« Vous priez encore Dieu ?
- Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ?
- Eh bien, il me semble qu'Il vous a abandonnée ces derniers temps.
- Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui L'avons semé. »
Bilqiss est l'héroïne de ce roman : c'est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n'importe quoi d'autre et si possible un volatile. On l'a jugée, on l'a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l'histoire d'une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah.
Jbara, petite bergère pauvre des montagnes, en veut un peu à Allah de l'avoir plantée là. Réduite au rang de servante par un père ignorant, elle se prostitue parfois pour quelques friandises. Son destin bascule le jour où une valise tombe d'un car de touristes américains.
Itinéraire d'une jeune fille musulmane d'aujourd'hui, Confidences à Allah est une histoire crue et cependant pleine de poésie et d'humour. Arrivé au bout de son récit, le lecteur découvre que le cri de révolte de Jbara était avant tout une bouleversante prière.
Marie-Adélaïde, née sous X, a la rage au ventre ; elle a un destin, mais ne sait pas encore lequel. Pas celui de caissière à La Miche Dorée. Pas non plus celui de ses rares copines, certaines connues en prison, d'autres camarades de galère et d'errance. Serait-ce celui de nounou des enfants impeccables de la Sublime ? Ou celui de retrouver sa mère coûte que coûte ? Son destin, elle va le chercher avec les moyens dont elle dispose : le culot, la parole qui frappe, l'humour cinglant, l'insoumission à son milieu, la révolte contre toutes les conventions. C'est une héroïne de notre temps.
« Il aurait voulu être un patriarche. Il n'a été qu'un bon père. Au fond de lui sommeille un petit dictateur qu'il aurait aimé nourrir pour devenir le genre d'homme que l'on craint déjà derrière la porte. Cette assurance que le pouvoir confère et qu'annonce un pas souverain avant d'entrer dans une pièce. Ceux qu'on redoute même quand ils sourient. Il aurait voulu être plus tout et moins quelque chose. Plus riche et moins pauvre en fait. »
Dans ce roman autobiographique, Saphia Azzeddine nous livre l'histoire de son père. Cet enfant élevé par des femmes au beau milieu de la plus grande palmeraie du Maroc, alors sous protectorat, qui débarquera jeune homme, comme beaucoup dans les années 1960, à Paris pour se faire une place. Mais il ne la trouvera jamais vraiment. Entre deux pays, deux cultures, à la fois fier et honteux, tour à tour infirmer, couturier, c'est en père au foyer qu'il sera le plus heureux et se donnera corps et âme à l'éducation de sa fille, son trésor.
Avec beaucoup de piquant, d'émotions et d'humilité, Saphia Azzeddine retrace sa relation avec son père, ses moments de grâce, ses rébellions et ses excès.
La perspectiva divertida y enternecedora de un adolescente sobre las relaciones humanas y la familia
Polo tiene 14 años y crece en el seno de una familia algo desordenada. En su opinión, su madre es «fea y paralítica», su hermana «una golfa que está mal de la cabeza» y su padre tiene una de las peores ocupaciones que puede tener un hombre: mujer de la limpieza.
Con una lucidez desconcertante, a través de palabras incendiarias, Polo expresa la pérdida de su inocencia con una espontaneidad tan insolente como legítima. Sencillamente porque su armadura de guerrero está sembrada de palabras tiernas y al mismo tiempo alegremente crudas. Este refugio textual pone de manifiesto una bella tensión entre el deseo de emancipación, de sueño de realización y un universo familiar que no inspira el éxito.
Un marco trágico para una comedia inteligente. Una novela que te enganchará
EXTRACTOMi padre es mujer de la limpieza. Muchas veces, después del colegio, me paso para echarle una mano. Para que podamos volver antes a casa. Y también porque es mi padre. Saco brillo, limpio, froto, aspiro, hasta en los rincones. Pequeño y menudo, me cuelo por todas partes. Pero también aprendo. Una palabra por semana. Y no cualquiera. Las palabras que asustan. Las arrogantes, las superiores, las desdeñosas, las trascendentes, aquellas que hacen que te mueras de vergüenza si no conoces su significado. Aquellas que se permiten el lujo de llevar tres consonantes seguidas como extremo. O hasta cuatro como abstruso. Sin que ni siquiera sea una falta de ortografía.
SOBRE LA AUTORA
(Agadir, Marruecos, 1981) De ascendencia normanda y marroquí, Saphia Azzeddine vivió su infancia en Agadir y, a partir de los nueve años, en Ferney-Voltaire (Francia). Estudió en la Facultad de Literatura, se licenció en sociología, vivió en Houston, trabajó como assistante diamantaire en Ginebra y se convirtió en periodista, guionista y escritora. Su primera novela, Confesiones a Alá ha sido adaptada al teatro en el Festival Off d'Avignon en 2008, con puesta en escena de Gérard Gélas. En 2009 se presentó en el Théâtre du Petit-Montparnasse y de nuevo en el Festival Off d'Avignon y hasta septiembre de 2010 el espectáculo ha estado de gira por Francia, Suiza, Bélgica y Luxemburgo. En 2010, Saphia actuó en la película de Olivier Baroux L'Italien y publicó su tercera novela, La Mecque-Phuket, protagonizada por dos hermanas de origen magrebí. Su segunda novela, Mi padre es mujer de la limpieza, ha sido adaptada al cine en 2010, Saphia ha dirigido este largometraje.
Une île privée des Seychelles. Tatiana, « bécasse sentimentale », rencontre Philip, un garçon bien de sa personne ; ils sont beaux, elle est riche, ils s'aiment et décident de se marier. Leur histoire a tout du conte de fées, oui... mais celui-ci est écrit par Saphia Azzeddine, experte en démolitions.
Des plages de sable fin aux coulisses du mariage, de Los Angeles à Paris, et de la meilleure copine à la femme de ménage, chaque personnage prend la parole, comme un choeur de pleureuses, et décrit ce couple en chemin vers l'autel. Sur la scène mondaine, les acteurs de cet univers d'ultra-riches et d'égoïstes liftés s'affrontent et s'esquivent dans une satire sociale aussi drôle que cruelle.
Un livre illustré, documenté et second-degré pour se libérer des diktats de la tendance.Quel est le point commun entre une architecte qui cherche son salut dans les plaids molletonnés, une jeune active qui tente de reprendre pied en enlaçant des arbres, une grande bourgeoise autoproclamée styliste qui fait bénir ses " créations " par un chaman, un trentenaire qui ingurgite des jus verts dans l'espoir de purifier son corps, accessoirement son âme, et une femme au foyer qui range compulsivement pour ne pas s'effondrer sous sa charge mentale ?
Tous sont victimes des tendances. Omniprésentes et insidieuses, sur nos écrans et dans nos magazines, suivies ou subies, elles se présentent comme des solutions miracles à tous nos maux.
Un burn out ? La pleine conscience !
Un couple en crise ? Le minimalisme !
De l'éco-anxiété ? Le greenwashing !
Les tendances sont surtout des symptômes, ceux d'une époque où la religion consumériste fait marcher sur la tête, scier la branche sur laquelle on est assis, et chercher désespérément un sens qui se dérobe de plus en plus.
Dans ce faux guide de développement personnel, Saphia Azzeddine et Jennifer Murzeau démontrent sans jugement et avec beaucoup d'humour qu'il est essentiel d'arrêter de se soumettre à ces injonctions absurdes qui, en prétendant nous tendre les clés du bonheur, font de nos vies des simulacres. Et affirment qu'alors tout ira mieux !