Le Chat tombe par hasard sur le numéro de téléphone de Dieu. Persuadé d'être le nouvel Elie, il s'en va prêcher la bonne parole à qui veut bien l'entendre (et l'écouter) en délivrant une interprétation toute personnelle des saints textes. La discussion entre le Chat et le Rabbin, et bien sûr, Zlabya est passionnante, instructive, et bien entendu, hilarante et tendre.
Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a ce perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et il commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c'est mal. Le rabbin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d'en faire un bon Juif. Moyennant quoi, le chat exige de faire sa bar-mitsva. S'ensuivent des discussions très pointues avec le rabbin du rabbin, qui en conclut qu'on devrait noyer le chat. Malgré le plaisir qu'il prend à ergoter et chipoter à n'en plus finir, le chat a de la peine depuis qu'il a la parole. Il a acquis un pouvoir dont il se passerait bien. Et finalement, il retourne vers le bonheur et les bras de sa maîtresse, à condition de se conduire comme un vrai chat et de ne plus jamais parler. Il est d'accord : "Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux." Il a seulement beaucoup de mal à fermer sa gueule en écoutant pérorer les disciples du rabbin, qu'il n'aime pas du tout, surtout celui qui veut épouser sa maîtresse... Sfar, qui est né lui-même dans une famille juive, met en scène une communauté juive du début du XXe siècle, à Alger. Dans un décor luxuriant de tissus, carrelages et tapis orientaux, il plante un héros qui semble sorti d'une poubelle : un chat écorché, anguleux, l'air d'avoir avalé un sac de clous - hilarant. Têtu comme une bourrique et pas toujours avenant (bien que capable de tendresses renversantes), il a aussi avalé ce qui se fait de mieux en matière de raisonnement vicelard, thèse, antithèse, etc. Le résultat est une sorte de conte initiatique d'une grande beauté, où l'on apprend bien des choses sur l'usage de la parole, de la vérité et du mensonge. Une merveille de subtilité, d'émotion et d'ironie.
Zlabya et son père, le rabbin, mais aussi le rabbin du rabbin, aidés et interrompus par le Chat, bien sûr, racontent. Ils disent, à travers leurs voyages au Proche Orient de 1870 à 1973, leur quête d'une Terre Promise, d'un endroit où ne pas être en danger. Ils racontent un destin français, celui d'une famille ballotée par l'histoire, le racisme, la volonté de trouver sa place, d'Alger à Nice, en passant par Jérusalem ou la Galilée.
Alger, une communauté juive du début du XXe siècle. Au centre de l'action, le chat du rabbin. Tordant, le chat : un squelette à oreilles, une dégaine de poubelle, un goût prononcé pour la discussion - c'est un chat parlant. En l'occurrence, il raconte à Zlabya, sa maîtresse adorée (et fille du rabbin), la vérité sur le Malka des Lions - un cousin qui doit arriver prochainement, tout auréolé et légende. On le dit capable de dompter un lion, même les yeux fermés. La vérité, c'est qu'il a pour ami un vieux lion poussif avec lequel il a monté un numéro : le lion effraie le monde, le Malka arrive et arrange tout. Ce qui lui attire gloire et récompenses variées. En attendant, le rabbin a un problème : le consistoire israélite de France exige de lui qu'il fasse une dictée. En effet, s'il veut être agréé rabbin officiel au lieu de "juste rabbin comme ça", il doit écrire en français - pour faire la prière en hébreu à des Juifs qui parlent arabe, note le chat dans sa grande sagesse. Le chat est désolé : "Mon maître, qui aime tant les livres, est en train de louper sa dictée." Ce qui le pousse, en désespoir de cause, à invoquer le nom de Dieu alors que c'est interdit. Résultat : il perd la parole, retrouve son statut de chat qui fait miaou, et le voilà incapable de donner son avis quand sa maîtresse adorée projette d'épouser un type qui ne lui plaît pas. Heureusement, pour notre plus grand plaisir, il continue de penser : "Il va te prendre ta fille et tu seras vieux et elle sera enceinte et elle sera vieille et elle aura des enfants qui seront vieux et tout le monde mourra." C'est très triste, mais on note une bonne nouvelle : contre toute attente, le rabbin a réussi sa dictée - "le consistoire français il est très fier de vous" ! Sfar nous donne encore une fois un chef-d'oeuvre d'intelligence, d'humour et de tendresse - trois vertus qui s'expriment autant dans les dialogues, captivants et savoureux, que dans le dessin, merveilleux de finesse et de drôlerie. La préface de cet album est signée Fellag.
Le rabbin revient sur un élément ancien, fondateur du principe de départ de la série mythique de Joann Sfar. Le jour de l'enterrement de sa femme, il décide de garder un chat. Le chat. Pour Zlabya. Pour ne pas « être deux ». Des années plus tard, le chat se mit à parler. Un événement hors du commun qui questionna le rabbin sur sa foi, ses croyances, autant qu'il joua un rôle dans le désir de liberté et d'indépendance de la jeune Zlabya. Nous suivons Zlabya dans une aventure située entre le tome 1 et 2.
Le chat n'a pas pu empêcher la catastrophe : Zlabya, sa maîtresse adorée, a épousé le jeune homme. Et le jeune homme a emmené Zlabya chez lui et il lui a offert une salle de bains. " Zlabya ! Chez nous, il y avait un piano ! " Voilà le chat épouvantablement triste, d'autant plus qu'il ne peut plus parler et que tout le monde s'en fout. Et puis, la famille du jeune homme vivant à Paris et n'étant pas venue au mariage, Zlabya et son mari partent en voyage de noces à Paris. Avec le rabbin, sa malle pleine de livres et son chat. Lequel chat, dans sa grande sagesse, sent bien que ça n'emballe pas les jeunes mariés, tout ce tintouin. Bref, après un voyage emmitouflé comme s'il allait affronter les rigueurs du pôle Nord, le rabbin débarque à Paris et découvre la ville, la pluie, la Seine - " Les pauvres, même pas ils ont la mer " - et la transgression, en se tapant une orgie pas cachère du tout un soir de Shabbat. Pendant ce temps, le chat trouve enfin quelqu'un à qui parler : un chien à peu près aussi joli que lui. Revoilà la smala merveilleuse, avec son rabbin infiniment émouvant et casse-bonbons, et son chat unique dans les annales de la bande dessinée. Profondeur et légèreté, ironie et tendresse, sensualité du dessin - Sfar sous la pluie, avec ses personnages en détresse, reste à la hauteur de sa réputation de fabuleux conteur.
Ils s'aiment. Lui est juif, elle est catholique. Ils vivent à Alger, et un jour, le Rabbin voit arriver cette jeune femme qui, pour mieux s'intégrer et faire plaisir à son futur époux, veut se convertir au judaïsme. La stupeur le dispute à l'incompréhension : pourquoi vouloir embrasser une foi si compliquée, si irrationnelle, si pénible ? Le Chat et Zlabya sont tous d'accord pour la dissuader, et vont trouver en Knidelette une alliée inattendue...
Ce nouvel épisode nous ramène à Alger. Le rabbin Sfar et son cousin l'imam Sfar devisent sur leurs différences qu'ils pensent inconciliables. Pourtant, lorsque la mosquée est inondée, le rabbin et l'imam s'entendent pour que les musulmans puissent, le temps des travaux, prier à la synagogue. Pendant ce temps, le chat du rabbin traverse des moments difficiles : non seulement Zlabya a mis au monde un adorable bébé, ce qui le plonge dans une profonde jalousie, mais, pour ne rien arranger, des chatons se sont réfugiés dans la synagogue... Comment de petits chats étrangers peuvent-ils avoir l'audace de boire son lait ?
Alors que Zlabya s'ennuie aux côtés de son époux, le rabbin reçoit une caisse contenant un peintre russe voulant parcourir l'Afrique pour retrouver la douzième tribu d'Israël. Cinquième tome du best-seller de Joann Sfar, "Jérusalem d'Afrique" est un éblouissant voyage dans une Afrique sublimée, croisement improbable sur plus de 80 pages entre Tintin au Congo et les chefs-d'oeuvre d'Albert Cohen. Et en plus le chat reparle. Absolument indispensable.
Nous avions quitté le chat perplexe, à Paris, sous la pluie. Le voici de retour en Algérie, aux alentours d'Oran plus précisément. Là, il va passer quelques jours avec le Malka des lions, véritable légende vivante, mais légende qui vieillit et s'interroge sur le sens de la vie. Savoureuse aventure philosophique, brillante digression théologique, ce quatrième tome voit le retour du Chat en Algérie, aux alentours d'Oran, ce qui permet à Joann Sfar de dessiner d'un trait sensuel le Maghreb, le désert et les villes du Sud, balade qui le rapproche parfois de Pratt. Mais l'auteur profite surtout de son Chat pour tranquillement philosopher et reprend avec son lecteur cette conversation informelle autour de Dieu et des hommes, un dialogue délectable, et toujours jouissif dont on ressort un peu meilleur, en se posant plus de questions qu'avant d'en commencer la lecture. Que peut-on demander de plus à un livre ?
Le Chat est désespéré : sa maîtresse, Zlabya, est enceinte... Que va-t-il se passer ? S'intéressera-t-elle encore à lui ? Pourra-t-il encore être caressé, pourra-t-il la voir quand il le voudra ? Quelle sera sa place ? Ne devrait-il pas partir et chercher une autre maison ? Joann Sfar retrouve avec un bonheur évident l'univers du "Chat du rabbin" et livre une éblouissante histoire pleine de tendresse et d'amour.
De Gaulle à la Plage est né dans les pages de Vive la Politique, ce grand homme en short découvrant les tongs et les congés payés nous a fait tellement rire qu'il ne pouvait pas nous quitter aussi vite. Très vite Jean-Yves Ferri s'est senti investi d'une impérative mission, il en allait de l'intérêt supérieur du pays, il fallait raconter l'été 56, celui où le Général, lassé de l'ingratitude de ces veaux de français, décida de se consacrer à l'édification de châteaux de sable, au bonheur des pique-nique et aux joies du volley ball.
48 pages de pur bonheur
Bienvenue à Biotope ! De la végétation à perte de vue, des installations sportives parfaites, mais aussi de l'ennui à n'en plus finir... Sur Biotope, planète dont l'écosystème est étudié par des scientifiques vivant en vase clos, un meurtre a été commis. Crime passionnel, prétendent les dirigeants de la base. « C'est ce que nous allons voir », répond en substance le commissaire Toussaint, un flic envoyé sur place en compagnie de ses deux adjoints pour faire la lumière sur les circonstances du drame.
L'Empire est à son apogée, aucune armée ne saurait lui faire face et toutes les terres connues sont désormais sous sa domination après la chute de l'armée du Moyen-Orient et sa mise à sac. Mais les soldats risquent de sombrer dans l'ennui et la lassitude de la victoire facile et l'Empereur décide d'envoyer la troupe d'élite loin, plus loin que le désert, à la recherche du bastion Omega coupé de sa base depuis des années. C'est là que la redoutable légion va finalement rencontrer le doute, l'obstination, la fraternité, la souffrance des corps et des âmes mais aussi la peur... Voici l'intégrale d'une trilogie étonnante, parue dans la collection « Poisson Pilote », qui propose un péplum fantastique. Merwan Chabane et Bastien Vivès se jouent des repères historiques et signent une odyssée singulière et innovante.
Chef d'oeuvre d'humour trash et déjanté, retrouvez l'un des premiers héros de l'auteur de Gérard, 5 années dans les pattes de Depardieu. Cette intégrale comprend les tomes 1 à 3 de Supermurgeman, ainsi qu'un « art of » (Stan&Vince, Zep...).
Dans un grand élan d'émancipation féminine, Sheila est partie étudier aux États-Unis. Telle Pénélope, Supermurgeman l'attend plus ou moins patiemment sur son île. L'attente a raison de son impatience et le super héros part retrouver sa belle. Chassé croisés, quiproquos à gogo... Les deux amants se retrouveront-ils ?
Lorsque Fabien Vehlmann le scénariste de Seuls, associé à Gwen, imagina pour la collection « Poisson Pilote » les aventures de ces deux lézards appelés Samedi & Dimanche, il mit en place un univers à la fois poétique, drôle et décalé qui fonctionne merveilleusement. L'une des forces de cette série est d'aborder chaque histoire, qui se déroule sur une île imaginaire, avec second degré : une véritable réflexion sur le sens de la vie. Une merveille à lire et à relire !
Depuis plusieurs années l'hebdomadaire Challenges (magazine économique) prépublie des gags en demi-page de la série Dans mon Open Space qui raconte avec un humour féroce la vie d'une entreprise. James, en fin observateur, décrypte les relations quotidiennes entre les salariés confrontés au monde du travail sur fond de mondialisation, de congés payés, d'emplois précaires, de management, de stocks options, de RTT... Tout l'esprit mordant de la série The Office créée par Ricky Gervais.
4e tome de Dans mon open space, une critique acerbe et hilarante de la vie de bureau, signée James.
4e épisode de Dans mon open space : le meilleur remède pour échapper à la crise ! Jeunes auditeurs aux dents longues et aux idées courtes, directeur financier obsédé par l'argent, directeur général obnubilé par sa propre réussite, direction informatique coupée du monde : l'ensemble des travers de nos entreprises est croqué avec maestria dans ces strips qui n'épargnent personne.
La série Open Space est prépubliée en exclusivité depuis plusieurs années dans les pages du magazine Challenge, à découvrir chaque semaine ; à relire en albums de bande dessinée !
Après les très remarquées Autobiography of me too, Bouzard s'attaque à cette magnifique institution qu'est le Foot. De l'élection de Michel Platini à la tête de l'UEFA à la coiffure des footballeurs italiens en passant par la blessure de Djibril Cissé et la choucroute d'avant match, Bouzard nous régale de quelques tacles bien sentis. Cet album reprend les pages parus dans So Foot et les strips de Libé durant la coupe du Monde ainsi que des inédits. De quoi prouver à la face du monde ébahi que le foot ne rend pas que stupide et violent, il peut aussi rendre drôle. À noter que la magnifique couverture se déclinera en quatre superbes couleurs rappelant à l'amateur éclairé quelques équipes mythiques.
Quatre couvertures seront disponibles :
L'une d'un magnifique bleu clair pouvant faire penser à celui d'un club mythique des bords de la Méditerranée, vainqueur d'une coupe d'Europe.
L'autre d'un vert superbe pouvant rappeler des maillots ornés d'un logo Manufrance.
Le troisième sera jaune canari, comme on les aime en Bretagne.
Et le quatrième sera d'un incroyable bleu roi pouvant faire penser à celui d'une équipe nationale ayant brillée en 98 et 2006.
Bouzard parle du football comme tous les vrais supporters devraient toujours le faire : avec sérieux, mais avec un certain détachement qui autorise l'humour. Considérations technico-tactiques, business, équipe de France, mode et coupes de cheveux, buts d'anthologie ou tricheries, tous les sujets importants en matière de ballon sont passés en revue avec cette règle d'airain : pas de hors-jeu, toujours recevoir la balle en mouvement, savoir se projeter vers l'avant. Aucun lecteur ne pourra résister à ce rouleur compresseur de l'humour qu'est le Bouzard Football Club !