Trente-cinq contes du répertoire d'Émile Maheu ont été recueillis par le folkloriste Donald Deschênes. Le recueil, qui porte l'empreinte indélébile de la personnalité de son auteur, nous amène à découvrir toute la gamme des contes et légendes d'autrefois. On y retrouve des animaux qui nous servent de douces morales, notre espiègle et rusé Ti-Jean, l'infâme diable et même le curé qu'on prend parfois plaisir à prendre en défaut. Le livre regorge d'informations sur la cueillette des contes, le contexte qui les a vus naître et la tradition dont ils sont issus.
Les tendres moments de la jeunesse vécue en Europe alternent avec la modernité adulte d'une Amérique urbaine. Hier, la vie était douce, partagée entre le jardin des délices, la métamorphose animale des nuages, la féerie des « Illiminimi ». Aujourd'hui, le temps et la distance ont eu raison de la magie de l'enfance. À la perte des illusions, voire des êtres chers, s'ajoutent les heurts quotidiens et les dangers de la grande ville, mais aussi de rares états de grâce. Chaque nouvelle, à sa manière, lève le voile sur les moments privés des femmes et des hommes. Les personnages se racontent avec candeur et simplicité.
Six villes de la diaspora francophone - Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton - émergent sous la plume de ces conteurs de fin de siècle. Des contes qui ont en commun une curieuse étrangeté d'où s'élève pourtant une lueur d'espoir. En cela, seraient-ils à l'image, plus ou moins confortable, plus ou moins à l'étroit, des francophonies dont ils sont le témoin et le reflet ?
Des contes éclatants, crus, de Manon Beaudoin, Yvan Bienvenue, Herménégilde Chiasson, Jean Marc Dalpé, Patrick Leroux et Marc Prescott. L'empreinte de chaque auteur y est indéniable.