"Il est urgent de réagir pour réconcilier la police et la population en prenant en considération l'ensemble des maux que les violences policières révèlent." William Bourdon et Vincent Brengarth.
Les violences policières affectent la confiance de la population dans la police et, à travers elle, dans les institutions. Nos responsables politiques en dénient trop souvent l'existence et se refusent à tout débat public sur les maux qui en sont à l'origine. Nous sommes témoins des obstacles qui empêchent de constater ces violences et de les condamner. Nous proposons de partager notre expérience d'hommes de loi, avec le souci de la nuance sur un sujet brûlant, tout en formulant des propositions. Trouver les remèdes qui s'imposent pour mettre un terme aux violences policières, telle est la condition pour rétablir le crédit de la police et, au-delà, de l'autorité judiciaire. Une urgence démocratique et citoyenne.
Quand l'état d'urgence sanitaire a été décrété en octobre 2020, ni le Parlement, ni les citoyens, sidérés, ne s'y sont opposés. Pourtant, notre démocratie souffre dans ses fondements même : la suite des régimes d'exception qu'elle connaît depuis plusieurs années donne des prérogatives toujours plus importantes à l'État. Surtout, l'épidémie de Covid-19 aura été une formidable occasion de banaliser les outils de contrôle et d'y accoutumer les citoyens. Cette manière de gouverner a des conséquences lourdes sur la justice et sur la société. Cela pourrait être plus grave encore si un parti extrémiste arrivait au pouvoir.
L'avocat Vincent Brengarth et le journaliste Jérôme Hourdeaux sont à la fois les témoins privilégiés de la dérive à l'oeuvre contre les libertés publiques et les vigies attentives qui la combattent tous les jours. En ces temps d'affaiblissement extraordinaire des contre-pouvoirs, ils dressent un bilan implacable du quinquennat Macron, du tournant répressif contre ceux qui concourent à l'expression de la pluralité des opinions (gilets jaunes, zadistes, lanceurs d'alerte...), de l'illusoire course à la sécurité. Pour mieux nous inciter à résister à la surveillance généralisée.