne s'avoue pas.
Sous la nom d'Amy Lao, se regroupent les amis de Richard Pottier. Professeur d'anthropologie de la Sorbonne, spécialiste du Laos, du chamanisme et de la maladie, il est aussi un esthète raffiné. Voulant aller au-delà de l'hommage académique qui lui sera rendu, élèves, amis et collègues ont voulu rendre compte de l'originalité d'une personnalité à la fois prestigieuse et de grande modestie.
À travers l'histoire d'une femme, la douce et forte Dobadjo que l'on suit de l'enfance à la maturité, nous découvrons d'une part le quotidien d'une Africaine saisie dans les contraintes et les contradictions propres à sa tradition : mariage obligé, mais accepté ; acceptation émotionnelle d'une co-épouse sous le même toît ; affrontement avec une modernité urbaine apportée par cette co-épouse ; gestion d'une vie économique spécifique où la femme est responsable de la plus grande partie des ressources du foyer, etc. Ce texte exprime donc le quotidien tel qu'il se vit dans les cases et sur les chemins de campagne de la région de Porto-Novo.
Ethnographiques sont des récits de voyages et d'observations. Comment les cultures sélectionnent-elles leurs dirigeants, qu'est-ce qui fonde le mariage, la noblesse. Pourquoi fait-on la guerre et la cuisine ? Qu'est-ce qui pousse les hommes à se donner des ancêtres et à se (re)construire des généalogies ? Peut-on définir l'homme dans le kaléidoscope des cultures ? A toutes ces questions chaque texte tente de répondre. L'auteur s'interroge sur l'incroyable richesse et diversité des langues et des cultures, des individus.
L'Association Générale des Etudiants Vietnamiens de Paris (AGEVP) est la principale association d'opposition au gouvernement de Hanoï. Ce travail de terrain nous donne à voir les circonstances et les raisons de ce déclin de l'Agevp. On y découvre un conflit de génération entre les dirigeants et les jeunes de la troisième génération qui tout en restant attachés au Vietnam, considèrent que leur patrie est la France.