Sous terre, un homme nu se réveille... Il ne se souvient ni de son nom, de son âge, des circonstances qui l'ont amené là. Son instinct le pousse à sortir des entrailles de cette caverne. En arrivant à l'air libre, il découvre une terre recouverte de déchets. Sur sa route, il croise Irma et sa fille Ocarina, semeuses de mots, qui errent au gré des vents "pour repeupler ce monde de phrases qui font penser" en plantant des graines qui, en poussant, donnent des textes.
Lui, n'arrive plus à parler et lorsqu'il tente d'écrire sur un cahier, ses mots s'envolent. Irma lui propose d'aller voir où se rendent ses mots. Dans la forêt primaire, les esprits sont réveillés par des bruits. Une nouvelle fois, ils ne peuvent que constater l'arrivée des hommes et de leurs machines qui dévorent la jungle. Bientôt, il n'en restera rien... pour la première fois, l'un d'entre eux propose de se manifester aux humains. Leur raconter la nature de leur point de vue... et pour cela il faut leur écrire, car ils ne semblent plus capables de regarder le monde tel qu'il est sans le filtre des mots... Ils partent alors à la rencontre des autres esprits pour qu'ils leur racontent leur rapport à la nature.
Une fable humaniste et écologique, dans un monde poétique, où la puissance des mots pourrait enrayer cette mécanique des vides qui pousse l'humanité à la catastrophe.
Dans un futur très proche se tient un show télévisé d'improvisation poétique. Un des concurrents fait sensation : c'est Yurie, une intelligence artificielle. Ses deux programmeurs reviennent sur l'histoire et les balbutiements de leur création, questionnent nos fantasmes et nos craintes, démêlent les idées approximatives pour mieux comprendre les enjeux de cette technologie qui nous fascine tant.
C'est le récit d'un voyage. Celui d'Antonin Artaud, en 1937, au coeur de la sierra mexicaine à la rencontre des indiens Tarahumaras. Un voyage à la recherche des racines ancestrales du Mexique qu'Artaud veut découvrir pour en ramener des enseignements à l'Europe.
Écrivain, dessinateur et poète français, Antonin Artaud est né en 1896 à Marseille. Théoricien du théâtre il a également été comédien dans 25 films de fiction. Il est mort en 1948, interné à Ivry-sur-Seine après de nombreux séjours en psychiatrie depuis tout jeune homme. Il a notamment publié Van Gogh le suicidé de la société, et enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu.
Antonin Artaud arrive à Veracruz au Mexique. Son but ? Partir à la recherche de la civilisation originelle mexicaine. Mais tout d'abord il s'agit de trouver de la drogue, qui lui manque cruellement. Se succèdent des crises d'angoisse, de manques et des phases d'apaisement. Il donne quelques conférences et écrit. Il souhaite découvrir la culture indienne dont il déplore l'écrasement et dont il loue les immenses potentialités. Il appelle en vain la révolution mexicaine de se plonger dans les racines ancestrales du Mexique pour bâtir l'avenir du pays plutôt que de reprendre le socialisme scientifique européen.
En septembre 1936, il se rend à cheval, accompagné d'un indien métis, dans la sierra mexicaine pour rencontrer les indiens Tarahumaras. Un séjour qui va changer sa vie...
Maximilien Le Roy raconte cette quête intime, artistique et politique de l'écrivain. Zéphir restitue par la force de son dessin brut et presque âpre, l'expérience sensorielle que fut, pour Antonin Artaud ce départ vers des terres dont il attendait tant.
Bien qu'elle n'ait pas publié d'ouvrage d'ensemble sur la question féminine depuis « Le Deuxième Sexe » en 1949, Simone de Beauvoir n'a cessé de s'exprimer en de nombreux articles, interviews, préfaces, etc., et ses prises de position l'ont constamment maintenue à l'avant-garde du féminisme. En étudiant tous ces textes et l'action militante de Simone de Beauvoir à partir de 1970, cet ouvrage présente un exposé clair, exhaustif et pénétrant du néo-féminisme beauvoirien qui, en de nombreux points, a évolué et s'est radicalisé. Où l'on voit que si Beauvoir n'a pas varié, par exemple, quant à la nécessité pour chaque femme d'être économiquement indépendante, elle ne croit plus, désormais, à la libération des femmes par le seul avènement du socialisme et considère cette libération des femmes comme première et fondamentale pour une révolution globale engendrant de nouveaux rapports entre tous les êtres humains. Alors qu'on parle d'une stagnation du féminisme, la pensée de Simone de Beauvoir est plus que jamais provocante et singulièrement stimulante.