Les deux récits qui constituent ce roman forment un rébus. En ce sens qu'ils s éclairent l'un l'autre, et s'insèrent alors dans un ensemble qui n'apparaissait pas d'abord. Les murs découverts par ces déménageurs amateurs derrière les tapisseries arrachées, ne seraient-ils pas, finalement, ceux-là mêmes qui enferment Rodolphe et qu'il s'acharne à déchiffrer ? Déchiffrer ce mur blanc, ou, pour les autres, comprendre Rodolphe, ces rébus, dont la solution reste à découvrir, sont également le sujet de ce livre : si Dieu est présent dans chaque grain de poussière, et si nos cheveux mêmes sont comptés, il suffirait de savoir regarder chaque grain de poussière pour y découvrir la vérité... Aussi, Rodolphe, seul au milieu des hypothèses hasardeuses, le charmant, l'odieux Rodolphe, est-il à la recherche de la connaissance au niveau des choses, par les choses : rébus.
Cet ouvrage s'adresse d'abord aux employés d'assurances, aux dactylos nymphomanes et aux emballeurs et, tout particulièrement, à ceux d'entre eux qui disposent d'un bon passage à niveau dans leur corridor. Il constitue une utile contribution à la connaissance de notre temps, précisant sur quelques points mal connus, l'influence exercée par les institutions commerciales, dans des domaines restés jusqu'à présent en friche, tels l'amour fou, les voyages d'agrément, les dîners en famille et les sautes de temps. Il montre ensuite qu'au milieu d'une existence parsemée d'embûches, d'autant plus redoutables qu'elles se dissimulent sous l'aspect d'une monotonie sournoisement quotidienne, l'employé moderne garde toujours présente à l'esprit une vue profonde de ses devoirs, tant à l'égard de sa famille que de ses collègues, de son président-directeur général, de la clientèle de l'établissement, bref, de la société : société dont la marche vers le progrès ne se ralentit pas et qui ne saurait tolérer de voir les assassins en liberté, les notes de gaz impayées et les brodeuses sur fiches en perpétuel congé de grossesse, la seconde déclinaison faire irruption dans le domaine de la chimie administrative, le salguèse s'acapter en dérèsant des soptes d'aramides - de voir en somme un salarié de rien du tout se permettre d'arriver au bureau à dix heures passées.
"Fausse route" est, peut-on dire, un roman d'action. Comme si la réflexion, ou même certaine conscience, ne pouvait trouver place dans le mouvement de vertige où l'on voit un homme - un routier entre Paris et Lyon - dont l'unique pensée serait de gagner du temps.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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"L'attraction s'acheva de manière plus spectaculaire encore. Les projecteurs qui éclairaient la piste s'éteignirent, et la ronde se poursuivit à la seule lueur des phares. Plongé dans l'ombre, le cylindre parut s'ouvrir. Les monstres qui volaient l'un au-dessus de l'autre, avec une vitesse accrue, s'affrontaient maintenant en plein ciel. A chaque tour, les longs becs de lumière se frôlaient et s'écornaient, resserrant leurs trajectoires calculées. Pendant quatre ou cinq minutes, les pilotes tournèrent à folle allure, recherchant avec obstination le danger. Mais, dans l'espace mortel où ils manoeuvraient, comment y aurait-il eu place pour le fortuit et l'accidentel ?"
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Alfred Kern nous présente un jeune homme qui, à la veille de son mariage, veut faire le point de son existence, et se penche sur son enfance. Il se rend compte que l'enfant qu'il fut, a formé l'homme qu'il est. Le livre se développe sur deux plans, qui s'éclairent l'un l'autre : les méditations d'aujourd'hui suscitent des évocations d'hier. Il semble que l'on soit au théâtre, et que le rideau s'écarte : Kern restitue l'enfance avec un bonheur incomparable.
Le toit des autres, c'est celui qu'a choisi le baron Pierre Talitiszt pour y vivre. Il apporte, pour tout bagage, non sans quelque cynisme et beaucoup de fantaisie, une gaillarde atmosphère de catastrophe. Quand il fuira enfin, après l'avoir dépouillée, la maison de ses hôtes, ce sera pour n'y laisser, tel le Destin, que des ruines encore fumantes.
Mais d'où vient la lumière ? Bien malin qui le dira. Disons que l'auteur a ses petites boîtes d'allumettes. Il les gratte dans les porches pour reconnaître sa route et, de lueur en lueur, elles lui font faire le tour de la ville, des bons, des drôles et des méchants. Lucifer au petit pied, qui fait son chemin à mesure qu'il avance, entouré de ténèbres, il se retrouve à son point de départ, dans le noir. Ou, si vous préférez, il se peut que le jour sorte du livre comme de la boule de cristal que l'on trouve à l'entresol des voyantes. On y voit, comme dans les vraies, peu de cristal. Passent des reflets assourdis, des silhouettes, dans la neige d'une voix grave mais sans respect. La parole fait l'avenir et le découvre en le disant. Elle encercle, tête-bêche, la vie et la mort d'une ville comme les autres.
Par une matinée de printemps, en l'honneur d'une reine jeune et belle, une cérémonie se déroule dans la capitale d'un pays d'Europe Occidentale. Le palais, son parc, la place du Palais, la cathédrale, les rues, le fleuve, la ville organisent, suivant le cours de la cérémonie, un espace idéal. Écrire est un plaisir, conduit mot à mot, appliqué, et de toutes les façons, à la réalité. Les conventions du récit, narrateur ou oeil de Dieu, sont refusées, pour une perception plus directe et comme immédiate. Langage et réalité, cependant, ne coïncident jamais que pour se séparer, revenir l'un à l'autre, se contredire, se poursuivre, se dépasser l'un l'autre, coïncider de nouveau, et de nouveau se défier. Cortège, défilé, grand'messe, rencontres amoureuses, ruptures, réalités imaginaires (attentat, bataille, révolution), parade regardée comme un dessin abstrait en mouvement, ou encore comme signe érotique, composent un objet, un spectacle mental toujours recommencé par mille consciences - les mots, ou les personnages. Une seule chose est demandée au lecteur : qu'il soit présent. L'écrivain, se reconnaissant comme tel, joue de toutes les contractions, de toutes les possibilités. OEuvre formelle et réaliste, gratuite et engagée, innocence feinte, satire qui se moque aussi d'elle-même. Le livre est ce lieu dialectique qui se révèle à lui-même à mesure qu'il grandit, qui peu à peu se construit, définissant et bousculant sans cesse ses propres limites, par un mouvement sans fin. La cérémonie est, dans un temps donné, cette fiction réalisée, cette représentation du bonheur qui s'émerveille de l'instant.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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