Keynes présentait les « taux zéro » comme l'arme de l'euthanasie du rentier. Mais nous vivons aussi la disparition des banques, celle, plus rapide encore s'ils ne changent pas de modèle, des assureurs-vie, l'instabilité chronique des marchés financiers, la douloureuse mutation des Banques centrales... bref, l'explosion d'un système financier que l'on tente pourtant de reconstruire depuis la crise financière de 2007-2008 à coup de règles et de normes. Et face à cela, des États surendettés rêvent d'échapper aux contraintes en empruntant sans douleur, des entreprises peuvent réinvestir dans des projets, des jeunes vont enfin créer leur entreprise, des épargnants moins jeunes sont forcés de prendre des risques dont ils ne voulaient pas quand le monde semblait calme.Ce livre nous invite à comprendre la transformation en cours, à partir de ce qui est au coeur de nos économies : le prix de l'argent. Et à voyager au bout de notre économie, qui se mue sous nos yeux en un monde nouveau. Un monde où il ne suffit plus d'inverser la courbe du chômage mais bien de le supprimer. Ce voyage vaut bien un détour par la théorie économique.
La crise de l'euro a suivi et amplifié la crise financière de 2007-2008 survenue aux États-Unis. Si cette crise financière (puis économique) n'a pas été sans effet sur les banques européennes, la crise de l'euro proprement dite n'en est pas la conséquence directe : elle s'est déclenchée avec les premières inquiétudes quant à l'endettement de l'État grec et de certains autres pays du sud de l'Europe.Aujourd'hui, les conséquences de la crise de la zone euro sont sensibles tant aux niveaux monétaire, bancaire, financier et économique qu'aux plans institutionnel et politique. Et c'est loin d'être fini.Plusieurs interprétations ont été données pour expliquer cette crise. Elles sont d'autant plus difficiles à appréhender que les causes sont complexes, de natures diverses et souvent imbriquées. Pour mettre à plat les mécanismes qui ont conduit l'Europe à cette situation, cet ouvrage propose de revenir aux mots, ceux de la finance, ceux de la construction européenne, ceux des politiques économiques et des choix institutionnels, pour enfin présenter clairement les origines de la crise, ses développements et les pistes à suivre pour en sortir.
Après avoir dressé un panorama du paysage fiscal français, l'ouvrage propose d'ordonner la fiscalité selon une logique économique afin de faire apparaître le partage entre les catégories sociales. Ainsi, la priorité est donnée à son « incidence », c'est-à-dire à la recherche de ceux qui portent le poids de l'impôt. L'ouvrage analyse ensuite l'efficacité des politiques fiscales à l'aune de quatre exemples (le CICE, le Crédit impôt recherche, la fiscalité du logement et la fiscalité écologique) et constate un effet d'incitation systématiqument lent et surestimé. La coopération entre les nations est devenue indispensable dans un monde où la digitalisation de l'économie et la mobilité des individus érodent la capacité à collecter l'impôt. Le souci de redistribution implique de définir un objectif de justice fiscale explicite : celui du philosophe John Rawls, en s'attaquant d'abord à la pauvreté, semble le mieux susceptible de ménager liberté et équité. Pour échapper à ce qui semble un inextricable ensemble de contraintes, il faut également sortir des sentiers battus et développer des financements et des modes d'organisation alternatifs susceptibles de réduire la taille du secteur public, une coopération élargie entre les secteurs public, privé et associatif, et respecter des principes de l'impôt, énoncés à la fin de l'ouvrage.