La Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) a été fondée en 1966 et son histoire est intimement liée à celle du développement de la scène des musiques nouvelles au Québec.
Réjean Beaucage examine le travail de ses trois directeurs artistiques (Serge Garant de 1966 à 1986, Gilles Tremblay de 1986 à 1988 et Walter Boudreau depuis 1988), qui ont invité les meilleurs éléments de la scène internationale à se produire lors des saisons de la SMCQ, tout en participant activement à l'éclosion du talent local en matière d'interprétation et de composition.
Il se penche également sur le rapport trouble entre la société de concerts et les médias De la «Grande Noirceur» à la Grande Muraille, en passant par la Symphonie du millénaire et une multitude de grands festivals internationaux, l'histoire de la SMCQ est toujours en marche et sera encore à faire.
Après être passé par le baccalauréat en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal, Réjean Beaucage s'est tourné simultanément vers la musique (en tant que batteur autodidacte) et vers la radio (principalement à CIBL-FM). Il collabore régulièrement, depuis 2001, à l'hebdomadaire Voir et, depuis 2000, on peut lire ses contributions dans la revue Circuit, consacrée à la musique contemporaine. À l'occasion, on trouve aussi sa signature dans Improjazz (France). Il est directeur général de la société de concerts Réseaux des arts médiatiques.
Circuit consacre son numéro d'automne au cinquantième anniversaire de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) qui en 1966 était le seul organisme voué à la musique contemporaine au Québec et est aujourd'hui l'un des plus anciens. Quatre auteurs refont l'histoire de l'organisme et des oeuvres qu'elle a créées et commandées. Si à l'origine il s'agissait d'une poignée de pionniers cherchant à imposer leurs convictions, aujourd'hui l'organisme s'est consciemment institutionnalisé. En 2017, la SMCQ n'est pas spécialement la voie (ni la voix) de la jeunesse branchée et de l'underground, et le milieu des musiques de création s'est considérablement diversifié. (Maxime Mckinley) Toutefois, des deux grandes périodes artistiques de la SMCQ : celle du cofondateur Serge Garant (1966-1986) et celle de son successeur Walter Boudreau (depuis 1988) se dégagent des constantes. Parmi celles-ci : le désir de présenter, dans le grand concert du répertoire international, la musique des compositeurs d'ici.
La revue Circuit consacre son numéro hivernal à Barbara Hannigan, la soprano, cheffe d'orchestre et mentore, Européenne d'adoption, mais native de la Nouvelle-Écosse. Le numéro comprend deux entretiens avec l'artiste (un par Tamara Bernstein et l'autre par Maxime McKinley), cinq témoignages de collaborateurs proches, un survol de sa carrière par Sylvia L'Écuyer, des comptes rendus de ses plus récents enregistrements, des documents d'archives et un portfolio de productions lyriques auxquelles elle a participé au Théâtre Royal de la Monnaie. Solenn Hellégouarch dresse d'ailleurs un catalogue - non exhaustif, mais très riche, détaillé et représentatif - d'oeuvres créées par la soprano depuis les années 1990. Fascinante, cette liste permet notamment de prendre la mesure du parcours exceptionnel et de l'apport immense de Hannigan à la création de notre temps. (source : Circuit)