Un jour, un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille, puis il s'en va. Il prend le train et embarque à bord d'un navire sur lequel il va traverser l'océan. Destination la terre promise, vers un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. S'il laisse sa vie derrière lui, c'est parce qu'il
espère en trouver une meilleure, ailleurs, loin de chez lui et loin des siens. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d'autres gens, exilés comme lui, et comme lui perdus dans ce monde nouveau...
Là où vont nos pères est un album d'une profonde originalité. Consacré à un thème plus que jamais d'actualité - l'émigration -, l'auteur a pris le parti d'un récit onirique qui acquiert la force d'une histoire universelle et intemporelle. Cette BD muette - et donc lisible par tous, partout dans le monde - tient à la fois du récit fantastique, du conte initiatique et du livre d'Histoire. Dessiné dans des teintes sépias, comme si l'histoire oscillait entre rêve et réalité mais aussi entre passé et présent, cet album traite d'un thème universel sans jamais tomber dans le pathos grâce au pouvoir d'évocation du graphisme et à la magie envoûtante de ses images.
Avez-vous déjà entendu parler de "l'impasse du bébé à moustache" ? Ne cherchez pas ce bout de rue sur un plan, vous perdriez votre temps ! Seuls Zidrou et Jordi Lafebre peuvent vous y conduire ! Les habitants de l'impasse, les "moustachus", partagent les joies et les peines du quotidien sous le regard d'une statuette de madone à l'enfant Jésus. Alors quand Camille, jeune femme simple d'esprit, perd sa petite Lydie tout juste née, tous les habitants la soutiennent. Ils sont solidaires à nouveau lorsque Camille leur annonce le retour miraculeux de sa petite fille. Mieux vaut un joli mensonge qu'une vilaine vérité, pensent-ils tous. Seulement qu'arrive-t-il quand la vérité reprend ses droits ?
1830, Afrique noire. Atar Gull, un superbe esclave, est chargé sur le bateau du capitaine Benoît pour être vendu aux Antilles. Son prix est élevé : c'est le fils d'un roi, un athlète, un guerrier... Son histoire nous entraînera des soutes d'un négrier jusqu'à la Jamaïque, des marchés aux esclaves au coeur des plantations ; son destin sera tragique...
Fabien Nury et Brun signent une incroyable fresque flamboyante, une aventure sidérante à mille lieux des poncifs mélodramatiques, un superbe album de 88 pages qui vous hantera bien longtemps après l'avoir refermé.
Avec L'Essai, Debon signe un histoire complète qui, entre fiction et réalité, met en scène l'histoire vraie d'une communauté anarchiste.
Dans son nouveau one shot, Nicolas Debon s'inspire de l'histoire vraie d'une communauté anarchiste installée dans les Ardennes en 1903. Fonctionnant sur le principe de liberté et sur les préceptes libertaires, la communauté de L'Essai illustre à merveille l'espoir d'un modèle de société différent et exempt de toute autorité, dans une France plongée dans la misère. Un récit historique poignant sur un épisode méconnu de notre histoire et mis en images par un auteur au talent hors du commun.
Une aventure documentaire, un récit inspiré d'une histoire vraie, mais aussi une bande dessinée servie par un graphisme original avec des couleurs directes parfaitement appropriées aux décors majestueux.
Elle s'appelle Léna. C'est une jeune femme brune, élégante et mystérieuse. On ignore d'où elle vient et où elle va. Son voyage commence à Berlin-Est, dans le quartier où vivent les anciens dignitaires d'un régime effacé par le vent de l'Histoire. Léna rend visite à un homme qui lui remet une liste de noms et de numéros de téléphone, qu'elle apprendra par coeur avant de la détruire. Après Berlin, il y aura Budapest et un autre rendez-vous. Et après Budapest, Kiev, Odessa, la Turquie et la Syrie. À chaque fois, une rencontre. Peu de mots prononcés, juste un objet étrange remis par Léna à son destinataire ? une boîte de pâtes d'amandes, un flacon de parfum, un nécessaire pour diabétiques. Avec "Le long voyage de Léna", Pierre Christin et André Juillard entraînent le lecteur à travers une Europe qui entremêle aujourd'hui et hier. Une Europe où les soubresauts d'une Histoire pas si lointaine semblent se prolonger dans d'étranges projets partagés par ces femmes et ces hommes dont Léna croise la route. Mais elle, quel rôle joue-t-elle? Christin et Juillard laissent planer le doute sur ses intentions. En toile de fond, on devine les ombres du terrorisme international nourri par la frustration d'un passé qui semblait enterré, celui de l'idéal communiste. Récit d'un parcours pas comme les autre baigné de nostalgie et de mélancolie, Le long voyage de Léna permet à Pierre Christin de laisser libre cours à son intérêt pour l'Histoire et pour le destin contrarié des pays de l'Est. Pour leur première collaboration, Pierre Christin et André Juillard signent mieux qu'un album réussi : Le long voyage de Léna est d'ores et déjà un classique.
Dans une région perdue du nord de l'Amérique, une importante conférence se déroule dans le plus grand secret, réunissant des représentants de différents pays (Iran, Turquie, États-Unis, Russie, France, Turquie, etc.) afin d'évoquer la crise qui secoue le Moyen-Orient, dont la Syrie, qui est l'objet d'enjeux géo-politiques. Les diplomates confrontent leur point de vue offrant parfois un spectacle consternant dans un monde menacé, prêt à exploser... Léna assiste à cette conférence qu'elle doit superviser, non sans mal... Dix ans après le tome 2, Pierre Christin et André Juillard se retrouvent grâce à leur personnage, Léna, qui est au coeur d'un récit d'une rare intelligence où les enjeux géopolitiques sont plus présents que jamais.
Réfugiée en Australie, Léna tente de reconstruire sa vie loin de la violence aveugle des attentats. Les services secrets, cependant, ne l'ont pas oubliée. Elle doit bientôt replonger dans la folie humaine, passant par une Géorgie très trouble et un camp d'entraînement sub-saharien, avant de finir dans une planque parisienne en compagnie de trois femmes vouées au martyr. Pierre Christin et André Juillard reforment le tandem qui nous avait tant bouleversé avec Le Long voyage de Léna, et signent une oeuvre rare, à la fois politique et contemplative, qui donne à décrypter notre monde torturé.
Le Constat, c'est l'histoire de trois personnages que tout oppose et qui, le temps d'un voyage en voiture insolite et dangereux, vont être rapprochés par le hasard et les circonstances... Un récit sublime et fondateur qui a permis de révéler tout le talent d'Étienne Davodeau.
Il y a bien longtemps, le calife de Bagdad organisa un concours de conteurs. Au gagnant, il promit la richesse et la célébrité ; au dernier, le pal. Le propre fils du calife recruta quatre candidats parmi les meilleurs et leur proposa une alliance et un marché... Dans un vertige narratif parfaitement maîtrisé, c'est par la voix d'un récitant que l'on apprend l'histoire des cinq conteurs - une histoire elle-même faite de nombreux récits. Cela donne lieu à une brillante réflexion sur la force de la parole. Au fait, les contes sont-ils faits pour divertir le travailleur ou pour tenter de changer le monde ?
1906, Barellito. Une famille venue de Londres emménage au bord de la mer, dans un petit village d'Italie. Le père veut se consacrer à la pêche. Le fils, William, se réjouit déjà à l'idée de courir en pleine nature, loin de la grisaille londonienne. Et puis, il y a Lisa, la petite voisine aux cheveux noirs qui l'a si gentiment accueilli... Mais les habitants de Barellito ne cachent pas leur hostilité aux nouveaux arrivants. Ils n'apprécient pas que des " étrangers " s'installent chez eux. Quant à Lisa, elle semble douée d'étranges pouvoirs...
Au premier regard, le cadre enchanteur de Barellito semble destiné à préserver ses habitants du malheur. La mer, le ciel bleu, le soleil, la nature... Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Derrière ce décor de carte postale, la vie peut prendre les couleurs sombres du drame et de la haine...
Le récit traduit à merveille le mouvement de balancier qui anime les personnages, ballottés entre leurs aspirations au bonheur et le climat tendu auxquels ils sont vite confrontés. Et le trait d'Olivier Pont, tout en rondeurs joyeuses, est rehaussé par les couleurs parfaites de Chagnaud, qui traduisent avec sensibilité et finesse l'éclatante lumière de la Méditerranée.
Tout petits, déjà, ces deux-là passaient leur temps à gribouiller dans les marges de leurs cahiers - et même carrément sur les pages. Il ne faut donc pas s'étonner de les retrouver 25 ans plus tard (ils sont tous les deux nés en 1969) en train de faire de la bande dessinée... Olivier Pont et Georges Abolin se sont rencontrés dans le sud (forcément !), à Saint Laurent du Var.
Après s'être essayé à des BD au feutre, ils passent la vitesse supérieure : les voilà qui montent à Paris, le bac en poche et des projets plein la tête. Après des études aux Gobelins, ils tentent leur chance à Londres dans l'animation. Le concours BD organisé par la Fnac et remporté par Olivier va leur permettre d'entrer en contact avec le monde merveilleux des éditeurs de bande dessinée. Ils créent les séries Total maîtrise et Le capitaine Kucek. Aujourd'hui, avec ce diptyque, il sera difficile de les déloger du monde de la BD !
Emouvant, attachant, tragique, humain, triste, drôle... Une chose est sûre : Où le regarde ne porte pas T. 1 a fait partager un grand moment d'émotion à tous ses lecteurs. "Je suis morte". C'est en ces termes que débute le deuxième - et dernier - volume de cette histoire passionnante. Ces mots sont prononcés par Lisa, ou du moins par celle qui semble être Lisa...
Des années après leur séparation, devenus adultes, Lisa, William, Paolo et Nino se retrouvent enfin, à Istanbul où réside Lisa. Celle-ci leur apprend qu'elle vient de perdre l'enfant qu'elle attendait et que son compagnon, Thomas, l'a quittée précipitamment.
Pour William, Paolo et Nino, la surprise est totale et les souvenirs reviennent vite à la surface... Lisa leur demande de l'accompagner au Costa Rica où se trouverait Thomas.
C'est aussi là que la réponse à leurs étranges visions se trouve... Une magnifique histoire au dénouement inattendu dans lequel on découvrira aussi l'explication du titre...
Ma-gni-fi-que. L'un des gros coups de coeur de ce début d'année !
La Porte de Brazenac est un one shot signé Leo, Rodolphe et Patrick Pion qui nous entraînent dans un récit proche de certains contes fantastiques de Lovecraft...
L'histoire de La Porte de Brazenac se déroule pendant l'hiver 1771. André de Beltoise, précepteur du jeune prince de Condé, est pris dans une violente tempête. Il trouve refuge dans un château habité par un homme malade, un certain baron de Brazenac, qui se révèle très cultivé. Beltoise repart le lendemain avant que son hôte ne puisse lui faire part d'un phénomène bien étrange... Son cheval a disparu sous ses yeux, comme s'il avait peu à peu franchi une frontière invisible. Intrigué et curieux, le baron a alors lui-même tenté cette expérience fantastique pour découvrir, de l'autre côté de cette « porte », un monde inconnu... Cette porte serait-elle l'entrée vers l'Enfer ou, tout simplement, une porte temporelle ?
La Porte de Brazenac est une histoire complète ; une BD historique dans laquelle le fantastique s'invite de façon inattendue.
Une tâche de vin lui dessine sur le visage la carte d'un continent inconnu. Il est né comme ça. Et il est né abandonné. Son décor, c'est un vieux hameau perdu entre une voie ferrée désaffectée et des champs de lavande. un village fantôme d'où la vie s'est enfuie avec le dernier train. Il reste juste le bar-tabac et la boucherie, tenue par une espèce de brute carrée qui accouche ses bestioles, les élève , les abat et les vend... Une jeune femme vit dans une grande maison au bout du village, mais personne ne la voit jamais et on l'appelle Marie-Mystère. Lie-de-vin aime bien penser que Marie-Mystère est sa vraie mère, et qu'un jour, elle lui dira d'entrer. Sa mère, c'est son obsession. Et s'il bouquine le livre des records, c'est parce qu'il cherche un record à battre. Comme ça, elle verra sa photo dans le livre, elle sera fière et elle reviendra. En attendant, il bat un record moins glorieux : trente secondes pour faire l'amour à Maïs, la fille de la ferailleuse. Dans ce décor aride, Lie-de-vin apprivoise les beautés de la vie et ses cruautés avec une sensibilité à fleur de peau, délicatement teintée de fatalisme et d'humour. Quant à Maïs, on ne peut pas dire que ce soit une tendre. Mais elle est vivante et elle l'entraîne vers la vie. Il en a besoin : un salaud lui a tué son chien, et maintenant, c'est le cadavre d'une femme qu'on retrouve enfoui sous terre. Corbeyran et Berlion ont souvent travaillé ensemble. Mais ce livre-là, traitant un sujet plus personnel, semblait incompatible avec le " duo ". Pourtant, le miracle s'est accompli - un miracle qui a demandé des années de travail et d'échanges épistolaires, dont nous avons un échantillon en fin d'album. Soutenue par une construction virtuose, colorée de détails touchants ou terribles, l'histoire avance lentement mais sûrement, avec la force d'une émotion remontée de loin. Et le résultat, entre vie et immobilité, tendresse et espoir, ne se laisse pas oublier facilement.
Deux enfants, Kay et Gerda, sont amis depuis toujours. Leur vie va pourtant basculer le jour où la reine de glace apparaît dans leur ville, enlevant Kay avec elle ! Gerda décide de partir à sa recherche : un long et étrange périple débute... Elle rencontre des ogres qui menacent de la manger, se retrouve emprisonnée en compagnie d'animaux, trouve abri chez une vieille dame qui cultive de curieux légumes, pénètre dans un château où elle aura une révélation avant de retrouver enfin son ami Kay... Jusqu'à l'ultime rebondissement !
Installé dans sa cabane à l'écart de la ville, dans un coin de campagne française, Eugène Rabier coule une retraite paisible. Oh, il a bien ses petites contrariétés, comme tout le monde. Le maire veut à tout prix racheter son lopin de terre pour implanter une raffinerie, et les gosses se moquent un peu de lui. Mais dans l'ensemble, ça peut aller.
Jusqu'au jour où une bande de types cagoulés et armés jusqu'aux dents viennent le réveiller en sursaut. Ils sont à la recherche d'un livre qu'Eugène a écrit, il y a bien longtemps, à l'époque où il s'occupait d'une palmeraie en Afrique. Son titre ? Précis de culture de l'elaeis au Congo belge. Attention, ils ne rigolent pas : voilà deux ans qu'ils essaient de mettre la main dessus. Coup de chance, Eugène possède le seul exemplaire survivant. Mais il se demande bien pourquoi ce bouquin anodin - 14 exemplaires vendus, une vraie misère ! - suscite une telle convoitise... Coeur Tam-tam, ce n'est pas vraiment un polar.
Même si l'on croise quelques macchabées, un magot planqué, des coups de feu qui claquent et de vrais méchants. C'est d'abord une rencontre : celle entre un écrivain et un dessinateur. L'écrivain, c'est Tonino Benacquista. Auteur de polars comme La maldonne des sleepings ou Les Morsures de l'aube, scénariste pour le cinéma et la bande dessinée (L'Outremangeur et La Boîte noire, avec Jacques Ferrandez aux pinceaux). D'ailleurs, il n'aime pas tellement s'entendre qualifier d' " écrivain " ou de " scénariste ". Il préfère dire qu'il " travaille la fiction ", que " chaque histoire possède sa forme propre et exige une manière d'être racontée s'imposant d'elle-même : roman, nouvelle ou scénario ". Le dessinateur, c'est Olivier Berlion, qui s'est fait connaître avec les sagas des Soupetard et des Sales Mioches.
L'histoire qui les a réunis est une nouvelle de quinze pages publiée par le premier, voilà une dizaine d'années, dans un recueil intitulé La Machine à broyer les petites filles. Un de ces textes qui faisaient naître des images dans sa tête et n'attendaient que de trouver leur prolongement visuel. Ensemble, ils ont composé une bande dessinée qui oscille entre réalisme et fantaisie pure. Avec quelques détours réjouissants par l'ethnologie amusante, la sociologie urbaine (ah, les relations de voisinage dans une petite ville de province, quel bonheur !), le joyeux délire et le polar classique de pure facture (dialogues savoureux dignes de Michel Audiard à l'appui).
L'Afrique vue par Benacquista et Berlion possède un petit air de Tintin au Congo plutôt rigolo - le maniement du second degré étant bien sûr fortement conseillé, ami lecteur. Bref, c'est un récit complet, dans tous les sens du mot. Les décors sont particulièrement soignés, servis par ce sens subtil de la lumière qui caractérise le travail d'Olivier Berlion. Eugène Rabier est tout simplement parfait, et sa renaissance fait plaisir à voir.
Dans Coeur Tam-tam, il y a de la nostalgie, de la tendresse, pas mal d'humour et un vrai suspense, mitonné aux petits soins par un Benacquista en grande forme. Mais jamais, au grand jamais, de cynisme, de mépris pour les personnages ou de " morale de l'histoire " (ou alors, peut-être, celle selon laquelle voler un voleur n'est pas vraiment du vol). À la fin, le lecteur se dit qu'Eugène Rabier a tout compris du bonheur. Lequel est finalement aussi simple qu'une partie de cartes à l'ombre d'un palmier africain, sous le regard protecteur d'un grand serpent à l'air nonchalant.
Elle s'appelle Eiledon. Un jour, alors qu'elle se promenait sur les sentiers d'une forêt du royaume d'Aghuylem, elle fut soudainement frappée par la foudre. Depuis, elle est douée d'un étrange pouvoir : la note délicieuse qui s'échappe de ses lèvres guérit les souffrances de ceux qui croisent sa route...
Il n'en faut pas plus pour déchaîner les passions. Tandis que les partisans du jeune Damien, appelé à régner, comptent sur son chant pour mettre fin à sa mélancolie, les hommes de main du cardinal entendent bien la capturer les premiers...
C'est une histoire à faire rêver petits et grands. Un conte qui nous transporte dans un univers parallèle où se mêlent le fantastique, l'humour et la grande aventure.
Le petit monde des Malpas évoque à la fois la Quête de l'Oiseau du Temps - pour le dessin et les décors - et Dumas, pour cette frénésie d'aventure et ce personnage haut en couleur qu'est le Baron Cambadaléros, lointain cousin des mousquetaires.
Le scénario de Boisserie est servi à merveille par le trait généreux et truculent de Bara, jeune prodige de 25 ans découvert lors du festival d'Angoulême. Son trait est si vivant que l'on croirait entendre les notes qui sortent de la bouche de la jeune Eiledon...
Guéric achète et revend des livres, des éditions rares à de riches collectionneurs. Sa rencontre avec Alain - qui est en fait une fille - sur les bords d'une route dans la région de Cahors va changer son existence. Ce second titre clôt ce road-movie, polar savoureux aux ambiances façon Audiard.
Sur les routes du sud-ouest de la France, Guéric promène sa DS coupée dans laquelle il transporte des livres anciens en écoutant du jazz. Guéric vit de ce petit commerce qui peut rapporter gros surtout lorsqu'il déniche une édition rare recherchée des collectionneurs. Une vie presque de bohême qui lui convient tout à fait : pas de patron, pas de comptes à rendre. Un jour, dans le Lot, il est à deux doigts d'écraser un jeune garçon qui fait du stop. C'est l'automne, il pleut, et Guéric accepte finalement de conduire son passager - Alain, au caractère effronté - chez sa tante, malgré la présence d'un animal encombrant - un furet - qui suit son jeune maître. Arrivé sur place, Guéric se croit enfin tranquille, avant de découvrir que la maison est occupée par deux tueurs que l'on croirait tout droit échappés des Tontons flingueurs ! Et c'est au môme qu'ils en veulent : obligés de fuir, Guéric et son compagnon d'infortune prennent la route en catastrophe et apprennent à mieux se connaître. Mais quel secret cache Alain ?..