Il était une fois...... Alice, une jeune fille curieuse, délurée, fonceuse et intelligente de Brossard. À dix-huit ans, poussée par son besoin d'affirmation de soi, elle décide qu'il est temps de quitter le cégep et le cocon familial pour aller vivre sa vie là où tout est possible, c'est-à-dire dans la métropole.À la suite d'une rencontre fortuite dans le métro, Alice aboutit dans un quartier dont elle n'a jamais entendu parler et où les gens sont extrêmement bizarres. Mais c'est normal, non ? Elle est à Montréal et dans toute grande ville qui se respecte, il y a plein d'excentriques, comme Charles ou Verrue, d'illuminés, comme Andromaque ou Chess, et d'êtres encore plus inquiétants, comme Bone et Chair...Alice s'installe donc et mord à pleines dents dans la vie, prête à tout pour se tailler une place. Or, elle ne peut savoir que là où elle a élu domicile, l'expression être « prêt à tout » revêt un sens très particulier...
Paris, juillet 1889...
À vingt-sept ans, Georges Villeneuve a terminé ses études en médecine. Désireux de se spécialiser en médecine légale des aliénés, il quitte le Québec pour se rendre à Paris où il aura la chance d'étudier avec les plus grands aliénistes de l'époque, Valentin Magnan à l'asile Sainte-Anne et Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière. Le jeune Montréalais en profitera aussi pour assister aux cours réputés de Brouardel, à la morgue de Paris, et pour suivre une formation avec Mégnin, le pionnier de l'entomologie judiciaire.
Mais dès la première journée du Congrès international de médecine mentale de Paris, qui se tient à l'asile Sainte-Anne, Villeneuve est témoin de l'admission dramatique d'un patient atteint d'une sévère intoxication à l'absinthe. Quand Magnan apprend que la police croit ce malade dangereux et veut s'en emparer pour l'accuser de meurtre - ce serait le fameux « coupeur de nattes » dont la presse parle tant depuis des mois -, il demande à son jeune élève de veiller sur lui, mais aussi de mener sa propre enquête. Or, les recherches de Villeneuve l'amènent très vite sur une tout autre piste, celle d'un étrange dandy au passé trouble et qui entretenait de bien curieuses accointances avec son patient...
PRIX ARTHUR-ELLIS 2011
Bonjour. Je m'appelle Florence Roberge et j'ai huit ans. J'ai commencé un journal intime. Je trouve que c'est une bonne idée parce que je peux parler de mes amies. Et je peux aussi parler de mes parents. Des fois, papa et maman se chicanent fort parce qu'ils parlent de moi. Papa dit que je suis bizarre et qu'on aurait dû écouter le docteur que j'ai vu l'année passée. Maman n'est pas d'accord... Mononcle Hubert m'a dit que personne n'a le droit de lire mon journal. Ça, c'est le fun, parce que je vais pouvoir tout écrire, même les affaires que je me ferais chicaner si on savait que je les avais faites. Comme ce qui est arrivé quand je suis allée voir le rat mort dans la poubelle...
17 septembre 1894...
La grande salle de l'hôtel Windsor est bondée de notables. Tous sont venus entendre Georges Villeneuve, médecin-expert à la morgue de Montréal, et son collègue, le docteur Wyatt Johnston, exposer les raisons qui les poussent à demander la construction d'une nouvelle morgue. Villeneuve a à peine terminé son discours quand surgit le lieutenant Bruno Lafontaine : une atrocité s'est produite dans un taudis de Griffintown et il a besoin de son expertise.
Sur la scène du crime, une jeune femme gît dans son sang, littéralement éventrée à la suite d'un avortement clandestin. Villeneuve, qui tente d'inculquer aux forces de l'ordre des méthodes d'analyse modernes, découvre bien peu d'indices en raison de l'incurie des agents. L'enquête sera longue et laborieuse.
Villeneuve n'en poursuit pas moins ses autopsies à la morgue, ses cours aux étudiants en médecine et, depuis peu, son travail d'assistant-surintendant à l'asile Saint-Jean-de-Dieu, car il a enfin obtenu le poste d'aliéniste qu'il convoitait. Or, quand une deuxième, puis une troisième boucherie sont découvertes, la presse s'enflamme et la pression pour que soit arrêté le fou meurtrier devient intenable. Pour Villeneuve, à cette obligation de résultat immédiat s'ajoute une terrible responsabilité : celle de l'aliéniste, dont le devoir est de protéger à tout prix les personnes atteintes de maladie mentale !
À l'aube de la cinquantaine, Victor Bettany est psychologue auprès des étudiants du cégep de Drummondville. En excellente forme physique, c'est toujours à pied qu'il se rend au boulot... ou au CHSLD afin de rendre visite à son père, Philippe, aux prises avec l'alzheimer, et de soutenir sa mère, Thérèse, continuellement au chevet de son mari.
Or, de voir dépérir son père perturbe Victor, lui qui a vécu il y a deux ans le décès accidentel de Roxanne, son amoureuse, et dont la peur de la mort s'amplifie en vieillissant. Mais, comme il le confie souvent à sa meilleure amie Lucie, Victor se sait capable de surmonter ses angoisses, et tout cela ne l'empêche pas de vivre sa vie, ni même de chercher une nouvelle âme soeur.
Mais ce soir, sa rencontre avec une flamme potentielle ne s'est pas très bien déroulée et, plutôt que de revenir chez lui, Victor décide sur un coup de tête - qu'il va amèrement regretter quelques heures plus tard - d'assister à la première du nouveau spectacle de Crypto, un jeune hypnotiseur qui aime fouiller, paraît-il, dans les zones sombres de l'humain...
À Québec, depuis qu'il a assisté au spectacle du groupe L'Abyme, Frédéric oublie ses pratiques musicales et néglige ses clients du Pentagramme, la boutique spécialisée dans le Heavy Métal où il officie. Mais ce qui inquiète encore plus Annie, sa blonde, c'est de l'entendre murmurer, la nuit : « La cloche... j'entends la cloche... »
À Montréal, Violette, qui peine à oublier son dur passage dans le milieu de la prostitution, est elle aussi tourmentée par un rêve dans lequel elle a revu Frédéric, son premier chum. Or, quand elle le croise en face du bar les Katacombes - exactement de la même façon que dans son rêve ! -, Violette ne doute plus : une force obscure tient absolument à les réunir. Mais pourquoi ?
Au Saguenay, Simon, un jeune métalleux idéaliste, décide de quitter le foyer familial - et surtout sa mère qu'il hait de toutes ses forces - et de s'engager comme roadie pour un groupe Métal dont il n'a pourtant jamais entendu parler. L'Abyme. Mais si, au début, il a trouvé fascinant le trio qui le compose, une profonde inquiétude le ronge maintenant : car qui, ou que sont vraiment Catherine, Daniel et Robert ?
Frédéric, Violette, Simon. Trois jeunes adultes passionnés de musique Métal qui, sous l'emprise de la Cloche ancestrale, s'approchent inexorablement des abîmes...
Une soif de création, voilà ce qui a toujours caractérisé Élise Lépine. Pourtant, à vingt-quatre ans, après une rupture amoureuse, la fin du groupe musical auquel elle venait de se joindre et la découverte des lubies de sa tante Mélisande quant au retour du « Rôdeur », l'ancestral ennemi de la famille Malenfant, c'est plutôt le désespoir qui décolore les pensées de la jeune femme. Mais Bernadette, une organisatrice d'événements, change soudain la donne quand elle demande à Élise de participer à la conception d'une fête privée commandée par un richissime client.
Si le projet monopolise sa créativité, Élise n'en demeure pas moins préoccupée par les propos de sa tante. Elle va donc consulter Edgar, son vieil oncle irascible. Il s'avère cependant que le comédien à la retraite a de la compagnie : un jeune colocataire, Steve, un amateur de comics qui a reconnu en Edgar Malenfant le « mononc' Morbide » de son émission de jeunesse favorite.
Les propos surprenants d'Edgar sur les superstitions familiales et le comportement étrange de Steve, qui semble vouloir attenter à la vie de son oncle, ne font rien pour calmer les angoisses d'Élise. Mais sa machine à créer s'est de nouveau emballée et voilà qu'elle décide d'accorder une place de choix à mononc' Morbide dans le déroulement de la fête qu'elle prépare, au risque de heurter les goûts de Pierre Daigle, son très riche, très capricieux et très énigmatique client...
Sauvé contre son gré et à l'insu de tous d'une mort certaine grâce à l'intervention de Rébecca, Briann d'Angresay est de nouveau contraint à l'exil. Comme promis, le fidèle Guillem, désormais beaucoup plus qu'un serviteur, l'a rejoint et c'est ensemble qu'ils s'engagent sur la Voie des roses - le pèlerinage vers Sainte-Marie-en-Galice auquel tant les Christiens que les Géminites s'adonnent - comme auxiliaires dans une compagnie qui protège les voyageurs des brigands à l'affût. Or, si Briann est parvenu à préserver son anonymat, ses talents guerriers ne sont pas demeurés inaperçus et il a été rapidement promu capitaine.
Rébecca a dû quitter Angresay elle aussi. Avec Isaac, son père, elle s'est installée à Tolosà où domina Aubrard, ayant remarqué ses talents d'apothicaire, facilite son admission au Magistère de Montpellier pour qu'elle y apprenne le métier de paramètje, un niveau d'étude inatteignable pour une femme en Christienté.
Mais alors qu'une guerre civile se prépare en Tolosà, une menace plus grande encore plane sur l'Europe. De fait, le nouveau roi anglais et les Christiens songeraient à lancer une nouvelle Croisade, cette fois contre les Géminites, car la rumeur affirme qu'ils posséderaient une arme... invulnérable à la magie !
La Voie des roses : le deuxième volume d'une trilogie appelée à devenir une oeuvre charnière de la fantasy historique..
À huit heures vingt-quatre, ce vendredi 12 août 2016, Carl Mongeau émerge du sommeil sans se douter qu'aujourd'hui, sa vie basculera dans un cauchemar paranoïaque. Même si, comme tout le monde, il connaît son lot de petits problèmes et d'irritations diverses, il mène une existence somme toute frappée par les sceaux de la quiétude et de la sérénité, mais dans moins de neuf heures, ceux-ci disparaîtront, et ce, de façon définitive.
Pourtant, la journée de Carl, propriétaire du bar Le Lindsay à Drummondville, s'annonce normale. Le seul événement vraiment étrange est la visite de cette inconnue qui lui annonce quelque chose de troublant. Mais comme il s'agit sans doute d'une blague de mauvais goût, Carl se concentre plutôt sur les festivités du 20e anniversaire de son établissement qu'il prépare avec minutie. Car l'homme de cinquante et un ans, malgré quelques déceptions (comme sa séparation après vingt-huit ans de vie en couple) a toujours contrôlé son existence et aujourd'hui, il considère qu'il mène la vie presque parfaite qu'il mérite.
... sauf qu'à partir de 17:05, l'anniversaire de son bistrot sera le dernier de ses soucis. Comme tout ce qui concerne l'organisation de son quotidien, d'ailleurs.
Soupçonnant un trafic de stupéfiants, le poste de la Sûreté du Québec de Nottaway dépêche Vincent Parent et son partenaire Antoine Lemay au domicile d'Anna Wabanonik, dont le dossier criminel est vierge. Mais à leur arrivée, l'Autochtone et Kanti, sa fille de quatorze ans, surprennent les policiers en s'enfuyant en raquettes à travers les forêts enneigées.
À la suite d'une pénible poursuite - le froid est mordant et les agents sont mal chaussés -, le drame survient : sans l'ombre d'un geste menaçant de la part d'Anna, Lemay pointe une arme sur elle et l'abat. Horrifié, Parent, qui a remarqué que le revolver utilisé n'est pas le Glock de service de son collègue, exige des explications. « Écoute, Vincent. J'ai une femme, j'ai deux beaux p'tits gars... Y'est pas question qu'une guidoune vienne scraper ça », lance-t-il en redirigeant son arme vers Parent.
Une semaine plus tard, Vincent Parent, qui a été plus rapide - et précis ! - que Lemay, se remet de ses blessures. Or, si l'enquête menée par le sergent-détective Jean-Pierre Vadeboncoeur, du Service de police de la Ville de Montréal, confirme qu'il a agi en situation de légitime défense, deux questions monopolisent son esprit : que signifient les dernières paroles de Lemay, et où diable, en plein hiver, a pu se réfugier la jeune Kanti, dont on a perdu la trace depuis la mort tragique de sa mère ?
À Paris, soixante-quatre ans après l'Instauration de la Régence, tous les arrondissements sont éclairés par la singulière lumière cyan des réverbères teslaïques, le temps est rigoureusement
contrôlé et les autorités s'apprêtent à inaugurer la tour du Perikardia qui, entre autres prouesses technologiques, générera un dôme inviolable de particules au-dessus de la capitale afin de la protéger des attaques de la Russie trotskiste. Pourtant, le Mal du Siècle - ce que les poètes nommaient anciennement le spleen - frappe maintenant plus de dix pour cent de la population parisienne, qui sombre lentement mais sûrement dans la folie...
Quand Danijel Tesla, le fils du célèbre Nikola, est assassiné, le lieutenant-Geist Georges Parent, chargé de l'enquête, constate que les indices démontrent que l'ingénieur a été tué par un séculaire, un de ces fous atteints du Mal du Siècle. Pourtant, la fille de la victime, Mariska, affirme que son père était un grand prescient qui aurait pu sans peine se prémunir contre l'assaut d'un séculaire.
Pour Georges Parent, une seule conclusion s'impose : Danijel Tesla a été victime d'un complot et c'est à lui de découvrir qui l'a ourdi. Or, le lieutenant-Geist est loin de se douter que son enquête le mènera à la source même de ce qui gangrène les plus hautes sphères de la Régence...
Parole de Sarkozy, je m'étais juré de ne pas remettre les pieds à Saint-Trailouin. Après tout, la vie de mon fils en dépendait, et c'est pour être près de lui que j'ai ouvert il y a quelques mois une boutique de livres d'occasion à Drummondville. Or, quand Émile m'a annoncé qu'il partait pour la France avec mon ex, j'ai un peu pété les plombs... avant de réaliser que je pourrais peut-être tirer avantage de cette situation.
Me voilà donc de retour à Malphas. Avec l'aide de Simon Gracq - ça n'a pas été simple de le convaincre de me faire à nouveau confiance -, je compte enfin mener à terme mon enquête sur ce qui se passe dans la cave du cégep. Et régler une fois pour toutes mon différend avec les Archlax père et fils. Et découvrir la véritable identité de Rachel Red et les motivations secrètes qui l'animent... et rêvons un peu, l'animer à mon tour.
Hélas, malgré le subterfuge qui me permettait d'évoluer en sécurité à Malphas, je dois admettre que le plan que j'avais imaginé pour arriver à mes fins a rapidement foiré. Et me voilà de nouveau dans le « gros trouble ».
Mais cette fois, je ne suis pas le seul dans le pétrin, car la grève étudiante est imminente à Malphas. Et un raz-de-marée de carrés rouges à Saint-Trailouin, ça risque d'être plus intense qu'ailleurs...
Au XIIe siècle de notre ère - celle de Jésus et de sa soeur Sophia -, l'Europe est divisée entre les Christiens et les Géminites. Si, chez ces derniers, l'usage de la magie est encouragé, chez les Christiens, qui considèrent la soeur du Christ comme une envoyée de Satan, le seul fait d'être pourvu du talent peut valoir la mort.
Le jeune Briann a grandi sans cette peur dans le domaine d'Angresay, en Bretagne. N'a-t-il pas, très jeune, rencontré en rêve une splendide déesse, la Morrigane, qui lui a donné un bouton de rose ayant été précieusement conservé ? Voilà pourquoi, devenu adulte, il ne pardonne pas à son père, le baron Carolus, d'avoir refusé l'intervention des sages-femmes - ces sorcières ! - afin de sauver Alyson, sa femme en couches. Furieux, il choisira l'exil en rejoignant les Croisés.
Dix ans plus tard, à la mort de Carolus, le frère cadet de Briann, Cédric, quitte à son tour Angresay. Il a promis de ramener au domaine son aîné, même si ce dernier est devenu entre-temps le champion du roi Richard. Or, les retrouvailles ne se dérouleront pas comme prévu et voilà les deux frères mêlés à un complot qui va bouleverser leur vie, celle du roi... et le destin tout entier de l'Europe !
La Voie des pierres : le premier volume d'une trilogie appelée à devenir une oeuvre charnière de la fantasy historique.
Daniel Martineau joue gros. Trop gros. En échange d'une réduction substantielle de sa dette de jeu, il accepte, pour le compte de Big Ed Sachetti, d'enquêter sur la disparition de Sam Costa, un des hommes de confiance de Sachetti que celui-ci avait chargé d'une ambassade auprès de Vicenzo Blanco, son éternel rival. Quand Blanco, à son tour, demande à Martineau de fouiner dans les affaires de Sachetti, Daniel accepte encore. Les conditions sont identiques à celles de son entente avec Big Ed : réduction de sa dette de jeu.Côté femmes, Daniel en a aussi plein les mains. Il y a d'abord son épouse, Carmen, de qui il s'éloigne un peu plus chaque jour depuis la mort de leur fille unique. Puis Angie, une junkie qui se prostitue pour payer ses fix et que Dan a pris en affection. Afin de lui épargner un client ou deux, Martineau n'hésite pas à lui payer sa dope et à remplir son frigo. Et il y a finalement Catie, pour qui il serait prêt à tout lâcher. Son ex-maîtresse est désormais la femme de Joe Campana, étoile montante du clan Blanco et directeur de casino. À lui aussi, Daniel doit plusieurs milliers de dollars.Quand Martineau comprend enfin pourquoi Costa a été tué - et quelles informations il possédait -, il réalise qu'il a tous les atouts en main pour tenter un grand coup : empocher le jackpot et se pousser avec Catie. Et s'il est persuadé qu'il va bluffer tous les joueurs dans cette ultime ronde, c'est que Daniel n'est pas un petit truand comme les autres, il est enquêteur au SPVM !
2901 - Calendrier universel terrestre
Les Éridanis, lointains descendants hermaphrodites des humains, ont entrepris de coloniser la Voie lactée en s'établissant de planète en planète. À bord du Lemnoth, ces posthumains de chair et de métal s'apprêtent à accomplir un nouveau saut interstellaire afin de fonder une autre colonie sur Selckin-2. Parmi eux, Nemrick, de la caste des Ludis, qui a intégré la mission afin de suivre l'amour de sa vie, le Techno Rumack, qui rêve de créer un milieu de vie idéal pour leurs descendants...
3045 - Calendrier universel terrestre
Plus d'un siècle après l'arrivée des Éridanis, de nombreuses cités s'éparpillent sur Selckin-2. Elles sont habitées par les Mikaïs, une race à mi-chemin entre homo habilis et homo sapiens créée par Rumack. Ce sont eux qui ont construit les prodigieux édifices de ces villes pourtant prévues pour des Éridanis.
Takeo habite Nagack, la somptueuse ville qui s'élève sur le flanc du mont Lemnoth. Comme ses congénères, il vénère les « Maîtres », mais ne s'en inquiète pas moins de la progression du Mal de Rumack qui les condamne à sombrer dans la sauvagerie s'ils ne reçoivent pas l'aide des arbres-machines. Pendant que des rumeurs de guerre se propagent dans la ville, Takeo cherche à sauver son grand-père de la régression. Mais une rencontre fortuite avec le fantôme de Rumack fera de lui la pièce maîtresse d'un jeu qui a débuté bien avant sa naissance, celui du Démiurge !
Je m'appelle Julien Sarkozy. Oui, oui, je me prénomme bien Julien ! Professeur de littérature, j'étais fin prêt il y a quelques jours pour ma première session au cégep de Malphas. Le directeur pédagogique, Rupert Archlax, m'avait annoncé que j'aurais trois groupes dans le cours 102. Comme c'est celui qui se donne pendant la session d'hiver et que nous étions en août, j'avais tout de suite compris que mes élèves seraient ceux qui avaient coulé le cours à la dernière session.
Pour un professeur qui a quatorze
années d'ancienneté - les trois premières à Montréal, les autres à Drummondville -, ce n'est pas la situation rêvée. Mais je ne me suis pas plaint : après ce qui est arrivé l'an dernier, je... Enfin, disons que j'étais simplement heureux de pouvoir continuer à enseigner et que le cégep de Malphas, qui est si reculé que même Internet haute vitesse n'est pas encore rendu ici, représentait ma dernière chance !
Et puis, comme je venais de vivre un divorce pénible, je croyais que l'éloignement et le calme allaient m'être bénéfiques. Mais j'ai vite déchanté en ce qui concerne le calme, car Malphas n'est vraiment pas un cégep comme les autres. Tellement que j'en suis à me demander combien il me restera d'étudiants en vie à la fin de la session...
Après un mois de convalescence à l'hôpital de Saint-Devlon - les blessures récoltées lors de la dernière séance du club de lecture du cégep de Malphas n'étaient pas mineures -, je suis retourné à Saint-Trailouin, prêt à entamer la session d'hiver 2011. Enfin, je devrais plutôt dire « prêt physiquement », car pour le moral...
De fait, outre le mystère de l'inquiétant occupant de la cave du cégep, j'ai eu droit, pour me pourrir l'existence, au coup de téléphone de mon ex, qui m'a interdit de voir mon fils Émile pendant le temps des Fêtes, puis à une tentative d'assassinat. Oui, oui, vous avez bien lu : on a attenté à ma vie à moi, Julien Sarkozy ! Mais si je me doute bien de l'identité des personnes qui ont engagé le tueur - les Archlax père et fils -, je n'ai pas encore compris pourquoi je ne suis pas mort !
Si j'ajoute l'absence de Simon Gracq, toujours recherché par la police, mon doute grandissant sur la fiabilité de Rachel Red, ma divine collègue du département, pour enquêter sur le mystère de Malphas, et les morts qui surviennent autour de moi, vous conviendrez que j'ai de bonnes raisons d'avoir augmenté un tantinet ma consommation !
Pourtant, c'est seulement quand j'ai trouvé la façon de m'introduire dans la cave du cégep que j'ai vraiment su ce que ça voulait dire, être dans le « gros trouble » !
Juillet 1983...
Sur l'autoroute 20, Benoit Ayotte et Sylvain Mailloux, deux voyous en provenance de Montréal, font du pouce vers l'est. Ayotte veut se terrer au chalet de l'oncle de Mailloux, à Rivière-à-Pierre, car, en mission pour son clan, il a abattu par erreur un innocent père de famille plutôt qu'un membre d'un gang rival. Mais dès leur arrivée dans la région de Québec, la mort s'invite dans le périple des deux malfrats.
Quand le corps d'un homme sans papiers - et sans tête ! - est découvert sur la voie ferrée du tracel de Cap-Rouge, l'équipe du lieutenant Duval est chargée de l'enquête qui déterminera s'il s'agit d'un meurtre ou d'un suicide. Ajoutée à la découverte d'indices incriminants dans un bosquet sur le promontoire qui jouxte la vertigineuse structure métallique, la disparition dans le même secteur de deux jeunes filles fait cependant craindre le pire au lieutenant, dont l'humeur est déjà assombrie par l'effritement de sa relation avec Laurence, sa femme.
Or, pendant que les policiers peinent à comprendre ce qui s'est passé ce soir-là dans les hauteurs de Cap-Rouge, la trajectoire meurtrière du tueur fou se poursuit en toute impunité...
Montréal, 1942...
Marié avec Simone, son amour de jeunesse, Frank Bélair est depuis peu le papa d'un charmant petit garçon mais surtout, grâce à Alan Rourke, un malfrat qui l'a récompensé pour sa loyauté dans une vieille affaire, il est le propriétaire du Blue Dahlia, le cabaret à la mode à Montréal.
Chaque soir, entre deux floor shows, il boit du whisky, accueille les clients ou expulse ceux qui sont éméchés et, en bon maître des lieux, prend son pied à souhait avec Béatrice, sa préférée du moment. La vie rêvée, quoi ! Tant qu'il paie sa cut à monsieur Rourke...
Mais en ces années de guerre, le passé vous rattrape rapidement dans la métropole du vice et Frank comprend trop tard que les ficelles qui le lient à la famille Rourke tissent autour de lui une toile solide dont il doit à tout prix s'extirper...
La Vie rêvée de Frank Bélair : le vibrant hommage de Maxime Houde, le créateur de Stan Coveleski, aux films noirs des années 40 et 50.
Policier à la carrière peu exemplaire, Marcel Banville, un célibataire endurci qui ne s'est guère fait d'amis au fil des ans, a repoussé à l'extrême limite le moment de prendre sa retraite tant il appréhende l'ennui qui s'ensuivra. Or, c'est à quelques semaines de la date fatidique qu'il hérite de l'enquête sur les meurtres sordides de prêtres associés à des actes pédophiles, enquête qu'il sait ne pouvoir résoudre avant de remettre son insigne.
C'est donc en toute illégalité que Marcel décide de reprendre son rôle quand, en feuilletant par désoeuvrement les albums photos de sa mère - dont le suicide en pleine force de l'âge constitue le douloureux mystère de sa jeunesse -, il réalise que de nombreux religieux gravitaient à cette époque autour de sa mère.
Avec un sentiment d'urgence qu'il n'avait pas ressenti depuis ses années folles de petit délinquant dans ce quartier Limoilou qu'il habite toujours, Banville s'associe avec des gens possédant un sens tout aussi personnel que lui de la justice, comme Charles McNicoll, un tueur à gages mélomane de son état.
Et les voilà sur la piste d'un véritable panier de crabes de religieux sans scrupules... et d'un lugubre prédateur qui, étrangement, semble poursuivre les mêmes objectifs qu'eux !
Sur son lit de mort, le roi Sanche de Tolosà demande à Briann de veiller à ce que Raymon, son fils cadet, mais surtout Ysabel, la veuve d'Henri, son fils aîné récemment assassiné, puissent lui succéder sans heurts. En réalité, s'il craint que Manuel Gutiérrez, duc de la puissante Barcelona, conteste cette passation de pouvoir, ce sont avant tout les mystérieux estrahñats, indétectables et invulnérables à la magie, qui l'inquiètent, car il sent les royaumes christiens du Nord prêts à lancer leur nouvelle Croisade contre la Géminie tout entière.
Afin d'ouvrir une école de combats spéciale qui formera les ombriùs, des gardes royaux à même, grâce à l'appui des mages, de contrer les estrahñats, Briann et Guillem s'installent à Tolosà... où Rébecca exerce sa profession. Or, Briann et Rébecca ont à peine eu le temps de se retrouver que le palais royal est secoué par un attentat et que la guerre éclate sur tous les fronts.
Si Briann s'engage aussitôt comme capitaine et Rébecca comme paramètje, ni l'un ni l'autre n'est prêt à affronter l'horreur qui les attend à la forteresse de Montsorgues... et encore moins à rencontrer l'énigmatique Puissance de l'Entremondes qui, dans une caverne de Tarbezan, a inextricablement lié les destins d'Arwèn la Morrigane et de Briann d'Angresay !
Sébastien Cabot, l'animateur vedette de Radio-V, la chaîne « qui-dit-la-vraie-vérité-au-vrai-monde », a été kidnappé par un mystérieux groupe, le Front de libération des victimes. Ses exigences ? Une rançon mirobolante et la fermeture définitive de Radio-V !
En charge du dossier, l'inspecteur Gonzague Théberge, du SPVM, ajoute aussitôt à son équipe d'enquête le gars du service de l'informatique qui surveille depuis des mois sur Internet les « V » - les fans irréductibles de Cabot. Première surprise : le gars s'avère être une jeune femme à l'air ingénu, Frédérique Roussel. Crack informatique redoutable, elle démontre aussitôt à son chef que ce ne sont pas seulement quelques individus qui ont été visés par les propos incendiaires de Cabot, mais bien des pans entiers de la population : les prostituées, les BS, les artistes, les handicapés... bref tous ceux qui, selon l'animateur, ne font pas partie du « vrai monde ».
Face à cette invraisemblable liste de suspects potentiels, l'enquête peine à prendre son envol, au grand déplaisir de Théberge, qui ne peut contrer les propos incendiaires de Radio-V. Car pour les animateurs de la chaîne, il va sans dire que cette lenteur n'est que le reflet de l'incompétence crasse du service de police. Or, à force d'entendre la chaîne jeter de l'huile sur le feu, voilà que les « V » décident de se lancer à la recherche de leur idole...
Bien que tous affirment qu'elle est enfin de retour chez elle, Christine ne peut se défaire du sentiment d'être une étrangère à Testenel, le château au coeur de Chrysanthe, ce monde qu'on lui assure être le seul véritable.
Alors qu'elle peine à se familiariser avec son statut de princesse et à croire aux enseignements de Mélogianne - selon l'enchanteresse de la cour, le monde serait plat ! -, une nouvelle menace plane sur son père Edisthen, le monarque de Chrysanthe, et sur tout le royaume : l'un des fils d'Evered, le précédent roi qu'Edisthen a destitué quelques jours après avoir été « écrit » par Dieu - le père de Christine est un Héros du Livre, une création divine qui n'a jamais connu d'enfance et n'est le résultat d'aucune procréation humaine -, est magiquement apparu pendant les audiences de la cour afin de réclamer la couronne à celui qu'il qualifie d'usurpateur.
Or, pour Mélogianne, cette démonstration de force magique n'est que le prélude à une nouvelle guerre qui, à la différence de celle qui a suivi la prise de pouvoir par Edisthen, ne se déroulera pas sur les champs de bataille traditionnels, mais sur le terrain de la magie... celui-là même où elle craint ne pas être à la hauteur !
Séverine Proulx a été élevée par sa tante Garance, une véritable globe-trotter. C'est pourquoi, à l'aube de la trentaine, la jeune femme, qui n'a jamais eu de véritable port d'attache, espère poser pour de bon ses pénates quelque part pour vivre enfin une vie « normale ».
Une offre d'emploi l'amène à Fermont, petite ville minière du grand Nord québécois connue avant tout pour son emblématique mur-écran, gigantesque édifice qui abrite la majorité des habitants et la quasi-totalité des commerces tout en servant de rempart contre les terribles vents de l'hiver qui sévissent à cette latitude.
Dès son arrivée et en dépit de l'ambiance qui plombe la ville - une femme a récemment été assassinée -, Séverine est séduite par la beauté sauvage de la nature qui entoure la petite communauté isolée... mais aussi par ses nouveaux voisins, Alban, un ex-monteur de lignes qui a la particularité d'élever des grenouilles, et Tshenu, un vieux Naskapi atteint de narcolepsie qui connaît tous les sentiers sillonnant les montagnes environnantes.
Or, quand Séverine apprend qu'une deuxième femme a disparu, sa nature anxieuse refait surface, et bientôt ce sont des visions morbides qui hantent son esprit. Comme si un lien ténu se nouait entre elle et une mystérieuse présence, comme si Séverine sentait sourdre des profondeurs même de la fosse du Labrador une sombre énergie...