" Beau mystère que ce Mémorial ! Que s'est-il exactement passé, ce 23 novembre 1653 ? Qu'a voulu dire Pascal avec ces phrases tronquées ou allusives ? De quel Feu parle-t-il ? De quelle certitude ? De quelle séparation ? À qui s'adresse-t-il ? Les mots én
Le même automne 1970, la France célèbre coup sur coup les funérailles de François Mauriac, d'Edmond Michelet, de Charles De Gaulle. Soit le panthéon familier du jeune Patier. Cinquante ans plus tard, l'écrivain revient sur ce pays perdu qui reste à être retrouvé. Un chant de mélancolie et d'espoir.
1970. Le 1er septembre meurt François Mauriac, la voix du catholicisme engagé. Le 9 octobre décède Edmond Michelet, la figure de la Résistance chevaleresque. Le 9 novembre s'éteint Charles de Gaulle, l'icône de la France éternelle. Âgé de douze ans, l'adolescent Xavier Patier vit en direct ces événements nationaux qui sont pour lui, en raison des liens du sang, d'abord des drames familiaux.
2020. L'écrivain Xavier Patier se souvient. Un demi-siècle a passé, et cette séquence funèbre a inauguré une crise historique des trois vertus théologales. La foi de Mauriac a cédé la place à la tentation identitaire. La charité de Michelet, à la confusion émeutière. L'espérance de De Gaulle, au culte décliniste.
Ce que je crois a tourné à " D'où suis-je ? ".
Contre la guerre civile, à " Vive l'incivilité ! " Et les
Mémoires d'espoir, à " La France qui dévisse ". Les élites ont dès lors beau jeu d'incriminer le populisme. Le désarroi est là.
Et si aller de l'avant nécessitait de regarder en arrière ? Conjuguant au futur la remémoration du passé, Xavier Patier ouvre aujourd'hui les tombeaux qu'il a vu hier se fermer, afin que nous nous rouvrions aux vertus qu'ils recèlent et qui, elles, ne sauraient mourir.
Une exhortation à l'amour du pays entrelaçant une chronique intime et une méditation historique, servies par une écriture d'exception.
'J'étais à Chambord. Le hasard m'avait offert cette résidence invraisemblable. Je partageais mon temps entre un bureau de garde-chasse, un logement au château modestement appelé "appartement des Princes" et une forêt percée de trois cents kilomètres d'allées où ne pénétraient avec précaution que des invités de la République et de rares débardeurs.'
Commissaire à l'aménagement du domaine national de Chambord de 2000 à 2003, Xavier Patier y écrivit ce carnet où sont consignés ses réflexions sur le château, son administration, son histoire, ainsi que les portraits de ceux qui en franchissent les portes.
Chambord, dont la première pierre a été posée il y a 500 ans, est un lieu hors du temps, familier et pourtant inconnu. Depuis cinq siècles, le château de Chambord est le personnage principal d'une histoire tour à tour tumultueuse ou discrète.De la « petite bande » de François Ier aux battues présidentielles de Giscard d'Estaing, en passant par les folies du maréchal de Saxe et les séjours de Louis XIV et de Molière, l'endroit a accueilli de grands noms et de grands moments. Il reste, de manière souterraine, à travers les générations et les régimes, un carrefour des passions françaises, et l'illustration d'étranges continuités.
Xavier Patier, auteur de nombreux romans, a administré Chambord pendant trois ans. Il est à l'origine de la nouvelle organisation du domaine, érigé désormais en établissement public de l'État.
À Bordeaux, Pascal est désespérément seul. Seul à l'université, où il suit des cours d'archéologie ; seul à l'église, où il va chaque soir écouter la messe ; seul dans sa chambre misérable, sur la rive droite de la Garonne, la rive des pauvres. Aubin, lui, est très entouré. Étudiant attardé, il mène une vie bourgeoise sur la rive gauche, avec femme et enfants ; il règne sur ses condisciples à la cafétéria ; il est reçu à bras ouverts dans les châteaux du Médoc. Un jour, Aubin bouscule Pascal sur le campus, lui offre un café puis, très vite, le prend sous son aile. Lui promettant monts et merveilles, il en fait son confident avant de l'entraîner dans des affaires douteuses. S'inspirant très librement d'une récente affaire criminelle, Xavier Patier démonte les mécanismes de la possession, de la folie, de la culpabilité. Cette histoire noire est traversée de singuliers éclats de lumière : une échappée vers la mer, une marche dans la campagne, ou encore l'entêtante mélodie d'une pièce pour piano de Rameau.
C'est un soir de novembre 1977, sur un quai de métro, que le Saint-Esprit l'a choisi. Lui, Guilbert Daillard, le dentiste anonyme et agnostique. Lui, appelé à renaître comme le frère Manassé et à ressusciter l'Église primitive. Lui, l'humblissime élu de l
Dans une France futuriste, le jeune Narcisse et son ami Brice se préparent à exposer les oeuvres de l'odieux peintre Spick au Centre fléchi, leur galerie d'art de Montpellier. Narcisse n'a guère le coeur à l'ouvrage : Sylvie, la femme qu'il aime, vient de l'éconduire sans explication. À la veille du vernissage, un immeuble s'écroule. Les jours suivants, plusieurs tombent en miettes. Une espèce inconnue de termites a envahi la ville. Laissant derrière lui l'introuvable Sylvie, Narcisse se résigne à fuir. Il part à l'aventure avec Brice et leurs voisins de la rue du Cygne, dont le commandant Loudéac, qui s'autoproclame chef du groupe. Commence alors un exode sur des routes livrées aux troupes, aux milices et aux réfugiés, où tous les repères volent en éclats. Dans ce roman apocalyptique et drôle, l'effondrement de l'immobilier provoque en quelques jours celui de la civilisation tout entière.
Plus que d'une tradition, plus que d'un art de vivre, plus que d'un sport, c'est d'un certain génie de la France que Xavier Patier se fait l'illustrateur dans ce petit livre plein d'esprit. Escorté de Saint-Simon, Chateaubriand ou Julien Green, inspiré pa