Sophie Daurel-Blanchy nous livre le fruit de son immersion dans la vie quotidienne des Mahorais. Au lieu de juger à partir de références extérieures, elle procède par empathie et tente une approche phénoménologique de l'expérience subjective. À travers une analyse du langage et des pratiques sociales, l'auteur cherche à dégager les fondamentaux de la culture commune que partagent les Mahorais. A la lecture de ce livre, il apparaît une société qui multiplie les liens interpersonnels et les formes de sociabilité.
Cet essai réflexif invite à un débat sur les champs intellectuels mauriciens. Il s'interroge sur plusieurs questions, dont la proximité des intellectuels au pouvoir, leur silence, leur professionnalisme, leurs rapports avec la religion, l'ethnicité et la corruption. Un ouvrage novateur et important pour comprendre l'histoire intellectuelle du pays.
L'Anosy, région située dans le sud-est de Madagascar, a été peuplée depuis le XIè siècle au moins, comme le montrent les travaux archéologiques présentés ici. A cette approche archéologique puis historique, l'auteur a voulu joindre une approche sociologique qui prenne en compte les relations de l'homme et de son environnement naturel. Cet ouvrage, en retracant pour la première fois l'histoire de ces relations sur un millier d'années, propose une analyse des données du passé et du présent qui permet une réflexion sur l'avenir de l'Anosy et de ce sanctuaire de la nature qu'est Madagascar.
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Cette chronique nous montre d'une part que l'unification de l'île, qui constituait la grande ambition d'Andrianampoinnimerina, est de fait réalisée par la France et la colonisation et d'autre part, que c'est le creuset sanglant des tranchées françaises (de 1914-18) qui en réunissant les différences tribales a contribué de manière décisive à façonner l'unité identitaire des malgaches et ouvert aussi la voie au nationalisme insulaire.
Dans un pays, Madagascar, généralement bien arrosé, une petite région, l'Androy, à l'extrême sud de l'île, connaît les affres de la sécheresse, de la disette souvent, de la famille même en de rares occasions. Tenant chaque jour un journal depuis plus de trente ans, Georges Heurtebize note tous les incidents de la vie quotidienne dont il est le témoin. Il étudie deux circonstances importantes de la vie sociale, I'établissement des liens conjugaux et la mort : non l'étude théorique des règles, des rites qui régissent le mariage ou le deuil, mais les mille vicissitudes de leur accomplissement ordinaire.
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