Trois êtres seuls et vulnérables se rencontrent dans l'espace virtuel d'Internet. Ils sont amadoués par un charlatan du nom impossible de « dieu l'amibe » et ils créent ensemble un culte despotique qui ne pourra que mener vers le désastre. Aussi cubiste que sérielle, la pièce a été conçue comme un pied de nez au théâtre et à l'idée qu'on s'en fait.
« Le rêve totalitaire de dieu l'amibe » a fait l'objet de quelques étapes de création, d'abord à Ottawa en mars 1995, à Sudbury et Saint-Lambert à l'été 1995 et, finalement, dans sa version achevée à Hull et à Montréal en novembre 1996.
Dix-huit inconnus montent à bord d'un train qui fait le long, très long trajet Ottawa-Kingston-Toronto-Hearst. Ils partagent un même objectif : faire un voyage sans histoire, dans une relative tranquillité.
Soudain, en pleine nuit, le train déraille et tous sont projetés les uns contre les autres. En attendant les secours qui tardent à se manifester, les personnages, privés de tout contact avec l'extérieur, se laissent aller aux confidences. Des relations se créent. Des gestes - d'entraide, de compassion, de débrouillardise, de candeur et d'héroïsme... mais aussi de lâcheté et d'opportunisme - sont posés, révélant la véritable nature de chacun et chacune. Et voilà que le trajet interrompu leur ouvre de nouvelles voies.
La pièce «Frontières libres» est issue d'un processus collectif de création chapeauté par Théâtre Action. Elle a été écrite par Marie-Thé Morin à la suite d'ateliers tenus dans quatre théâtres communautaires de l'Ontario.
Texte rédigé par Roger Bernard en vue de la défense de l'hôpital Monfort et dont les arguments, présentés aux tribunaux, ont contribué à la sauvegarde de l'institution.
Au fil des quatre nouvelles qui composent « les Friperies » s'imposent quatre visions du monde. Être témoin du rêve démesuré d'une conscience qui va naître ; vibrer aux émotions profondes qui unissent père et fils au-delà des mers ; se faire innocemment piéger par une robe de soirée ensorcelante ; voir sa vie bouleversée par le simple bonjour d'un enfant. Le fantastique, intrus, apparaît sans invitation dans les décors les plus familiers.
D'ici, de demain et « de nulle part », André Leduc pousse un cri d'alarme à l'amour, à la terre. Au fil des textes, le lecteur voit éclater la chair du poète en une énergie chargée d'images, propulsée à la vitesse de la lumière. Le lecteur survole sept cent millions d'années - de l'Égypte à l'Amérique, des pyramides aux gratte-ciel - découvrant en cours de route, un « allô » intime dont l'écho se perd dans le temps, l'espace et la matière.
La société Charlevoix, fondée à Sudbury en 1992, est une amicale vouée à l'étude de l'Ontario français. Elle se compose d'universitaires appartenant à des disciplines différentes (sociologie, littérature, histoire, économie, ethnologie) et provenant de Sudbury, d'Ottawa et de Toronto. Elle honore la mémoire du jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) qui a laissé des observations remarquables sur le territoire ontarien. Cette société publie les « Cahiers Charlevoix » depuis 1995.
Dans « le Cahier jaune », on retrouve précisément ce qui fait l'essence de la poésie de Michel Vallières et ce pourquoi on le reconnaît si chaleureusement : une voix singulière, chaude et personnelle qui se révèle dans toute sa fragilité, son inquiétude et son désir. « le Cahier jaune », c'est d'abord et avant tout la voix du poète, une parole rebelle qui laisse le champ libre à l'émotion.
Une jeune fille de quinze ans, victime de la polio, entreprend un long voyage de Timmins à Toronto, en quête d'un miracle de la médecine moderne. En cours de route, des drames intérieurs se jouent : celui de la mère qui envisage une vie lourde de responsabilités, celui de la cousine qui perdra son insouciance de jeune fille gâtée.
« La P'tite Miss Easter Seals », c'est aussi les rapports inégaux entre anglophones et francophones, entre riches et pauvres ainsi qu'un témoignage brûlant sur la situation de la langue française en Ontario.
Création collective de la troupe étudiante de l'école secondaire Macdonald-Cartier, « Par osmose » a ceci de particulier que sa perspective sur l'assimilation est fidèle au vécu des adolescents franco-ontariens. Chacun d'eux est appelé à faire un choix semblable. Véronique choisit de s'assimiler, son frère Jules, non. En racontant leur histoire, la pièce fait voir les deux côtés de la médaille et explore les conséquences des choix qu'ils ont faits. Sont disponibles : une vidéo de la pièce et un cahier d'activités portant sur l'identité, la culture et l'appréciation du théâtre. « Par Osmose » a remporté le prix de la meilleure production au festival Sears en 1988 et 2002.
Aliénor ne connaît d'autre monde que la forêt qui l'a vue naître, où son père, Étienne, s'était exilé avec les siens lors du Grand Nettoyage du village. Il y a très longtemps. Si longtemps qu'Étienne Landry en a oublié le nombre d'années. Et comme si l'hiver n'avait pas réussi à l'engloutir, Étienne se voit soudainement propulsé dans l'univers de la « justice civilisée », accusé d'inceste sur la seule personne qu'il lui reste à aimer, son Aliénor.
Avec ce recueil où tendresse et humour font bon ménage, le talent de conteur de Michel Vallières marque de nouveaux points. En quête de sa propre vérité, il relate ses expériences et réflexions personnelles par le biais d'une écriture précise et efficace.
Un monde idéal d'amour, de contes de fées et d'images d'enfance est confronté à des réalités bouleversantes : anges gardiens malveillants, hommes sans bras, femmes dénuées de charité. Pas de rhétorique ni de lunettes roses. Une jeune poète parle des préoccupations actuelles de l'Ontario français.
« Gens d'ici » nous fait découvrir les liens qui rattachent les Canadiens français de l'Ontario à la terre, aux traditions, à la famille, au travail. Ballades, historiettes, légendes, souvenirs et folklore expriment sans conteste leur appartenance à une culture populaire authentique toujours vivante. En dépit des circonstances difficiles qui ont marqué - et marquent encore - notre survivance, surgit l'humour, la joie de vivre caractéristique du « chez-nous » franco-ontarien. » / (« Le Voyageur », 5 novembre 1980)
Analyse sociopolitique, ces essais étudient l'identité et son rapport à la modernité à partir de deux perspectives : la première, de longue durée, évalue le processus de modernisation qui s'est imposé en Occident depuis le début des « Temps modernes » (XVIe et XVIIe siècles) ; la deuxième, perspective plus contemporaine, analyse l'hypermodernité qui traverse nos sociétés au cours des années récentes. Plus concrètement, les essais tentent de comprendre les transformations identitaires de nos sociétés à l'approche XXIe siècle, à la lumière des conséquences du processus de modernisation sur l'identité.
Dans le nord de l'Ontario des années soixante vivent un jeune Franco-Ontarien, un Polonais immigrant d'après-guerre, le fils d'un guide touristique millionnaire, une fille de joie et l'hotêl Nickel Strange. Les vies parallèles de cette faune humaine, drôle, attachante et tragique se confondent dans une finale explosive.
L'humour macabre et cinglant domine ce premier roman déroutant, surréaliste, aux dimensions mythiques. / Récit échevelé qui chevauche des mondes parallèles, «la Prison rose bonbon» entraîne l'anti-héros, Raymond Quatorze, dans une série d'aventures qui le mènent inexorablement au coeur de son propre délire. Ce jeune homme au passé chargé réussira-t-il la mission que lui ont confiée les enfants ailés bannis de Barnumbourg par leurs parents ? Raymond Quatorze les trahira-t-il, lui qui sème les cadavres sur sa route comme d'autres les bonnes actions ? Saura-t-il sauver Babeth, son grand amour ? / Sous ses apparences de roman policier, de roman d'aventures et de conte fantastique, le roman traduit le drame d'un homme pris dans l'étau de son corps, impuissant devant l'amour.
Nous sommes au dernier jour, de la dernière classe du poète et professeur Jacques Durocher. Pour ce dernier examen, il a transformé la salle « en jardin romantique », afin de mieux voir celle qui le trouble depuis le début de l'année. Il a suffit qu'elle surgisse pour que Jacques Durocher comprenne que son désir s'est toujours trompé d'objet. S'il allait enfin connaître la passion et l'amour... Entre l'élève et le professeur, la ronde durera trois heures. Réunis sur le pont de lumière, ils inventeront dans leur silence et par le regard, la vie et la mort, l'amour et l'abandon, le rêve et la réalité. Un roman de deux êtres de désir et de passion, pour qui l'écriture de la romancière invente un espace et un temps à la mesure de leur attente.
Dans cette étude pionnière. Gaétan Gervais examine la tutelle gouvernementale (1934-1944) des jumelles Dionne. Mise en place pour empêcher une possible exploitation des jumelles par leurs parents, la tutelle servira ironiquement à cautionner une vaste entreprise commerciale dont le gouvernement ontarien et le médecin des quintuplées retireront d'énormes bénéfices. Les luttes engagées dans ce dossier par l'Association canadienne-française d'éducation de l'Ontario (ACFÉO), à la demande des parents, Elzire et Olivia Dionne, ne représentent qu'un chapitre des luttes des Franco-Ontariens pour le contrôle de l'enseignement français et catholique dans leur province. Cette étude jette un nouvel éclairage sur un épisode marquant de l'histoire des Franco-Ontariens. Cette étude a remporté le prix Christine Dimitriu Van Saanen en 2001.
Essai, nouvelle, fragment, journal intime ou carnet d'écrivain ? « Fleurs d'hiver », c'est un peu de tout ça. Mais surtout, c'est un livre qui défie les genres, abolit les frontières et se moque allègrement des catégories que les esprits chagrins voudraient imposer à l'artiste. Au fil de textes colorés, audacieux, Maurice Henrie s'interroge, avec humour et humeur, sur le silence, l'hiver, la liberté, l'enfance, l'immortalité, l'amour et quoi encore ! Un festin inoubliable !
« De face et de billet » comprend une série de soixante-dix billets. À coups d'anecdotes, de vécu personnel et d'analyses, mais aussi de chiffres et de faits à l'appui, Normand Renaud nous livre un recueil bourré de précieux détails qui éclaire l'histoire sociale contemporaine - plus particulièrement celle de l'Ontario, à l'époque des grands bouleversements occasionnés par l'arrivée au pouvoir des conservateurs de Mike Harris. / Le ton des billets varie de la thèse à l'anecdote. Renaud glisse avec aisance d'un style à l'autre, tantôt docte, tantôt conteur, tantôt farceur, tantôt bonhomme... mais toujours la langue bien pendue. Le commentaire y est doux-amer : une part d'espoir de voir changer le monde, une part de certitude que ce n'est pas par la politique que ça arrivera.
Imaginez que la narratrice de ce roman aurait mille ans, qu'elle aurait engendré un ?ls qui aurait aujourd'hui près de cinq cents ans et que celui-ci, à son tour, ait donné naissance à une fille qui aurait plus de deux cents ans. Du Moyen Âge aux massacres des guerres coloniales du Nouveau Monde, d'Elvire à Hugues à Yukiko, mille ans d'histoire défilent au rythme du coeur. « La vie empruntée est un roman magnifique... » (Réginald Martel, « La Presse ».)
Ce livre raconte l'histoire d'un groupe d'artistes franco-ontariens qui, malgré leur statut de minoritaires, ont réussi à se tailler une place dans la culture francophone de l'Amérique du Nord.
C'est aussi le témoignage d'un écrivain franco-ontarien qui a décidé, un jour, de se joindre à une coopérative de jeunes artistes qui auront construit, de toutes pièces, un centre de diffusion artistique au cour du Nouvel-Ontario.
D'une candeur remarquable, ce récit nous invite dans les coulisses de CANO, la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario. On assiste à la naissance du Théâtre du Nouvel-Ontario, de la maison d'édition Prise de Parole, de la Nuit sur l'étang, de la Slague et du groupe CANO-musique. Ces moments pleins de joie se mêlent aux tragédies de la mort de Suzie Beauchemin et d'André Paiement, pour tisser la toile de fond d'une époque où tout était possible.
Derrière le mutisme du monde naturel, une femme entend l'écho de la solitude qui l'habite. Elle est à l'affût d'une « fêlure dans le silence », par où pénétrer la mémoire des paysages maritimes. Par là se trouve l'espoir de nommer le secret mystérieux de sa douleur. Par là se trouve la quête d'une « vivante poésie » au coeur même du monde et de l'oubli.
Un journaliste quitte son milieu pour se rendre dans les « pays du Sud » où règne un roi décidé d'aller au bout de ses désirs. Il est confronté à un univers où rêve et réalité se confondent inextricablement entre le tragique des bouleversements internationaux, l'absurdité de l'existence quotidienne, la solitude et les possibilités d'évasion.