Sous l'Occupation, une famille française est contrainte de loger Werner von Ebrennac, un officier allemand : c'est un homme de grande culture, souriant, sensible et droit. Pourtant, soir après soir, le nouveau maître du pays ne trouvera que le silence obstiné de ses hôtes, un silence au creux duquel apparaît toute "la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui luttent".
Le Silence de la mer, devenu un classique traduit dans le monde entier, loué, étudié, adapté au cinéma, est le premier grand livre de la Résistance où Jean Bruller, alias Vercors, a su dépeindre l'amertume et le désespoir de ces années de "catacombes", tout en catalysant avec force les vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs.
1941 : un jeune officier allemand, cultivé et francophile, est l'hôte imposé d'un homme et de sa nièce. A cette intrusion de l’ "ennemi", ils répondront par un inaltérable mutisme : pas une phrase ne sera échangée pendant leurs longs mois de cohabitation, en dépit des tentatives du jeune homme qui aimerait partager avec eux ses convictions humanistes. Mais sous la calme surface des eaux, c’est toute «la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent ».Publié en 1942, Le Silence de la mer est le premier titre des Editions de Minuit, alors clandestines.
Ce recueil comprend d’autres nouvelles sur la France des années 1940, d’une très grande portée : Désespoir est mort, Ce jour là, Le Songe, L’Impuissance, Le Cheval et la Mort, L’imprimerie de Verdun et La Marche à l’étoile. Il fallait la grande maîtrise de Jean-Claude Dauphin pour restituer à ce texte exceptionnel toute son intensité d’émotion sans jamais céder à la tentation du pathétique
Durée : 04H34
© Minuit, 1942. © Albin Michel, 1951 © et (P) Audiolib, 2011
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Sous l'Occupation, une famille française est contrainte de loger Werner von Ebrennac, un officier allemand : c'est un homme de grande culture, souriant, sensible et droit. Pourtant, soir après soir, le nouveau maître du pays ne trouvera que le silence obstiné de ses hôtes, un silence au creux duquel apparaît toute "la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui luttent".
Le Silence de la mer, devenu un classique traduit dans le monde entier, loué, étudié, adapté au cinéma, est le premier grand livre de la Résistance où Jean Bruller, alias Vercors, a su dépeindre l'amertume et le désespoir de ces années de "catacombes", tout en catalysant avec force les vertus d'un humanisme conscient de ses devoirs.
Colères est le deuxième roman de l'écrivain résistant Vercors.
Publié en 1956, ce roman a pour toile de fond une révolte sociale menée par un syndicaliste et un scientifique.
Anne Boleyn, dite la Reine-sans-tête parce que son époux, Henry VIII, la fit décapiter, est fort peu connue en France. Très rares sont les ouvrages qui lui sont consacrés. En Angleterre même, elle est tenue pour une reine de peu de poids, sortie un moment de sa roture par une ambition dérisoire. Son règne, qui n'a duré que trois ans, n'aurait été marqué que par sa maternité de la future Élisabeth la Grande, son mauvais caractère, et sa mort sur l'échafaud. Or, s'étant intéressé à cette période, l'auteur s'est avisé de maintes invraisemblances. Et d'abord celle-ci : c'est Anne Boleyn qui a poussé Henry VIII, qui n'en voulait pas, au schisme d'avec l'Église de Rome ; événement capital, puisqu'il a révélé l'Angleterre à elle-même. Elle s'y est employée avec un étrange acharnement, jusqu'à se faire excommunier, ce qui était à l'époque une sanction épouvantable. Pour se faire néanmoins épouser à un tel prix par Henry VIII, après six ans de lutte et mille péripéties, ne poursuivait-elle pas plutôt une grande politique ? C'est ce dont ses lectures ont persuadé l'auteur, en dépit d'une légende tenace, qu'il s'efforce de dissiper. Une politique aux immenses conséquences, dont l'auteur montre, accessoirement, les prolongements jusqu'à nos jours ; et, de façon audacieuse, puisqu'il va jusqu'à attribuer à cette reine éphémère, la victoire de Churchill sur l'invincible armée allemande ; et, donc, liée à cette victoire, la libération de la France...
Cette vaste fresque des années 1932-1942, qui fait suite au magistral portrait d'Aristide Briand, est une double chronique : celle d'une époque et celle d'un homme qui retrouve sous le passé historique son propre passé. 1932 : Briand meurt, ses successeurs prennent le contrepied de sa politique de paix, et les foules allemandes, déçues, acclament l'agitateur Hitler. Suivent alors les occasions de réagir, mais qui seront perdues les unes après les autres : quand Hitler réarme, quand il occupe la rive gauche du Rhin, quand il intervient en Espagne, Conséquences : l'Anschluss, Munich et, en 1939, la Pologne, la guerre. Arrive le désastre de 1940 : Vichy, Pétain, Laval, la revanche des nantis sur le Front populaire, la longue nuit du malheur. Et puis, en 1942, les Américains débarquent en Afrique et il neige sur Stalingrad... Vercors nous restitue, admirablement, le climat et la réalité de ces dix tragiques années de course à l'abîme, avant la renaissance. Il le fait en témoin, en historien et en grand écrivain.
C'est le roman de l'honneur et de l'amour. Comment l'amour d'une femme peut relever un homme tombé plus bas que terre. En le conduisant, en particulier, à une révision en profondeur des idées reçues, concernant la faute, la dignité, l'honneur. Dans des circonstances terribles, cet homme a été contraint de commettre un acte abominable. Rendu à la vie normale, il se juge à jamais déchu, indigne désormais d'aucun contact avec autrui, avec les siens et moins encore avec la femme qu'il aime, et qui l'aime. Il la fuit, fuit le monde, cache son avilissement sur un îlot breton, et il y resterait si l'héroïne ne mettait tout en oeuvre pour l'obliger à en sortir, et pour lui rendre l'estime de soi. C'est alors l'histoire de sa longue rédemption, d'une sorte de chemin de croix à l'envers où, crucifié d'emblée entre les deux larrons, il est, par cette femme, arraché au supplice, ranimé, reconduit en trébuchant - à travers d'étranges péripéties et autant de pensées surprenantes - du Golgotha au mont des Oliviers, jusqu'à se retrouver, enfin, au banquet de la vie, rompant de nouveau le pain de la fraternité humaine. Le récit de cette chute, de cette passion et de cette reconquête est mené par l'auteur tambour battant, mais avec la réserve et la finesse psychologique qui ont fait la réputation du Silence de la mer.
1947... un journaliste godiche participe à la découverte d'une nouvelle espèce tenant autant de l'Homme que des grands singes. Douglas Templemore prendra tous les risques pour déterminer si les « Manus » sont humains et les protéger de la sauvagerie de leurs cousins Homo sapiens...
Hélène Bruller et Joseph Falzon réinventent en comédie - entre Indiana Jones et les Monty Python - un roman culte de Vercors.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Chrétiens et marxistes, croyants et incroyants tentent de se comprendre, de découvrir leurs vérités communes. Cet ouvrage est de ceux qui devraient les y aider. Produit du hasard et de l'amitié, la discussion est née autour d'une réflexion de l'écrivain Vercors, incroyant et rationaliste, pour qui c'est une étrange contradiction que ce morceau d'Existant appelé l'homme, dont le cerveau est doué de capacités infinies, stupéfiantes, soit privé de la plus simple et la plus essentielle : celle de savoir au moins comment et pourquoi il existe. Où donc réside l'obstacle, l'empêchement profond et fâcheux qui tient le cerveau humain dans cette ignorance, dans cet « exil » ? Si l'étrangeté d'une telle ignorance n'échappe pas non plus à Paul Misraki, croyant et catholique, célèbre pour sa musique et ses chansons, mais dont les préoccupations intimes sont du domaine de la philosophie, le problème se pose à ses yeux en termes très différents : dans l'incapacité dénoncée par Vercors, il voit tout autre chose qu'obstacle et empêchement, fâcheux ou non ; il y voit une promesse. Sur cette divergence fondamentale, s'est ouverte, entre les deux amis, sous forme d'échange de lettres familières, sans apprêt, souvent pleines d'humour, une discussion qui, de mois en mois et de proche en proche, s'est étendue aux questions les plus graves et les plus centrales, concernant le destin et la condition de l'homme.
« ... Le bassin de Die lui-même, qui a la forme d'un enclos, d'ouverture vers les Alpes, aussi bien que vers la vallée du Rhône, incitations irrésistibles à la transhumance, nous conduisent à affirmer que ce vin fut de berger. »
Raymond Dumay