Paris, 1940. Jean, Albert et René sont jeunes et bercés d'illusions... Mais ils ne savent pas encore à quel point leurs choix vont sceller leur destin. Le grand roman de Claude Michelet sur la Résistance.
En cet hiver 1940, les Allemands occupent Paris. Trois amis, Jean, Albert et René partagent un goût commun pour la natation et la même inquiétude devant un avenir qui s'annonce très sombre. Le 11 Novembre, sans trop réfléchir, Jean participe à une manifestation anti-allemande organisée autour de l'Arc de Triomphe. Pris à parti pas la police, il blesse un gendarme en voulant s'enfuir, lui laissant entre les mains son veston et ses papiers. Désormais, c'est un fugitif qui n'a d'autre choix que de se tourner vers une jeune journaliste américaine rencontrée peu avant, qui le conduit dans une maison de couture dirigée par une femme étonnante : Claire Diamond. Bien qu'elle habille les compagnes de tous les Allemands influents de Paris, Jean va vite comprendre que Claire joue un rôle dans la Résistance qui est en train de naître. C'est elle qui va lui permettre de rejoindre ces réseaux vers lesquels il se sent si naturellement attiré. Albert, lui, a choisi la Collaboration. Il n'hésite pas une seconde à infiltrer les cercles étudiants et dénonce tous les rebelles à la propagande nazie. Sous pseudonyme, il collabore activement aux journaux les plus virulents, tels Je suis partout ou La Gerbe. Quant à René, trop préoccupé de son plaisir personnel, des femmes et de la belle vie, il ne choisit aucun des deux camps. Il se retrouvera pourtant enrôlé de force dans le STO et souffrira de mille morts au fin fond de l'Allemagne. À travers trois destins, Claude Michelet retrace avec la rigueur de l'historien et le souffle du romancier toutes les facettes de cette époque dramatique où une infime poignée d'hommes et de femmes ont su redonner à la France sa grandeur et son honneur. C'est aussi, en filigrane, l'hommage de Claude Michelet à son père, le grand patriote et résistant que fut Edmond Michelet.
Saint-Libéral est un petit bourg de Corrèze, tout proche de la Dordogne, pays d'élevage et de polyculture. Avec dix hectares et dix vaches, on y est un homme respecté comme Jean-Edouard Vialhe, qui règne en maître sur son domaine et sa famille : sa femme et leurs trois enfants, Pierre-Edouard, Louise et Berthe. Dans cette France qui n'avait guère bougé au XIXe siècle, voici que, avec le siècle nouveau, des idées et des techniques " révolutionnaires " lentement apparaissent et s'imposent. Et le vieux monde craque...
L'Appel des engoulevents, c'est le troisième volet de la grande suite romanesque de Claude Michelet. Après les grives et les palombes, voici les engoulevents, ces migrateurs qui reviennent, année après année, sur le lieu de leur naissance... Ainsi, la troisième génération de la famille Vialhe, après avoir couru le monde, revient au village natal pour lui redonner vie. Parce que là sont ses racines, la liberté, et le bonheur de vivre.
La suite romanesque de Claude Michelet a touché cinq millions de lecteurs qui se sont reconnus dans la famille Vialhe. Dans ce dernier volume, Claude Michelet met un point final, plein de colère et d'émotion mais aussi de tendresse et d'espoir, à sa grande saga. Le vieux domaine de Saint-Libéral se meurt, assassiné au nom de la politique ; là-bas, en Nouvelle-Calédonie, de nouveaux espaces s'ouvrent... Demain, y aura-t-il encore une terre pour les Vialhe ?
La Grande Guerre, la peur et la réalité... avec les mots les plus simples et l'humanité de Claude Michelet.
Mercredi 20 décembre 1916, 22 heures. Jean est de garde dans la boue de sa tranchée, il sera relevé à minuit. Marthe, dans leur ferme près de Brive, tricote en attendant minuit: elle sait qu'elle ne pourra s'endormir avant... Voici 872 jours que Jean est parti pour la guerre; 872 jours qu'elle est seule à tenir l'exploitation et que l'angoisse l'étreint. Ils sont là, à sept cents kilomètres l'un de l'autre, dans cette nuit d'hiver, et c'est comme s'ils se parlaient. Autour d'eux vivent d'autres personnages ? ici, les copains exténués et pouilleux; là, les enfants, la belle-mère, les gens du village. La vie dans sa rudesse, dans l'obsession de la mort ? la peur. Il était minuit et cinq minutes et l'on entendait arriver les gars de la relève quand un tir de mortier se déclencha sur la tranchée des Revenants...Pour aborder cette part tragique de notre Histoire, devenu mythe et légende, Claude Michelet a pris le parti de la sobriété, comme dans une tragédie classique. Durée: deux heures; décors: une tranchée et une salle de ferme; personnages: une femme, un homme. On est, alternativement, avec l'un et avec l'autre. La guerre, avec toutes ses horreurs; la ferme, avec tous ses travaux. Ici comme là, il n'y a pas à discuter: il faut agir ? et Marthe est ici l'exemple de toutes ces femmes qui, presque seules, ont fait vivre la terre.
L'agriculture, pour Claude Michelet, c'est un choix. Tout jeune, il s'est attaché à ce petit domaine proche de Brive, exploité par un domestique, où la famille passe les vacances : la terre de Marcillac. À douze ans, il décide qu'il sera paysan. Son père, Edmond Michelet, ne s'oppose pas à ce qui semble être une vocation. À l'école d'agriculture de Lancosme-en-Brenne, Claude apprend qu'il existe d'autres méthodes de culture que celles que l'on pratiquait alors dans la basse Corrèze. En 1960, il s'installe à Marcillac, dix-neuf hectares cinquantes ares de terres usées en friches, cinq vaches et une génisse, c'est toute sa richesse. Il se met à l'ouvrage.
Ici, très simplement, il dit ce que furent ces années de reconquête : ses travaux et ses peines, ses réussites et ses échecs, ses bonheurs et ses déboires. Parlant de lui et des siens, de sa terre et de ses bêtes, il exprime l'inquiétude de centaines de milliers de petits exploitants désorientés par les décisions souvent contradictoires venues d'en haut et de très loin, qui craignent l'avenir et parfois se révoltent. Ces hommes-là se reconnaîtront dans ses propos. Les autres, les citadins, y découvriront une réalité qu'ils ignorent. Et chacun prendra conscience, à travers les pages de ce livre passionné, qu'une partie de la plus haute importance se joue dans les milliers d'exploitations qui jalonnent la France : la survie d'une civilisation à visage humain.
Des grives aux loups est le premier volet de la grande suite romanesque de Claude Michelet, qui a touché plus de cinq millions de lecteurs.
Dans leur ferme du village de Saint-Libéral, en Corrèze, les Vialhe vivent et travaillent dans le respect de la tradition. Mais dès le début du XXe siècle, des idées nouvelles viennent fissurer le vieux monde. La Grande Guerre achève sa désintégration. Et déjà, les enfants du patriarche secouent le joug familial et s'envolent...
Ce livre apparaîtra aujourd'hui, pour les centaines de milliers de lecteurs des Grives aux loups et des Palombes ne passeront plus, comme le livre de l'amitié qui s'est tissée entre l'auteur et ses lecteurs. Claude Michelet y raconte son enfance, à Brive, dans une famille provinciale, bourgeoise et bien-pensante: rien de plus banal, avant 1940. Mais voici la défaite, le déferlement de l'exode et, pour Edmond Michelet, la Résistance, l'arrestation, la déportation, enfin la nomination comme ministre des Armées! Toute la famille quitte Brive et se retrouve à Paris dans d'immenses appartements qui donnent sur la place de la Concorde. Une nouvelle vie commence. Mais les écoles parisiennes ne lui font pas oublier les bois de la Corrèze; en vérité, il étouffe à Paris: à quatorze ans, il décide qu'il sera agriculteur. On connaît la suite - et comment le petit dernier de la famille est devenu écrivain et célèbre...
À travers les onze nouvelles réunies dans ce recueil, on redécouvre avec bonheur les thèmes majeurs de l'oeuvre de Claude Michelet.
Claude Michelet revient ici sur son goût irrésistible de l'enfance, capital dans la formation de sa sensibilité et de tout ce qui fera de lui l'homme et l'écrivain qu'il est devenu. Il romance le souvenir de ses cavalcades étourdissantes dans la campagne corrézienne et du rude apprentissage des choses et des gens auquel il a dû s'atteler dans ses années de jeunesse (" Il était une fois dans la vallée ", " Farouche ") ; il redit son respect profond du travail des hommes, son admiration devant leur courage, devant leurs faiblesses si touchantes et leur noblesse ordinaire (c'est particulièrement sensible dans la belle histoire du Joug amoureusement et patiemment sculpté au début du XXe siècle, et qui finira en élément de décoration d'une résidence secondaire au début du XXIe) ; il revient sur le poids accablant de l'Histoire (" Angelina et José ") qui a durement forgé le siècle qui vient de finir ; et il n'oublie pas la force de l'imaginaire et la capacité des hommes à éclater de rire (" La légende de la pomme ") quand ils sont à bout de ressources. Dans toutes ces nouvelles si différentes d'inspiration et de ton, on retrouve les deux moteurs qui font bouger, vivre et créer Claude Michelet depuis tant d'années : la colère et la tendresse !
Le premier grand roman de Claude Michelet, chantre de la terre et des hommes qui la portent.Jean Bordare est de cette race, sèche, noueuse, nerveuse, cette race qui est attachée à la terre depuis des siècles et qui se transmet, de génération en génération, le goût du travail, et l'amour presque charnel pour les quelques hectares qu'elle cultive...
Mais on entend déjà, non loin de la vallée des Aulnes, le ronflement des bulldozers. Certains, dit-on, viendraient chercher de l'uranium, d'autres, investir bientôt dans de futures habitations... En ces années 1960, au nom du progrès, le paysage rural va définitivement changer.
Dans la vallée, Bordare est le seul paysan à ne pas vouloir vendre ses terres, même à prix d'or.
Il est seul contre tous pour que sa terre demeure...
Dépassant son expérience personnelle, Claude Michelet dresse le portrait vivant des agriculteurs français d'aujourd'hui - des différents types d'agricultures et des différents types d'agriculteurs. Il montre ce que sont ces hommes et ces femmes qui travaillent la terre, qui l'entretiennent et assurent notre nourriture ; ce que sont leur mentalité, leur caractère ; les raisons de leurs réactions et de leurs colères ; le rôle éminent qu'ils tiennent dans l'équilibre social et moral de la nation ; et ce qu'il adviendrait si, un jour, las de trop de tracasseries, désespérés de trop d'incompréhension, ils se détournaient de la terre. Avec passion, renversant au passage bien des idées reçues, il plaide. Il s'adresse aux citadins comme aux agriculteurs pour que les uns et les autres prennent conscience de l'impérieuse nécessité d'une nouvelle alliance entre la ville et la campagne - faute de quoi cette terre qui nous fait vivre, ces paysages que nous aimons retourneraient au désert.
Les Vialhe, du village de Saint-Libéral (Corrèze), sont entrés dans l'histoire sentimentale de la France depuis des grives aux loups, Les palombes ne passeront plus et L'Appel des engoulevents. C'étaient des paysans comme l'agriculture de ce pays en a compté des millions, des paysans de France. Aujourd'hui que ce monde-là meurt, le dernier des Vialhe resté à la terre entreprend de raconter à son petit-fils, pour que le souvenir en demeure, l'aventure plusiuers fois millénaire des semeurs de blé et des toucheurs de boeufs.Et pour que cette vaste fresque soit vivante, toute bruissante d'hommes, de femmes, d'enfants, de bêtes, d'appels et de cris, il le fait - tel le conteur des veillées d'autrefois - à coup d'histoires. Dix-sept "histoires", dix-sept récits : de la préhistoire à aujourd'hui, à travers les siècles, la guerre et la paix, les famines et les pestes, la conquête du sol et les inventions techniques, les découvertes et le lent, obstiné travail des hommes acharnés à vaincre la faim.Ces Histoires composent ainsi le roman vrai de la part la plus profonde de l'aventure française. Elles ont leur place dans toutes les bibliothèques , chez tous ceux dont la famille et le coeur sont accrochés à un coin de la terre de France.
Voici un roman bref, tendu, vibrant. Un accent nouveau dans l'oeuvre de Claude Michelet. Un livre charnière.
Au coeur de l'oeuvre romanesque de Claude Michelet, il y a deux familles : les Vialhe des Grives aux loups, toujours attachés à Saint-Libéral, et les Leyrac des Promesses du ciel et de la terre, ceux qui partirent en 1871 tenter l'aventure au Chili et dont certains regagnèrent le Bordelais et la Corrèze. Un jeune couple a réuni les deux familles : Josyane Vialhe et Christian Leyrac. Et ce sont eux qui sont au centre de ce nouveau roman : La nuit de Calama. Ainsi se lient les destins familiaux et s'affirme l'unité d'une oeuvre.Si, dans la lignée Vialhe, de génération en génération, tout est clair, il n'en va pas de même du côté des Leyrac, du moins aux yeux de Christian. Il n'avait pas deux ans lorsque son père est mort en déportation à Dachau en juillet 1944 ; et, sur ce père qu'il n'a pas connu, sa mère ne lui a jamais dit que cette phrase ambiguë : "Ton père a voulu faire de la résistance et il en est mort."Adulte, Christian s'est lancé dans une longue enquête pour tenter de renouer les fils de la vie de son père. Et c'est cette enquête qu'il se remémore aujourd'hui, alors que, jeté dans une prison du Chili de Pinochet - où, journaliste, il effectuait un reportage -, dans une petite ville poussiéreuse nommée Calama, il vit situation semblable à celle que vécut son père en de bien plus terribles circonstances...cette "nuit de Calama", Christian Leyrac ne l'oubliera jamais. Au moins lui aura-t-elle permis, à travers le destin enfin éclairé de son père, de savoir lui-même qui il est.
L'insupportable poids d'un patronyme abominable... ou les tribulations d'Aristide Klobe, pauvre bougre contre lequel le sort a tendance à s'acharner.
Pour une nature sensible, s'appeler Klobe peut devenir une humiliation permanente. D'autres s'y seraient fait mais le tempérament colérique et atrabilaire d'Aristide le pousse à considérer ce coup du sort comme une insulte personnelle. Ce nom ridicule et les plaisanteries stupides qu'il provoque lui ont, depuis sa plus tendre enfance, gâché l'existence.Aristide retrouve par hasard Jean Leloup, un camarade de l'armée, devenu entre-temps éditeur à succès. Spécialiste des autobiographies de personnages célèbres, il propose à son ami de devenir " nègre ". Comme Aristide écrit depuis toujours des romans policiers que lui refusent tous les éditeurs, y compris Leloup, il trouve là l'occasion de satisfaire son plaisir d'écrire tout en gagnant sa vie. Jusqu'au jour où il découvre avec stupéfaction que son ami a publié avec succès un certain Jack Smart, qui vend des dizaines de milliers d'exemplaires d'une série de polars qui ressemblent mot pour mot à ceux qu'Aristide écrit. Fou de rage, ce dernier concocte une vengeance féroce qui, comme toujours, va se retourner contre lui. Jusqu'au jour où il rencontre enfin une fée bienveillante sous les traits délicieux d'une avocate bègue...Une comédie légère et enlevée, une galerie de portraits hauts en couleur : une facette inattendue du talent de Claude Michelet.
Le récit d'une aventure exemplaire ;le couronnement de la grande entreprise romanesque de Claude Michelet.
C'est en un temps (le milieu du IXe siècle, quand les fils et petits-fils de Charlemagne se disputent l'empire disloqué) et dans une région d'une extrême misère, celle que l'on appelle aujourd'hui la Brenne, proche de la Sologne. Partis de Solignac, la grande abbaye bénédictine du Limousin, l'abbé Théodéric et douze de ses frères ont mission de relever un premier établissement, Saint-Romain, qui s'est éteint. Ils arrivent, avec pour seules armes une faucille et leur foi, dans un pays de pauvres terres et de marécages ; ils découvrent une population ? quelques centaines de serfs ? minée par les fièvres et les écrouelles et encore toute proche du paganisme. Tout est à faire sur le plan matériel comme sur le plan spirituel.L'abbé Théodéric et les siens se jettent dans l'aventure. Avec leurs manants, ils défrichent, ils assèchent les marais, ils créent des étangs. Ils combattent le sorcier, incarnation du Malin, qui terrorisait les gens. Ils élèvent une abbatiale et un cloître. Ils font de Saint-Romain un lieu de pèlerinage. Ainsi, à grand effort et grande foi ? chaque calamité ranimant leur courage ? ils rendent vie à ce territoire déshérité.Mais vient le temps des invasions des Vikings, ces " païens du Nord " qui, remontant les fleuves, pillent, incendient, massacrent. Et, un jour, ils fondent sur Saint-Romain. La moitié des paysans et des frères sont tués, l'abbatiale incendiée... Alors, l'abbé Théodéric rassemble les survivants et proclame : " Nous allons recommencer ! "... Et ils recommenceront.On mesure la grandeur du propos de Claude Michelet. L'aventure qu'il relate est de celles qui ont fait la civilisation occidentale. L'ambition était grande, elle est totalement réussie, car tout est dans ce livre : le versant matériel et humain (les défricheurs et leur entreprise) et le versant spirituel (Dieu, l'Éternel) ; le travail des hommes animés par une foi.
La lettre en provenance de Paris, dont Terry Finnegan vient de prendre connaissance dans son bureau de Boston, est porteuse de mauvaises nouvelles. Le Nieuport de son amant, pilote dans l'escadrille des Cigognes, a été abattu au cours d'un combat aérien. Il serait toutefois toujours vivant. La jeune femme s'embarque immédiatement pour la France malgré le danger. Quand elle parvient enfin à localiser Sylvestre, il est en Allemagne et très gravement blessé. Grâce à un accord de coopération entre les deux pays et un peu d'ingéniosité, il se fait rapatrier en France. Les deux amants connaissent d'intenses mais brèves retrouvailles. Sylvestre reprend rapidement du service, mais loin du front. Terry, quant à elle, effectue des reportages de guerre afin de témoigner auprès de ses compatriotes. Mais elle doit rentrer au plus vite à Boston pour reprendre en main son groupe de presse. Ils se rejoignent pour quelque temps aux États-Unis afin de préparer l'entrée en guerre du pays, et c'est ensemble qu'ils rentrent en France où Terry couvre le conflit pour la presse américaine. De Boston à Paris, de New York à Berlin en passant par Lisbonne, les deux amants se retrouvent égarés dans une course éperdue, emportés dans un tumultueux tourbillon, ballottés au gré du grand vent de l'Histoire.Quand ce jour viendra, étourdissant chassé-croisé entre deux êtres d'exception, s'impose à la fois comme un roman d'aventures au souffle épique et comme un grand roman d'amour. Construit sur les quêtes parallèles des deux héros, qui ne cessent de se croiser et de s'éloigner l'un de l'autre pour mieux se retrouver, le récit est mené tambour battant. Claude Michelet entraîne son lecteur à suivre Sylvestre et Terry dans leur périple à travers une Europe en flammes ? jusqu'au coeur du brasier.
Le Chili, ils ne savent pas où c'est ni ce qu'ils y trouveront. On leur a dit que c'était en Amérique du Sud. Loin, très loin de la France, sur un continent qui s'ouvre au monde. Pourtant, ils décident de tenter l'aventure, de partir. Martial et Rosemonde, Antoine et Pauline. Deux jeunes couples qui veulent oublier la routine, la misère, la guerre, les heures tragiques de Commune... En novembre 1871, ils s'installent à Santiago. Comme les pionniers du Far West, Antoine et Martial sillonnent le pays dans des chariots et proposent des marchandises aux Indiens et aux prospecteurs. En ville, Rosemonde et Pauline tiennent un comptoir commercial. Ils sont courageux, enthousiastes. Ils ne s'arrêteront pas là...
"Il ne fait aucun doute que la France a deux vocations dans le monde... Vocationde Chrétienté... Vocation de Liberté..." Ainsi parle Péguy, qui fut le véritable maître d'Edmond Michelet, son inspirateur dans toutes les grandes circonstances de sa vie - ainsi le 17 juin 1940 (le 17 !), accomplissant ce qui devait être le premier acte de la résistance clandestine en France, c'est Péguy que cite Edmond Michelet dans le tract que lui et ses amis glissent dans les boîtes aux lettres de Brive : "Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend..."
Il est peu de vies réellement exemplaores. Nul n'a jamais contesté que la vie d'Edmond Michelet le fut. Père de famille, militant catholique, chef de la Résistance d'une vaste région, déporté, président du Comité patriotique français de Dachau, homme de gouvernement indéféctiblement fidèle au général de Gaulle, Edmond Michelet, partout et toujours, dans la paix comme dans la guerre et jusque dans l'enfer, s'est révélé homme de foi, d'espérance et de charité - un saint, ont pu dire ses compagnons de Dachau.
C'est cet homme-là, qui fut son père, que Claude Michelet fait revivre ici. Avec émotion, avec simplicité et honnêteté, sans jamais élever le ton ni emboucher les trompettes de la renommée. Sur le ton qui s'impose pour parler d'un homme qui fut courage tranquille, fidélité et modestie.
Publié peu après la mort d'Edmond Michelet, le 9 octobre 1970 - dix ans avant que Claude Michelet ne s'imposât avec Des grives aux loups et Les palombes ne passeront plus -, épuisé depuis plusieurs années, ce livre devait se trouver de nouveau en librairie.
Les débuts du cinéma, de l'aviation... L'extraordinaire destin d'un Corrézien audacieux à la conquête du monde.
"C'est en voyant un jour son père à genoux devant la femme du député que Sylvestre s'était juré de ne jamais reprendre la succession de l'entreprise familiale." Ainsi commence Quelque part dans le monde et, en effet, le jeune héros de Claude Michelet fera tout pour échapper au destin bien tracé qui a été celui de son père, avant lui de son grand-père : passer sa vie à chausser les pieds de tous les notables de la ville ? avec ce que cela suppose de respectabilité mais aussi de servilité. Ce que Sylvestre veut, lui, c'est "travailler, mais en faisant un métier qui [lui] plaît et surtout en restant debout, toujours". Après avoir patiemment rongé son frein dans l'atelier paternel malgré quelques altercations inévitables, le jour de ses dix-sept ans il annonce à sa famille ahurie qu'il s'en va. Il reviendra, de temps à autre, leur rendre visite, mais il ne prendra pas la relève de l'entreprise Neyrat & Fils...Sylvestre fait ses armes sur les routes du Limousin en apprenant le métier de colporteur, avant de monter à Paris où il trouve un poste d'homme à tout faire puis de vendeur chez Félix Potin, l'épicier "révolutionnaire" de ce tout début de siècle : partout où il passe, il réussit, mais il s'ennuie vite... Un jour, il découvre le cinématographe, et c'est la révélation : voilà ce qu'il veut faire ! Forçant sa chance comme toujours, il se présente aux studios de Vincennes, et fait la première grande rencontre de sa vie, celle de Romain Deslieux, un homme d'affaires entreprenant décidé à se lancer dans cet art nouveau qui plaît de plus en plus au public. Amusé par l'audace du jeune homme, impressionné par sa détermination, Deslieux propose à Sylvestre de devenir reporter pour Pathé. Et voilà comment débute la vie d'aventures qui mènera le petit Corrézien à parcourir l'Amérique, du canal de Panamá au Chili, du cap Horn aux Grands Lacs avec ses appareils photo et sa caméra, tel un véritable pionnier du début du XXe siècle. À Panamá, objet de son premier reportage, il fera la deuxième grande rencontre de sa vie, celle de Terry, une belle Américaine au caractère aussi bien trempé que le sien, aussi éprise de liberté que lui, aussi curieuse de tout ce qui est nouveau, inexploré ? l'aviation, par exemple, une de leurs passions communes. Une femme à sa mesure avec laquelle il vivra une histoire d'une étonnante modernité pour l'époque sur cette seule promesse pourtant joliment romantique : vivre chacun sa vie mais se retrouver, toujours, quelque part dans le monde...
L'un des premiers romans de Claude Michelet enfin réédité
Le principal personnage de cette histoire est une maison, plantée sur un plateau aride au lieu dit, autrefois, Rocheflame et, aujourd'hui, Rocsèche. Une demeure de paysan, modeste d'apparence, mais forte de ses pierres et de sa charpente, faite pour défier le temps et les passions humaines.
Pour cette maison et les terres qui l'entourent, deux hommes, à cinq siècles d'intervalle - le premier en 1475, sous le règne du roi Louis XI, le second en 1970 - vont se battre pour qu'elle vive et que vive avec elle tout ce qu'elle signifie : la dignité, la liberté, l'amour des êtres et des choses et cette permanence des valeurs fondamentales sans lesquelles il n'est pas de civilisation.
"Un homme et des pierres", écrivions-nous pour présenter La grande muraille. Ici, c'est "Deux hommes et une maison" (deux hommes qui n'en font qu'un). Mais c'est toujours la même histoire - la belle et grande histoire de la fidélité et de l'amour.
Voici de retour les héros des Promesses du ciel et de la terre, ces pionniers venus de France au Chili en 1871. Nous sommes en 1879. Pauline, Antoine et leurs amis se trouvent jetés malgré eux dans la " guerre du Pacifique ", qui oppose le Chili au Pérou et à la Bolivie. Ils jouent leur fortune, leur bonheur et leur vie dans ce conflit terrible ignoré de l'Europe. Certains d'entre eux mènent avec passion cette conquête de nouveaux horizons. D'autres, comme Pauline et Antoine, cultivent avec non moins de passion les gestes et les travaux de la paix, de la vie...
Des grives aux loups. Les Vialhe vivent et travaillent dans le respect de la tradition, mais au début du xxe siècle, des idées nouvelles fissurent le vieux monde. La Grande Guerre achève sa désintégration. Et déjà, les enfants du patriarche secouent le joug familial et s'envolent...Les palombes ne passeront plus. Pour la nouvelle génération, les temps sont durs : la guerre, la crise de 1930, l'exode rural ont réduit de moitié la population du village. La Seconde Guerre mondiale l'affaiblit encore. Mais ceux qui demeurent se battent pour sa survie. Et tant qu'il y aura des Vialhe à Saint-Libéral, la petite communauté venue du fond des âges ne périra pas.De livre en livre, la saga des Vialhe et de Saint-Libéral ? l'histoire d'une famille et d'un village à travers un siècle marqué par des tragédies et les secousses de la modernité ? n'a cessé de passionner un public de plus en plus nombreux, touchant plus de cinq millions de lecteurs.
Pour la première fois, Claude Michelet s'autorise à jeter un regard vers le passé à travers la publication de ses carnets, auxquels il confie depuis plusieurs décennies ses humeurs du jour et ses opinions sur la marche du monde. Sans concession. " Je n'ai pas écrit mes Mémoires, disons plutôt quelques souvenirs ", déclare l'auteur de Des grives aux loups à propos de cet ouvrage. Quelques souvenirs exceptionnels qui nous permettront de découvrir ou de redécouvrir le parcours hors du commun d'un agriculteur de Corrèze (dont le père, résistant, fut ministre du général de Gaulle) devenu l'un des plus célèbres romanciers français, notamment grâce au succès phénoménal de la saga d'une famille paysanne - les Vialhe. Mais Brut de décoffrage, comme son titre l'indique, est plus qu'un livre de souvenirs_ : c'est, sur près d'un demi-siècle d'histoire de France, le témoignage d'un homme libre, franc, engagé, admirateur de De Gaulle et de Malraux, pourfendeur d'une certaine intelligentsia parisienne et de la bien-pensance, qui demeure aujourd'hui encore un observateur intransigeant, mettant la même passion à partager ses enthousiasmes que ses détestations.
Voici plus de quinze ans que les héros des Promesses du ciel et de la terre et de Pour un arpent de terre ont débarqué au Chili. A force de courage et d'audace, ils ont créé un empire à leur mesure. En cette année 1887, soulevés par l'une des plus grandes aventures du siècle, voici Antoine, Martial et Romain sur l'immense chantier du canal de Panama, dont le creusement vient de commencer. Une entreprise démesurée, sous un climat d'enfer, où les hommes tombent par milliers. Mais une passion : ce défi à la nature les porte au-delà d'eux-mêmes.Loin, sur l'immense hacienda familiale, les femmes et les enfants ne cessent d'imaginer l'avenir, de le créer. Se jouera-t-il dans la France retrouvée ou sur cette terre d'adoption qui s'offre aux jeunes ?