Et si la formation professionnelle était le remède au chômage de masse ?
Pourtant la formation professionnelle fait l'objet d'un consensus mou car le sujet, faute d'être clivant, ne passionne pas. Il en va pourtant de l'emploi, de la compétitivité, et donc de la croissance.
Il y a urgence car le chômage de masse se conjugue aujourd'hui avec des pénuries de main-d'oeuvre pour certains métiers. L'Europe vit sur ses acquis alors qu'il faudrait investir plus pour être à la hauteur du bouleversement des métiers.
ON A TOUS DROIT À PLUSIEURS VIES PROFESSIONNELLES
En période de crise, il faut plus de formations qualifiantes.
En période de chômage élevé, il faut donner à chacun une chance de rebondir.
En période de crise des finances publiques, il faut faire plus avec moins de budgets !
En période de mutation, chacun doit se préoccuper de son employabilité, c'est-à-dire d'apprendre pour demain.
Le mot est lâché ; il nous faut apprendre pour demain, d'autant que le numérique peut résoudre la contradiction entre personnalisation des parcours de formation et massification.
La double ambition de cet ouvrage, conduit par Yves Barou avec un collectif d'experts et de personnalités qualifiées, est de décoder avec simplicité et lucidité les mots et les concepts d'hier, d'aujourd'hui et de demain de la formation professionnelle, et, ainsi, de clarifier les enjeux sociaux et économiques sous-jacents.
Il est également une adresse à l'ensemble des responsables politiques pour que la formation professionnelle soit la grande cause nationale qui nous réunisse dans la lutte contre le chômage et pour l'insertion.
Parler culture en France... C'est avec gourmandise que l'on évoque les arts, la littérature, le théâtre, sans trop s'attarder sur la place fondamentale qu'occupe la culture en tant qu'élément constitutif du lien sociétal. L'école, la famille, l'armée n'existent que parce que leurs cultures définissent et sous-tendent leur organisation.
L'entreprise n'échappe pas à cette loi d'airain, et c'est du fait de l'avoir trop négligée que de si nombreux échecs ont eu lieu. Culture d'entreprise ? Ce n'est pas seulement l'histoire d'une création ou des conquêtes technologiques et commerciales, mais bien un corpus complexe et touffu de savoirs, de comportements et de relations humaines qui permettent à l'entreprise de (sur)vivre, d'avancer, et de constituer un patrimoine immatériel d'importance stratégique.
Prenant la mesure des défis d'un monde nouveau, des bouleversements technologiques comme le numérique ou sociologiques comme la montée des femmes dans les entreprises, les DRH européens tentent de cerner les ressorts des cultures d'entreprise et de dégager, à l'ère de la mondialisation, le commun qui peut transcender les cultures nationales. C'est parce que la culture européenne, riche et foisonnante, se reflète sur ses entreprises, que sa compréhension, aussi difficile soit-elle, est indispensable pour que puisse advenir une génération d'entreprises conquérantes, capables de se mesurer aux challenges mondiaux, d'assumer leurs responsabilités sociétales et d'enrichir dans tous les sens du terme les hommes et les femmes qui travaillent en leur sein.
Sous la houlette d'Yves Barou se sont rassemblés entrepreneurs, gestionnaires, stratèges, mais aussi philosophes, chercheurs, enseignants, pour esquisser une approche fine et constructive des cultures d'entreprise.
CORPORATE HUMAN HERITAGE AND COMPETITIVENESS
The value of a company
The value of a company is not just its financial or tangible assets; it is also its human heritage.But how to render all the complexity of the human side?Human heritage, which should be created, developed and transferred, means to be broader, more collective and more dynamic that human capital alone, which is sometimes too close to the financial approach.
Increasing one's human heritage could be an ambition for businesses in the 21st century.To that end, all human resources policies must be measured, represented and reviewed, especially training, which must be considered as a true investment.
Forgetting human heritage in a company's choices or competitiveness policies always leads to deadlocks.It is the missing link in debates around the issue of competitiveness.
Measuring the stakes of human heritage is the object of this collective search initiated by the European HRD Circle together with European social stakeholders, managers or union officials, based on corporate practices via a multidisciplinary approach, from a philosophical, artistic and economic point of view.
Human heritage is a barometer in times of crisis and a plan for Europe, which has definitely forgotten that it built its wealth on it.
Talking about culture in France... Art, literature, theater and the like immediately come to mind, without really lingering over the fundamental role culture plays as a constituent element of the societal link. Schools, families and the army can only exist because their cultures define and underpin their organization. Businesses are no exception to this iron law, and a lot of failures took place because it was neglected.
Corporate culture isn't simply the story of a creation or of technological or commercial quests but a complex and dense collection of knowledge, behaviors and human relations whereby the company is able to exist, survive, move forward, and establish an intangible heritage of strategic importance.
Assessing the challenges of a new world, technological changes such as the digital revolution or sociological disruptions such as the rise of women in businesses, European HR Directors are trying to pinpoint the resources of corporate cultures and to extract, at a time of globalization, a common that can transcend national cultures. It is because Europe's culture - rich and plentiful - reflects on businesses that understanding it, however difficult it may be, is essential to bring about a generation of combative companies that can tackle global challenges, accept their societal responsibilities and enrich, in every way, the men and women that work in them.
Under the guidance of Yves Barou, entrepreneurs, administrators, strategists, philosophers, researchers, and teachers gathers to outline a subtle and constructive approach to corporate cultures.
Ce livre pose les jalons d'un modèle émergent qui se dessine à grands pas, accéléré par la crise, le modèle social européen.
En effet, si les politiques sociales des différents pays européens semblent fort éloignées les unes des autres, elles n'en recèlent pas moins les signes d'une convergence puissante, qui élaborent lentement un modèle social novateur, original et efficace. La crise a mis à jour dans nos rapports sociaux des pépites qu'il est urgent de pointer et valoriser, pour en faire des atouts certains dans la globalisation ; les peuples ont soif de compréhension, et le monde regarde l'Europe et son histoire : il est temps de proposer aux européens le cadre de leur travail de demain !
The crisis has brought social issues back to the center of European debates: the European social model is once again a central stake. But what model are we talking about?
The model that encourages and structures social dialogue, Europe 's true trademark, which has an impact every day, this social dialogue that outlines an innovative, original, effective dialogue, which may be a real asset for globalization.
The model that dominates over the very view of the company, which will have to be more human if it is to absorb all the blows it is taking.
This collective book was written by practitioners in the field of social issues, HR managers, union members, researchers, European Commission members, or even people involved in social rating or training.
This is a multi-author book written by Europeans, driven by their national traditions and who currently face similar challenges - the transfer of knowledge in a context of demographic ageing, the inevitable rise in youth unemployment as well as awareness as regards corporate social responsibility in the company's ecosystem.
It shows us that social Europe is buying built on a day-by-day basis, anticipating and shaping the accession of a new social pact, and that Europe is thus affirming its identity compared with the American or Chinese models.